Batman est devenu une figure emblématique mondialement connue et reconnue.
Quoi de plus logique, par conséquent, qu'une anthologie dessinée et écrite par des artistes de divers pays ?
Ah, je l'aime, ce Batman. On ne peut me soupçonner du contraire : c'est de loin mon héros de comics préféré, peu importe si ça fait de moi, aux yeux de certains, une sorte de vache à lait. J'ai accepté maintes choses de sa part. Je l'ai accepté dans mille versions de lui-même, allant de la charismatique figure du héros parangon de justice à la plus pathétique et ridicule autoparodie honteuse...
Mais cette petite anthologie reprenant des récits de douze pages en provenance de quatorze pays m'a fait vivre son pesant de mauvais moments pour à peu près autant de jolies trouvailles.
Je pourrais m'étendre sur la logique mercantile et opportuniste du produit qui est évidente mais je m'en contrefous et d'autres le font ou le feront mieux que moi : peu importe ce qui motive l'apparition d'un Batman sur mes étagères, si le cru est bon, je me contrefiche de savoir ce qui en a stimulé la création.
Je pourrais me limiter à un résumé de chacune de ces petites histoires et me laver les mains de leur qualité. Mais non, je ne suis pas assez gentil et bienveillant pour cela.
Je vais donc, pour une fois, être foutrement subjectif. Salement et bassement égoïste. Et je vais dire ce que je pense de chaque chapitre de ce recueil, sans fioritures. Ce ne sera pas toujours long parce qu'il n'y a aucune joie à faire ce que je vais faire ni aucune gloire à taper à coup de pelle sur une idole momentanément essoufflée.
Je risque par contre de m'attarder un peu sur les quelques moments de grâce que l'on y trouve, parce que quand on vient de boire une pleine tasse de substance putride récoltée au fond des marais, on prend plaisir à boire un verre d'eau limpide.
1) « VILLE GLOBALE » PAR BRIAN AZZARELLO ET LEE BERMEJO (USA)
Ce n'est pas une histoire, c'est un monologue de Batman où il menace en voix off toute personne qui voudrait s'en prendre à sa ville... Scénaristiquement, c'est aussi intéressant que la déclaration d'amour d'un chiroptère à la grange délabrée où il pionce tous les jours.
Ça joue sur le côté badass menaçant de Batman comme déjà fait mille fois auparavant et c'est donc d'une originalité tutoyant celle d'un jour de pluie sur la côte belge. Merci bien, Azzarello.
Si on n'a pas l'habitude de ces soliloques de Batou, on peut sans doute se laisser emporter mais une anthologie est rarement conçue pour des non initiés.
Au niveau du dessin, par contre, on a du splendide Bermejo avec son trait réaliste et ses couleurs chaudes et crasseuses. Les couleurs n'y sont que textures, lumières et ombres, c'est magnifique.
C'est donc beau mais creux. Visuellement satisfaisant mais malheureusement plutôt chiant.
2) « PARIS » PAR MATHIEU GABELLA ET THIERRY MARTIN (FRANCE)
Martin dessine comme un gamin de 1960 et l'histoire de Gabella est d'un niaiserie confondante.
Je ne pige pas. C'est Batman, les mecs, sortez-vous les doigts du fondement !
On vous donne l'opportunité de faire intervenir Batman à Paris et vous nous pondez un jeu du chat et de la (chauve-)souris entre Bat et Cat dans les couloir du Louvres pour finir sur un pseudo rebondissement sorti d'à peu près nulle part ?
Mais merde ! Vous aviez les gargouilles de Notre-Dame et vous faites juste se chamailler Batman et Catwoman comme deux ados débiles dans un musée restitué par la main d'un gosse paresseux ?
