Batman Ego


Deux albums signés par le regretté Darwyn Cooke estampillés "Les albums du film The Batman" viennent de sortir en l'honneur du futur long métrage de Matt Reeves avec Robert Pattinson dans le rôle du Chevalier Noir.
Valent-ils l'investissement ?


Urban Comics nous présente en janvier et en février, des jalons importants de la vie de leur justicier nocturne fétiche. Leur point commun est d'avoir été présentés par Matt Reeves lui-même comme les sources d'inspiration majeures de son film à venir. On parle bien sûr de quelques comics « cultes », certains déjà publiés depuis de longue date, d'autres réédités (dans la collection Black Label notamment) et d'un inédit. Il s'agit de Batman Année Un de Frank Miller et David Mazzucchelli, Batman Un Long Halloween et Batman Amère Victoire de Jeff Loeb et Tim Sale, de Batman Imposter (en vente fin février [1]) par Andrea Sorrentino et Mattson Tomlin (co-auteur du script de The Batman avec Matt Reeves et Peter Craig), Catwoman à Rome par Jeff Loeb et Tim Sale et enfin, les deux albums nous concernant : Batman Ego (dans cet article) et Catwoman Le Dernier Braquage (dans un article à venir) par Darwyn Cooke.

Avant de commencer, informons tous les amateurs de polémique imbécile que l'on ne se prononcera jamais, ici, sur un film que nous n'avons pas pu voir : laissons les spéculations aux traders et aux amoureux de prose vaine. Au lieu de chercher à deviner le futur, jetons un œil sur le passé. La technique est on ne peut plus simple : vous voulez savoir si Pattinson est un bon choix ? Référez-vous à sa carrière sans vous limiter à Twilight et vous tomberez sur l'incroyable The Rover de David Michod ou The Lighthouse de Robert Eggers, parmi bien d'autres œuvres prouvant le talent du gaillard... ce qui vous amènera naturellement à comprendre que c'est un acteur fasciné par l'incarnation des troubles psychologiques et qui s'est forgé une filmographie extrêmement variée et personnelle. Mine de rien, cette seule démarche très simple permet d'éviter de paraphraser les milliers de Jean-Kévin qui se sont révoltés sur la toile à l'annonce de son nom au titre que : "Eh, mais... c'est le minet de Twilight... il n'est même pas musclé". Un retour de Pattinson aux blockbusters, par le truchement du héros le plus torturé qui soit ? Moi, ça titille ma curiosité !

Le procédé consistant à regarder le passé pour imaginer ce que sera l'avenir semblant concluant, jetons un regard dans le rétro de la Batmobile pour voir (en l'espace de deux articles) ce que valent deux de ces œuvres qui nous sont présentées comme des inspirations de la prochaine incarnation cinématographique de Batou : les comics Batman Ego et Catwoman Le Dernier Braquage. Chacun de ces deux volumes se voit augmenté, dans cette édition, d'autres récits gothamiens ayant bénéficié de la plume ou du marqueur de Cooke et c'est donc dans sa vision de l'univers de Bruce Wayne que se déroulent toutes ces aventures. 

Batman Ego, outre son histoire éponyme, renferme Au pays des monstres (issu de Gotham Knights #23), Le monument (Gotham Knights #33), Déjà vu (Solo #5) et Batman/Spirit La convention du crime (Batman/The Spirit #1). Catwoman Le Dernier Braquage, quant à lui, est complété de Sur la piste de Catwoman (Detective comics #759-#762), Anonyme (Catwoman #1 à #4) et Chevalier servant (Solo #1). Les deux albums sont souvent présentées comme étant une sorte de diptyque qui ne dit pas son nom et l'effet est ici encore amplifié par leurs sorties simultanées et la présence de certains personnages dans les deux livres (Jeff et Stark, les deux voyous de Déjà vu étant ici également associés à Selina Kyle dans Le Dernier Braquage – un temps nommé Le Grand Braquage (cf. image de couverture ci-dessus dévoilée par Urban il y a quelques temps) comme dans sa première édition chez Semic en France qu'Urban adopte définitivement Le Dernier Braquage).

