J'apprends à l'instant le décès de Michel Koeniguer, dessinateur, scénariste et surtout un mec bien, drôle, droit dans ses bottes, pas politiquement correct mais sincère et honnête.
J'ai eu la chance de le côtoyer un peu, lors d'un festival, où il m'avait fait littéralement pleurer de rire. Nous avons ensuite échangé, de temps à autre, parlant BD ou nous moquant de telle ou telle pratique. Je me faisais une joie de le retrouver un jour à une buvette... malheureusement non, ce sera plutôt au banquet final, dans un Walhalla céleste.
Si vous ne connaissiez pas son travail, exceptionnel, je vous invite à le découvrir. J'avais notamment parlé de Bomb Road ici même, mais vous pouvez aussi vous ruer sur Berlin sera notre tombeau. Michel était un passionné, un grand artiste, expert dans de nombreux domaines (rares sont ceux qui connaissaient et dessinaient aussi bien que lui les avions de toute époque ou les armes, véhicules et uniformes de la Seconde Guerre mondiale).
Ceux qui l'ont lu savent que Michel était un auteur de talent.
Ceux qui l'ont rencontré, ne serait-ce qu'une fois, savent à quel point il était aussi un homme agréable et attachant.
Il a écrit un jour : "Il vaut mieux sentir le soufre que le rance."
Voilà qui, je crois, le définissait bien. Son art pointu et sans compromis comme son humour caustique faisaient de lui un auteur et un bonhomme intemporel, bien éloigné de la fadeur contemporaine et des grimaces de circonstance. Le vide qu'il laisse est de ceux que rien ne pourra combler...
C'est avec une profonde tristesse que la rédaction de UMAC et moi-même présentons nos sincères condoléances à sa famille et ses proches.