La seconde partie de la saison 7 de The Walking Dead a débuté ce lundi 13 février en France (sur OCS). Son support originel en comics reviendra le mercredi 29 mars avec le vingt-septième tome de la série : Les Chuchoteurs. Pour l'occasion, nous vous proposons un article un peu particulier. Il a été écrit par Thomas l'été dernier et a été publié dans Séries Saga #3 en septembre 2016 (que nous évoquions dans cet article) — donc avant la diffusion de la saison sept et, par conséquent, de l'identité du ou des victimes de Negan [le texte a été un peu remanié du coup pour le mettre à jour]. Une interview de... Neault lui-même était d'ailleurs proposée (avant que Thomas rejoigne UMAC). C'est donc la retranscription de ce papier et de cet entretien que nous vous dévoilons aujourd'hui.
La terrible scène de fin de saison 6, avec l’apparition de Negan et la mise à mort d’un protagoniste correspond au 100e chapitre de la bande dessinée Walking Dead chez Delcourt (et non « The Walking Dead » comme son titre originel et son adaptation télé ; l’éditeur a choisi d’enlever le « The »). Il est publié dans le tome 17, très justement titré « Terrifiant ». Neuf autres volumes sont sortis depuis et le destin de chaque personnage s’avère parfois bien différent de ce que l’on peut voir sur le petit écran. On détaille tout ceci avec évidemment de grosses révélations pour ceux qui n’ont pas lu les comics !
Au moment où nous avions écrit ces lignes, c’était le chapitre 158 qui venait tout juste d’être dévoilé aux États-Unis. Il sera dans le tome 27, « Les Chuchoteurs », qui est donc prévu pour le 29 mars — la traduction exacte du titre originel aurait dû être « La Guerre des Chuchoteurs - Première partie » (sur deux) [1]. Le terrible Negan est toujours là mais la situation aura beaucoup plus avancé que dans la série TV…
Dans les grandes lignes (attention, ce qui suit dévoile tout ce qui se passe dans les derniers comics et confirme plus ou moins ce qui a été montré dans la première partie de la saison 7) :
Negan tue Glenn avec sa batte de base-ball Lucille, et une guerre est
déclarée entre lui et Rick. Rick s’associe à Jesus mais aussi à Ezekiel (qui dirige la communauté du Royaume) et son tigre Shiva pour vaincre l’armée
de Negan. Chaque protagoniste ayant évidemment son lot de soldats et amis dans
ses troupes. Abraham est tué par les hommes de Negan (chronologiquement
parlant, ce meurtre arrive d’ailleurs avant celui de Glenn). Rick s'en sort non sans mal, après une
bataille sanglante et éprouvante.
Les comics opèrent alors une ellipse temporelle de plusieurs années avec « Un Nouveau Départ » (traduction littérale du titre américain, épisode intitulé « Une Nouvelle Vie » en France et correspondant au tome 22). Rick est devenu le nouveau leader de la communauté d’Alexandria, Maggie celui de la Colline, Carl s’émancipe peu à peu et trouve même du réconfort auprès d’un prisonnier : Negan ! Une fois de plus, une nouvelle menace apparaît en la personne d'Alpha et de ses chuchoteurs. Des individus qui portent des masques de peaux et se font passer pour des zombies afin d'attaquer d’autres humains.
Tout s’envenime lorsque Lydia, la fille d’Alpha, noue une relation avec Carl. Après plusieurs conflits, Alpha laisse sa fille à la communauté de Rick tout en faisant un pacte avec celui-ci : pas question de dépasser une frontière qu’elle a elle-même tracée. Celle-ci se symbolise par des piques avec les têtes décapitées de plusieurs amis de Rick dessus ! Malgré cet affront terrible, Rick accepte mais il n’avait pas prévu que Negan arriverait à s’échapper… Une nouvelle guerre commence, la fameuse « Guerre des Chuchoteurs », qui alimentera donc le 27e tome.