Bien entendu, la jolie composition que nous offrent leurs couvertures lorsqu'on les met côte à côte comme ci-dessus joue elle aussi un rôle sur l'impression sans doute légitime qu'il s'agit là d'un tout totalement cohérent... Panini, par le passé, avait opté pour une politique de rapprochement plus évidente encore entre ces deux titres en les unissant dans un seul album. Mais on sait à quel point Urban se plaît à classer ses récits selon leur personnage principal, permettant aux fans de tel ou tel héros de "tout avoir" concernant leur idole. Vous me direz : "C'est bien joli de regarder l'emballage et détailler la composition du produit mais que goûte la cuisine que nous avait préparée Darwyn Cooke avec tous ces ingrédients ?". Eh bien, voyons cela ensemble ! Et penchons-nous aujourd'hui sur le cas du capé.


Batman Ego : le témoignage d'une époque


Rares sont les amateurs de la chauve-souris de DC à n'avoir pas entendu parler de ce titre. Voyez-le comme une des charnières possibles permettant d'articuler le Batman léger et rigolo façon Silver Age et celui plus mature, sombre et torturé de notre époque. Cela lui est permis, entre autres choses, par le dessin de Cooke qui tient davantage de celui que l'on attend d'un film ou d'une série d'animation que d'un comic, comme le fait d'ailleurs remarquer non sans une certaine jalousie son amie Amanda Conner (Harley Quinn, Before Watchmen, Power Girl) dans une introduction en forme d'hommage à un ami et collègue parti trop tôt (Darwyn Cooke est décédé en mai 2016 âgé de 53 ans). 

Avec un trait rappelant l'insouciance des comics des années 50, voire même certaines manifestations de la ligne claire européenne, Cooke jette sur papier en l'an 2000, entre le Batman marrant et le Batman sinistre, un pont semblable à celui bâti à la télévision par Batman the animated serie en 1992. Ici, nous avons un Batman blessé et pissant le sang œuvrant à rattraper Buster Snibbs, un des hommes du Joker lui ayant récemment livré des informations concernant son employeur. Snibbs est désormais en fuite avec le butin d'un massacre ayant eu lieu dans un bal de charité et ayant occasionné la mort violente de 27 personnes. Toutefois, le malfrat n'est pas réellement en train de s'enfuir : il compte en réalité se suicider en sautant du haut d'un pont pour échapper à la menace que le Joker fait peser sur lui. Batman le sauve de la mort au prix de maints efforts et de bien des souffrances pour que, peu après, Snibbs lui confie avoir déjà tué sa femme et ses enfants pour leur épargner la vengeance du sinistre clown de Gotham. Une fois cet aveu fait, le bandit se fait tout bonnement sauter le caisson sous les yeux de Batman. Ça va, niveau noirceur ?
 
Batman Ego commence donc, malgré ce dessin quasiment enfantin et terriblement épuré, par un des événements les plus crument réalistes que l'on puisse imaginer à Gotham ; sans doute comprenez-vous mieux ce que je disais : le dessin façon "Batman grand public accessible" et l'histoire à l'encre noire des pires tragédies. Assommé tant par les événements que par la douleur engendrée par ses blessures, ce jeune Batman qui dit en être à sa troisième année d'activités héroïques, file au volant de sa Batmobile à l'ancienne en direction de la Batcave. Durant tout le trajet, il ressasse les événements ayant mené à ce drame et se souvient de diverses conversations entendues dans le tout Gotham affirmant que l'homme sous le masque de chauve-souris ne peut être qu'un fou souffrant de graves troubles schizoïdes. Une fois à son repaire, il s'avoue ne pas se sentir à la hauteur de la mission qu'il s'est choisie et décide de tout arrêter lorsque, soudain, un être grimaçant parodiant son costume nocturne s'adresse à lui avec véhémence : le Batman lui parle, débarrassé de Bruce Wayne ! La fatigue, l'hémorragie, la schizophrénie... peu importe ce qui engendre ce dialogue mais c'est enfin l'heure de la mise au point entre l'homme et son alter ego nocturne. 

