Les pratiques douteuses de Babelio - Auteurs & Sites : attention !
Les pratiques de certains sites sur le net ne cesseront jamais de me surprendre. Le cas de Babelio est assez représentatif de ce que l'on peut faire de pire en matière d'usurpation d'identité et de mesquinerie.
Voilà l'histoire en détail.
Il y a quelques jours, un ami me charrie par mail en me disant que j'ai posté une "critique" de mon propre roman sur Babelio.
L'information me surprend au plus haut point, d'une part parce que je n'ai pas de compte sur ce site, d'autre part parce qu'il serait évidemment ridicule de critiquer son propre travail.
Je me rends sur le site et là, surprise, je découvre un compte UMAC (cf. l'image ci-dessous).
Alors en fait, ce compte ayant été créé en... 2011, il utilise l'ancien logo du blog, l'ancien nom (enfin, le nom qui figurait dans l'url), et l'ancienne url.
Je me rends compte que 329 de nos articles ont été ajoutés sur Babelio. En soit, même si la démarche est cavalière, puisque Babelio est un site commercial qui gagne de l'argent avec notre travail (je rappelle que UMAC refuse toute pub ou partenariat), ce n'est pas le seul site qui procède de cette manière pour se faire du contenu, et donc je pourrais passer sur le principe pourtant déjà discutable.
Par contre, en général, l'internaute peut tout à fait se rendre compte qu'il s'agit par exemple d'un lien RSS, un flux qui est repris. Ici, dans ce cas précis, il s'agit d'un compte utilisateur. Au nom de notre site. Comme si l'on s'était inscrits nous-mêmes et que l'on partageait nous-mêmes chaque article (on voit bien l'info "lecteur inscrit le").
Là, ça me plait déjà moins.
Mais surtout, on aboutit à des inepties. Comme mes propres ouvrages sont présents dans leurs bases de données, leur équipe (en utilisant le compte UMAC, enfin, Comics Marvel), a ajouté en "critique" de mon roman la pub que j'ai publiée lors de sa sortie (qui n'est donc évidemment pas une critique alors qu'elle est présentée comme telle sur Babelio).
Cela donnait donc l'impression, au pire, que je critiquais mon propre travail (le truc bien schizophrène), au mieux que je me lançais dans de la pub sauvage sur des sites extérieurs (ce que je ne fais pas).
J'ai donc contacté le site pour demander que ce compte soit renommé ou supprimé, afin de ne pas laisser à penser qu'il s'agissait de moi ou d'un compte officiel UMAC.
Pas de réponse dans un premier temps. Second mail.
Cette fois, un certain Pierre Fremaux me répond que Babelio est dans son bon droit puisque le site "respecte le droit de courtes citations". J'explique alors au monsieur que dans le droit de citation, il faut qu'il y ait une nette différence entre la personne qui reprend les propos et celle qui en est l'auteur (par exemple, ce sont les citations que l'on retrouve au début des romans). Dans le cas de Babelio, il ne s'agit pas de cela puisque les internautes ont l'impression que nous postons nous-mêmes sur ce site, que nous le "validons" et le soutenons en quelque sorte.
Finalement, le responsable me dit qu'il va supprimer le compte et les articles. Très bien.
Je vérifie aujourd'hui, sur la page de mon roman, Le Sang des Héros (puisque c'est celle qui me posait un réel problème déontologique), et là... je m'aperçois d'une petite mesquinerie. Mon nom d'auteur, auparavant complet (cf. ce cache google du 28 mars), a été remplacé par une simple lettre "D." (cf. l'image ci-dessous).
Le même procédé a été appliqué sur la fiche de The Gutter.
Il n'est donc plus possible de faire des recherches avec mon nom sur leur moteur de recherche, alors que c'était bien le cas auparavant (puisque c'est comme ça que je suis allé vérifier la fameuse "critique" que j'avais soi-disant postée). Ce n'est pas tant que je souhaite absolument figurer sur leur si respectable site, mais le procédé de petite vengeance de cour d'école est quand même ahurissant.
Ainsi Babelio, puisqu'ils ne peuvent plus bénéficier gratuitement de nos articles et de notre travail, estiment qu'ils peuvent se torcher avec le code de la propriété intellectuelle et supprimer mon nom de mes ouvrages. Ah, belle mentalité non ? La classe internationale.
Je contacte de nouveau ce Fremaux, lui dit que tant qu'à faire, il peut aussi virer complètement mes livres de sa base de données, ça serait plus simple, ce à quoi il me répond ceci : "Restez tranquille je sais même pas votre nom, et m'en balance comme de l'an quarante. Mais si vous voulez oui on a aussi des poupées à votre effigie, si ça vous pique les fesses la nuit c'est le cabinet noir dédié à votre cas : une équipe à plein temps chargée de vous nuire. "
Autrement dit, je dois me calmer et la fermer, tant pis s'il se sert de notre travail sans autorisation depuis six ans, tant pis s'il usurpe mon identité puis escamote mon nom sur les livres que j'ai écrits, je n'avais qu'à pas la ramener... et menteur avec ça, puisque le cache du 28 mars prouve bien que mon nom a disparu de la fiche de mes ouvrages après nos échanges.
J'espère vraiment pouvoir rencontrer ce monsieur si sympathique afin de lui expliquer ma façon de penser de manière plus... pénétrante. On verra qui de nous deux aura les fesses qui piquent le plus.
En attendant, que vous soyez blogueur, responsable d'un site ou auteur, méfiez-vous, vous avez peut-être un compte Babelio sans le savoir. Et si ça vous emmerde et que vous avez l'audace de vous plaindre, il y aura des représailles. De petites représailles, à la hauteur de la morale de ces gens, mais des représailles tout de même.
Bref, à faire circuler.
[EDIT/avril 2018 : après une intervention de mon éditrice, un an après, mon nom est subitement réapparu à côté de mes ouvrages sur Babelio... ça n'enlève rien aux pratiques scandaleuses du site et à mon envie de rencontrer ce Pierre Fremaux pour voir s'il me tient le même discours méprisant et mensonger en face. En attendant, n'utilisez pas ce... truc, allez plutôt voir du côté de Booknode, ça me semble bien plus sérieux (et pratique en plus).]