Comment la science-fiction peut-elle se renouveler au cinéma ?
Publié le
15.1.17
Par
Thomas
Pas de chronique culturelle aujourd'hui mais une réflexion autour de la science-fiction sur grand écran, qui doit faire face à un nouveau défi. Qui dit « SF » dit « futur » : quel avenir pour un genre qui semble avoir déjà exploré les moindres recoins de l'univers ? Tentative de réponse avec également un calendrier des sorties les plus attendues de cette nouvelle année.
Le genre existe depuis la nuit
des temps, évidemment en littérature (au hasard la saga Les Rois des Étoiles dont nous parlions début janvier) mais aussi, et surtout, au cinéma. Du
célèbre Voyage dans la Lune de Georges Méliès (en 1902 — déjà inspiré de romans : De la Terre à la Lune de Jules Verne (1865) et Les Premiers Hommes dans la Lune de H.G.Wells (1901)) à Matrix des Wachowsky (1999) en passant par les cultissimess Metropolis de Fritz Lang (1927) et 2001 :
L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick (1968), sans oublier les Star Wars et
les Star Trek, tout semble avoir été fait en matière de science-fiction. Le genre explose réellement à partir de la fin des années 70 avec évidemment La
Guerre des Étoiles (1977) et Alien (1979) puis continue avec brio durant les années 80 avec Blade Runner, Terminator [1], Tron,
Mad Max, ET, etc. Les sous-genres de la SF font rêver toute une génération de spectateurs. De nombreuses franchises voient le jour. Ce sont désormais
entre dix et vingt films de science-fiction qui sortent chaque année !
Épopée galactique, voyage dans le temps, anticipation, uchronie, robots, horreur et super-héros : tous les thèmes ont déjà été abordés au cinéma. Depuis combien de temps n’avons-nous pas eu l’impression de découvrir quelque chose de vraiment nouveau, aussi bien dans la forme que dans le fond ?
Épopée galactique, voyage dans le temps, anticipation, uchronie, robots, horreur et super-héros : tous les thèmes ont déjà été abordés au cinéma. Depuis combien de temps n’avons-nous pas eu l’impression de découvrir quelque chose de vraiment nouveau, aussi bien dans la forme que dans le fond ?
Si la culture de l’imaginaire
permet de générer de fantastiques retombées économiques quand elle fonctionne (Star Wars [2],
Matrix, Avatar…), elle reste étrangement perçue comme quelque chose de « non-sérieux »,
à l’instar de plusieurs bandes dessinées. C'est un genre réservé, dit-on, à une certaine
frange de la population, ceux qu'on appelle désormais les geeks, ou bien aux enfants. Très
étonnant quand on constate les qualités d’écriture et de mise en scène de bon
nombre de longs-métrages de SF. Alors qu’en littérature la culture de l'imaginaire prolifère (romans, comics, mangas...), avec plus ou moins de bons auteurs, la science-fiction devient la matière première de scénarios au cinéma qui, lui, atteint une certaine saturation. En témoignent les récentes adaptations, bien fades, de Divergente,
Le Labyrinthe ou Hunger Games.
Sur la technique, il n’y a plus
rien à prouver. On a connu plusieurs révolutions successives, des premiers effets
spéciaux en carton pâte du siècle précédent aux trouvailles les plus
ingénieuses, en termes de bricolage de décors et de costumes. Les débuts des effets spéciaux
numériques étaient affreux, flinguant la crédibilité de films qui proposaient des univers « non-réalistes ». Mais cette époque est révolue.
Depuis une vingtaine d’années, tout est à la portée des habiles techniciens du numérique. Dernier jalon révolutionnaire en date : Avatar (2009). James Cameron (déjà metteur en scène de films cultes de science-fiction comme Terminator (1984), Aliens, le retour (1986), Abyss (1989) et Terminator 2 : Le Jugement Dernier (1991)) a recyclé une histoire tenant sur une ligne mais en proposant une 3D innovante, très détaillée et non floue, de l’ensemble, avec une carte blanche pour concevoir la faune et la flore d’un monde nouveau. Avatar est peut-être surestimé, mais d'un point de vue technique il est irréprochable.
Quatre suites sont prévues : la première en 2018, les autres en 2020, 2022 et 2023. Des dates qui s'expliquent par le retard de production (ce qui n'est pas très grave, autant prendre son temps pour parfaire une œuvre) mais surtout pour éviter la concurrence des nouveaux Star Wars…
L’image a beau être magnifique, la base de tout ce qui fonctionne, de ce qui fait rêver, quel que soit le terrain exploré (ou son genre, autre que la SF) est la même : il faut que le spectateur soit transporté par l’histoire. Une histoire si possible originale. Le principal souci de la science-fiction au cinéma est là : comme dans d’autres genres, on ne conçoit plus que des suites, reboots, remakes et autres spin-offs (un peu comme dans les comics…). Le tout à travers des univers déjà très riches et mis en place depuis longtemps.