Pour tout fan de Batman, le moment est bien entendu précieux : l'on sait à quel point Bruce peine à faire la part des choses entre lui et sa créature, au point de souvent lui laisser prendre le dessus. Cette fois, alors qu'il veut renoncer à elle, elle s'impose à lui, comme incontournable, inévitable.

Très rapidement, Batman fustige la faiblesse de Bruce et s'impose à lui dans une grandeur démesurée au point de sous-entendre que Bruce lui voue une sorte de culte personnel, déifiant la figure de Batman dans une planche à l'écriture habile (dont le dessin ci-contre est issu). En cela, Cooke fait subtilement le lien avec le caractère quasi sacré que Frank Miller avait donné peu de temps avant à la mission de Batman.

Batman démonte, dans une explication séduisante, l'idée selon laquelle il serait né du traumatisme consécutif à la mort brutale des parents de Bruce. Il existait, selon lui, bien avant ça dans le cœur du garçonnet, tapi au cœur de sa passion pour le personnage de Zorro, tel un compagnon de route fait de noirceur permettant de mieux endurer les événements les plus sombres... Tout d'abord passager, il prit un jour les commandes lorsque, fou de douleur, l'enfant dut trouver une raison de survivre au deuil de ses parents. Batman se voit comme la pulsion qui mena Bruce à se construire et devenir ce qu'il est, à faire ce qu'il fait. Ils sont pour lui indissociables car son véritable nom n'est pas celui d'un héros. Son véritable nom est "Peur". Une peur qui jamais ne quitte Bruce. Dès lors, le seul moyen de la contrôler est de la partager avec tout qui le mérite ! 
 
La comparaison peut sembler audacieuse mais ce Bruce Wayne peut faire penser à une sorte de psychopathe de fiction à la Dexter, obsédé par la mort, traumatisé par le deuil parental, possédé par un passager sombre qu'il canalise en orientant sa violence vers ceux qui lui semblent la mériter, suivant un code d'honneur impliquant pour Batman de ne pas tuer et pour Dexter Morgan de ne tuer que les gens mauvais... Le nombre de points commun est assez saisissant. Cela expliquerait bien des choses allant de ses difficultés de sociabilisation sincère à ses multiples facettes, en passant par son incapacité à raccrocher la cape. Faut-il voir en le Bruce Wayne de Cooke une sorte de justicier psychopathe en costume de chauve-souris flirtant avec la schizophrénie ? C'est une explication qui a du charme et qui, comme pour Dexter, ne souffre que d'un seul défaut : ni l'un ni l'autre ne sont suffisamment dénués d'empathie pour que l'on soient sûrs de ce diagnostic.

Quoiqu'il en soit, surmonter la peur en l'incarnant, en en devenant le plus implacable des avatars... voilà une origin story de Batman qui colle avec quasiment toutes les itérations du héros, jusqu'à la plus abâtardie que l'on peut trouver, par exemple dans la troisième saison de la série télévisée Titans. Autre point commun avec le Batman du Titans télévisuel, ce Batman-ci a une solution pour endiguer une bonne partie des crimes endeuillant Gotham : transgresser une et une seule fois le code d'honneur de Bruce et éliminer définitivement le Joker. Dans Ego, Bruce s'y refuse, pour ne pas se perdre. Dans Titans, Bruce se perd... 
 
A trop vouloir ne pas avoir de sang sur les mains, Bruce n'a-t-il pas celui de toutes les victimes que le Joker a faites depuis la première occasion où Batman aurait pu le tuer ? Ces vies ne sont-elles pas "le prix à payer pour cette lâche moralité" ? Il faut dire qu'une fois encore, dans Ego, comme dans bien d'autres titres relatifs à Batman, on souligne le parallèle entre le héros et le Joker. Sans Batman, il n'y aurait pas eu de Joker mais si le Joker meurt... plus de Batman ? La synergie entre les deux personnages a déjà amené maints auteurs à s'interroger sur la possibilité du héros à surmonter la disparition de sa némésis. 