Quand Aleksi Briclot et Alex Nicolavitch décrochent l'opportunité d'amener Spawn à Paris, ils accouchent du génial Spawn : Simonie. Et vous... vous nous faites un truc qu'un fanzine refuserait sous peine de perdre son public ! Je ne suis pas déçu, je suis en colère face à cette injustice, ce gâchis. Et je me mets sur les rangs pour représenter la Belgique la prochaine fois : je ne suis ni dessinateur pro ni écrivain mais je m'en tirerai bien mieux (et je ne suis pourtant même pas prétentieux non plus !).
3) « FERMÉ POUR LES VACANCES » PAR PACO ROCA (ESPAGNE)
L'Espagne est une destination populaire pour y passer ses vacances. Mais comme Bruce Wayne est un héros, il parviendra à surmonter les envies de farniente pour endosser la cape.
Voilà.
Ben quoi ?
Oui, c'est le propos de ces douze pages.
Ah ben, ils savent se vendre, les Espagnols, hein ! La vache !
Oui, c'est le propos de ces douze pages.
Ah ben, ils savent se vendre, les Espagnols, hein ! La vache !
La moitié des planches à admirer Wayne se brossant les dents, matant la télé ou s'offrant un verre dans des cases uniformément carrées et dépourvues de phylactères, c'est carrément bandant !
Oubliez ce que j'ai dit sur le duo français : Roca nous prouve ici que les deux compères, avec leur visite du Louvres, ont quand même offert le minimum syndical. Non, je rigole, c'était nul... Mais j'ai, du coup, un peu de mal à qualifier cette historiette de Bruce en vacances parce que je ne connais pas de qualificatif plus péjoratif que "nul"... je rigole, j'en connais une trouzaine mais je vais tâcher de rester poli.
On passe au récit suivant ? Parce que celui-ci me donne envie d'empaler un toréador sur une corne de minotaure...
4) « JANUS » PAR ALLESSANDRO BILOTTA, NICOLA MARI ET GIOVANNA NIRO (ITALIE)
Ce n'est pas bon non plus mais ça tente un truc : Batman affronte un super-vilain, Janus, qui porte un masque avec un visage devant et un autre derrière. La face avant parle du futur et l'arrière du passé. C'est peu de chose mais le concept est sympa.
Malheureusement, le récit se déroule en chronologie inversée et, au lieu de nous surprendre en nous révélant à la dernière case un élément éclairant tout du futur que nous avons déjà lu, on ne peut que constater que... ben... ouais... l'histoire est dans le désordre, quoi, en somme. Et ? Ça n'apporte rien.
C'est de l'esbrouffe.
C'est de l'esbrouffe.
Triste constat pour une BD qui a pour elle quelques idées et un dessin honnête.
Maintenant que j'y pense, l'Italie est aussi un lieu de villégiature, non ? Pourquoi ne voit-on pas Bruce s'y gratter les boules devant un épisode de Gomorra en buvant un petit Chianti, alors ? C'est con, ils sont passés à côté d'une bonne idée, là, non ?
Maintenant que j'y pense, l'Italie est aussi un lieu de villégiature, non ? Pourquoi ne voit-on pas Bruce s'y gratter les boules devant un épisode de Gomorra en buvant un petit Chianti, alors ? C'est con, ils sont passés à côté d'une bonne idée, là, non ?
5) « DES LENDEMAINS QUI CHANTENT » PAR BENJAMIN VON ECKARTSBERG ET THOMAS VON KUMMANT (ALLEMAGNE)
Là, on voit un peu d'intérêt à l'exercice !
C'est du vrai Batman dans un contexte inédit et ça raconte une histoire que n'aurait sans doute racontée aucun scénariste ricain, avec un dessin sympa et original pour l'univers de Batman. Voilà, c'était compliqué ?
Rien à voir mais... visitez Prague. C'est une ville magnifique, croyez-moi.
Le Joker en écoterroriste de l'extrême, Batman se faisant dépasser par la perfidie de l'âme humaine et l'extrémisme de certains engagements politiques.
Oui, là, oui : il y a un propos, un dépaysement, mais en gardant certains thèmes propres aux aventures de notre Caped Crusader, comme la corruption.