En 2015, il y avait eu le retour (en force) de deux célèbres franchises Mad Max, avec le très réussi Fury Road puis Star Wars avec le très moyen nouvel épisode VII : Le Réveil de la Force. Cette année, on pourra découvrir (en vrac, liste non exhaustive) le dernier volet de Resident Evil (Chapitre Final, qui sort le 25 janvier) continuité d'une saga de cinq films (pas terrible) basés sur celle, culte, des jeux vidéo. L'adaptation du manga Ghost in the Shell titille la curiosité (29 mars) puis Alien : Covenant (10 mai), la suite directe de Prometheus, risque de proposer quelques belles frayeurs.
C'est le second métrage d'une nouvelle trilogie dirigée par Ridley Scott, qui avait mis en scène le premier Alien (1979) dont ce nouvel opus se situe avant. Scott avait également réalisé le cultissime Blade Runner (1982) qui connaît une suite : Blade Runner 2049 (4 octobre 2017), mis en scène par Denis Villeneuve. Ce dernier a signé en 2016 le très beau Arrival (Premier Contact en version française), qui était à nouveau une adaptation d'un roman.
Michael Bay revient également avec un nouvel opus de Transformers : The Last Knight (21 juin). Valérian et la Cité des mille planètes (26 juillet) ne rassure guère avec sa première bande-annonce. Cette adaptation de bandes dessinées françaises — dont Georges Lucas a toujours assumé l'inspiration pour Star Wars — par Luc Besson fera-t-elle mieux que son culte Le Cinquième Élément (1997) ? Le troisième volet d'une saga déjà rebootée, La Planète des Singes (elle-même déjà adaptée de romans), sortira cet été (2 août), ainsi que l'adaptation de La Tour Sombre de Stephen King (9 août). La fin d'année proposera l'épisode VIII de Star Wars (15 décembre), réalisé par Rian Johnson, qui avait écrit et mis en scène l'original Looper (2012), un des rares films de science-fiction qui n'était pas une adaptation ni un métrage d'une franchise. Seul Life, Origine Inconnue (31 mai 2017) concourt dans cette catégorie cette année.
En panne d’idée les scénaristes ? Pas sûr, quelques nouveautés de science-fiction non adaptées de romans et de comics (qui, eux, continuent de fleurir sur le marché) ou étant des suites de films connus sortent chaque année mais de moins en moins. La plupart font des flops (par exemple Jupiter : Le Destin de l’Univers et À la poursuite de demain en 2015). Aussi, les studios investissent dans des projets « sécurisants », donc des franchises, des suites, des spin-offs avec des risques limitées. Quelques pépites indépendantes sortent directement en DVD ou Blu-Ray, voire dans une confidentialité presque absolue avec uniquement de la publicité sur Internet. C'est le cas de Predestination ou plus récemment de Time Lapse, tous deux très réussis sur la thématique du temps. Le premier avec le voyage temporel, le second avec la connaissance d'un futur proche. Les réalisation de Jamin Winans méritent aussi largement le coup d'œil : Ink et The Frame. Le point commun de ces quatre films ? Une histoire totalement originale, sans support matricielle, peu de moyens mais une réussite scénaristique, et globalement artistique pour les deux de Winans, totale ! Seul le casting manque parfois cruellement de charisme.
En France, on est encore loin de voir de la SF conçue par des Français rassembler des foules : les longs-métrages ne sont pas forcément bons d'une part, et il y a en a très peu d'autre part. Citons parmi les plus emblématiques Dante 01, Renaissance, Eden Log et le plus récent Virtual Revolution. Ces quatre là peuvent fièrement revendiquer l'exclusivité de leurs scénarios, tous issus de l'imagination de leurs auteurs respectifs et non adaptés d'une base littéraire. Mais cela n'a pas suffit pas à contribuer à leur succès (artistique et populaire).
