Nous vous avions parlé de Dahaka lors de la sortie du premier volume, en 2015 (cf. cet article). Toujours chez Nats Éditions, Abdel Kader Lhakkouri, au scénario, et Yvan Postel, au dessin, viennent mettre un très beau point final à cette saga à la fois subtile et épique.
Rappelons rapidement le contexte. Elijah, jeune garçon dont les parents ont été tués, arrive à Al-Watan, qui connaît aujourd'hui l'oppression sous la dictature de l'une de ses castes : les Mitras.
Désirant se venger, Elijah va subir un dur entraînement puis revêtir la tenue de Dahaka. Ainsi masqué, il peut combattre les injustices subies par les Varunas et tenter de défaire le régime de terreur qui les perpétue.
Dans ce tome, les auteurs dévoilent la suite de la lutte menée par Elijah, ce dernier étant soumis à de bien terribles tentations. En effet, loin d'être un simple récit initiatique mêlant combats et aventure, Dahaka s'offre le luxe d'une réflexion sur la vengeance et ses conséquences, tout en mettant en scène des personnages dont la psychologie s'épaissit.
Les moments tendus et les dialogues fort bien écrits alternent jusqu'au dénouement final, parfaitement orchestré et à l'amertume venant transformer un héros sympathique en légende, voire en symbole universel.
Le style graphique, au charme certain, achève de donner à l'ensemble une touche d'intemporalité onirique et renforce l'empathie que l'on peut éprouver pour certains protagonistes, dont on peut littéralement lire les sentiments sur leur visage.
Un sans faute pour cette belle histoire, profonde et palpitante, qui passionnera adultes comme enfants.
Si vous avez raté le début, profitez-en pour vous ruer sur ces deux tomes !
D'autres infos et visuels sur le site de l'éditeur.