Voilà une lecture sympa.
Ce Batman made in Germany, je veux bien en lire un album complet : il m'intéresse.
Vous voyez, c'est possible, je ne suis pas si difficile que ça : un dessin honorable et une histoire qui raconte quelque chose, c'est tout ce que je demande. Et ça semble déjà inaccessible à un paquet d'auteurs, bizarrement !
Oui, là, oui : il y a un propos, un dépaysement, mais en gardant certains thèmes propres aux aventures de notre Caped Crusader, comme la corruption.
Voilà une lecture sympa.
Ce Batman made in Germany, je veux bien en lire un album complet : il m'intéresse.
Vous voyez, c'est possible, je ne suis pas si difficile que ça : un dessin honorable et une histoire qui raconte quelque chose, c'est tout ce que je demande. Et ça semble déjà inaccessible à un paquet d'auteurs, bizarrement !
6) « LA MESSE ROUGE » PAR STEPAN KOPRIVA ET MICHAL SUCHANEK (RÉPUBLIQUE TCHÈQUE)
Sur ce, on a ici un autre récit sympa de ce recueil mais malheureusement, il l'est presque trop : une intrigue politique, ça a du mal à tenir en douze pages en gardant un certain rythme et de la place pour l'action.
Ça plante bien le décor... ce serait à mon sens un super pitch pour un projet plus ample. Je serais carrément preneur.
Mais en l'état, c'est précipité.
Mais en l'état, c'est précipité.
L'histoire ne colle pas au format et c'est bien dommage parce que cette idée de criminel télépathe dont le Parti Communiste veut amplifier le pouvoir de suggestion pour en faire une arme permettant de prendre le contrôle de l'Europe de l'Est dans les années 80, c'est carrément culotté et intéressant. Mais c'est trop court et du coup assez peu crédible.
Voilà une autre équipe dont je lirais volontiers par contre un album entier consacré à l'ami Bats.
7) « MON BAT-MAN » PAR KIRILL KUTUZOV, EGOR PRUTOV ET NATALIA ZAIDOVA (RUSSIE)
Voilà. Sans conteste la meilleure histoire de tout le volume et ce n'est presque pas une histoire de Batman.
Un petit garçon reçoit, de la main de son papy, un stylo Batman. Ce stylo orné d'une figurine va nourrir son imagination et celle de ses camarades au point qu'il deviendra dessinateur et représentera dans les journaux russes ledit personnage qu'il imagine juste en "héros qui sauve les gens".
L'image de son héros sera parfois écornée par la propagande soviétique mais, à chaque fois, le dessinateur reviendra à sa conviction première : Batman, c'est le parangon de la justice, il se bat pour les opprimés contre les tyrans.
En douze pages, ça nous raconte à quel point un héros imaginaire peut être porteur d'espoir et ça amène une réflexion sur l'immortalité de nos modèles puisque, le récit se permettant d'osciller entre réalité et imaginaire, le dessinateur rencontrera Batman sur ses vieux jours. Pour de vrai ! Mais Batman n'aura pas vieilli.
C'est terriblement bien dessiné, c'est touchant, c'est poétique et ça transcende l'univers de Batman en l'universalisant... J'ai apprécié l'idée et son traitement de bout en bout. Vous voyez que c'est faisable !
8) « LE BERCEAU » PAR ERTAN ERGIL ET ETHEM ONUR BILGIC (TURQUIE)
À la suite d'une sorte de jeu de piste taillé sur mesure pour le meilleur détective du monde, il découvre que tout cela était destiné à lui faire perdre du temps...
Le récit pose ici une machination visant à éloigner Batman de Gotham. Cela colle tellement bien avec la personnalité des ennemis récurrents de Batman fomentant ce plan que l'histoire trouverait presque mieux sa place comme épisode filler de la série régulière.
Vraiment pas mal.
Mais convenu. Très convenu.