Faudra-t-il une nouvelle ère technologique pour que le genre retrouve des couleurs ? On a du mal à concevoir un cinéma en 4D, proche d’attractions dans un parc, ou bien d’une immersion totale façon Oculus Rift. La science-fiction se rapproche d’une certaine façon d’un jeu vidéo. Mais là où le joueur est actif, le spectateur, lui, est passif. Et il veut simplement voir un bon film…
La science-fiction n’a pas besoin d’un regain d’intérêt, il n’a jamais été aussi fort pour elle : elle fait se déplacer les foules, permet de faire gagner de l’argent à de grands studios et bénéficie même, en certaines occasions, de retours positifs critiques du public, de scientifiques (un point particulièrement mis en avant pour la promotion du formidable Interstellar de Christopher Nolan, nouveau maître en la matière, à qui l'on doit aussi Inception et la trilogie The Dark Knight) et de critiques de cinéma [3]. Alors, qu’est-ce qui cloche ? Tout et rien à la fois ! Le plaisir d’un long-métrage oui, mais l’envie folle de découvrir quelque chose de nouveau, ça compte aussi. Tant pis si cela passe par la case « adaptation » d’une œuvre non-connue à la base, comme cela a été le cas pour des films de SF devenus cultes (Blade Runner, La Planète des Singes, 2001 : L'Odyssée de l'espace…).
James Cameron et Ridley Scott,
dignes réalisateurs d'un genre qu'ils ont popularisé avec brio
dignes réalisateurs d'un genre qu'ils ont popularisé avec brio
Depuis une vingtaine d’années, tout est à la portée des habiles techniciens du numérique. Dernier jalon révolutionnaire en date : Avatar (2009). James Cameron (déjà metteur en scène de films cultes de science-fiction comme Terminator (1984), Aliens, le retour (1986), Abyss (1989) et Terminator 2 : Le Jugement Dernier (1991)) a recyclé une histoire tenant sur une ligne mais en proposant une 3D innovante, très détaillée et non floue, de l’ensemble, avec une carte blanche pour concevoir la faune et la flore d’un monde nouveau. Avatar est peut-être surestimé, mais d'un point de vue technique il est irréprochable.
Quatre suites sont prévues : la première en 2018, les autres en 2020, 2022 et 2023. Des dates qui s'expliquent par le retard de production (ce qui n'est pas très grave, autant prendre son temps pour parfaire une œuvre) mais surtout pour éviter la concurrence des nouveaux Star Wars…
L’image a beau être magnifique, la base de tout ce qui fonctionne, de ce qui fait rêver, quel que soit le terrain exploré (ou son genre, autre que la SF) est la même : il faut que le spectateur soit transporté par l’histoire. Une histoire si possible originale. Le principal souci de la science-fiction au cinéma est là : comme dans d’autres genres, on ne conçoit plus que des suites, reboots, remakes et autres spin-offs (un peu comme dans les comics…). Le tout à travers des univers déjà très riches et mis en place depuis longtemps.
C'est le second métrage d'une nouvelle trilogie dirigée par Ridley Scott, qui avait mis en scène le premier Alien (1979) dont ce nouvel opus se situe avant. Scott avait également réalisé le cultissime Blade Runner (1982) qui connaît une suite : Blade Runner 2049 (4 octobre 2017), mis en scène par Denis Villeneuve. Ce dernier a signé en 2016 le très beau Arrival (Premier Contact en version française), qui était à nouveau une adaptation d'un roman.
« Un seul film de SF ne sera pas tiré d'un livre ou suite d'une franchise en 2017 »
Michael Bay revient également avec un nouvel opus de Transformers : The Last Knight (21 juin). Valérian et la Cité des mille planètes (26 juillet) ne rassure guère avec sa première bande-annonce. Cette adaptation de bandes dessinées françaises — dont Georges Lucas a toujours assumé l'inspiration pour Star Wars — par Luc Besson fera-t-elle mieux que son culte Le Cinquième Élément (1997) ? Le troisième volet d'une saga déjà rebootée, La Planète des Singes (elle-même déjà adaptée de romans), sortira cet été (2 août), ainsi que l'adaptation de La Tour Sombre de Stephen King (9 août). La fin d'année proposera l'épisode VIII de Star Wars (15 décembre), réalisé par Rian Johnson, qui avait écrit et mis en scène l'original Looper (2012), un des rares films de science-fiction qui n'était pas une adaptation ni un métrage d'une franchise. Seul Life, Origine Inconnue (31 mai 2017) concourt dans cette catégorie cette année.
À une exception près (une seule !), nous avons donc encore droit à des suites ou des adaptations… et on ne parle même pas des films de super-héros (qui rejoignent un sous-genre de la science-fiction). Côté Marvel il y a la suite des Gardiens de la Galaxie (6 avril) et le troisième Thor (25 octobre) mais aussi le nouveau Spider-Man (12 juillet). Chez DC, en plus de Wonder Woman (7 juin) il y a le très attendu Justice League prévu en fin d'année (15 novembre). D'une manière plus anecdotique, le film Power Rangers (5 avril) tentera de séduire les spectateurs de plusieurs générations : ceux qui ont grandi avec la série et les plus jeunes, désirant découvrir un nouvel univers.
