The Incredible Hulks : Dark Son
Publié le
14.6.25
Par
Vance
Spider-Man et Wolverine, à lire nos chroniques, sont les deux piliers de l’Univers Marvel. Le premier a pour lui l’ancienneté et un statut d’icône (sa face masquée ayant longtemps accompagné le logo de l’éditeur), l’autre un charisme inimitable et une popularité incontestable. Cependant, il est un troisième personnage qui a régulièrement été mentionné sur nos pages : Hulk. Ce personnage au pouvoir presque sans limite, à la furie incontrôlable dépendant de la frustration de son alter-ego à l’intellect brillant, a souvent été le héros d’épisodes ou d’arcs particulièrement réussis, parvenant à faire vibrer voire émouvoir ses lecteurs tout en proposant, sous la plume incomparable de Peter David, certaines des plus belles pages de comics de la fin du XXe siècle. Inclassable, quoique ayant de plus en plus tendance à se ranger - c’est d’ailleurs son côté Bruce Banner qui devient plus redoutable et implacable - il dégage une aura particulière et permet ainsi des scripts à rebondissements.
Qu’il ait fait face à des armées extraterrestres ou des entités cosmiques, Hulk a toujours réussi à sauver sa planète natale, dont les habitants n’ont rien trouvé de mieux pour le remercier que de l’exiler outre-espace. Bien mal leur en a pris, et vous le savez si vous avez parcouru la série World War Hulk. Si le crossover souffre des mêmes défauts de la quasi-totalité des events du genre, en aboutissant à un statu quo tiré par les cheveux, il a tout de même été engendré par une mini-série de très haute qualité, Planet Hulk, qui a permis par la suite d’amener un nouveau personnage dans la galaxie hulkienne : son fils Skaar.
D’autre part, ajouter des Hulk jusqu’à plus soif, c’était aussi courir le risque d’épuiser le filon. World War Hulks et la venue de Skaar ont été l’occasion d’arcs denses et souvent passionnants, avec un Banner aux commandes (en mode Tony Stark, jouant constamment aux échecs en tentant d’avoir en permanence un coup d’avance sur l’Intelligentsia) mais ont généré un peu trop de créatures aux pouvoirs dévastateurs. Nul doute qu’il faille élaguer, mais les scénaristes hésitaient encore en s’égarant dans la période « exploitons cette aubaine ».
Et cette aubaine, ce fut un autre fils : il se nomme Hiro-Kala, est né sur une autre planète (évidemment). Avec une autre reine extraterrestre (ben tiens !). Le fils a (bien entendu) hérité des pouvoirs de son titanesque père, mais également de l’Ancienne Force. Ça lui est monté à la tête. Il a commis des atrocités. Hiro-Kala est tout-puissant. Il revient sur Terre, armé de tout un monde, pour se venger. À moins que ce ne soit pour autre chose, que son cerveau malade a du mal à formuler. Et c’est à l’équipe des Hulk de faire face, l’ultime chance de sauver la Terre dans un remake apocalyptique d’Armageddon (le film) mais sans la fiancée qui pleure son papounet.
Greg Pak nous a ainsi concocté quelques affrontements bien dévastateurs, et un épisode commence par une belle baston entre Hulk et les Secret Avengers, baston traitée avec une étonnante légèreté de ton. Tom Raney fait son boulot sans génie, néanmoins les deux épisodes qu’il illustre sont agréables à regarder. Les derniers sont orchestrés par un Barry Kitson bien pâle, incapable de rendre correctement les duels gigantesques du grand finale. On n’est pas loin du pétard mouillé.
Pour d’autres super-héros, cela aurait pu constituer des épisodes dans la moyenne, avec un petit « pourquoi pas ? ». Pour Hulk, c’est forcément décevant. Ceux qui voudraient tout de même tenter le coup peuvent le trouver pour pas cher chez Panini comics (édition 2011) en seconde main.
Pour d’autres super-héros, cela aurait pu constituer des épisodes dans la moyenne, avec un petit « pourquoi pas ? ». Pour Hulk, c’est forcément décevant. Ceux qui voudraient tout de même tenter le coup peuvent le trouver pour pas cher chez Panini comics (édition 2011) en seconde main.
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