Au regard des autres récits courts de cette anthologie, celle-ci fait bonne figure surtout grâce à la révélation finale mais reste néanmoins assez oubliable.
Je garderai quand même en mémoire la complicité que l'on perçoit dans les dialogues entre les membres de la Bat family. Agréable.
9) « DÉFENSEUR DE LA VILLE » PAR TOMASZ KOLODZIEJCZAK, PIOTR KOWALSKI ET BRAD SIMPSON (POLOGNE)
À Varsovie (Warsaw, en anglais... "scie de guerre"... je me demande à quoi une telle arme pourrait bien ressembler), Bruce Wayne tente de négocier le rachat d'une entreprise.
La gestionnaire refuse de voir Gotham s'immiscer dans sa ville, elle est sûre que ça va amener corruption et violences chez elle. S'ensuit une scène où elle se fait agresser et où Batman la sauve. Elle réalise que Gotham a ses bons côté et hop, Wayne acquiert la société.
Sans blague.
C'est juste ça.
C'est benêt, hein oui ? Oui mais c'est tout ce que vous aurez, il faudra vous en contenter !
C'est juste ça.
C'est benêt, hein oui ? Oui mais c'est tout ce que vous aurez, il faudra vous en contenter !
Le dessin est relativement banal, la mise en couleurs est datée...
J'ai du mal à en dire plus mais l'histoire elle-même ne disant pas grand-chose...
10) « FUNÉRAILLES » PAR ALBERTO CHIMAL ET RULO VALDÉS (MEXIQUE)
Une autre bonne histoire que celle de ce Bruce Wayne apercevant, depuis sa limousine, une femme en détresse dans la foule de Mexico. En se mettant à sa recherche dans la peau de son alter ego, il retrouvera le corps d'une femme assassinée et sera mis en contact avec la atormentada, le fantôme d'une femme agressée qui demande réparation pour les femmes victimes de violence.
Tant dans son traitement graphique très séduisant que dans sa poésie latente ou dans son fantastique bien amené, cette histoire est séduisante. Et elle se satisfait plutôt bien de son format de douze pages. La moindre case compte et est signifiante (alors que, comble des combles parmi les gens qui comblent, certaines autres histoires comme le récit français usent parfois de cases de remplissage pour quelque chose d'aussi court).
L'atmosphère est très soignée, aussi.
La pluie, la boue, la foule, les néons... tout ici est réaliste et sublime le récit.
La pluie, la boue, la foule, les néons... tout ici est réaliste et sublime le récit.
11) « OÙ SONT PASSÉS LES HÉROS ? » PAR CARLOS ESTEFAN, PEDRO MAURO ET FABI MARQUES (BRÉSIL)
Batman au Brésil combat la corruption, la pauvreté, le populisme... c'est et ça a toujours été son rôle. Ici, les auteurs déplacent juste le Caped Crusader dans un environnement réel bien trop proche de Gotham dans ses thématiques principales et le laissent faire ce qu'il fait le mieux.
Invoquer un héros dans leurs rues devient vite un prétexte pour évoquer ceux qu'ils considèrent comme étant les vrais héros du quotidien au nombre desquels mes collègues professeurs brésiliens, ceux qui permettent aux enfants d'aujourd'hui de devenir les héros de demain, ceux qui sauveront peut-être de ses vices un Brésil que les auteurs diagnostiquent comme étant très mal en point.
À mi-chemin entre le récit et le témoignage, l'on a ici l'histoire qui est sans doute la plus engagée et la plus utile. Pas la meilleure, non... mais il est bon qu'elle existe.
À mi-chemin entre le récit et le témoignage, l'on a ici l'histoire qui est sans doute la plus engagée et la plus utile. Pas la meilleure, non... mais il est bon qu'elle existe.
Graphiquement, elle semble sortir des années 90 mais c'est un style qui peut plaire.