En août 2016, un casting a été lancé pour la septième saison de Walking Dead afin de trouver un nouveau leader du nom de Brion, pour apparaître dans les épisodes 10 et 12 (qui seront donc diffusés fin février/début mars). C'est « une personne éduquée, un leader qui prend des airs supérieurs et cache ses motivations. C’est une personne confiante, calme et surtout préoccupée par la façon dont elle peut tirer bénéfices de son savoir. » De là à imaginer que Brion et Alpha ne fassent qu’un… Toutefois il pourrait s’agir d’un personnage totalement inédit pour l’adaptation télé, à l’instar de Daryl Dixon qui n’existe pas dans la bande dessiné.
C’est d'ailleurs l'une des libertés prises par la série (et aussi l’une de ses grandes qualités) : modifier le destin de ses personnages papier ou en créer de nouveaux. Par exemple, dans les comics, cela fait une éternité que Carol est morte, ainsi que Judith, le bébé de Rick et Lori. À l’inverse, le personnage d’Andrea est, lui, toujours en vie (membre du groupe de Rick durant les deux premières saisons, elle est sauvée par Michonne puis rejoint le Gouverneur et meurt à la fin de la troisième saison). Andrea est d’ailleurs en couple avec… Rick ! Dans le show d'AMC, il a entamé une romance avec Michonne. Dans la BD, Carl appelle parfois Andrea « maman ». Le shérif et la sniper recueillent et élèvent aussi Sophia, la fameuse fille de Carol que l’équipe avait cherchée durant une bonne partie de la saison 2, avant de la découvrir en zombie dans la grange de Hershel ; à l’époque Lori et Shane étaient encore de ce monde. Shane, le collègue flic de Rick, joue d’ailleurs un rôle nettement plus important dans la série que son pendant de papier. Et pour cause, il était tué par Carl dès la fin du premier tome ! Les différences sont encore nombreuses. Une de taille : il n’y a strictement aucune explication à la « naissance » des zombies dans la bande dessiné.
En dépit de ces variantes, la série télévisée suit globalement la même ligne narrative : les débuts et la présentation du groupe de Rick, la ferme de Hershel, la prison, le Gouverneur, Negan, etc. Seulement, tout ce qui a été produit dans les comics n’est pas forcément « bon » (cf. cet article). Passé l’excellente première dizaine de volumes, Walking Dead applique la même recette en plus longuette et moins bien écrite. Negan est un nouveau Gouverneur, il est juste plus grossier, vulgaire et violent (encore que, dans la BD, le Gouverneur fait moins preuve d'empathie que celui de la série). Suit une guerre contre Rick et les siens avec un nouvel espoir de bâtir un monde « meilleur ». Dans les comics, le scénario se répète contre Alpha… Peu original, même si l’ensemble reste efficace (le lecteur s'est fortement attaché à certains personnages qui trépassent) et produit un divertissement honorable. Manque la surprise du début, la fraîcheur de la découverte. C’est là que la série télévisée doit exceller : gommer les imperfections de la version papier pour concevoir de nouvelles intrigues prenantes.
Un avis que semble partager Cyril Durr, alias Nolt, le scénariste de la bande dessinée parodique de comics The Gutter (Nats éditions) et, surtout, un blogueur pionnier du genre qui chroniquait Walking Dead bien avant que la série ne prenne forme (cf. cet article, datant de 2007) :
« J’ignore quelle est la cause réelle de cette baisse qualitative et du surplace narratif qui l’accompagne. Il faut bien comprendre, cependant, que Walking Dead est une exception dans la carrière de Kirkman. Ses autres œuvres, que ce soit MarvelZombies, Astounding Wolf-Man ou Brit possèdent un second degré très marqué ou sont carrément déjantées, comme Battle Pope. Cette écriture plus premier degré et dramatique n’est donc pas sa marque de fabrique lâche l'auteur. Peut-être les difficultés proviennent-elles aussi du concept, qu’il a expliqué, de série ‘‘sans fin’’. C’est assez compliqué d’improviser totalement un long récit sans tomber dans le piège de la redite, d’autant qu’il a étrangement laissé de côté toutes les pistes qui pouvaient faire progresser l’intrigue pour se ‘‘kurumadiser’’. En gros, on reprend le même schéma à l’infini, comme la célèbre bataille du sanctuaire dans Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque ; "kuramadiser" est tiré du nom de son auteur, Masami Kuramada). »
