Spawn : Simonie
Par


Retour sur Spawn : Simonie, un comic à la sauce gauloise.

Depuis près de 2000 ans, de nombreuses organisations tentent de mettre la main sur les lambeaux d'une tuniques sacrée possédant un pouvoir immense. Ces morceaux d'étoffe permettent notamment de convoquer un Hellspawn, autrement dit un puissant guerrier des Enfers.
À Paris, de nos jours, d'étranges expériences ont lieu dans un laboratoire secret. Il se murmure que des scientifiques, protégés par les plus hautes autorités, se livreraient à d'obscures manipulations. Pour le commissaire Losfeld de la DST commence alors une lente descente dans l'occulte qui le conduira à faire équipe avec un Cardinal et... à rencontrer Spawn lui-même.

Spawn : Simonie est une courte histoire indépendante (sortie en 2004) confiée aux bons soins d'une équipe 100 % française. Le pitch de départ est signé Jean-François Porcherot, le scénario est l'œuvre d'Alex Nikolavitch et le tout est supervisé, à l'époque, par Thierry Mornet.
L'on peut regretter la brièveté du récit et un scénario qui n'est pas sans faiblesses (personnages traités un peu superficiellement, affrontement final vite expédié), toutefois, l'auteur parvient tout de même à nous faire sourire grâce à des dialogues bien ciselés. Le fameux commissaire, aux réparties souvent drôles, aurait d'ailleurs mérité d'être creusé. Mais la force de cette œuvre tient surtout dans son aspect graphique.





En effet, aux dessins l'on retrouve Aleksi Briclot, un artiste talentueux qui a notamment signé diverses illustrations pour des sets de cartes Magic. Les habitués des productions Marvel ont déjà pu admirer également son travail sur les covers de New Avengers ou de Annihilation : Conquest. Pour ce passage dans l'univers de McFarlane, il est peu de dire qu'un soin particulier a été apporté aux planches. C'est souvent impressionnant, avec un Spawn plus esthétique que jamais et une belle représentation de Paris. La colorisation, cependant, s'avère parfois trop saturée, ce qui est certainement voulu mais nuit quelque peu aux dessins. L'ensemble reste toutefois agréable à lire.

Semic, à l'époque, a soigné cette publication proposant hardcover, grand format et papier glacé. Du coup le format lorgne sur le standard européen, ce qui n'est pas sans une certaine logique (l'idée de personnages américains laissés entre les mains d'une équipe européenne peut d'ailleurs faire penser à la collection Marvel Transatlantique).

Un Spawn intéressant surtout pour son impact visuel. 





+ Les points positifs - Les points négatifs
  • Une atmosphère étouffante et violente, essentiellement due à un style graphique fort efficace.


  • Des personnages manquant de profondeur.