De temps en temps, les échanges entre ces deux personnalités sont presque de l'ordre du commentaire méta comme, par exemple, quand Batman affirme, sentencieux : "Il ne fallut pas longtemps avant que ta vanité et ton besoin d'approbation cède à l'appel de la célébrité. J'ai enduré cela, ainsi que ton besoin pitoyable de compagnie.". Cette critique directe de cette survivance de la Silver Age que sont les batgadgets clinquants et les différents sidekicks dans un univers s'assombrissant de plus en plus est on ne peut plus légitime. Le batsignal est devenu inutile dans une ville où Batman a la main sur toutes les informations numériques et toutes les images des caméras de surveillance mais il reste un gimmick des comics malgré tout. Les compagnons adolescents, c'était compréhensible tant que le plus grand risque qu'encourait Robin était de se prendre un coup de poing souligné d'un grand "zbim !" aux côtés d'Adam West... Mais à l'heure actuelle, alors que le Batman moderne combat des monstres de la taille d'immeubles, des tueurs aux victimes se comptant par dizaines, des menaces mystiques venant du fond des âges, il semble nettement plus irresponsable de sa part (ou moins empathique, ce qui va encore dans le sens de notre théorie Dexter) de se la jouer Pascal le grand-frère avec un ado à problèmes à ses côtés ! Et c'est d'ailleurs un autre travers dénoncé dans la série Titans dans laquelle Dick Grayson et Jason Todd lui reprochent de s'être servi d'eux et d'avoir fait d'eux des êtres instables et potentiellement dangereux.

En tout cela, Ego est annonciateur de ce qu'il adviendra ensuite à Batman... On en fera un être double qui tente de concilier la soif de justice expéditive de la créature et l'envie d'incarner un espoir que porte Bruce Wayne. Un être plus sombre, plus secret, plus complexe et plus radical que dans ses premières années... mais un être moins contestable que ce qu'il fut sous la plume de Miller. La dichotomie intrinsèque du personnage fait de Bruce et Batman des fardeaux respectifs l'un pour l'autre. Mais Ego se conclut (un peu facilement) sur une sorte de compromis, de pacte d'alliance entre ces deux extrêmes et a, de ce fait, un final étrangement pacifié, voire presqu'optimiste... 
 
Cela fait d'Ego une transition satisfaisante entre avant et maintenant et, surtout, un témoignage parfois maladroit mais sincère de ce moment où la licence s'est autorisée à raison à se prendre au sérieux, ouvrant la porte à quelques uns de ses albums les plus matures et intéressants aux yeux des fans du Batman hard boiled à tendance réaliste.

Au pays des monstres, un tout petit pays

Sur huit malheureuses planches, nous suivons la version Black & White de Batman dessinée par Cooke dans une histoire signée Paul Grist. N'ayant que peu d'intérêt sur le fond, elle narre l'arrestation de Madame X menant à l'absorption par Batou d'un produit hallucinogène et à son combat mental contre les visions... rien qui n'avait déjà et sera encore maintes fois fait face, par exemple, à l'Epouvantail (un autre taré obsédé par la peur et voulant l'incarner à sa façon). Un récit dans la continuité du Batman d'Ego qui vaut surtout pour la répétition du vœu de Bruce en ces mots : "Je ne permettrai pas que cette ville fasse de moi un monstre". Dont acte, Cooke avait choisi sa vision du personnage !

Le dessin est ici dans un noir et blanc renforçant encore la parenté graphique avec la série animée bien connue. On pourrait croire à des dessins enfantins tant tout se limite parfois à quelques traits rondouillards.

Contrairement à Ego, c'est un récit parfaitement dispensable qui annonce un peu ce qui suivra dans ce recueil : des planches de Batman signées Cooke au scénario, au dessin ou aux deux et qui sont certes divertissantes mais moins emblématiques que les 80 planches donnant leur titre à l'ensemble.

Le monument, ou la déification de Batou remise en question

Deuxième apparition Black & White sans doute plus intéressante mais dessinée par un Bill Wray au trait à mon sens indigne de cet album, cette historiette née de l'imagination de Cooke envisage l'édification d'une statue représentant Batman au centre de Gotham. On y analyse la réaction de la population (le très classique "on lèche, on lâche, on lynche") et celle de Batman face à cette étrange idée. Evidemment, on peut y voir une réflexion sur l'iconisation des héros de la pop culture et, plus pragmatiquement, sur l'érection de monuments à la gloire de quoi que ce soit.

