Exposition Kazuo Kamimura
Publié le
4.3.17
Par
Tacgnol
Une semaine, c'est le temps qu'il reste pour profiter de la magnifique exposition, située musée d'Angoulême, consacrée au mangaka Kazuo Kamimura.
Kazuo Kamimura est un artiste prolifique, né en 1940, décédé à l’âge de 45 ans. À ces débuts dans le manga, il fut l'assistant d'Osamu Tezuka avant de voler de ses propres ailes.
Le célèbre manga Lady Snowblood, scénarisé par Kazuo Koike, lui doit son
dessin au découpage ciselé et à la superbe héroïne torturée. L’adaptation sur pellicule avec l’actrice Meiko Kaji ne se fait pas
attendre et elle fera connaitre cette histoire au-delà des frontières
insulaires. Quentin Tarantino s’en inspirera pour son film Kill Bill.
En France, ses bandes dessinées (Maria, Lorsque nous vivions ensemble, Le club des divorcés…) sont principalement disponibles aux éditions Kana. Mettant en scène des femmes, les ouvrages exposent leurs turpitudes, leur destin, leur condition dans un Japon de l’après-guerre, l'on trouve également quelques récits historiques. Ils s’adressent à un public mature, car débordant de sensualité, de violence pour certains.
En France, ses bandes dessinées (Maria, Lorsque nous vivions ensemble, Le club des divorcés…) sont principalement disponibles aux éditions Kana. Mettant en scène des femmes, les ouvrages exposent leurs turpitudes, leur destin, leur condition dans un Japon de l’après-guerre, l'on trouve également quelques récits historiques. Ils s’adressent à un public mature, car débordant de sensualité, de violence pour certains.
Kazuo Kamimura pouvait abattre jusqu’à 450 planches par mois, sans compter les illustrations… tout cela grâce à une équipe d'assistants jouissant d’une très grande liberté dans la conception des décors et des ambiances et dont il était le chef d'orchestre. Ces mélanges graphiques apportent une touche singulière, des pattes protéiformes et pourtant des ensembles homogènes.
Son trait à l’encre cerne les contours à la manière d’estampes modernes, qui ont ingéré des influences occidentales — dû à ses études de design, puis son travail dans l’illustration publicitaire. L’impact esthétique est fort délicat et d’une élégance rare. Son découpage, cinématographique.
Exposées pour la première fois en France, près de 150 pièces variées s’offrent à notre regard : planches de manga, illustrations… Les œuvres sont regroupées par thèmes : l’amour, les fleurs, la vengeance, la mode… La scénographie est sobre et soignée : les dessins sont encadrés, sous verre, dans une ambiance feutrée. Discrètement des haut-parleurs diffusent des chansons de Meiko Kaji. Et on se surprend à contempler chaque trait, chaque élément composant l’image. À noter la correction au blanc sur les originaux, la précision des hachures, le découpage délicat de la trame.