Spécial Halloween : la rédac vous terrorise !



Halloween se profile déjà à l’horizon, avec ses citrouilles et son lot de bonbons et de mauvaises blagues… cependant, cette fois, la rédaction UMAC a décidé de vous faire peur à sa façon, en vous proposant diverses lectures ou activités. Films, roman, manga, jeu de rôle, chaîne youtube, escape game ou jeu vidéo, il y en a pour tous les goûts. 
Attention, nous ne pourrons en aucun cas être tenus pour responsables des hurlements terrifiés et autres crises de panique qui pourraient découler de nos terribles conseils…


ps : nous noterons chaque œuvre/activité présentée par un taux de « flippage » de 1 à 5, 1 correspondant à « ça va, je gère » et 5 étant plus proche du « ah putain, j’ai envie de pisser et jamais de la vie j’oserai aller aux chiottes tout seul après ça !! ». Après, ça dépend aussi du fait que vous soyez ou non facilement impressionnable. Et de votre envie de pisser.




Le Rituel Adam Nevill – roman

Pour les amateurs de randonnées sylvestres qui tournent mal, voilà sans doute le roman à ne pas louper.
Quatre potes décident d’aller effectuer une balade en Suède. Problème, deux des gars n’ont pas vraiment préparé ce petit périple en pleine nature. En surpoids, ils peinent clairement à suivre le rythme. Et le temps n’est pas de la partie puisqu’ils sont sous un déluge perpétuel. L’organisateur a alors l’idée de prendre un raccourci à travers une réserve naturelle. Et pas n’importe quelle réserve, carrément la plus vieille forêt d’Europe.
La première partie de ce roman est hallucinante, Nevill décrit une forêt épouvantable, sombre, dégueulasse, presque impénétrable, pleine de ronces, de bois mort, de buissons épineux et… d’anciennes choses encore pires !
La seconde partie est un peu moins réussie (moins crédible par certains côtés) mais conserve une réelle tension et quelques moments effroyables.    
En tout cas, que vous aimiez ou non vous perdre en forêt, celle-ci va vous marquer. Longuement.


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Jusqu’en EnferSam Raimi – film

Refuser un délai de paiement à une vieille gitane édentée et caractérielle peut vite se révéler dangereux. C’est ce que va apprendre, à ses dépens, la pauvre Christine, victime d’une malédiction atroce qui devrait, au bout de trois jours, aboutir à une damnation éternelle…
Alors, les effets sont ultra-basiques, ultra-couillons (un zoom qui te saute à la gueule avec un gros son), mais c’est ultra-efficace. Parfois même bien dégueux. Pas le truc que l’on revoit dix fois (encore que je connais des gens qui hurlaient toujours au deuxième visionnage…), mais c’est sympa si l’on y met du sien. À voir à plusieurs de préférence (parce qu’il y a toujours le petit côté « ouais, comment t’as trop flippé ta ra… aaaAAAAHHH !! »).


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Sylartichot – vidéos 

On trouve en général un tas de conneries sur youtube, surtout dans le domaine du paranormal. Entre les mecs qui combattent des démons au petit-déjeuner et les ahuris qui pensent que la Terre est plate et gouvernée par des extraterrestres, ce ne sont pas les idioties qui manquent.
Il existe cependant une série de vidéos que l'on vous conseille absolument, il s'agit de la chaîne de Sylartichot. Le gars est plutôt jeune mais il a une grande qualité : il ne se laisse pas submerger par sa passion ou sa volonté de "croire" et traite ses sujets avec rigueur et sérieux.
Ses vidéos abordent différents domaines : légendes urbaines, affaires "connues" du paranormal, creepypasta, pure fiction ou même sources historiques de certains récits. C'est toujours très agréable à regarder, documenté, mesuré et bien écrit. Du coup, c'est l'idéal pour se faire peur entre amis un soir d'Halloween... ou n'importe quand d'ailleurs.
Il y a un bon paquet de sujets déjà dispo, à vous de piocher suivant vos envies.  


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Le genre horrifique (et ses multiples catégories) sont toujours un régal. Malheureusement pour moi, je suis peu enclin aux jump-scares et après avoir consommé des tonnes et des tonnes de films d'horreur, j'ai une sorte d'immunité par rapport à la peur. Aucun film ou livre n'arrive vraiment à me combler dans ce domaine (ne me parlez pas de la nouvelle adaptation de Ça, pas effrayante du tout). Toutefois, une ambiance angoissante est clairement ce qui fonctionne chez moi ; bien sûr par ambiance il faut comprendre un travail soigné, aussi bien technique que scénaristique. C'est pourquoi j'ai eu énormément de mal à trouver des longs-métrages à inclure dans cet article. Mais en cherchant bien, ce sont surtout des situations « de malaise » que j'ai trouvée et qui correspondent à mon idée de peur.

