Toutes les séries estampillées "Lantern" sont actuellement touchées par un évènement majeur qui connaîtra son dénouement dans le prochain numéro de GLS.
En effet, les différents Corps sont menacés par le Haut-Père, dirigeant des New Gods (ou Néo-Dieux, une race créée par Jack Kirby dans les années 70), basés sur Néo-Génésis. Cet être surpuissant, en conflit depuis fort longtemps avec Darkseid, est en quête de l'équation de vie qui lui confèrerait un pouvoir quasiment sans limites. Pour cela, les Néo-Dieux ont décidé de mettre la main sur les anneaux des différents Corps...
Si vous ne connaissez pas les Lantern Corps, la lecture de notre dossier spécial est recommandée pour en apprendre un peu plus sur le Spectre Émotionnel et les anneaux en question.
Les séries concernées ici sont Green Lantern New Guardians, Red Lantern, Sinestro, Green Lantern et Green Lantern Corps.
Au scénario, l'on retrouve Justin Jordan, Charles Soule, Cullen Bunn, Robert Venditti et Van Jensen. Les dessins sont l'œuvre de Diogenes Neves, Jim Calafiore, Ethan van Sciver, Francis Portella, Bernard Chang et Martin Coccolo.
Tout commence par l'arrivée de Carol Ferris et Kyle Rayner sur Néo-Génésis. Kyle, premier White Lantern de l'univers, pensait en réalité que le Haut-Père pouvait représenter une opportunité de mieux contrôler son pouvoir. Manque de bol, ce dernier se contente de rafler le précieux anneau blanc avant de le congédier brutalement.
De leur côté, le Red Lantern Guy Gardner et Simon Baz, dernier terrien à avoir été recruté pour porter un anneau vert, viennent d'essuyer une bonne raclée de la part des Néo-Dieux. Malgré cela, ils décident de les poursuivre.
Pour Sinestro, allié pour la circonstance aux autres Corps, les choses sont un peu différentes. Il s'intéresse notamment de près à la jolie mais dangereuse Bekka dont il a contrecarré les plans mais chez qui il décèle également une certaine capacité à... inspirer la peur.
Quant à Hal Jordan, actuellement à Coast City, il a l'idée de faire appel à Black Hand, dont l'anneau noir lui permet de ranimer les morts. Décidément, dans ce conflit, les alliances les plus étonnantes semblent de mise.
Toutes les séries étant impactées par Godhead, c'est donc une histoire complète, en plusieurs actes (ce numéro rassemble les scènes III, IV et V de l'Acte II, ainsi que les scènes I, II, III, IV et V de l'Acte III), que l'on est amené à suivre ici. Il s'agit d'un vrai crossover à l'ancienne (cf. cet article sur le sujet) qui oblige les lecteurs américains à acheter un tas de séries qu'ils n'ont peut-être pas l'habitude de lire mais qui n'a pas de conséquences réelles en France puisque toutes sont rassemblées au sein de la même revue.
Toutes les grandes figures de l'univers des Lantern Corps sont présentes, à commencer par Sinestro, Hal Jordan, Kyle Rayner ou Guy Gardner.
Gardner, en anti-héros désespéré, voire suicidaire, s'avère encore plus intéressant depuis qu'il est passé au rouge. Sinestro reste, lui, toujours aussi classe et délicieusement haïssable dans sa mégalomanie pleine de suffisance et de froide cruauté.
L'ensemble se lit très bien mais reste extrêmement classique, presque trop prévisible. En gros, on découvre des adversaires surpuissants, on morfle, l'univers est menacé, mais on va trouver le moyen de leur botter le cul, parce que bon, on est des Lantern quand même ! L'on pourra m'objecter avec raison que le principe du "on a des problèmes/on les résout" est à la base de tout récit, mais tout de même, rien n'interdit de faire preuve d'inspiration ou d'audace en agrémentant la recette.
Le Haut-Père est finalement assez insipide, les combats ne sont guère impressionnants (même les pourtant habituellement très esthétiques créations lumineuses ne sont pas toujours exploitées au mieux graphiquement), et le seul concept un peu exotique et intéressant qui sort du lot reste le Mur-Source, dont on découvre un peu plus la nature (l'équation de vie n'étant finalement, elle, qu'une grosse baguette magique).
L'on peut noter par contre que, contrairement à Blackest Night, qui laissait une impression de confusion, ce récit se suit sans difficulté et ne devrait donc pas trop égarer les lecteurs novices, d'autant que, comme toujours, Urban a pris la peine d'introduire chaque chapitre par un fort utile résumé des évènements passés.
Sympathique mais laissant un net sentiment de déjà-vu, voire de routine.
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