Les sélections UMAC dans l'actu de la pop culture
Après des débuts catastrophiques en 2015, l'évènement, ayant trouvé peu à peu ses marques avec une édition plus réussie en 2016, devrait (enfin) réconcilier public et critique cette année (qui plus est, son concurrent direct, la Paris Comics Expo, n'a pas lieu en 2017). Côté invités, peu de monde annoncé pour l'instant mais de prestigieux artistes avec entre autres Don Rosa, Tim Sale, Jim Cheung et Brian Michael Bendis côté comics, ainsi que Julie Benz côté entertainement. Le prix d'entrée reste toutefois très onéreux : 19 à 22 € le pass pour un jour et 54 € les trois jours. Toutes les informations sont sur le site officiel.
#LaRevanchedesGeeks
-- CURIOSITÉ --
Le deuxième tome de la série Mob Psycho 100 est sorti début juillet. Publié chez Kurokawa, ce manga atypique est signé "One", déjà auteur du célèbre One-Punch Man. L'artiste écrit l'histoire et la dessine entièrement aussi. Cela peut paraître anodin mais il est utile de le mentionner car "One" publie ses chapitres (de One-Punch Man et de Mob Psycho 100) avant tout sur son propre site Internet. Elles sont ensuite publiées en format livre. Pour la version papier de OPM c'est Yūsuke Murata qui redessine tout par exemple. Pour MB100 ce sont bien les dessins de "One" qui sont utilisés, ce qui est clairement le point le plus problématique du manga.
L'ensemble fait très brouillon et ressemble à de vagues strips en noir et blanc vus sur Internet (ben oui c'est logique car ça provient de son site). Côté histoire, il faut reconnaître qu'à défaut d'être totalement passionnant, l'ensemble est très drôle grâce à un humour absurde. On y suit Mob, collégien doté de pouvoirs psychiques (il est extrêmement puissant) mais... qui s'en cogne totalement et les utilise très peu. Il travaille avec un escroc qui se dit médium mais n'a aucun pouvoir, ce qui entraîne quelques scènes cocasses. Mob Psycho 100 montre donc un personnage principal totalement passif, ne voulant pas être un héros, il est clairement mou et lunaire, ce qui fait tout le charme de ce manga particulier.
#àdécouvrir
-- EXPO --
À ne pas louper : l'exposition gratuite consacrée à l'évolution du jeu vidéo depuis sa création jusqu'à nos jours. Game - le jeu vidéo à travers le temps (son nom complet) se déroule jusqu'au 27 août et est ouverte du mardi au dimanche à la Fondation EDF (!), rue Récamier à Paris (plus d'infos sur le site). Développée sur trois niveaux (oh oh) avec un sous-sol, un rez-de-chaussée et un étage, l'évènement propose une remontée dans le temps avec pas mal d'interactions puisqu'il est possible de tester beaucoup d'anciennes consoles mais aussi les très récents casques de réalité virtuelle.
Des publicités vintage aux artworks de nombreux jeux vidéo en passant par les accessoires et gadgets mythiques ou méconnus, l'exposition comble à la fois les gamers, les curieux et les enfants. Comptez une bonne heure pour faire le tour en testant rapidement quelques trucs sympa (une Game Boy géante par exemple).
Et Thomas nous a même ramené une photo de la reconstitution de la chambre de Nolt au siècle dernier. ;o)
#coupdevieux
-- BASTON --
Des nombreux jeux de combat disponibles sur ordinateurs et consoles, rares sont ceux à tirer leur épingle du jeu. Si en plus on mélange l'univers des comics avec la castagne virtuelle, difficile de convaincre aussi bien les gamers que les lecteurs et fans qui ne sont pas forcément intéressés par des manettes. Pourtant, Injustice avait réussi ce pari en 2013. Sa suite sortie en mai dernier excelle à nouveau dans le genre avec quelques ajouts supplémentaires. C'est à nouveau NetherRealm Studios qui a développé le jeu (ils sont derrière les Mortal Kombat) et clairement, le gameplay et l'interaction sont réussis (fini les QTE relous et inutiles !).