La Route – John Hillcoat – film

Adaptation du roman du même nom de Cormac McCarthy, le film de John Hillcoat, sorti en 2009, est sans doute le long-métrage le plus angoissant au monde. Entre la survie dans un monde post-apocalyptique et les dangers inhérent à l'Homme (le cannibalisme notamment), tout est parfaitement et atrocement flippant.
Pas de mystères ou de surenchère gore ici, on est loin d'un excellent Massacre à la tronçonneuse ou un autre long-métrage d'horreur « culte » (et souvent réussi). Ce qui fonctionne, par contre, est de ne pas montrer, ou très peu (à la manière d'Hitchcock). Dans ce labyrinthe de cendres, la vraie peur surgit à chaque moment banal (croiser un inconnu par exemple).
Terriblement dépressif, La Route, drame de science-fiction très réaliste, hante longtemps ses spectateurs.




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It Follows – David Robert Mitchell – film

Tous les superlatifs de ce film sorti en 2015 sont sur l'affiche française et, pour une fois, s'avèrent corrects. Un concept d'horreur original : une malédiction se transmet par rapport sexuel. Celle-ci se matérialise par « quelque-chose » qui vous suit (d'où le titre du long-métrage).
Inutile d'en dire davantage pour éviter de gâcher le plaisir à ceux qui voudraient découvrir It Follows. La menace étant mi-fantômatique, mi-réaliste, le tout sans tomber dans un banal film de frissons remplis de jump-scares. La peur surgit grâce à ces fameux followers mais aussi le passage à l'âge adulte, la perte de l'innocence, la sexualité… et l'ennui commun de ce groupe d'ados coincé à Detroit.
Un petit bijou indépendant.






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Le Drame du Rio Grande – David Morrell – nouvelle

29 récits sont compilés dans 999 - Les maîtres du fantastiques et de l'épouvante. Stephen King, William Peter Blatty, Joyce Carol Oates… font partie des auteurs de cet ouvrage orienté dans le genre horrifique évoqué par son titre (en référence au nombre "maudit" 666).
Le drame du Rio Grande, de David Morrell, s'étale sur 66 pages et part d'un postulat simple : un homme voit régulièrement une paire de chaussures sur la route qu'il emprunte quotidiennement. Rien d'extraordinaire ni dans l'écriture ni dans l'histoire à l'avancement parfois surprenant mais… une putain d'ambiance oppressante. S'imaginer chaque personnage, chaque scène, chaque objet du quotidien… prend une dimension angoissante tant on tente de rationaliser tout en ignorant si on flirte avec le fantastique ou non.
Une lecture rapide mais super efficace !




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L'Enfant Insecte – Hideshi Hino – manga


Dès les années 70, les lecteurs japonais ont pu découvrir L’enfant insecte, manga en un seul volume de Hideshi Hino, auteur pourvu d’une forte imagination morbide. Il y adapte librement La métamorphose de Franz Kafka.
Le récit narre la transformation de Sanpei Hinomoto, jeune garçon passionné par les insectes et divers animaux qu’il accueille au sein de son refuge situé dans une déchetterie. Chétif, cancre et doté d’un physique ingrat, il subit les brimades de ses camarades de classe et de sa famille. Le jour où une bestiole le mord, la métamorphose douloureuse et lente en fait une créature rampante répugnante. Dès lors, devenant petit à petit un monstre, il s’enferme dans sa chambre puis, chassé par sa propre famille qui désire le voir mourir, il erre d’égouts en endroits crapuleux où il prend conscience du pouvoir létal qu’il possède. Personnage hautement dramatique, le petit garçon évolue, au fil des cases, en un monstre tant sur le plan physique que sur le plan moral.
Par son graphisme étonnant, aux traits dépouillés et caricaturaux, saisissant l’horreur et l’effroi, jouant du dégoût, le mangaka parvient à rendre les humains aussi terrifiants que les monstres, notamment grâce aux têtes rondes pourvues d’yeux globuleux. Une histoire sombre, gore et violente sur la bêtise et l’intolérance.
Ce manga a été édité en français par Imho en 2012.


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Asylum Nightmare – escape game

Se déroulant dans un ancien fort militaire du 19ème siècle (situé dans le bois de Sorvigne, en Meurthe-et-Moselle), Asylum Nightmare est un escape game version XXL qui se joue sur une surface de 13 000 m².
Pour l’occasion, le fort est décoré en Hôpital Psychiatrique, les 52 joueurs répartis en sept équipes devront, en moins d’une heure quinze, sortir du bâtiment en vie… et avant les équipes adverses ! Entre bruits, rôdeurs, assassins et autres pièges, il sera vite éprouvant de parvenir à trouver des indices ou de réussir les missions afin de s’échapper de l’asile bourré de tueurs !
Le jeu est interdit aux moins de 16 ans, les places sont évidemment limitées (104 pour la soirée du 31).
Il faudra débourser une trentaine d’euros pour 1h15 de jeu.
Site officiel.


