Samson


Parfois, la vie est taquine. Aujourd’hui, l’antithéiste que je suis va se frotter à un film, sortant chez Saje Productions, que l'on doit à Bruce MacDonald. Tourné en 2017 et s’inspirant des quatre chapitres du livre des Juges faisant référence à ce héros biblique qu’est Samson, le pauvre film ne démarre pas avec ma bienveillance acquise d’avance.

Dans la vie, nous faisons tous des choix et avons tous des besoins. Moi, j’ai fait le choix de ne pas croire en Dieu car je n’ai jamais eu besoin de ce que je considère n’être qu’une béquille, un doudou rassurant. Les religions agissant autour de moi ont même fini par m’insupporter au point que, depuis quelques années, le terme « athée » ne puisse plus me définir. Je suis un antithéiste. Il n’y a qu’une seule croyance que j’accepte donc sans preuve : celle de la non-existence de Dieu. Là où il y a place au doute chez l’athée, il n’y en a pas une seule chez moi. Ceci étant posé…

Comme dit plus haut, dans la vie, nous faisons tous des choix et avons tous des besoins. Moi, j’ai fait le choix étrange de mater Samson. Et je n’en avais aucun besoin… J’en avais juste une malsaine envie !
Prêt à me jeter sur le moindre défaut comme un inquisiteur sur la première rebouteuse venue, motivé à déglinguer la bigoterie du film comme un curé de campagne dans un camp de scouts, j’insère la galette dans le lecteur et le menu se lance. Sont accessibles le film, un court making-of, le clip de la chanson principale (Home, de The Cloud… pas ma came mais joli, même si ce public en transe me rappelle un peu trop le télévangélisme pour m’être sympathique), le réglage audio en 5.1 ou 2.0 et un choix de langue (anglais et français… ah bon, pas d’hébreux ?). Rien de très généreux mais un contenu honnête.

Le film démarre et force est de constater que le ton initial me fait sourire… mais pas comme je l’aurais imaginé. Je ne suis pas en train de me moquer, j’affiche un sourire qui me semble plutôt motivé par la nostalgie. Étrangement, ce personnage de Samson est ici présenté comme étant gouailleur et espiègle. Le film s’ouvre sur un larcin perpétré dans la bonne humeur par Samson et son frère au détriment des Philistins. C’est enjoué et frais, c’est filmé de façon très classique, presque scolaire et, il faut bien l’admettre : c’est assez beau.

Samson en mode dragueur : un peu de beauferie, mesdemoiselles ? #balancetamachoiredane
Mince alors. Ce sentiment étrange de nostalgie, je le reconnais lorsque les deux frangins sortent de la ville pour rejoindre leur village hébreu : le début du film dégage ce parfum d’aventure difficilement imitable de notre bon vieux cinéma des années 80, celui de mon enfance. Samson, ici, est certes un colosse mais dont la masse musculaire nous est encore cachée et chez qui l’on trouve surtout une joie de vivre proche du Aladdin de Disney. Maladroitement charmeur, doté d’un humour plus lourd que ses pecs, le gars m’est sympathique. Bravo, le film. Ta scène d’exposition vient de faire naître en moi le doute : vais-je t’aimer alors que tu me causes d’un épisode biblique ? Vas-tu réussir ce… miracle ?

La suite de l’histoire est connue et relativement fidèle aux Écritures (voyez la majuscule comme une convention utile à la compréhension, pas comme une marque de respect… oui, c’est mesquin mais j’y tiens). Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’histoire, je vous résume le truc à la grosse louche.
Samson est né hébreux et costaud. Et tout son peuple le considère comme étant l’élu, le Néo, le bras vengeur du dieu vivant, celui qui va les libérer de l’oppression des Philistins. Papa et Maman sont d’ailleurs bien lourdingues à le lui répéter sans cesse… mais ça a le mérite de l’apprendre aux plus incultes des spectateurs du film.
 
On y apprend aussi très vite que Samson a été livré à la naissance avec trois recommandations : ne pas l’exposer à la lumière du jour, ne pas le nourrir après minuit, ne pas le mettre en contact avec de l’eau. Euh, non… Ne pas boire de vin, ne pas toucher de mort et ne pas se couper les cheveux (ses sept tresses, dans la Bible… mais le responsable des perruques du film a décidé de s’en battre les steaks). Si Samson venait à transgresser ces trois interdits, Dieu se détournerait de lui. Parce que bon, Dieu est comme ça : il veut être sûr qu’on lui obéisse. Pas comme cette pauvre cruche d’Eve qui croqua la pomme… c’est sa faute à elle si (comme on le verra) les femmes sont si bien traitées dans la Bible !