En panne d’idée les scénaristes ? Pas sûr, quelques nouveautés de science-fiction non adaptées de romans et de comics (qui, eux, continuent de fleurir sur le marché) ou étant des suites de films connus sortent chaque année mais de moins en moins. La plupart font des flops (par exemple Jupiter : Le Destin de l’Univers et À la poursuite de demain en 2015). Aussi, les studios investissent dans des projets « sécurisants », donc des franchises, des suites, des spin-offs avec des risques limitées. Quelques pépites indépendantes sortent directement en DVD ou Blu-Ray, voire dans une confidentialité presque absolue avec uniquement de la publicité sur Internet. C'est le cas de Predestination ou plus récemment de Time Lapse, tous deux très réussis sur la thématique du temps. Le premier avec le voyage temporel, le second avec la connaissance d'un futur proche. Les réalisation de Jamin Winans méritent aussi largement le coup d'œil : Ink et The Frame. Le point commun de ces quatre films ? Une histoire totalement originale, sans support matricielle, peu de moyens mais une réussite scénaristique, et globalement artistique pour les deux de Winans, totale ! Seul le casting manque parfois cruellement de charisme.
En France, on est encore loin de voir de la SF conçue par des Français rassembler des foules : les longs-métrages ne sont pas forcément bons d'une part, et il y a en a très peu d'autre part. Citons parmi les plus emblématiques Dante 01, Renaissance, Eden Log et le plus récent Virtual Revolution. Ces quatre là peuvent fièrement revendiquer l'exclusivité de leurs scénarios, tous issus de l'imagination de leurs auteurs respectifs et non adaptés d'une base littéraire. Mais cela n'a pas suffit pas à contribuer à leur succès (artistique et populaire).
Faudra-t-il une nouvelle ère technologique pour que le genre retrouve des couleurs ? On a du mal à concevoir un cinéma en 4D, proche d’attractions dans un parc, ou bien d’une immersion totale façon Oculus Rift. La science-fiction se rapproche d’une certaine façon d’un jeu vidéo. Mais là où le joueur est actif, le spectateur, lui, est passif. Et il veut simplement voir un bon film…
La science-fiction n’a pas besoin d’un regain d’intérêt, il n’a jamais été aussi fort pour elle : elle fait se déplacer les foules, permet de faire gagner de l’argent à de grands studios et bénéficie même, en certaines occasions, de retours positifs critiques du public, de scientifiques (un point particulièrement mis en avant pour la promotion du formidable Interstellar de Christopher Nolan, nouveau maître en la matière, à qui l'on doit aussi Inception et la trilogie The Dark Knight) et de critiques de cinéma [3]. Alors, qu’est-ce qui cloche ? Tout et rien à la fois ! Le plaisir d’un long-métrage oui, mais l’envie folle de découvrir quelque chose de nouveau, ça compte aussi. Tant pis si cela passe par la case « adaptation » d’une œuvre non-connue à la base, comme cela a été le cas pour des films de SF devenus cultes (Blade Runner, La Planète des Singes, 2001 : L'Odyssée de l'espace…).
Le format du septième art convient-il ? Peut-être est-ce là une piste de réflexion. Plusieurs séries télé de science-fiction se sont cassé la gueule au terme d’une ou deux saisons. Gageons que la superbe Westworld et l'agréable Stranger Things — toutes deux bonnes surprises de 2016 — sortent du lot. Même les projets portés par Steven Spielberg, pourtant maître en la matière du genre au cinéma (Minority Report, La Guerre des Mondes, ET…) n'ont pas décollé sur le petit écran : Extant, Terra Nova, Minority Report… Faute de moyens ? De scénario consistants ? Faut-il aller piocher dans de véritables livres de référence pour arriver à quelque chose de correct ? Peut-être bien. Le joli succès du Maître du Haut Château, (de Philip K. Dick, l’auteur qui inspire toute une partie de la SF, cf. cet article dédié au roman), renouvelé pour une seconde saison, va dans ce sens. On se plaît à imaginer le monde d’Hyperion de Dan Simmons adapté par Netflix, avec de talentueux réalisateurs derrière la caméra.
