— C’est toujours chiant leurs
cérémonies à la con.
— Attends, il paraît qu’il y a
Kad Merad qui va chanter.
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Alors, c'est vrai, nous ne sommes pas en avance pour cette deuxième cérémonie des Virgul d'or (cf. l'édition 2017). Toute la responsabilité m'en reviens, j'ai complètement oublié de poster cette petite sélection en janvier. On va donc réparer cette erreur en distribuant nos récompenses virtuelles en mars, d'autant qu'il y a quand même des récipiendaires bien gratinés, ça aurait été dommage de rater ça.
-- Tops --
Batman : White Knight
Dans la catégorie "Je prends deux personnages qui se sont déjà frités 1000 fois et je réussis tout de même à bâtir un récit intelligent et surprenant", le Virgul d'or est attribué à Sean Murphy pour son excellent Batman : White Knight.
Pour la version longue, vous pouvez jeter un œil à cet article. Sinon, sachez qu'il s'agit d'un comic accessible, touchant, graphiquement sublime et bourré de références sympathiques. Et que cela tourne autour de Batman et de son plus fidèle ennemi, le Joker.
Disponible en VF chez Urban Comics.
Pour tous les fans du Dark Knight. Et tous les amateurs de bonnes histoires.
Cobra Kai
Dans la catégorie "Série tirée d'un univers des années 80 qui parvient à assumer l'héritage ringard tout en renouvelant complètement le fond et la forme", le Virgul d'or revient à Cobra Kai.
Peut-être n'étiez-vous pas sensible à la saga Karaté Kid, peut-être même n'avez-vous jamais entendu parler de Daniel Larusso et Johnny Lawrence. Si c'est le cas, forcément, cette série YouTube risque de ne pas trop vous titiller. Mais ce serait bien dommage car elle est tout bonnement excellente. Il s'agit d'une suite, mais totalement modernisée et bénéficiant d'une écriture d'une intelligence rare. Les personnages sont notamment bien plus fouillés et complexes que par le passé grâce à un manichéisme viré à grands coups de pied dans les stéréotypes.
Plus de détails dans notre article.
Une série très vivement conseillée.
L'Homme Craie
Après les BD et les séries TV, on passe aux romans, avec la catégorie "Premier roman qui tient la route et se révèle même vachement bien". Ce Virgul d'or est remporté par L'Homme Craie, de C.J. Tudor.
Un thriller efficace, au style enlevé, très inspiré techniquement par Stephen King. Et même un peu plus que techniquement parfois. Mais bon, c'est tellement bien fait que l'on pardonne aisément ce qui pourrait passer pour une admiration un peu trop... fidèle.
Personnages parfaitement construits, thématiques fortes et scènes choc. De quoi passer un très bon moment.
La chronique détaillée se trouve ici.
-- Flops --
Les Gens... enfin, certains
Ah, là, c'est un prix collectif. Le Virgul d'or de la catégorie "Je passe ma vie à alimenter des polémiques idiotes et à m'insurger contre n'importe quoi pour me donner un semblant d'importance et faire chier les artistes" revient à tous les gros cons rétrogrades qui ont décidé de faire pression sur DC Comics suite à un bien innocent dessin de Clay Mann.
Cela devient courant malheureusement... l'un des effets pervers du net. Les détails sont exposés dans cette news.
Petit Paul
Le Virgul d'or de "L'auteur bien crade qui fait passer le fait qu'un gamin soit obligé de bouffer la chatte de son instit pour de la liberté artistique et de l'humour soi-disant potache" est attribué à Bastien Vivès.
Cela pourrait sembler contradictoire avec le prix précédent, mais ça ne l'est aucunement. La liberté d'expression est essentielle, les auteurs doivent pouvoir aborder les sujets qu'ils souhaitent, mais ça n'inclut aucunement les représentations pédopornographiques, même sous couvert d'un "humour" très discutable.
Il est interdit en France, encore pour le moment du moins, de représenter des mineurs dans des scènes de cul. Cet ouvrage est donc illégal (et les propos scandaleux et idiots de Céline Tran ne changent rien à ce fait, cf. cet article).
Un auteur a bien entendu le droit d'aborder le grave sujet de la pédophilie, mais certainement pas pour s'en amuser d'une manière aussi complaisante et abjecte.
On suggérerait bien à l'auteur un endroit où mettre ce Virgul d'or, mais vu sa sphère d'inspiration très limitée, on suppose qu'il va y penser tout seul.
Florence Richter
Ah, là, on atteint les sommets. Une sorte d'Himalaya de la niaiserie. Il s'agit de l'article d'une criminologue belge, rédactrice en chef d'une obscure revue subventionnée, qui affirme en gros que la BD, c'est négligeable, sauf l'œuvre de Franquin (notons que le pauvre n'a rien demandé).
Le Virgul d'or de "La meuf qui a une opinion absurde sur un domaine qu'elle ne connaît pas et qui la défend avec des arguments qu'une moule cuite pourrait contrer" est donc remis à cette chère Florence.
Tout cela est exposé en détail ici.
Rappelons que ce n'est pas le fait qu'elle considère que la BD n'est pas un art majeur qui est discutable, mais bien l'incongruité et l'ineptie des propos visant à séparer Franquin de tout le reste.
Bon, ben ma foi, on a fait le tour de cette sélection 2018.
Rendez-vous l'année prochaine, plutôt en janvier cette fois probablement. Car nul doute que 2019 nous réservera aussi son lot de tops et de flops...