Un jour, Samson a le malheur de tomber amoureux d’une femme. Cette jeune femme fait partie du clan des Philistins, leurs ennemis jurés ! C’est pas de bol, hein ?
Lorsqu’ils apprennent cette idylle, assortie d'un projet de mariage et tout et tout, les parents de notre héros musculeux sont sous le choc… C’est vrai, quoi ! Leur gosse est un cliché ambulant : balèze comme un taureau mais avec un cœur d’artichaut. N’y-avait-il pas assez de femmes dans Israël ? Quelle idée d’aller s’amouracher d’une ennemie?
Ce que les parents ne savent pas, c’est que tout cela est l’œuvre de Dieu. Bah oui, il a un plan pour le Samson, Dieu ! Il tricote gentiment, peu à peu, un prétexte pour déclencher une guerre contre les Philistins, une raison pour motiver ce grand dadais de Samson. Et vous allez voir que quand il s’agit de tracer des plans, Dieu, il ne lésine pas sur les effets dramatiques !

Samson contre le lion...
Dans un gros plan pratique permettant de ne pas remarquer le gars qui agite le faux lion au-dessus de l'acteur.
Sur le chemin qui le mène au village de Thimna, Samson se fait attaquer par un lion (dans le film, il est seul et dans les Écritures, il est avec ses parents… différence sans grand intérêt, mais soit !). Aidé par l’esprit de Dieu, Samson parvient à faire faire aux os du félin un « crac » un peu lugubre et révélateur d’une subite perte de santé de la bêbête. Cet extrait n’est pas très vegan friendly, plaignez-vous à l’auteur de la Bible pour toute réclamation.
Plus tard, Samson passe de nouveau par là et découvre qu’un essaim d’abeilles s’est installé dans les entrailles de feu le roi des animals (non, pas « animaux », je le dis comme Renal… quoi, « Renaud » ?).
« De celui qui mange sort ce qui se mange, et du fort sort le doux. » nous dit alors Samson. Euh… ouais. Si tu veux… Ah oui, j’avais oublié, Musclor et son frère sont des fans de devinettes et charades en tous genres.

Lors de son mariage avec sa Philistine de fiancée, Samson fait le malin et répond aux provocations du prince philistin en acceptant un défi d’énigmes… Ah ben les gars n’ont pas encore Mario Kart, hein, ils se testent comme ils peuvent… et clairement, dans un octogone, même Booba et Kaaris ensemble ne tiennent pas le temps d’un pet face à Samson ! Et les pets Samson sont les plus traîtres, c’est bien connu. Oui, c’est de l’humour beauf… Je regarde un film tiré d’un épisode biblique, les gars, il faut bien que je me défoule en vulgarité ou je vous sors deux blasphèmes à la ligne. Et l’actualité semble prouver que le moment est mal choisi pour ça.
Samson parvient à répondre à l’énigme du prince et lui en soumet une à son tour. L’enjeu : quarante tuniques du peuple du perdant. Les gars, ce sont des fashion victims !
Et qu’est-ce qu’il lui balance ? « De celui qui mange sort ce qui se mange, et du fort sort le doux. »
Comme les Philistins sèchent sur la charade de tonton Samson (comme de juste, vu que… mais dans quel monde c’est une énigme, ce truc ?), ils somment l’épouse de Samson de lui extirper la réponse par une ruse très fine : « Obtiens auprès de ton mari la solution de l’énigme. Sinon, nous te brûlerons toi et ta famille. ». C’est très tactique, c’est finement joué, je dis ! Ah, les gars, ils savent causer aux bonnes femmes, y’a pas à dire. La Bible et sa délicatesse !

Dalila, elle fait rien qu'à écouter aux portes ! Même quand il n'y en a pas !
Dans le livre saint, Samson encaisse sept jours de pleurnicheries de sa nana avant de craquer et de balancer la prétendue solution de sa prétendue énigme qui n’a pas le moindre foutu bon sens.
Dans le film, elle lui sort un : « On ne devrait pas avoir de secret l’un pour l’autre » et bim, l’autre agneau d’un jour crache le morceau : "Gnèèèè, du miel dans la carcasse du lion."
Dans le film, la perfide Dalila, épouse du prince philippin… euh, philistin… a espionné la conversation et va cafter à son mec. Dans les Écritures, c’est la femme de Samson qui le trahit.
Là, c’est plus gênant scénaristiquement que l’absence des parents de Samson lors de son combat de lutte gréco-romaine contre le cousin de Simba vu que ça déculpabilise totalement Madame Samson et rend Dalila encore plus vicelarde.