Injustice 2 propose de nouveau modes de jeux, dont un fake multivers permettant de débloquer des histoires et surtout des affrontements en ligne. Mais le réel point fort de la série, à l'instar du premier opus, est le scénario de son histoire principale. Un peu moins originale que la précédente (Superman tuait le Joker et devenait un dictateur - également à découvrir dans l'excellente série de comics éponyme), la quête est centrée sur le rétablissement des libertés et la construction d'une nouvelle société. Mais la vie n'est pas aussi binaire et aussi simple, surtout quand une nouvelle menace pointe son nez.
Un peu à la manière des Civil War chez la concurrence, cet elseworld de DC Comics ne tranche pas forcément en faveur de Batman ou Superman (garant d'une façon de vivre différente chacun) et laisse le choix au joueur, tout en lui faisant contrôler un sacré paquet de héros et antagonistes. Parmi les nouveautés, on notera Swamp Thing et Damian Wayne entre autres. Si l'histoire principale se termine rapidement (comptez 4 à 6 heures), la rejouabilité est immense et le plaisir demeure.
#indispensablepourlesfans
-- PEGASUS FANTASY --
Les célèbres "chevaliers du zodiaque" refont encore parler d'eux puisque la Toei vient d'annoncer un remake de la série en partenariat avec Netflix. Peu d'infos supplémentaires pour le moment, si ce n'est que la première saison (12 épisodes de 30 mn) devrait reprendre l'histoire de Saint Seiya jusqu'à l'apparition des chevaliers d'argent.
Au niveau de l'équipe technique, l'on peut signaler la présence d'Eugene Son au script, un auteur ayant notamment travaillé sur le dessin animé Ultimate Spider-Man, et Terumi Nishii, qui avait déjà officié sur Saint Seiya Omega, pour le character design.
Excitant tout cela, espérons que la qualité d'écriture sera là, contrairement au désastre constaté dans l'adaptation cinéma La Bataille du Sanctuaire.
#PotesdeBernardMinet
Excitant tout cela, espérons que la qualité d'écriture sera là, contrairement au désastre constaté dans l'adaptation cinéma La Bataille du Sanctuaire.
#PotesdeBernardMinet
-- SOUFFLE COUPÉ --
Dixième long-métrage de Christopher Nolan (qui a entre autres réalisé la trilogie The Dark Knigt, Inception, Interstellar), Dunkerque est avant-tout « un film catastrophe et une expérience sensorielle ». C'est ce qu'on se dit en sortant de la salle (de préférence en IMAX) et ça tombe bien, c'est ce qu'a déclaré le réalisateur à propos de son nouveau chef-d'œuvre. Clairement, Dunkerque n'est pas un film de guerre à proprement parler, c'est davantage un long-métrage focalisé sur la survie. Survie en mer, dans les airs et sur terre. Trois aspects convergeant vers la ville du nord de la France, en mai 1940, en pleine Seconde Guerre Mondiale, où 400 000 soldats (à majorité britannique) doivent fuir vers l'Angleterre pour espérer s'en sortir vivant.
Pas vraiment une victoire donc, ni une défaite concrète. Pas un épisode glorieux non plus, mais qui raviva la flamme patriotique côté UK. Les héros ne sont pas forcément ceux que l'on pense : d'un simple civil à un gamin soldat, chacun lutte à sa façon pour sa survie, évitant de sombrer dans la folie. On y suit des « inconnus » : pilote d'avion, jeunes enrôlés, citoyen britannique, etc. Quasiment muet, le film joue essentiellement sur les effets sonores et la musique, en plus d'une image particulièrement soignée. On l'a dit, il faut privilégier la salle de cinéma et si possible dans un format géant (IMAX) pour vivre une immersion saisissante, sans quoi le film aura clairement moins d'intérêt (le regarder sur un smartphone dans les transports en commun dans quelques mois serait ridicule).
Le parti pris de Nolan, 100% britannique (quelques mentions factuelles aux soldats Français) et son prisme particulier (aucune vue des ennemis) ont essuyé quelques critiques, reprochant une vision trop éloignée d'un documentaire. Ridicule car ce n'est pas le propos du long-métrage qui est avant tout, rappelons-le une dernière fois, un film catastrophe, un film de survie, un film à voir dans une salle de cinéma. Des défauts, il y en a pourtant quelques-uns : le manque de sang et de crasse sans doute et peut-être les chronologies non-linéaires, un tic récurrent du réalisateur, qui ne trouve pas particulièrement sa place ici, ajoutant un brin de confusion mais entretenant une tension certaine durant 1h45. On ne souffle qu'en voyant le générique de fin.