C'est carrément cousu de fil blanc scénaristiquement et relativement moche graphiquement mais la réflexion sous-jacente n'est pas dénuée d'intérêt et l'admiration des super héros par les autorités générant autant d'admiration que d'animosité envers eux au sein de la foule est un thème qui a depuis été repris dans bien des comics... 
Toujours huit planches en noir et blanc, donc, et un thème plutôt accrocheur mais au traitement décevant.

Déjà vu, faute avouée à moitié pardonnée

Oui, en effet, cette histoire est bel et bien inspirée d'une autre œuvre : Night of the stalker, le classique de Steve Engleheart paru dans Detective Comics #439 en 1973. Pour faire simple, imaginez Batman assister à un double meurtre sur une scène de crime lui rappelant le traumatisme de la mort de ses parents ("déjà vu" ayant donc ici un double sens).
 
On assistera alors à un récit aux portes de l'horrifique où les meurtriers deviennent les proies d'un Batman mutique incarnant plus la peur que dans n'importe quel autre récit de Cooke, au point de presque en devenir une sorte d'antagoniste de film d'horreur. Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de planches d'une traque implacable qu'il ôtera le masque et offrira au lecteur l'homme caché derrière la créature et les souffrances qui l'habitent dans une planche touchante et à laquelle le trait de Cooke convient mieux qu'aux précédentes.

Batman/Spirit La convention du crime, le crossover

Arrêtée en 1952, la série Spirit est relancée par DC en 2006, après ce crossover avec Batman, signé Darwyn Cooke au dessin et Jeph Loeb au scénario. 

Denny Colt, alias Spirit, est un justicier masqué créé par Will Eisner en 1940. En ne revêtant qu'un léger masque et un chapeau, ce détective privé se distingue de ses collègues super héros de l'époque en ce qu'il ne possède au final pas d'autres pouvoirs que ce qui fait déjà de lui un bon détective... outre un sens de l'humour bien à lui. Batman/Spirit fut l'un des événements comics de l'année 2006, un livre qui réunit deux personnages fort similaires, au final, de par leur lutte et leur absence de capacités surhumaines.

Cette première aventure marquant le retour de Spirit et propice à cette rencontre improbable a lieu à Hawaï où les commissaires Gordon (allié de Batman) et Dolan (allié de Spirit) se rencontrent pour la réunion annuelle de la police. Une convention qui intéresse également de très près les criminels de Gotham et de Central City : de Joker et Harley Quinn, à P'Gell, Catwoman et Mr. Carogna, tout le gotha du crime est présent pour faire leur fête aux plus fins limiers de la planète dans un grand boum !

C'est frais, rythmé, rigolo et agréable à l'œil mais si l'histoire est mémorable, c'est surtout en raison du nombre de personnages rassemblés et du fait que cela marque la renaissance d'un héros mis depuis longtemps aux oubliettes. À noter que l'on y apprend que Batman est une sorte de croque-mitaine pour les gens de Central City... Mais au final, Batman n'est-il pas ça pour absolument tout le monde depuis bien des années déjà ?


[1] Batman - Imposter sera en vente le 25 février 2022, découvrez la critique de Thomas en avant-première sur son site www.comicsbatman.fr.


+ Les points positifs - Les points négatifs
  • Un récit intéressant pour le tournant qu'il signe dans la représentation de Batman, même s'il n'est ni le seul ni le premier à le négocier.
  • Un dessin de Cooke très lisible et efficace.
  • Une écriture cohérente de la psychologie de Bruce Wayne au fil des récits. 
  • L'effort d'exploration de la psychologie de Bruce sous la forme d'un dialogue agité avec Batman est louable mais... ça reste néanmoins assez convenu et superficiel.
  • Comparé à certains dessins actuels, tout cela semble quand même enfantin ; même si ce trait accessible a aussi l'avantage de pouvoir lancer une passerelle entre les approches de Batou.