À propos de la série télévisée, Cyril Durr reconnaît avoir été perplexe lors du visionnage du pilote à cause du rythme très lent — un reproche fréquemment fait à la saga et plus encore à son spin-off Fear the Walking Dead — et de l’absence de musique d’ambiance. Mais il ajoute que les saisons se regardent sans déplaisir. « Il est illusoire d’exiger d’une adaptation qu’elle soit ‘‘fidèle’’ en terme d’intrigue. Un support différent nécessite de se plier à des contraintes différentes. La fidélité que le fan est en droit ‘‘d’exiger’’ se situe plus au niveau de l’esprit de l'œuvre, qui a été conservé d’ailleurs : une étude psychologique sur le comportement de gens débarrassés du garde-fou essentiel que constitue le mince vernis de la civilisation. Sur ce plan, c'est très réussi. Et bien sûr, lorsque l’on a déjà lu les comics, le fait que la série TV développe une intrigue légèrement différente est plutôt un avantage. »
Une adaptation, deux versions
La terrible scène de fin de saison 6, avec l’apparition de Negan et la mise à mort d’un protagoniste correspond au 100e chapitre de la bande dessinée Walking Dead chez Delcourt (et non « The Walking Dead » comme son titre originel et son adaptation télé ; l’éditeur a choisi d’enlever le « The »). Il est publié dans le tome 17, très justement titré « Terrifiant ». Neuf autres volumes sont sortis depuis et le destin de chaque personnage s’avère parfois bien différent de ce que l’on peut voir sur le petit écran. On détaille tout ceci avec évidemment de grosses révélations pour ceux qui n’ont pas lu les comics !
La série de comics la plus vendue en France
Début octobre, la version
française de la bande dessinée consacrée aux morts-vivants a rattrapé l’originale : « L’Appel aux armes », 26e volume de Walking Dead est en vente. Il contient les chapitres 151 à 156 de la fiction co-créée et scénarisée par Robert Kirkman, qui a débutée en 2004
outre-Atlantique. Il a fallu attendre juin 2007 pour découvrir, en France, les
deux premiers tomes simultanément. Presque dix ans plus tard, ce sont 4
millions d’exemplaires qui se sont écoulés, ce qui en fait la série de comics
la plus vendue dans l’Hexagone ! Du jamais vu pour le genre.
L’éditeur nous indique que 100.000 exemplaires sont imprimés pour chaque nouveau tome (avant d’être réédité si besoin). De plus, Delcourt est au plus près de la sortie américaine : le tome 25 était sorti le même jour aux États-Unis et en France. Au pays de l’Oncle Sam, Walking Dead est publié à raison d’un chapitre par mois avant d’être compilé en TPB — ceux là même que propose l’éditeur français). Le tome 26 a débarqué moins de dix jours après la version US.
L’éditeur nous indique que 100.000 exemplaires sont imprimés pour chaque nouveau tome (avant d’être réédité si besoin). De plus, Delcourt est au plus près de la sortie américaine : le tome 25 était sorti le même jour aux États-Unis et en France. Au pays de l’Oncle Sam, Walking Dead est publié à raison d’un chapitre par mois avant d’être compilé en TPB — ceux là même que propose l’éditeur français). Le tome 26 a débarqué moins de dix jours après la version US.
Au moment où nous avions écrit ces lignes, c’était le chapitre 158 qui venait tout juste d’être dévoilé aux États-Unis. Il sera dans le tome 27, « Les Chuchoteurs », qui est donc prévu pour le 29 mars — la traduction exacte du titre originel aurait dû être « La Guerre des Chuchoteurs - Première partie » (sur deux) [1]. Le terrible Negan est toujours là mais la situation aura beaucoup plus avancé que dans la série TV…
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Les comics opèrent alors une ellipse temporelle de plusieurs années avec « Un Nouveau Départ » (traduction littérale du titre américain, épisode intitulé « Une Nouvelle Vie » en France et correspondant au tome 22). Rick est devenu le nouveau leader de la communauté d’Alexandria, Maggie celui de la Colline, Carl s’émancipe peu à peu et trouve même du réconfort auprès d’un prisonnier : Negan ! Une fois de plus, une nouvelle menace apparaît en la personne d'Alpha et de ses chuchoteurs. Des individus qui portent des masques de peaux et se font passer pour des zombies afin d'attaquer d’autres humains.