Dans la Bible, Samson découvre avec stupeur que sa femme qui l’a trahi a ensuite épousé un autre homme, un Philistin et sort le très célèbre : « Cette fois, je ne serai pas coupable envers les Philistins, si je leur fais du mal » (Ouais, texto ! La Bible, ce livre de paix et d’amour où être cocu justifie un génocide à mains nues).
Dans le film, les Philistins capturent sa femme et son beau-père. Du coup, il part les sauver.

C’est là qu’on sent que le gars est un stratège comme on n’en fait plus. Il part chasser 300 renards, les attache deux par deux par la queue, leur flanque le feu au cul et laisse ces torches animales au milieu des plantations des Philistins, histoire de les priver de leurs récoltes en faisant tout brûler. Et ça, c’est pas vegan friendly non plus… l’auteur va avoir des soucis sur Twitter !
Dans la Bible, lorsque les Philistins apprennent ce que Samson a fait, ils se disent « œil pour œil, flamme pour flamme » et rôtissent la meuf de Samson sur le bûcher, façon merguez party mais avec un seul musclé, Samson, qui regarde la scène sans pouvoir agir…

Le film, lui, se doit d’être plus logique et sait que ça clocherait de voir notre colosse regarder son aimée se faire un cosplay de la Torche Humaine sans réagir. Du coup, ils imaginent les Philistins balançant la gourgandine et son papa du haut des remparts de la ville directement dans le feu allumé par Samson en mode « Yolo, bien fait pour ta g… ! ».

Cruel ? Disproportionné ? Ah ben oui mais bon… ce n’est qu’une bonne femme dans un récit biblique, hein. Cette engeance est à la source de tout Mal, les gars. Le serpent, la pomme, tout ça… On ne va quand même pas les traiter avec respect ! D’ailleurs, dans la Bible, elle n’a même pas de nom, la pauvrette. Niée jusqu’à sa simple identité. Alors, les filles, ça fait quoi de savoir que la Bible se fait recaler au test de Bechdel ?
Le film, lui, a été plus sympa et l’a baptisée Taren. Mais elle crame quand même, au bout du compte, alors pour ce que ça change !

Dans la Bible, effrayés par cette escalade de violence, les potes de Samson le livrent aux Philistins. Merci, les copains !
Dans le film, Samson se sacrifie. C’est bien plus héroïque.

J'appelle cette scène une "mêlée à la Néo"...
Un gros tas d'ennemis sur le héros qui se concentre et boum ! les envoie voltiger comme des fétus.
Dans la Bible, ses liens se détachent comme par magie suivant la volonté de Dieu. Samson ramasse alors une mâchoire d’âne qui traînait à terre (parce que la déco, à l’époque, c’était spécial) et massacre à lui seul 1000 ennemis !
Dans le film, un Philistin bute son père devant lui. Du coup, Samson est tout colère et brise ses liens, échappant à son exécution et commençant à se fritter avec beaucoup d’ennemis. Sans doute pas mille, non… Mais on en voit un paquet s’empiler à ses pieds quand même.

La golden shower consacrant Samson comme Juge...
Après cette victoire, Samson récolte un max de likes sur les réseaux sociaux et on le nomme donc Juge. Il remplit cette tâche pendant 20 ans, période pendant laquelle le pays se porte bien : la force de Samson devenue légendaire suffit à tenir à l’écart les gars un peu chauds du slip.

