Là, ce sont les Vengeurs des Grands Lacs. Mais ne vous inquiétez pas, c'est normal. |
Retour sur le début du run de Byrne sur Avengers West Coast.
Tout commence alors que les Vengeurs sont attaqués - ô surprise ! - par Ultron. Hawkeye et la Sorcière Rouge, bientôt rejoints par Wonder Man, Hank Pym et la Guêpe, se lancent dans la bataille avant de se rendre compte qu'il s'agit d'une diversion. En effet, un mystérieux ennemi a mis ce temps à profit pour enlever la Vision.
Wanda, qui s'inquiète pour son époux, fait tout évidemment pour le retrouver et apprend, après quelques péripéties, que les services secrets du monde entier se sont alliés pour "démonter" son mari, jugé trop dangereux et prié de ne plus fourrer son nez dans les systèmes informatiques qui ne le regardent pas.
Les Vengeurs parviennent à récupérer Vision en pièces détachées, mais une fois remonté, celui-ci ne possède plus son ancienne personnalité, à la grande déception de Wanda.
Pour tout arranger, le gouvernement des États-Unis envoie d'office un nouveau membre chez les Vengeurs. Il s'agit de U.S. Agent, une version "musclée" de Captain America, qui va être accueilli avec une certaine réserve.
Ce début de run a été réédité il y a quelques années par Panini dans un Marvel Best Of, volume qui contenait neuf épisodes (West Coast Avengers #42 à #50), tous écrits et dessinés par John Byrne. Et il est difficile de soutenir que l'on est devant un chef-d'œuvre. Entre les postures rigides et les décors simplistes voire absents, la partie graphique ne soulève déjà pas l'enthousiasme (sans parler de la colorisation criarde d'époque), or il se trouve que Byrne est pourtant bien meilleur dessinateur que scénariste !
Les intrigues sont aussi ennuyeuses que bâclées, et le côté inutilement verbeux de certains passages alourdit encore l'ensemble.
Bon, il y a tout de même quelques points positifs à retirer de l'ouvrage. Tout d'abord, soulignons la volonté, louable, de creuser les relations entre les personnages et de s'étendre (de manière certes parfois appuyée) sur leurs états d'âme. L'on n'est heureusement pas uniquement dans la baston, ce qui est une chance étant donné la nullité des phases d'action justement.
Ces épisodes permettent également d'assister aux premiers chocs psychologiques qui auront raison de l'équilibre mental de Wanda Maximoff (un fait qui donnera naissance bien des années plus tard à l'event House of M). Il faut dire que la miss, à la base, est tout de même spéciale... rappelons qu'elle est mariée à un synthézoïde basé sur le corps de la première Torche et sur les schémas mentaux de Wonder Man, un collègue à elle. Une love story qui part sur de telles bases, on sent bien que ça pue un peu quand même (certains auteurs s'en moqueront d'ailleurs par la suite, cf. la scène #1 de notre Bêtisier Marvel).
Toujours dans les points positifs (en faisant un très grand effort cette fois) : les Great Lakes Avengers (cf. cette très bonne saga de 2005, les mettant en scène). L'équipe, composée de Mr Immortal, Flatman, Big Bertha ou encore Dinah Soar, fait ici sa première apparition, plutôt remarquée. Des personnalités assez décalées, des pouvoirs parfois étranges et une petite charge contre la multiplication des franchises, voilà plutôt une bonne idée qui permet d'apporter un peu de vent frais. Malheureusement, Byrne a autant d'humour qu'Anne Roumanoff, et une fois les personnages mis en place, il ne sait visiblement pas vraiment quoi en faire.
Le bilan n'est pas glorieux et, pourtant, quelques éléments, comme la lente transformation de Tigra ou le mystère entourant les enfants de Wanda, sont plutôt bien pensés et permettent d'installer un début de tension dramatique et une intrigue sur le long terme. Trop long terme cependant pour que l'on en profite pleinement avec ce seul recueil paninien. Quand ça veut pas...
Il reste les Intégrales en VF, mais... avec Panini, peut-on encore parler de "version française" ? (cf. cet article)
Bref, des épisodes ayant leur charme mais les points forts du scénario sont bien trop peu mis en avant et développés par Byrne pour compenser la narration désuète et des scènes d'action parfois bien poussives.
Mieux que la balle magique de Kennedy, la trajectoire de la baffe dite "en extension", par Byrne. |
+ | Les points positifs | - | Les points négatifs |
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