Tout s’envenime lorsque Lydia, la fille d’Alpha, noue une relation avec Carl. Après plusieurs conflits, Alpha laisse sa fille à la communauté de Rick tout en faisant un pacte avec celui-ci : pas question de dépasser une frontière qu’elle a elle-même tracée. Celle-ci se symbolise par des piques avec les têtes décapitées de plusieurs amis de Rick dessus ! Malgré cet affront terrible, Rick accepte mais il n’avait pas prévu que Negan arriverait à s’échapper… Une nouvelle guerre commence, la fameuse « Guerre des Chuchoteurs », qui alimentera donc le 27e tome.
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En août 2016, un casting a été lancé pour la septième saison de Walking Dead afin de trouver un nouveau leader du nom de Brion, pour apparaître dans les épisodes 10 et 12 (qui seront donc diffusés fin février/début mars). C'est « une personne éduquée, un leader qui prend des airs supérieurs et cache ses motivations. C’est une personne confiante, calme et surtout préoccupée par la façon dont elle peut tirer bénéfices de son savoir. » De là à imaginer que Brion et Alpha ne fassent qu’un… Toutefois il pourrait s’agir d’un personnage totalement inédit pour l’adaptation télé, à l’instar de Daryl Dixon qui n’existe pas dans la bande dessiné.
C’est d'ailleurs l'une des libertés prises par la série (et aussi l’une de ses grandes qualités) : modifier le destin de ses personnages papier ou en créer de nouveaux. Par exemple, dans les comics, cela fait une éternité que Carol est morte, ainsi que Judith, le bébé de Rick et Lori. À l’inverse, le personnage d’Andrea est, lui, toujours en vie (membre du groupe de Rick durant les deux premières saisons, elle est sauvée par Michonne puis rejoint le Gouverneur et meurt à la fin de la troisième saison). Andrea est d’ailleurs en couple avec… Rick ! Dans le show d'AMC, il a entamé une romance avec Michonne. Dans la BD, Carl appelle parfois Andrea « maman ». Le shérif et la sniper recueillent et élèvent aussi Sophia, la fameuse fille de Carol que l’équipe avait cherchée durant une bonne partie de la saison 2, avant de la découvrir en zombie dans la grange de Hershel ; à l’époque Lori et Shane étaient encore de ce monde. Shane, le collègue flic de Rick, joue d’ailleurs un rôle nettement plus important dans la série que son pendant de papier. Et pour cause, il était tué par Carl dès la fin du premier tome ! Les différences sont encore nombreuses. Une de taille : il n’y a strictement aucune explication à la « naissance » des zombies dans la bande dessiné.
En dépit de ces variantes, la série télévisée suit globalement la même ligne narrative : les débuts et la présentation du groupe de Rick, la ferme de Hershel, la prison, le Gouverneur, Negan, etc. Seulement, tout ce qui a été produit dans les comics n’est pas forcément « bon » (cf. cet article). Passé l’excellente première dizaine de volumes, Walking Dead applique la même recette en plus longuette et moins bien écrite. Negan est un nouveau Gouverneur, il est juste plus grossier, vulgaire et violent (encore que, dans la BD, le Gouverneur fait moins preuve d'empathie que celui de la série). Suit une guerre contre Rick et les siens avec un nouvel espoir de bâtir un monde « meilleur ». Dans les comics, le scénario se répète contre Alpha… Peu original, même si l’ensemble reste efficace (le lecteur s'est fortement attaché à certains personnages qui trépassent) et produit un divertissement honorable. Manque la surprise du début, la fraîcheur de la découverte. C’est là que la série télévisée doit exceller : gommer les imperfections de la version papier pour concevoir de nouvelles intrigues prenantes.
Robert Kirkman et Charlie Adlard.
