Et on continue ! Quand on aime...
C'est un peu à cause de cette pseudo Seconde Guerre des Armures que j'ai voulu relire de plus près la première (et véritable, et inégalée) des quêtes menées par Tony Stark pour retrouver et neutraliser tous ceux, ennemis ou alliés, qui utilisent sa technologie.
Cette fois, l'album se tient, son format est cohérent avec un arc presque entièrement inclus même si, série oblige, les prémisses de cette aventure étaient déjà notables dans les épisodes précédents. Ici, pas d'intrigue secondaire qui ne trouve pas sa résolution, l'intérêt est presque intégralement focalisé sur Stark, lequel découvre, en étudiant de plus près l'équipement qu'il a confisqué à Force, alias Clay Wilson, qu'une partie des dispositifs intégrés ne sont autres que des dérivés de sa propre technologie. Cherchant à en avoir le cœur net, il utilise la base de données des West Coast Avengers (à l'époque, pour les novices, il faut savoir que l'équipe des plus puissants héros de la Terre était scindée en deux, cf. cet article) afin de déterminer lesquels de ses anciens adversaires sont susceptibles d'embarquer des armes issues de ses brevets. Et le constat est effarant : la majeure partie des vilains en armure, mais également des hommes travaillant pour le gouvernement, disposent de gadgets plus ou moins apparentés aux siens. Certes, il a fait évoluer Iron Man depuis (passant à un rouge et argent du plus bel effet, aux épaulettes saillantes) mais là n'est pas la question : Stark refuse catégoriquement qu'un innocent soit victime d'un engin issu de son propre cerveau. Il va lui falloir découvrir comment la fuite a pu avoir lieu, puis monter une opération d'envergure, jamais tentée jusque-là, destinée à traquer tous ceux qui ont pu se doter, volontairement ou non, d'équipements dont il serait à l'origine.
Évidemment, il ne peut entreprendre ce raid seul, et le brave Rhodey paiera encore de sa personne (compromettant sa vie privée) en soutenant ou épaulant son boss et ami. Au début, il se contente de s'en prendre à des criminels à la petite semaine comme l'Homme aux échasses (on peut difficilement faire plus ridicule), mais l'âpreté et l'intransigeance de sa quête attirent très vite l'attention des bien-pensants.
On pourra gloser en constatant qu'il ne s'agit, au final, que d'un énième prétexte pour upgrader l'arrmure d'Iron Man, mais un prétexte
plus fin que d'habitude puisque Tony a de nouveau affaire à sa propre
conscience d'ancien vendeur d'armes. Armor Wars est ainsi rédigé avec précision et
savoir-faire par David Michelinie définitivement à l'aise avec son univers, secondé progressivement par un Bob Layton qui
s’approprie définitivement le personnage, affranchi cette fois des crayonnés de John
Romita Jr. Le design reste le même qu'à l'époque de le Diable en bouteille avec
un côté high-tech prononcé et une grande finesse dans les traits des personnages,
mais la mise en pages est plus sage, moins dynamique que dix ans auparavant (nous sommes cette fois à la fin des années 80).
Armor Wars se veut une quête désespérée, Stark s'y investissant corps et âme au risque d'y perdre ses anciens alliés (les Avengers se montrent compréhensifs mais distants, Captain America en revanche ne peut légitimement pas le laisser continuer et remettra en cause leur longue amitié) et de se retrouver fiché comme criminel contre l'état. Plus que de son honneur, il en va de ses principes de morale qu'il a tenté de racheter depuis ses déboires avec l'alcool.
Du coup, pas de demi-mesure, il ne se contente pas de stopper et neutraliser ses ennemis, mais il va jusqu'à détruire toute trace de la moindre technologie dépendant de ses brevets. Désormais renégat, Iron Man aura les coudées plus franches mais son alter-ego aura une marge de manœuvre de plus en plus étroite. Même les Mandroïdes et les gardes du S.H.I.E.L.D. auront droit à sa vendetta, jusqu'à ce que le gouvernement fasse appel à une de ses armes absolues pour mettre définitivement hors d'état de nuire l'ex-garde du corps rouge et argent de notre play-boy milliardaire.
Armor Wars se veut une quête désespérée, Stark s'y investissant corps et âme au risque d'y perdre ses anciens alliés (les Avengers se montrent compréhensifs mais distants, Captain America en revanche ne peut légitimement pas le laisser continuer et remettra en cause leur longue amitié) et de se retrouver fiché comme criminel contre l'état. Plus que de son honneur, il en va de ses principes de morale qu'il a tenté de racheter depuis ses déboires avec l'alcool.
Du coup, pas de demi-mesure, il ne se contente pas de stopper et neutraliser ses ennemis, mais il va jusqu'à détruire toute trace de la moindre technologie dépendant de ses brevets. Désormais renégat, Iron Man aura les coudées plus franches mais son alter-ego aura une marge de manœuvre de plus en plus étroite. Même les Mandroïdes et les gardes du S.H.I.E.L.D. auront droit à sa vendetta, jusqu'à ce que le gouvernement fasse appel à une de ses armes absolues pour mettre définitivement hors d'état de nuire l'ex-garde du corps rouge et argent de notre play-boy milliardaire.
Une fin synonyme de
renaissance avec un Stark retors disposant de plusieurs coups d'avance sur ses
adversaires et qui devra trouver un moyen de se réhabiliter tout en faisant
amende honorable. Cette fuite en avant soulignant l'exceptionnelle intelligence de l'ingénieur-entrepreneur trouvera un écho inversé quelques décennies plus tard sous la houlette de Matt Fraction & Salvador Larocca lorsqu'il fera tout pour échapper à Norman Osborn tentant de mettre la main sur son savoir.
Épique, brutal et graphiquement réussi.
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