UMAC's Digest #46
Par
Les sélections UMAC dans l'actu de la pop culture



-- WOMEN --

Fer-de-lance du catalogue des éditions Black Box lors de leurs débuts, la mangaka Masako Yoshi revient dès le mois de février avec trois recueils d’histoires courtes, entièrement en couleur : Histoires de femme.
La dessinatrice s’amuse à mélanger des techniques comme l’aquarelle et le crayon, à jouer sur les ajouts de trames, tout en variant les situations sur un thème pourtant convenu : les relations entre les hommes et les femmes. Ainsi la piscine, la promenade du chien, le travail, le quai de la gare... sont des lieux du quotidien propices à l’éclosion ou l’évaporation des sentiments. Il n’y a plus qu’à espérer que Masako Yoshi ne tombe pas dans la mièvrerie et l’anecdotique.
Ces trois volumes bénéficieront des dernières modifications opérées par Black Box sur ses livres : la couverture avec vernis et rabats, et le papier souple, non bouffant.
#relationnel






-- ENGLISH HORROR --

Les éditions Delirium persistent dans la publication d’œuvres horrifiques (aux dessins gracieux, détaillés et tortueux) qui méritent d’être découvertes et partagées.
Dès le mois de février, Misty, anthologie de l’horreur anglaise, montrera que les Anglais n’ont rien à envier à leurs cousins américains. Les récits publiés à la fin des années 70 – pour un lectorat à la base féminin – se parent de mises en pages éclatées, d’encrages soignés, et de jeunes filles épouvantées, rappelant les œuvres du japonais Umezu.
La terreur se tapit n’importe où dans le quotidien... et emprunte le chemin cérébral pour un effroi total, proche d’Ambrose Bierce et de ses Contes Noirs.
#frissons






-- MONSTER II --

Le premier tome du manga King of Eden est sorti il y a quelques jours en France chez Ki-oon. Difficile de se démarquer dans un marché saturé qui publie chaque semaine des dizaines de titres, celui-ci est pourtant fièrement mis en avant grâce au nom de son scénariste : Takashi Nagasaki. Ce dernier est le co-auteur de la plupart des œuvres, souvent excellentes, de Naoki Urasawa, comme Monster, 20th Century Boys, Billy Bat, Pluto et Master Keaton.
L'histoire, simpliste pour l'instant, se concentre sur une souche virale transformant ses victimes en démons, le tout sur fond de mythologie (chrétienne, égyptienne...) et de complots plus ou moins terroristes. Un mélange des genres (thriller, fantastique, horreur…) qui permet la comparaison avec le grand Urasawa, bien que King of Eden n'en sorte pas grandi.
Cette introduction sympathique manque cruellement d'intérêt tant tout est prévisible et peu attirant. On note tout de même quelques bons points, comme un rythme efficace et une intrigue « un peu » mystérieuse (mais pas non plus des masses convaincante ou passionnante). Par ailleurs, les personnages ne sont pas assez fouillés et peu attachants, les traits de l'inconnu « IGNITO » (Sang-Cheol Lee de son vrai nom) sont parfois complètement bâclés (digne d'un brouillon ou dessin d'un mauvais imitateur), parfois remarquables de réalisme (les visages rappellent le style d'Urasawa). En découle un déséquilibre artistique et qualitatif flagrant.
À chaud on déconseille donc, mais à froid on attendra le deuxième tome pour laisser une seconde chance (comme souvent avec les mangas). On en reparlera à ce moment-là…
#n'estpasUrasawaquiveut






-- CARAPACES & NINJUTSU --

Si vous avez suivi la première parenthèse de Virgul, vous êtes au courant : les Teenage Mutant Ninja Turtles seront de retour en mars chez Hi Comics, nouveau label des éditions Bragelonne.
Deux ouvrages sont prévus, d'une part La Guerre de Krang, par Tom Waltz et Ben Bates, d'autre part L'histoire secrète du clan Foot, par Erik Burnham et Mateus Santolouco.
Les titres de ces deux tomes sont assez explicites quant à leur contenu. Au menu, du Tortues Ninja classique et efficace, parsemé d'un soupçon d'humour, avec rappel des origines et grosses bastons.
L'ensemble est plutôt agréable à lire. Et on s'est laissé dire que le studio Makma avait bossé sur la VF, ce qui est un gage de qualité.
#amateursdepizzas







-- SIDEKICKS --

Que se passe-t-il lorsque les jeunes compagnons de super-héros expérimentés décident de s'en prendre seuls aux super-vilains afin d'attirer un peu plus l'attention du public et des médias ?
C'est ce que l'on découvre dans Project Superpowers : HeroKillers, de Ryan Browne et Pete Woods. Le TPB, contenant les cinq premiers épisodes, sort en VO début février, chez Dynamite Entertainment.
C'est à la fois drôle, surprenant, violent, et ça lorgne un peu (toute proportion gardée) vers le côté transgressif d'un The Boys, en dévoilant l'envers du décor de la scène super-héroïque.
Conseillé. Et très attendu en VF.
#jeunesloups