Jusqu’au jour où Samson tombe à nouveau amoureux…d’une certaine Dalila. Une autre Philistine ! Oui, le gars cherche les ennuis !
Dans le film, elle est la compagne du prince, en plus… Ce type, niveau amoureux, a un karma abominable !
Pas bêtes, les Philistins somment Dalila de convaincre Samson de lui dire d’où lui vient sa force qui fait passer Dwayne Johnson pour un clone de Lorànt Deutsch. Saoulé par l’insistance de son crush, Samson finit par perdre patience et lui avoue tout : « Si je me coupais les tifs, ma force m’abandonnerait, je deviendrais faible et je serais pareil à tout autre homme. »
Durant son sommeil, elle fait donc raser les sept tresses de la tête de Samson.
Dans le film, elle coupe les cheveux elle-même en pleurnichant parce que bon, elle l’aime quand même, son gros bêta.
Dès que notre héros se réveille, affligé d’un nouveau look capillaire piteux, il se rend à l’évidence : Dieu l’a abandonné… Bah oui, Dieu n’aime que les hippies, c’est connu !
Les Philistins chopent donc le colosse et… lui crèvent les yeux. Parce que. Parce que ça faisait un moment que la Bible n’avait pas raconté une saloperie et qu’il faut bien tenir le lecteur en haleine.
Samson est finalement amené dans une prison au cœur d’une cité philistine.

Samson, façon wrecking ball.
Quelques années passent et, alors que ses ennemis le font défiler devant eux dans un temple pour se féliciter de l’avoir vaincu, Samson s’adresse à Dieu et lui demande, une dernière fois, de lui accorder la Force (car la Force est puissante en lui... ben quoi ?). Dieu doit être distrait parce qu’il se trompe de bouton et rend en effet ses pouvoirs à Samson. Ce dernier pousse alors des colonnes porteuses au point de les faire tomber. S’ensuivra la chute de l’ensemble de l’édifice qui s’écroule sur des milliers de Philistins.
Samson y laisse également sa vie. Mais ça galvanise son peuple…

Youplà, vous connaissez tout de la vie de Samson.
Vous avez compris le plan de Dieu ? Brillant, non ? Bon… il lui faut sacrifier des brouettées d’innocents pour parvenir à ses fins mais on ne fait pas d’homme laid sans couper des cheveux… Mais avouez que laisser occire l'amour de son élu pour qu'il ait soif de vengeance, c'est un plan génial... Bon, on repassera, niveau "Dieu est Amour", pour le coup, mais la cohérence, c'est très surfait ! La Bonté de Dieu, c'est un gadget du Nouveau Testament, ça (vous savez... ce truc de lopettes avec Jésus dedans). Ici, c'est l'Ancien Testament, avec Samson. C'est plus burné !

Que dire du film ?


Eh bien, c’est un cas épineux.
Le traitement fait penser à une sorte de film de super héros chrétien… Personnellement, je l’ai ressenti comme l’épisode un d’une sorte de Biblic Cinematic Universe.
C’est catchy et le jeune public devrait adhérer sans peine à l'histoire de l'ascension puis de la chute de ce surhomme, même si ils sont habitués à plus impressionnant.
Ce qui m’étonne, c’est la quasi absence du divin… Dieu est quasiment traité ici comme un gadget donnant de la force, la potion magique d’Obélix ou le « Shazam » de Billy Batson.
Du coup, même pour moi, ce film est parfaitement digeste.
Mais venons-en aux faits et parlons de l’objet filmique.

À la réalisation, nous avons Bruce MacDonald… que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam, c’est le cas de le dire. En dehors de certaines petites idées vaguement originales, la réalisation est archi classique et du coup d’une lisibilité sans faille. Ça se regarde comme n’importe quel action movie des années 80 ou 90 ; vous savez, ceux avec ces gros plans excessifs au moment des bagarres épiques pour ne pas avoir à trop en montrer, ce qui égorgerait le budget.
Du coup, ce n’est pas désagréable mais c’est sans surprise.

De superbes paysages en décors naturels.
Par contre, il faut insister sur les décors car eux, étonnamment, sont terriblement bien choisis et particulièrement bien filmés. Car oui, si la réalisation est banale, l’image, elle, pour ce genre de production est vraiment très belle. Les extérieurs, tournés en Afrique du Sud, suggèrent à la perfection l’ancienne Israël telle qu’on se l’imagine. D’ailleurs, pour un modeste DVD des familles (non, pas de version Blu-ray pour ce Samson), la qualité de l’image est vraiment irréprochable avec une colorimétrie de bon goût et des noirs sculptés comme le six pack du héros.


Venons-en aux comédiens.