12) « MUNINN » PAR INPYO JEON, PARK JAEKWANG ET JUNGGI KIM (CORÉE DU SUD)
Une vraie histoire de Batman. Avec un début, un milieu et une fin et un petit retournement final... Plutôt sympa. Mais la Corée, ici, n'est présente que sous son aspect technologique.
Les auteurs (dont le très bon dessinateur Junggi Kim) nous narrent les déboires de Batman avec une nouvelle armure très hautement technologique.
L'histoire contient une trahison, une vraie intrigue, un ennemi relativement intéressant et une révélation... c'est pas mal, en douze pages !
L'histoire contient une trahison, une vraie intrigue, un ennemi relativement intéressant et une révélation... c'est pas mal, en douze pages !
Mon regret est surtout ce manque de présence de la Corée en tant que territoire... Mais c'est un moindre mal, ce me semble, au vu d'autres historiettes que l'on a croisées ici.
Dernière remarque : je trouve certains passage un rien ridicules par leur démesure ou leurs onomatopées à l'ancienne. Au final, un "mouais" relativement convaincu.
13) « BATMAN ET PANDA GIRL » PAR XIAODONG XU, ZIAOTONG LU, KUN QIU ET NAN YI (CHINE)
Pfouah, ce malaise ! Je n'ai rien d'un SJW mais cette histoire doit être considérée comme vachement "problématique" par nos amis à cheveux mauves ! Et pour une fois, j'aurais du mal à leur donner tort.
Le positif : l'armure chinoise de Batman est plutôt classe et le dessin est soigné...
Le négatif : presque tout le reste. Bruce Wayne va manger de la fondue épicée en Chine sur les conseils d'Alfred. Au restaurant, une jeune serveuse chinoise (et donc fortiche en arts martiaux virevoltants, évidemment) va reconnaître en lui un fan de Batman qu'elle adore elle aussi. Comment ? Ben, parce que Bruce a posé son masque de Batman sur la table, tiens ! Oui, oui je sais ! Mais ce n'est pas tout. La fondue était super bonne mais la méchante filiale chinoise de Wayne Enterprises qui a des allures mafieuses veut racheter toute la rue du petit resto pour l'occidentaliser de force. Pardon ? Bruce est tout chafouin. Du coup, au lieu de juste passer un coup de fil au siège et de pousser une gueulante, il enfile une tenue de Batman made in China et va péter la gueule de ses employés bridés... vaguement aidé en cela par la gosse qui se déguise en une pâle copie de Robin en se faisant appeler... Panda Girl ! Je crois que même l'imitation du Chinois par Michel Lebb passe mieux, à notre époque.
Oh ! Et la police de caractère est toute bizarre, aussi... Pas la même que celle du reste du bouquin. On dirait une traduction faite par un amateur pour un vieux site de téléchargement illégal.
Oh ! Et la police de caractère est toute bizarre, aussi... Pas la même que celle du reste du bouquin. On dirait une traduction faite par un amateur pour un vieux site de téléchargement illégal.
14) « LA VALEUR D’UN HÉROS » PAR YUICHI OKADAYA (JAPON)
L'idée initiale est intéressante : un journaliste obsédé par le combat de Batman (un Batman au character design sympa, assez proche du samouraï) pour la justice n'a de cesse d'illustrer, à l'aide de gravures, des articles à sa gloire dans un journal local.
Malheureusement, cela éveille l'animosité des autorités. En effet, la police cherche à arrêter la diffusion de ces bien trop populaires dessins de celui qui n'est qu'un justicier dont l'action reste illégale.
Cette idée de mettre en avant la censure, le manque de liberté d'expression est intéressante mais, malheureusement, la fin est d'une mollesse absolue malgré une rencontre entre Batman et ledit dessinateur... On y a droit à un discours de l'artiste affirmant à Batman qu'il continuera à le dessiner malgré le danger car son combat l'inspire. Ouah !
Le dessin en noir et blanc est terriblement manga et c'est un bon point... dommage que cette fin soit si décevante.
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