Albert Camus a écrit "parler de ses peines, c'est déjà se consoler". Difficile pourtant de croire que les mots pourront apaiser l'horreur qui nous a saisis en ce sinistre vendredi 13.
Ces attentats monstrueux qui ont frappé Paris ont été perpétrés par des lâches, des fanatiques qui s'en sont pris à des innocents désarmés. C'est cela qui compte, les actes. Car se sont les actes qui définissent un individu, certainement pas la foi ou l'origine. Aussi, s'il est nécessaire de mettre fin à un laxisme qui a conduit à laisser se développer sur notre sol la haine de la France, le mépris de nos valeurs et l'endoctrinement des plus faibles, il est également nécessaire de garder à l'esprit que la consonance d'un nom ou la couleur d'une peau ne font pas d'un citoyen respectable un suspect, encore moins un coupable.
Nous allons continuer à parler de fiction, non par insouciance mais par volonté de mettre en avant l'art et le rêve dans cette réalité parfois si atroce.
UMAC tient à présenter ses sincères condoléances aux proches et familles des victimes.
Nous sommes de tout cœur avec la population parisienne, si durement touchée.
Nous rendons également hommage aux forces de police et de gendarmerie, aux militaires, aux pompiers et secouristes, pour leur courage et leur abnégation.
Je l'avais déjà utilisé en janvier dernier mais je vais tout de même terminer de nouveau par un extrait d'un texte de J.M. Straczynski, en espérant que ce sera la dernière fois...
Nous ne pouvions pas prévoir ça ni l’empêcher. Personne n’aurait pu.
Mais nous sommes là. A vos côtés.
Aujourd’hui. Demain. Et pour toujours.
Nous sommes à vos côtés quand votre bras frappe au nom de la justice et que vous espérez qu’en sortira la sagesse.
Nous sommes à vos côtés dans la prise de conscience qui s’opère. Dans la voix qui dit que dans toute guerre il y a des innocents. La voix qui dit que vous êtes un peuple bon et plein de clémence. La voix qui dit ne faites pas comme eux, ou la guerre est perdue avant d’avoir commencé. Ne laissez pas le sang emporter cette sagesse.
Quoi que vous fassiez, où que vous alliez, où que vous soyez, nous sommes à vos côtés. Parce que l’avenir appartient aux hommes et femmes ordinaires, parce que ça ne doit plus jamais arriver et qu’il faut se battre pour que l’avenir soit plus pur. Parce qu’il faut envoyer un message à ceux qui confondent compassion et faiblesse. Un message qui doit traverser six mille ans de lutte et de sang. Et ce message est le suivant :
Au-delà de notre passé, des origines de nos noms, nous sommes un peuple respectable qui ne courbe pas l’échine ni ne renonce. Le feu qui brûle en nous ne peut être éteint par les bombes ou par les morts. On ne nous forcera pas au silence et nous émergerons des larmes.
J.M. Straczynski