Avec la barbe, Taylor James est étrangement moins crédible...
C’est Taylor James (vu dans Mamma Mia, Blitz et Artemis Fowl) qui campe le personnage donnant son nom à ce film et, si son corps d’acteur de péplum est parfait pour le rôle, son jeu est parfois en deçà de ce que l’on pourrait attendre. Rien de très gênant si on cherche un divertissement, vraiment handicapant si on s’attendait à une prestation comme celle de Victor Mature dans la version de 1949 de Cecil B. DeMille. Mais on sent que la prod’ est plus au niveau de « Cécile, t’as pas un billet de mille ? » que de celui de Cecil B. DeMille, c’est évident. Malgré tout, l'évolution du personnage est visible : de moins en moins rigolard, de plus en plus ténébreux. Ce n'est en rien subtil mais le job est fait.

Non mais si mais bon... Si, elle est belle quand même, hein !
Dalila, elle, est interprétée par Caitlin Leahy (comédienne apparaissant dans quelques séries). On est très loin de Hedy Lamarr qui l’incarna en 1949 mais quelle actrice actuelle peut bien rivaliser avec le charme et l’intelligence de cette femme ? Pour rappel, outre une beauté à couper le souffle, la dame pouvait s’enorgueillir d’être une des deux personnes à l’origine d’un système de codage des transmissions par étalement de spectre, ancêtre des techniques toujours utilisées actuellement pour les liaisons chiffrées militaires, la téléphonie mobile ou la technologie Wi-Fi. Du coup, vous me lisez peut-être grâce à elle...
Par conséquent, l’amie Caitlin est très belle et bien gentille mais ni la façon dont son rôle est écrit (bien platement, ma foi) ni son interprétation n’effaceront ne serait-ce qu’une mèche de cheveu de Hedy Lamarr.

"Mais comment ma carrière a-t-elle pu déraper à ce point ?"
Le père de Samson est interprété par feu Rutger Hauer (oui, le répliquant de Blade Runner !) qui joue là un de ses derniers rôles. Rien de bien extraordinaire mais il n’y avait rien d’extraordinaire à en faire… Vous trouverez bien des critiques encensant sa performance mais il vient de décéder… ceci doit expliquer cela.





La femme qui ne valait plus trois milliards sinon le budget aurait explosé.
La mère de Samson, c’est Lindsay Wagner (oui, bande de geeks, c’est Super Jaimie !). Pas sûr que l’honorable dame se vante longtemps de ce qui semble n'être ici pour elle qu’un cacheton alimentaire tant on la voit peu.







Impossible pour moi de ne pas penser
à Prince of Persia - Sands of Time dès que je vois ce look !
Jackson Rathbone nous offre un prince philistin, Rallah, qui est peut-être le personnage le plus distrayant du film. Vicieux, imprévisible dans ses actes au point d’en devenir cinématographiquement prévisible tant ses coups de folies sont d’un absolu classicisme du genre. Le comédien semble impliqué et soucieux de défendre ce personnage. Il est dedans et n'en bouge pas !






Il a l'air embarrassé, hein ?
On le serait à moins ; son rôle est pour ainsi dire inutile.
Billy Zane, lui, incarne un despote philistin… le roi Balek. Il porte terriblement bien son nom, le pauvre. Parce que ce roi qui reste assis à papoter dans toutes ses scènes au point que c’en est même presque gênant pour lui, on s’en… Balek.






Samson sans Dalila

Vous l’aurez compris, on a là de l’action, de l’action et de l’action…
Le film s’appelle Samson et non plus "Samson et Dalila", comme celui de 1949… on est dans le divertissement pur et efficace. Le film, dès sa jaquette estampillée Saje Distribution, vous offre le dos hypertrophié du rôle-titre et il ne vous ment pas : on va le suivre. Lui et juste lui.
Ses liaisons amoureuses seront contées comme autant d’événements de l’histoire mais ne constitueront pas le cœur de l’intrigue. Oubliez les grands élans amoureux, le charme sensuel de Dalila… ici, ce n’est pas le thème.
Ici, c’est la bagarre. La bagaaaaaaaarre !

Samson S.A. , entreprise d'aménagements de parcs et jardins.



+Les points positifs-Les points négatifs
  • La relative fidélité au texte original... C'est bon pour la culture générale, du coup.
  • La réalisation honnête.
  • Les scènes d'action soignées.
  • L'image de bonne qualité
  • Le mythe intemporel.
  • Les décors superbes.
  • La musique efficace et toujours à propos.

  • L'absence de profondeur dans le traitement des sentiments.
  • La psychologie peu profonde des personnages.
  • La religion vue comme une sorte de magie...
  • Le casting intéressant mais parfois maladroitement exploité (Billy, spéciale dédicace à toi !).