Wolverine : Les origines
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James, l'héritier souffreteux, Logan, le fils turbulent d'un ivrogne et Rose, jeune et jolie demoiselle de compagnie, sont les trois seuls enfants dans les parages de la grande propriété Howlett. Naturel alors qu'ils deviennent amis. Mais les balades et les rêveries ne durent qu'un temps et les enfants grandissent. Entre le fragile James et un Logan plus violent que jamais commence alors une lutte pour la conquête d'un cœur.
Lors d'une terrible soirée, un drame se noue. Accusés de meurtre, James et Rose se retrouvent seuls sur les routes, sans argent, sans but. De la richesse du château Howlett ils vont passer aux mines du grand Nord. Là, ils vont découvrir un monde terrible où personne ne fait de cadeau, où chaque instant est une lutte pour la survie. Et un jour, leur passé les rattrapera, réclamant, encore et encore, son lot de sang.

Voilà un récit particulièrement réussi et maîtrisé (et réédité à de nombreuses reprises, en Best Of, Deluxe, Marvel Select et Marvel Icons). Le scénario est issu d'un travail commun de Joe Quesada, Bill Jemas et Paul Jenkins (qui signe les dialogues). Les auteurs prennent le temps d'installer des personnages attachants et font monter la tension peu à peu, ils cachent suffisamment bien leur jeu pour nous mettre sur une fausse piste dès le départ, histoire de nous balancer ensuite une révélation, plutôt surprenante, sur le jeune Wolverine. L'on apprend également d'où lui vient son surnom et comment, dès le plus jeune âge, le personnage a baigné dans l'hémoglobine.


Les dessins sont à porter au crédit de Andy Kubert qui fait ici un travail exceptionnel. Il parvient à nous montrer la beauté des paysages ou la douceur des moments d'accalmie tout en suggérant également avec habileté la rudesse des types, souvent louches, venus travailler dans les carrières du Nord canadien. Les scènes où Logan se laisse aller à con côté bestial, au plus profond de la forêt et en compagnie d'une meute de loups, rivalisent de sauvagerie brute et de poésie. Bref, c'est beau et le style de Kubert convient tout à fait à cette époque lointaine. Signalons également la colorisation de Richard Isanove qui nous en met plein les yeux avec des peintures numériques du plus bel effet (que l'on avait déjà pu admirer sur la série 1602).

Dans l'édition Deluxe, la seconde partie était consacrée à Origins and Endings, un arc publié dans les Wolverine #36 à #40 (correspondant aux numéros #150 à #153 de la revue française du griffu). Le scénario est écrit par Daniel Way, les dessins sont de Javier Saltares et Mark Texeira. L'action se situe après House of M et avant Civil War. Logan, qui a retrouvé ses souvenirs, se met sur la piste de gens capables de lui en dire plus sur certains évènements de son passé pour le moins mouvementé. Il y a là aussi une grosse révélation (à propos de Bucky, encore Soldat de l'Hiver à l'époque) mais tout de même plus de questions que de réponses, un peu normal étant donné que cet arc n'est pas conçu comme une histoire complète mais n'est qu'une partie de la continuité liée à la série mensuelle. Il est d'ailleurs fait référence à des évènements et personnages (comme le Dr Cornelius du projet Arme X) qui plongeront certainement les nouveaux lecteurs dans la perplexité.
La version Icons proposait, elle, la mini-série Wolverine : The End, écrite par Paul Jenkins.

Une excellente histoire, soutenue par une intrigue haletante et des dessins au charme certain.



+ Les points positifs - Les points négatifs
  • Les origines de Wolvie !
  • Des coups de théâtre fort bien amenés.
  • Le charme des planches de Kubert.
  • Des personnages crédibles et fouillés.

  • De nombreuses éditions, proposant des récits complémentaires plus ou moins bien choisis.