Retour sur une longue saga, bien sanglante, confrontant les personnages du Marvelverse à une épidémie de zombies dont ils sont eux-mêmes victimes !
1. Une porte vers une autre dimension
Tout commence dans le Ultimate Fantastic Four #18 (publié en kiosque par Panini) alors que Mark Millar termine son run sur la série, d'une assez belle manière d'ailleurs, secondé qu'il est par les magnifiques dessins de Greg Land.
Les FF ont fort à faire, rappelez-vous, ils doivent non seulement se débarrasser d'une créature n'ayant rien trouvé de mieux à faire que d'élire domicile dans ce pauvre Johnny Storm, mais il leur faut également affronter leurs doubles zombifiés. Et comme si cela ne suffisait pas, les voilà obligés de demander de l'aide à Fatalis en personne !
L'arc est fort dense, c'est le moins que l'on puisse dire. Les intrigues se chevauchent et sont limitées à leurs grandes lignes, on y gagne en dynamisme ce que l'on perd en profondeur ou en scènes plus intimistes. Une chose est certaine, on ne s'ennuie pas. Les fameux zombies nous offrent quelques morceaux (c'est le cas de le dire) de choix avec notamment un dessin pleine planche d'un Reed en gros plan, le visage plein d'asticots...
Mais ce qui semblait n'être qu'une monde alternatif de plus va en fait donner lieu à toute une gamme de comics exploitant le filon zombie.
2. Un monde en décomposition
C'est en juin 2007, dans un 100% Marvel intitulé Marvel Zombies : La Famine, que l'idée de Millar commence à être exploitée à grande échelle. Il s'agit de la première mini-série dont on vous avait déjà parlé dans le dossier consacré à Robert Kirkman.
Sur l'une des nombreuses terres parallèles du Marvelverse, les héros ont été victimes d'un mystérieux virus les transformant en zombies ! Alors qu'ils ont déjà dévoré la plus grande partie de la population, les morts-vivants traquent les rares survivants qui tentent encore d'échapper à leur faim insatiable...
Le scénario est signé Robert Kirkman, déjà spécialiste des trucs pas frais qui bouffent tout ce qui bouge puisqu'il est l'auteur de Walking Dead. Les dessins sont de Sean Phillips.
Autant le dire, Kirkman a eu carte blanche et ça se voit. C'est gore, très gore même, et cela vire parfois au comique trash. Spider-Man se lamente d'avoir bouffé Mary Jane et sa vieille tante May (c'est marrant ça, autant MJ, je serais partant d'y goûter, autant la tantine m'inspire peu), les zombies se battent entre eux pour savoir qui aura le meilleur morceau d'un Magneto qui est dépecé en quelques secondes, bref, ça gicle dans tous les sens.
Parfois cependant, certaines scènes sont plus sérieuses et dérangeantes, comme lorsque Black Panther, maintenu sous sédatif par Hank Pym, est dévoré lentement par ce dernier, celui-ci lui coupant un membre de temps en temps, quand la faim devient insupportable. On a rarement vu les héros Marvel sous un tel angle. Ici, plus de menace à combattre ou de justification morale à trouver, le seul but est de manger, salement si possible.
On connaissait déjà l'humour de Kirkman et le plaisir qu'il a à jouer avec des tas de personnages (notamment dans Marvel Team-Up), on a ici la même chose, le côté horrifique en plus. Signalons également les covers, d'Arthur Suydam, qui reprennent toutes, en version zombie, une couverture "historique" plus ou moins connue. Avec les variants, c'est donc 11 planches qui sont ici présentes en bonus. Le tout à l'époque pour 11,00 € (ouais, ça a "un peu" augmenté depuis) !
Original et en plus, hors continuité, autrement dit accessible à tous. Et parfait pour commencer un régime.
3. Préquelle & Crossover
Cette nouvelle mini-série oppose cette fois les héros affamés au personnage principal de Evil Dead !