Un avis que semble partager Cyril Durr, alias Nolt, le scénariste de la bande dessinée parodique de comics The Gutter (Nats éditions) et, surtout, un blogueur pionnier du genre qui chroniquait Walking Dead bien avant que la série ne prenne forme (cf. cet article, datant de 2007) :
« J’ignore quelle est la cause réelle de cette baisse qualitative et du surplace narratif qui l’accompagne. Il faut bien comprendre, cependant, que Walking Dead est une exception dans la carrière de Kirkman. Ses autres œuvres, que ce soit MarvelZombies, Astounding Wolf-Man ou Brit possèdent un second degré très marqué ou sont carrément déjantées, comme Battle Pope. Cette écriture plus premier degré et dramatique n’est donc pas sa marque de fabrique lâche l'auteur. Peut-être les difficultés proviennent-elles aussi du concept, qu’il a expliqué, de série ‘‘sans fin’’. C’est assez compliqué d’improviser totalement un long récit sans tomber dans le piège de la redite, d’autant qu’il a étrangement laissé de côté toutes les pistes qui pouvaient faire progresser l’intrigue pour se ‘‘kurumadiser’’. En gros, on reprend le même schéma à l’infini, comme la célèbre bataille du sanctuaire dans Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque ; "kuramadiser" est tiré du nom de son auteur, Masami Kuramada). »
À propos de la série télévisée, Cyril Durr reconnaît avoir été perplexe lors du visionnage du pilote à cause du rythme très lent — un reproche fréquemment fait à la saga et plus encore à son spin-off Fear the Walking Dead — et de l’absence de musique d’ambiance. Mais il ajoute que les saisons se regardent sans déplaisir. « Il est illusoire d’exiger d’une adaptation qu’elle soit ‘‘fidèle’’ en terme d’intrigue. Un support différent nécessite de se plier à des contraintes différentes. La fidélité que le fan est en droit ‘‘d’exiger’’ se situe plus au niveau de l’esprit de l'œuvre, qui a été conservé d’ailleurs : une étude psychologique sur le comportement de gens débarrassés du garde-fou essentiel que constitue le mince vernis de la civilisation. Sur ce plan, c'est très réussi. Et bien sûr, lorsque l’on a déjà lu les comics, le fait que la série TV développe une intrigue légèrement différente est plutôt un avantage. »
Il est nécessaire de rappeler que la
volonté de Kirkman, du moins aux débuts de la création de Walking Dead, était
de découvrir ce qui se passe après la fin du générique d’un film de
zombie ; aller plus loin dans tout, bien au-delà d’un simple film d’une
heure trente. Pari relevé. Idem pour la série, comme le stipule
l’acteur Steven Yeun qui interprète Glenn : « Notre travail est de dépeindre une histoire très humaine dans des
circonstances extraordinaires. » D’où l’accent mis sur les (nombreux)
personnages, l’un des points forts des comics mais aussi de la version
télé.
La saison 7 mettra donc en
avant Negan. Dans les livres, cela se déroule sur cinq à six
tomes environ. « On va voir ce que la
période Negan, catastrophique dans les comics, va donner à l’écran, ajoute Neault. C’est un rôle très difficile
car, au mieux, c’est un Gouverneur bis, en un peu plus taré. Au pire, comme
dans la BD, c’est une longue accumulation d’inepties. Franchement, ça ne peut
pas être pire que ce qu’on a lu, où les invraisemblances se disputaient aux
maladresses. »
Pour l’heure, Robert Kirkman, le scénariste des comics, qui travaille aussi sur l’adaptation télé en tant que producteur (donc plus ou moins « superviseur »), affirme qu’il a en tête la fin de sa série : « J’ai un plan sur le long terme, et je sais quelle direction prendre ». Il y aura au moins 200 chapitres car il ne voit pas « comment faire tenir cette histoire en moins d’épisodes ». Le dessinateur Charlie Adlard, qui a succédé à Tony Moore (ce dernier n’avait œuvré que sur le premier tome) le confirmait en mai 2016, lors des trente ans de l’anniversaire des éditions Delcourt en France. « Avec Robert, nous savons précisément comment l’histoire se terminera. Après, c’est une question de savoir précisément le temps qu’il nous faudra pour arriver à ce point. C’est une chose que l’on peut injecter dans la série à n’importe quel moment. Cela peut être dans plusieurs mois ou dans plusieurs années. »