Alors, comment la SF peut-elle se
renouveler ? Peut-être qu’elle ne le peut tout simplement pas. Et que ce
n’est pas si grave que cela. Il y a toujours un nouvel univers de science-fiction qui voit le jour au cinéma. Parfois ça fonctionne, parfois non. Il y en a
moins qu’avant — la faute aux producteurs — mais une certaine tendance se dégage. Auparavant, quand un film fonctionnait en salle, son univers était étendu à des
bandes dessinées, des jeux vidéo, des séries, des romans, d’autres films, etc. Star Wars et Matrix en sont les parfaits exemples.
Ce système, appelé Transmedia Storytelling, commence à connaître l’effet
inverse. Les romans Game of Thrones ont nourri l’excellente série de HBO. Un
jeu vidéo (par Telltales) a vu le jour. Pourquoi pas un film en guise de
conclusion ? De la même manière, les comics Walking Dead sont devenus la
chair fraiche (et morte) de leur pendant télévisuel, lui aussi enrichi en
romans et jeux interactifs.
Les étapes sont peut-être à imaginer de cette façon, le socle de toute bonne histoire restant l'écriture. Si celle-ci trouve sa source dans un bon roman, une bonne BD ou un bon jeu vidéo et qu'elle vient alimenter un scénario, ce n'est pas important finalement. Si la base scénaristique est bonne — faute d’avoir un support originel novateur — et que la qualité artistique et technique est, en plus, au rendez-vous, alors continuons vers cette voie, il y a largement de quoi nourrir la culture de l'imaginaire pendant des siècles. Qui dit « SF » dit « futur ». L'avenir est incertain mais il n'a jamais été aussi excitant pour la science-fiction.
Les étapes sont peut-être à imaginer de cette façon, le socle de toute bonne histoire restant l'écriture. Si celle-ci trouve sa source dans un bon roman, une bonne BD ou un bon jeu vidéo et qu'elle vient alimenter un scénario, ce n'est pas important finalement. Si la base scénaristique est bonne — faute d’avoir un support originel novateur — et que la qualité artistique et technique est, en plus, au rendez-vous, alors continuons vers cette voie, il y a largement de quoi nourrir la culture de l'imaginaire pendant des siècles. Qui dit « SF » dit « futur ». L'avenir est incertain mais il n'a jamais été aussi excitant pour la science-fiction.
[1] Dont l'une des sources d'inspiration provient de Mondwest, un film de science-fiction de 1973, écrit et réalisé par Michael Crichton. Ce dernier est l'auteur de nombreux romans dont certains de science-fiction comme Sphère, Prisonniers du temps, Jurassic Park et sa suite, tous adaptés au cinéma (forcément !). Quant à Mondwest, sa création originale, elle est désormais plus connue sous son nom originel : Westworld. La série éponyme de HBO s'est en effet inspirée du long-métrage de Crichton. Le résultat est saisissant et la première saison, diffusée fin 2016, est une totale réussite.
[2] À la fin de la première semaine de janvier 2017, le génial Rogue One : A Star Wars Story (sorti mi-décembre 2016) cumulait quasiment 850 millions de dollars de recette dans le monde entier. Le film de Gareth Edwards n'a coûté « que » 200 millions.
[3] À ce sujet, la fin de l'année 2016 a été une réussite pour la science-fiction dans le septième art. Ainsi décembre a accueilli les sorties du nouveau Star Wars, mais aussi de l'acclamé (à raison) Arrival / Premier Contact. Les bons retours du moyen et très sexiste Passengers et les nombreuses entrées, en France tout du moins (bientôt 1,5 millions de spectateurs cumulés à la fin de la première semaine de janvier 2017), pour Assassin's Creed, pourtant raté, permettent à la SF d'avoir un bilan positif sur cette période de l'année, surtout dans l'Hexagone.
[2] À la fin de la première semaine de janvier 2017, le génial Rogue One : A Star Wars Story (sorti mi-décembre 2016) cumulait quasiment 850 millions de dollars de recette dans le monde entier. Le film de Gareth Edwards n'a coûté « que » 200 millions.
[3] À ce sujet, la fin de l'année 2016 a été une réussite pour la science-fiction dans le septième art. Ainsi décembre a accueilli les sorties du nouveau Star Wars, mais aussi de l'acclamé (à raison) Arrival / Premier Contact. Les bons retours du moyen et très sexiste Passengers et les nombreuses entrées, en France tout du moins (bientôt 1,5 millions de spectateurs cumulés à la fin de la première semaine de janvier 2017), pour Assassin's Creed, pourtant raté, permettent à la SF d'avoir un bilan positif sur cette période de l'année, surtout dans l'Hexagone.
Cet article a été publié dans le magazine Ciné Saga #14 en août 2016. Il a bénéficié d'une (grande) mise à jour pour sa réécriture.