Les sélections UMAC dans l'actu de la pop culture
-- BD --
Un jeune homme, qui vient de perdre sa mère, se rend compte qu'il perd peu à peu son père également, ce dernier ne se remettant pas de la disparition de son épouse. Quelque chose peut-il encore permettre de les réunir ou la douleur sera-t-elle trop forte ?
Bon, si vous êtes en dépression, ce n'est peut-être pas trop conseillé pour l'instant, mais cette histoire, certes triste mais fort jolie et pleine de poésie, est à découvrir, d'autant qu'elle bénéficie de fort jolies planches.
Site de l'éditeur : Nats Editions
#émotion
-- COMICS --
Le premier volume (cf. cette chronique), sorti il y a environ un an, était plutôt bien fichu. Par contre, maintenant que l'on connaît la fin disons... "radicale" de la série TV, l'immersion risque d'être un peu plus délicate. Quelle tuerie ce final... même Virgul a versé sa larmichette sur Come Join the Murder... c'est un chat très sensible. Et qui a toujours rêvé de devenir hors-la-loi.
Bref, dans ce tome, le club est sous les verrous et les régulières (Gemma et Tara) gèrent les affaires courantes à l'extérieur. C'est assez violent et corsé au niveau du langage, donc si vous avez un couple d'amis à qui vous souhaitez faire une farce, c'est le cadeau de Noël idéal pour leur gamin de huit ans.
#bikers
-- LES FESSES EN L'AIR --
Il suffit de vous rendre sur cette page et de répondre aux trois questions, d'une simplicité enfantine si vous connaissez ce vieux Buck, pour participer.
Si vous l'emportez, ce serait sympa de nous envoyer une petite photo (si possible prise avant de rendre tripes et boyaux).
#acrobaties
Le nouvel opus n'est pas encore sorti que, déjà, c'est un succès !
Au moins du point de vue du merchandising en tout cas : BD, romans, DVD, peluches, figurines, sets de table, parodies, jeux minables (des combats de "sabres de doigt", vraiment ?), livres de coloriage, brosses à dents (véridique, on n'invente rien), pouf (rien à voir avec Leia, c'est uniquement pour s'asseoir dessus), veilleuse de nuit, chaussons, jetons Leclerc... bref, tout ce que vous avez toujours voulu (et même ce que vous ne vouliez pas) est disponible avec un gros Star Wars marqué dessus, il suffit de faire chauffer un peu la carte bleue.
Bon, sur UMAC, on n'a rien contre le mainstream, au contraire, et on n'a rien non plus contre le pognon (surtout quand il va dans la poche des auteurs), mais là... il y a comme un goût de vomi dans les magasins.
En même temps, les pigeons, c'est fait pour être plumés...
#ilestfraismonpoisson!
Hmm... ça pourrait être plus con. Avec des bites à la place des pouces par exemple. |
-- INDISPENSABLE --
Attention, si vous n'avez pas déjà les précédentes éditions, Urban Comics sort en décembre une intégrale Top 10 à ne pas rater !
Ce gros Vertigo Essentiels contient les douze numéros de la série éponyme (cf. cette chronique) ainsi que les mini-séries Smax et The Forty-Niners (cf. cet article pour en savoir plus), qui sont de pures merveilles et figurent parmi les plus grands écrits de ce diable d'Alan Moore.
C'est magistral, parfois drôle, souvent émouvant, en résumé une belle démonstration d'intelligence et de savoir-faire. Le tout dans des styles graphiques très différents mais en parfaite adéquation avec les récits.
#FuckingLegend
Bluffant non ? D'autant que les couleurs sont bien "choisies" et correspondent à la réalité.
Comment ça marche ? Tout réside dans l'image en fausses couleurs. Celles-ci vont saturer certains récepteurs de l'œil, ce qui les rendra inactifs pendant un court laps de temps. Par contre, les couleurs complémentaires à celles aperçues vont alors apparaître, car les photorécepteurs correspondants continuent, eux, de fonctionner.
Bon, ok, ça parait nunuche, mais les couleurs posent carrément un problème logique passionnant si l'on s'attarde un peu sur la manière dont nous les percevons. En effet, si l'on voit une banane comme étant jaune, c'est parce qu'en réalité, lorsqu'elle est éclairée par une lumière blanche, elle absorbe tout le spectre lumineux sauf le jaune. Est-il alors juste de dire qu'une banane est jaune alors que c'est la seule couleur qu'elle rejette ?
Pensez-y la prochaine fois que vous changerez de bagnole ou que vous repeindrez votre salle de bain : on vous vend en fait une matière qui rejette la couleur que vous aimez. ;o)
#trompe-l'œil
-- TÉLÉVISION/FILMS --
Le récit se déroule dans un futur relativement proche. Après un holocauste nucléaire, les survivants décident de supprimer la supposée cause de tous leurs maux : les émotions. Grâce à une drogue obligatoire, les humains n'éprouvent maintenant plus ni haine, ni envie, ni tristesse... mais ils n'ont plus accès non plus à l'amour, la joie ou l'espoir. John Preston, un "ecclésiaste", sorte de soldat chargé de traquer les déviants, se retrouve un jour à éprouver une émotion. Puis une autre. Peu à peu, il va se rebeller contre ce système aussi autoritaire que terrifiant.
A première vue, Equilibrium peut se considérer comme du pur divertissement un peu fourre-tout. Sorte de mixte entre Matrix et 1984, avec des "kata de tirs" lorgnant vers la culture nippone en prime, le film semble faire appel à de vastes domaines, très présents dans la pop culture.
Il s'avère toutefois intéressant, que ce soit pour son esthétique très léchée (et pas seulement lors des chorégraphies martiales) ou pour la réflexion qu'il implique. Une réflexion plus profonde qu'il n'y parait. En effet, se débarrasser de la colère vaut-il de ne plus jamais éprouver compassion ou amour ? L'on touche là au fondement de la nature humaine et à l'horreur de son paradoxe. L'Homme est un animal monstrueux parce qu'il éprouve des sentiments négatifs. Malheureusement, ce qui fait sa grandeur, ce sont également ses sentiments. Soit parce qu'ils sont positifs, soit parce qu'il parvient à dépasser ou contrôler ses émotions les plus violentes. Si l'on n'éprouve rien, il n'y a plus de guerre, plus de meurtres, plus de viols, mais il n'y a plus de musique, plus de romans, plus de peintures, plus de baisers langoureux, plus d'héroïsme, plus d'amitié, plus de cris de joie.
Évident dans son message et son parti pris, Equilibrium a la délicatesse de soigner la forme et de proposer un fond propice à la réflexion et l'extrapolation. De la bonne SF divertissante, qui chatouille les neurones.
#guns&applepie