Quitte à changer de dimension, Ashley Williams aurait pu débarquer sur la bien connue et surprotégée terre 616, malheureusement, le destin en a voulu autrement et le voilà catapulté dans la dimension parallèle abritant les versions zombifiées des justiciers costumés.
Il arrive toutefois un peu avant que ce monde ne meurt mais ne parviendra pas à convaincre qui que ce soit de la menace qui se profile (ce qui est d'ailleurs tout de même étonnant, les héros passent leur temps à sauver le monde, à explorer de nouvelles dimensions, à repousser les assauts de races extraterrestres, mais qu'ils puissent se transformer en zombies leur paraît hautement improbable... pourtant, dans un tel monde, je me méfierais, moi). Bref, Ash assiste, impuissant, aux premiers dégâts et va réussir à s'échapper avec l'aide d'un Spider-Man encore sain.
Le seul espoir réside maintenant dans la quête du Necronomicon, le fameux Livre des Morts, qui aurait pu se trouver dans un coin peinard, au Luxembourg par exemple, mais dont on retrouve la trace en Latvérie, patrie du si coopératif Fatalis...
Kirkman a donc laissé ici la place à John Layman pour l'écriture du scénario. Les dessins, plutôt de bonne facture, sont de Fabiano Neves. L'on retrouve l'essentiel de ce qui a fait le succès du tome précédent : du gore, de l'humour et des Masques dans des situations improbables. La grande nouveauté réside ici dans le personnage de Ash, un protagoniste issu des expériences cinématographiques peu concluantes de Sam Raimi qui, avant de massacrer Spider-Man sur grand écran, réalisait ses propres étrons bien tranquillement sans salir les créations des autres... comment un tel nullard a-t-il pu, dans un éclair de génie, mettre en scène le sublime Un Plan Simple ? Mystère...
Trêve de méchancetés, Ash sert donc ici de fil conducteur et nous permet d'en apprendre un peu plus sur le fléau qui a frappé cette terre. Le lecteur découvrira notamment le pourquoi de la rapidité de la propagation du virus.
Ça mord, ça saigne, ça se bat à grands coups de tronçonneuse, ça saigne encore et, entre deux repas, ça balance des vannes. La recette est efficace et devrait combler les amateurs, d'autant que l'on peut également bénéficier de guests assez décalés comme Howard the Duck ou les Nextwave. Largement de quoi patienter jusqu'à la suite, de nouveau sous la plume de Kirkman qui a conçu une version zombie de l'accroche de Civil War, le "De quel côté êtes-vous ?" laissant la place à un savoureux "Dans quel estomac êtes-vous ?".
4. Stargate et viande fraîche
Les morts-vivants costumés reviennent, toujours aussi affamés, en octobre 2008 (date de la sortie française) dans le tome #3 de Marvel Zombies.
40 ans se sont écoulés depuis qu'un terrible virus a transformé les surhumains de la terre en dangereux zombies. Après avoir dégusté les habitants et même Galactus, les zombies écument l'univers, toujours à la recherche de viande fraîche. À court de nourriture - et toujours victimes d'une petite fringale - la petite équipe décide de revenir sur terre pour utiliser une invention de Reed Richards qui pourrait leur offrir un chemin vers d'autres dimensions.
Sur la terre, une poignée de survivants s'organise sous la direction de Black Panther. Plus surprenant, certains zombies, à la diète forcée depuis des lustres, ont perdu l'appétit et semblent pacifiques. Mais peut-on vraiment compter sur de tels alliés ? Et suffiront-ils à contenir la meute qui approche ?
Cette nouvelle fournée de Marvel Zombies est la suite directe du tome #1. L'on retrouve donc Robert Kirkman au scénario et Sean Philipps au dessin. L'ambiance reste plus ou moins identique, autrement dit un mélange de scènes parfois dérangeantes et de second degré plutôt drôle à force de surenchère dans le gore et de prises de conscience surréalistes. Car, si vous n'avez pas suivi le début, sachez que contrairement aux morts-vivants "habituels", les surhumains contaminés ne se voient pas affublé d'un QI de dindon mais conservent leur potentiel intellectuel, avec parfois la gamberge et les remords qui vont avec.
