Alors qu'un trailer vient tout juste de dévoiler les premières images de l'adaptation de Batman : Silence en film d'animation, nous en profitons pour vous présenter cette saga dans sa version comics.
Tout commence par l'enlèvement d'un gamin dans Gotham. Batman, bien entendu, intervient pour sauver l'innocent. Là il tombe sur Killer Croc, un vieil ennemi dont les méthodes semblent avoir changé. Ce n'est pas tout, alors que Catwoman semblait s'être rangée, la voilà qui vole la rançon et s'enfuit. Bientôt, d'autres adversaires du Dark Knight vont surgir, en changeant également leur mode opératoire, comme s'ils étaient manipulés et faisaient partie d'un vaste complot.
Harley Quinn, le Joker, Poison Ivy, tous obéissent à un scénario minutieusement construit. Dans l'ombre, un vieil ennemi de Batman, quelqu'un qui connaît tous ses secrets, est en train d'œuvrer pour provoquer sa perte.
Même les dons de détective de Bruce Wayne ne paraissent pas en mesure de venir à bout de l'énigme et du piège qui se referme lentement sur lui. Il faut dire qu'il a quelque peu la tête ailleurs depuis qu'il s'est rapproché de Selina, la belle et indomptable Catwoman. La jeune femme l'obsède. Batman est sur le point de céder, de baisser sa garde, de... lui faire confiance.
Mais l'amour est-il seulement possible entre un justicier et une ex-voleuse ?
Cet arc en douze épisodes n'est nullement une mini-série mais est issu de l'on-going Batman (précisément des épisodes #608 à #619). Malgré ce fait l'histoire, qui date de 2003, est tout à fait abordable par des non-spécialistes du héros et s'auto-suffit. L'excellent scénario est écrit par Jeph Loeb (Batman : The Long Halloween, Spider-Man : Blue), les dessins, pleinement réussis également, sont de Jim Lee.
Panini avait publié ce récit en Deluxe il y a quelques années, depuis, Urban Comics a réédité Batman : Silence (Hush en VO) dans sa collection DC Essentiels (384 pages, 35 euros).
Graphiquement, difficile de ne pas être immédiatement conquis par ces superbes planches. Angles de vue inventifs, postures savamment étudiées, décors fouillés, colorisation venant magnifier protagonistes et combats, le tout dans une Gotham crépusculaire... tout y est.
Ou presque, les visages étant, eux, un peu trop semblables parfois. L'essentiel des personnages étant la plupart du temps en costume, ce n'est cependant pas un trop gros problème.
Le récit, quant à lui, est une classique (et relativement longue) enquête permettant de faire appel à un grand nombre d'ennemis habituels de Batman. Les apparitions de certains d'entre eux donnent d'ailleurs lieu à de très grands moments, avec notamment des dialogues parfaitement ciselés. Les principaux alliés de Batman sont eux aussi tous là, ce qui fait de ce récit un "classique" permettant d'avoir un bon aperçu de l'univers du Dark Knight.
Les fausses pistes et les rebondissements s'enchaînent jusqu'au dénouement final, le tout accompagné par une intrigue sentimentale qui a le bon goût de ne jamais tomber dans la mièvrerie. Bref, du grand Loeb.
Une très bonne histoire, à l'esthétisme soigné.
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