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Amnesia : The Dark Descent – jeu vidéo

Amnesia est un jeu de Survival Horror à la première personne (dans la même lignée que les Penumbra) sorti en 2010. Le joueur incarne Daniel, un type amnésique qui se retrouve à explorer un château bien lugubre.
Le gameplay est plutôt simple mais la force d’Amnesia réside dans l’atmosphère, l’ambiance du jeu et sa narration. Bruits étranges, événements bizarres, monstres qui apparaissent… Les sursauts s’enchaînent et le « taux de flippage » arrive à son apogée très rapidement. Alors que « quelque chose » est à la poursuite de notre héros, il faudra éviter les ennemis, trouver de quoi s’éclairer pour ne pas sombrer dans la folie, résoudre des énigmes tout en résistant à l’angoisse et la peur. Les moments de frayeurs sont intenses et conduisent même parfois à l’abandon du jeu…
L’excellent scénario rappelle d’ailleurs la nouvelle The Outsider de Lovecraft.
Un second volet du jeu, intitulé Amnesia : A machine for pigs, est sorti en 2013.
19,99 € sur Steam.


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Tout comme Thomas, bien que grand amateur de frissons à l'écran, j'ai été plus souvent qu'à mon tour terriblement frustré par les productions récentes, qui misent sur le spectaculaire ou le dégueu plutôt que sur l'étrange et le malsain. Du coup, bien peu de films parviennent à faire véritablement peur, ou du moins à laisser un insidieux sentiment d'angoisse longtemps après le générique de fin. Si une tripotée de jump scares fait toujours son effet, celui-ci n'est malheureusement pas suffisamment durable pour faire du métrage une œuvre satisfaisante du point de vue flippage. En revanche, lorsque l'ambiance est soignée, on obtient quelques pépites.

L'Appel de Cthulhu – Sandy Petersen – jeu de rôles

L'ambiance, justement, est le point fort et le matériau essentiel sur lequel se construisent les meilleures parties de jeu de rôles. Comme au cinéma, un bon scénario est important, mais c'est le Maître de jeu qui va assurer la transmission de l'histoire dans les meilleures conditions possibles. Le grand Lovecraft a eu l'honneur d'être génialement adapté en jeu de rôles avec l'Appel de Cthulhu, créé sous la houlette de Sandy Petersen pour les éditions Chaosium en 1981.
Cette réussite totale se fondait notamment sur la volonté de renforcer le côté investigation dans les histoires (plutôt que l'aspect aventure et combats des précédents jeux de rôles) et surtout sur un certain fatalisme influencé par le Mythe engendré par Lovecraft : les Investigateurs, en se rapprochant des terribles vérités cachées dans l'ombre, soit se feront tuer (car ils ne sont pas de taille) soit deviendront fous, incapables d'assimiler la réalité indicible qu'ils ont révélé en poussant plus avant leurs enquêtes.
Croyez-moi, une bonne partie de L'Appel de Cthulhu, avec des joueurs impliqués entraînés par un meneur de jeu charismatique dans une bonne ambiance (il nous est arrivé de pratiquer dans un presbytère, éclairés à la bougie, de lourdes tentures noires occultant toute lumière - de quoi donner du grain à moudre aux pisse-froids qui ont longtemps assimilé ces pratiques à de la sorcellerie - et on ne faisait pas les fiers lorsque le Maître de jeu demandait à certains de sortir de la salle, pour ne pas entendre ce qu'il avait à dire aux autres) peut procurer ces frissons de plaisir et d'angoisse mêlés qu'on recherche ici. Imaginez-vous, tout ouïe, à l'écoute du phrasé volontairement lourd et imposant du Maître des Arcanes alors qu'il vous décrit la progression hasardeuse de vos personnages dans un manoir hanté et qu'un chat de la maison choisit précisément le moment où un spectre apparaît dans l'histoire pour faire son entrée dans la salle où vous jouez ! Voilà qui peut légitimement vous faire bien flipper (et parfois hanter quelques-unes de vos nuits ultérieures).
A noter que l'Appel de Cthulhu, longtemps édité par Descartes en France, est toujours disponible avec des règles de jeu légèrement modifiées.


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JOYEUX HALLOWEEN À TOUS !
AMUSEZ-VOUS BIEN !