Évidemment, l'effet de surprise n'est plus de mise et l'on aurait pu craindre une suite purement commerciale. Kirkman a toutefois essayé de faire avancer un peu les choses, notamment en exploitant le thème des zombies "repentis" qui ont réussi à vaincre la faim (à condition de ne pas retoucher par mégarde à la viande humaine !), ce qui donne une nouvelle direction à la série. Il s'offre même quelques petites scènes choc et transgressives, comme un roulage de pelle entre un humain normal et une Guêpe zombifiée... heurk, on a vu plus érotique !
Signalons également, en plus de cette deuxième série de cinq épisodes, un one-shot faisant office de prologue et narrant les premiers temps de la propagation du virus. L'occasion d'assister notamment à la transformation de Spidey et à son premier repas à base de Mary Jane et de vieille tantine.
5. Arrivée sur la Terre-616 !
C'est un an après, en octobre 2009, que la suite sort, toujours en 100% Marvel. Et cette fois, l'univers 616 est concerné...
Dans le multivers Marvel, il existe un grand nombre de réalités parallèles (cf. notre grand dossier présentant certains de ces mondes). Il s'agit d'univers alternatifs ne se rencontrant jamais. Cependant, il existe également des univers ondulants, pouvant croiser d'autres réalités pendant un laps de temps variant de quelques microsecondes à plusieurs années. Or, la bien connue Terre-616 a maintenant une porte d'entrée, située dans les marais de Floride, qui donne directement sur ce qui se fait de pire en matière d'univers ondulant.
Les zombies arrivent ! Très vite, l'équipe locale de l'Initiative - la Commanderie - est massacrée par les morts-vivants. L'ARMOR (une agence de surveillance des réalités parallèles) prend alors les choses en main. Pour éviter une contamination générale, des agents doivent ramener des échantillons de sang provenant de l'univers des zombies afin de confectionner un vaccin qui protégera les super-héros, principaux vecteurs de propagation de l'épidémie.
Machine Man et Jocaste semblent tout désignés pour cette mission. Après tout, des robots ne devraient avoir rien à craindre des zombies...
Ce tome #4, logiquement intitulé Marvel Zombies #3 (parce qu'en fait, le crossover était un peu à part), voit le tandem Kirkman/Philipps céder sa place à Fred Van Lente au scénario et Kev Walker au dessin.
Autant le dire tout de suite, le concept commence méchamment à s'essouffler. On ne peut plus guère compter sur l'effet de surprise et, surtout, il ne reste plus grand-chose du côté transgressif ou de l'humour noir des premières mini-séries. Là où Kirkman nous montrait un Spidey radotant sa peine d'avoir dévoré sa bien-aimée et sa si chère tante May, ou encore des Vengeurs s'étant partagé Jarvis, Van Lente a bien du mal à faire quelque chose du Caïd ou de Black Bolt, les deux gros méchants de service particulièrement sous-exploités (ça pourrait être n'importe qui d'autre, sauf peut-être pour une vanne sur les cordes vocales de Blackagar).
La seule scène choc, concernant le Caïd, est d'ailleurs assez mal amenée et plutôt gratuite et illogique.
Reste tout de même Aaron Stack, alias Machine Man, qui quitte Nextwave et l'équipe de Ms. Marvel pour venir casser du mort-vivant. Son côté cynique et décalé (bien que là encore ce ne soit pas tellement poussé) permet d'apporter un peu de fraîcheur à ces quatre épisodes.
Au final, alors que cet arc visant la terre 616 aurait dû être l'un des plus palpitants, l'on se retrouve avec un récit au suspense inexistant. Et sans les scènes d'anthologie des opus précédents. Bref, pas complètement nul mais bien terne, surtout en comparaison des épisodes de Kirkman.
6. Le Mal par le Mal
Début 2010 sort une nouvelle mini-série consacrée aux Marvel Zombies et mettant cette fois en scène les Midnight Sons. Cette technique du Mal par le Mal s'avère-t-elle efficace ?
