Écho #50 : Druillet - Lovecraft
Publié le
16.11.24
Par
Virgul
Les fêtes approchant, nous continuons notre sélection de beaux livres à offrir (ou s'offrir !). Après le magnifique Dracula, nous vous proposons cette fois un ouvrage célébrant la rencontre de deux univers fascinants.
Quand un maître de la BD comme Philippe Druillet, ayant fortement impacté la bande dessinée SF et fantastique, est inspiré par le panthéon inventé par Lovecraft, cela donne le bien-nommé Druillet Lovecraft, un pavé (280 pages, 22 x 27,5 cm) publié par les Éditions Barbier.
Au sommaire, l'on retrouve :
I. Démons et Merveilles, un ensemble de 4 nouvelles de Lovecraft (mettant en scène Randolph Canter), regroupées en 1955 au sein d'un même recueil par l'éditeur français Les Deux-Rives. Livre que Druillet illustra en 1976 à l'occasion d'une réédition par les éditions Opta. C'est cette version qui est reprise ici, dans sa version originale. Le texte n'est donc pas aseptisé pour correspondre au bon goût actuel ou aux diktats des plus fragiles s'offusquant du moindre mot qu'ils interprètent de travers et sans le remettre dans son contexte. Une très bonne chose, cela va de soi !
II. Nécronomicon (écrit ici avec un accent sur le "e" ; rien à voir avec l'énorme version de Bragelonne), un court texte de Lovecraft, expliquant l'origine de l'ouvrage maudit, suivi des dessins que ce dernier a inspiré à Druillet. Notons que l'on retrouve ici une référence au Roi en Jaune de Chambers.
III. Illustrations, une partie regroupant, comme son nom l'indique, diverses illustrations de Druillet, en rapport direct avec l'univers de Lovecraft (ou inspirées par celui-ci). L'on retrouve aussi ici des ébauches et croquis.
IV. La Cité sans Nom, une courte bande dessinée de quatre pages, sans dialogues et en noir & blanc, qui fut notamment publiée dans Les Cahiers de la BD en 1979.
L'édition est soignée, les dessins de Druillet envoûtants (et parfaitement "lovecraftiens"), et l'atmosphère est bien entendu baignée par le souffle terrifiant des Grands Anciens. Un ouvrage certes assez cher (50 euros), mais qui s'avère superbe et incontournable.