« Nous savons précisément comment l’histoire se terminera. »
Pour l’heure, Robert Kirkman, le scénariste des comics, qui travaille aussi sur l’adaptation télé en tant que producteur (donc plus ou moins « superviseur »), affirme qu’il a en tête la fin de sa série : « J’ai un plan sur le long terme, et je sais quelle direction prendre ». Il y aura au moins 200 chapitres car il ne voit pas « comment faire tenir cette histoire en moins d’épisodes ». Le dessinateur Charlie Adlard, qui a succédé à Tony Moore (ce dernier n’avait œuvré que sur le premier tome) le confirmait en mai 2016, lors des trente ans de l’anniversaire des éditions Delcourt en France. « Avec Robert, nous savons précisément comment l’histoire se terminera. Après, c’est une question de savoir précisément le temps qu’il nous faudra pour arriver à ce point. C’est une chose que l’on peut injecter dans la série à n’importe quel moment. Cela peut être dans plusieurs mois ou dans plusieurs années. »
« Robert Kirkman avait ‘‘vendu’’ The Walking Dead à Image (Image Comics,
l’éditeur actuel de la série, quatrième plus gros éditeur de comics aux
États-Unis derrière Marvel, DC et Dark Horses Comics), à l’époque, en
prétendant que l’épidémie de zombies était le
prélude à une invasion extraterrestre, explique Cyril Durr. Les morts-vivants ne connaissaient pas, à
ce moment-là, l’effet de mode actuel et l’éditeur semblait réticent. Kirkman s’en est même amusé avec quelques
planches parodiques publiées dans le comic numéro 75, que certains lecteurs ont
prises au sérieux. Ce serait drôle qu’il revienne là-dessus. En France, ces
quelques planches parodiques évoquées n’ont pas été publiées dans les recueils
librairie mais dans la revue kiosque « Les chroniques de Spawn n°35 ». Honnêtement, une bonne fin serait
déjà bien. Et ‘‘bonne’’ signifie surtout bien mise en scène. Peu importe si
Rick survit ou non. Il faut qu’il ait une belle mort ou une belle vie, et la ‘‘beauté’’,
dans une intrigue, c’est essentiellement du savoir-faire technique au niveau de
la narration. L’inspiration, le talent, tout cela, ce sont des généralités que
l’on sert au grand public, mais pour obtenir un résultat final correct, il faut
bosser. Ce n’est pas très romantique, mais c’est ce qui fait la différence.
»
À raison de six chapitres par tome et deux tomes par an, le 33e volume de la série devrait donc contenir les chapitres 194 à… 200. Si le rythme de publication reste inchangé, les lecteurs pourront découvrir cela dans trois ans. Reste à savoir si la série télévisée en sera à sa onzième saison. Conclusion de Cyril Durr : « Si la qualité est au rendez-vous, dans l’absolu, ils peuvent tenir très longtemps. Il faut craindre la routine des plumes plutôt que le désintérêt des fans, d’autant que les thématiques possibles sont loin d’avoir toutes été explorées. »
À raison de six chapitres par tome et deux tomes par an, le 33e volume de la série devrait donc contenir les chapitres 194 à… 200. Si le rythme de publication reste inchangé, les lecteurs pourront découvrir cela dans trois ans. Reste à savoir si la série télévisée en sera à sa onzième saison. Conclusion de Cyril Durr : « Si la qualité est au rendez-vous, dans l’absolu, ils peuvent tenir très longtemps. Il faut craindre la routine des plumes plutôt que le désintérêt des fans, d’autant que les thématiques possibles sont loin d’avoir toutes été explorées. »
[1] En février 2017, c'est le
chapitre 163 qui vient d'être publié aux États-Unis. Il se déroule juste
après « La Guerre des Chuchoteurs » et sera, en toute logique, le chapitre
qui ouvrira le tome 29, qui sortira très certainement en France au dernier
trimestre de l'année. Spoiler : pas d'ellipse temporel cette fois-ci, le
récit reprend pile où il s'était arrêté et Rick doit (à nouveau) faire face à
une horde de zombies encore plus grande. C'est complètement invraisemblable
et incohérent avec ce qui a été montré par le passé mais son alliance forcée
avec Negan relance efficacement l'intérêt de la série.
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