La Terre 616 est infectée par les zombies ! Bien que l'A.R.M.O.R. (une agence gouvernementale chargée de surveiller les réalités parallèles) ait réussi à repousser l'essentiel de la menace, deux morts-vivants se sont échappés et ont contaminé une race sous-marine.
Cette fois, un groupe bien particulier est mis sur pied afin de partir à la chasse aux zombies. Morbius, un vampire qui a mis au point un vaccin contre l'infection, fait équipe avec la sorcière Jennifer Kale, Hellstorm, fils de Satan, Jack Russel, le loup-garou, et même Man-Thing, la créature des marais.
Ils doivent intervenir sur l'île de Taino, en mer des caraïbes, le repaire de l'Ergot Noir. Ce dernier, régnant sur le plus grand centre de production de cocaïne de cette partie du monde, détient le virus à l'origine de la peste zombie et se propose tout simplement de vendre cette arme biologique à The Hood, criminel ayant la particularité d'être possédé par Dormammu...
Cette suite est toujours scénarisée par Fred Van Lente, auteur qui était déjà en charge du tome précédent. Les dessins, fort bons, sont de Kev Walker.
En gros, même reproches que pour le dernier opus : non seulement on ne peut pas dire que les zombies et la menace qu'ils sont censés représenter soient réellement effrayants mais, en plus, l'on n'a plus du tout le côté transgressif et méchamment drôle des premiers épisodes de Kirkman. Exit Cap, Spidey, Richards, Pym ou Stark et place aux personnages horrifiques du Marvelverse. Certains manquent cruellement de charisme, le lycanthrope et Kale en tête. Seul Deadpool, réduit à une simple tête mais toujours aussi cinglé, parvient à insuffler un peu d'humour noir dans ce récit.
Au final, même si ces quatre épisodes ne sont pas complètement ratés, ils déçoivent tout simplement parce qu'ils ne contiennent aucun des ingrédients qui font l'intérêt de ce genre d'exercice. Le côté spectaculaire d'une épidémie et de ses ravages est absent, tout comme l'angoisse sourde que devraient susciter les morts-vivants. Si l'on rajoute en plus l'absence des héros emblématiques de la Maison des Idées, le concept de départ est quasiment vidé de toute substance. Reste une histoire, honnête mais banale, qui aura du mal à passionner les foules.
Attention, l'abus de zombies est dangereux pour l'inspiration. Mais ce n'est pas ça qui arrête la Maison des "Idées" (quand elle en a), on le sait bien.
7. Le retour de trop
Le Spider-Man zombie, éjecté de sa dimension, arrive sur la Terre-Z, encore intacte et vierge de toute épidémie. Peter tente de contenir sa faim et souhaiterait se racheter, mais ne pas manger autrui lorsque l'on est un mort-vivant s'avère un pari relativement difficile à tenir, surtout lorsque Spidey aperçoit Mary Jane et se souvient de son goût délicieux...
Tony Stark, lui, se noie dans l'alcool depuis des mois et paraît bien amorphe lorsque Giant-Man débarque pour déguster ses employés. C'est donc James Rhodes qui va intervenir et endosser le rôle d'Iron Man.
Ce n'est pas tout, un Wolverine, pas plus frais que son confrère arachnéen, se met à boulotter du ninja alors que Hulk, de son côté, revient d'un exil forcé pour se venger des Illuminati. Il passe d'abord par la Lune où il constate que Black Bolt et ses sujets sont bien mal en point...
Il reste bien un petit espoir, des nanites qui dévorent la chair putréfiée des zombies, mais le temps joue contre l'humanité car, à chaque instant, les rangs des monstres augmentent.
Après les peu réjouissants tomes #4 et #5, qui ne parvenaient pas à retrouver le ton transgressif et l'humour des premières mini-séries de Kirkman, l'intérêt d'un nouvel opus semblait plus que limité. D'autant que Fred van Lente continue d'officier comme scénariste sur deux des cinq épisodes, sans avoir vraiment jusqu'ici excellé sur le titre. Les autres chapitres sont signés David Wellington, Jonathan Maberry et Seth Grahame-Smith. Pour la partie dessin, ce sont Nick Dragotta, Wellinton Alves, Andrea Mutti, Jason Shawn Alexander et Richard Elson qui sont aux crayons.
Chaque épisode est centré sur un héros en particulier : Spider-Man, Wolverine, Iron Man et Hulk (plus un final avec un peu tout le monde). Le plus réussi est sans conteste celui mettant en scène le Monte-en-l'air, avec de l'humour noir, de vraies scènes dérangeantes et même de nombreuses références au passé de Spidey. Malheureusement, la suite est beaucoup moins bonne et retombe dans le prévisible et le fadasse. En gros, on se castagne, on se mord, on balance des tripes sur les murs, et on recommence. Le problème, encore une fois, vient du fait que l'effet de surprise est passé et que les histoires ne sont ni drôles, ni effrayantes, ni même particulièrement originales ou palpitantes.
Marvel exploite donc le filon sans chercher à se renouveler. Le résultat est assez ennuyeux, et même si les auteurs tentent d'intégrer certains événements connus (comme World War Hulk) à l'ensemble, il est difficile d'éprouver autre chose qu'un sentiment de déjà-vu et un ennui profond.
À part le premier épisode, le reste tourne rapidement à la série Z, avec un "Z" qui ne signifie pas "zombies" mais plutôt "zéro".
8. Une Histoire sans Fin
Est-ce que Marvel s'est arrêté là ? Bien sûr que non, l'on connaît la propension de l'éditeur, une fois un filon trouvé, à l'exploiter bien au-delà du raisonnable, et surtout sans forcément rechercher une qualité d'écriture pourtant indispensable.
Parmi les autres mini-séries publiées à ce jour (d'autres suivront, à n'en pas douter), l'on peut citer :
- Marvel Zombies : Evil Evolution (là, la grande idée, c'est de remplacer les personnages principaux par... des singes)
- Marvel Zombies 5 (toujours par Van Lente... donc, vous connaissez le résultat)
- Marvel Zombies Supreme (comme le titre l'indique, c'est cette fois l'Escadron Suprême qui est concerné)
- Marvel Zombies Destroy (le récit prend cette fois place dans un univers où les Nazis sont alliés aux zombies, comme ça, ça fait encore plus peur, parce que les Nazis, ils sont vraiment très très méchants !)
- Marvel Zombies Halloween (Marvel Zombies font du ski tant qu'ils y sont ! Plus sérieusement, c'est encore l'indéboulonnable Van Lente, qui est toujours aussi poussif sur ce récit improbable, dans lequel une mère, au courant de l'épidémie de zombies, autorise tout de même son gamin à fêter Halloween en allant se balader un peu partout à la nuit tombée... c'est con, hein ?)
- Marvel Zombies : Battleworld (un tie-in de Secret Wars, cf. notre Chronologie Marvel)
- Age of Ultron vs Marvel Zombies (idem)
- Marvel Zombies Resurrection (c'est cette fois le cadavre de Galactus, tombant sur Terre, qui ramène un nouveau virus)
Eh bien voilà, si vous ne connaissiez pas ce pan de l'univers Marvel, vous devriez pouvoir maintenant vous y retrouver. Ce sont bien entendu les premières mini-séries que nous vous conseillons, car elles exploitaient avec brio un concept novateur, en employant à bon escient un humour acide et des scènes particulièrement transgressives, le tout avec de temps à autre une réflexion ou une situation un peu plus sérieuses permettant d'ajouter une pointe de drame.
Les nombreuses suites (et notamment les égarements de Van Lente, aussi inspiré qu'un gnou devant une mobylette) ont malheureusement lessivé, essoré et épuisé un concept ne pouvant pas, à lui seul, compenser un manque de rigueur au niveau de l'écriture.
Reste toutefois l'idée des héros Marvel transformés en zombies, ce qui a donné lieu à quelques scènes mythiques (cf. la scène #22 de notre Bêtisier Marvel) et improbables.