Écho #11 : Swan Song
Publié le
14.5.23
Par
Virgul
On se penche aujourd'hui sur du post-ap, présenté dans une belle édition aux allures pulp : Swan Song.
Il s'agit, selon l'éditeur, d'une "aventure grandiose et bouleversante" qui se déroule après une guerre nucléaire entre les États-Unis et l'Union Soviétique. Le monde est plongé dans le chaos et subit un hiver sans fin. C'est dans ce contexte sinistre que Black Frankenstein, un colosse, se voit confier la mission de protéger une enfant très spéciale.
Survie, fantastique, lutte pour le pouvoir et combats épiques se mélangent dans cette fresque qui s'étale sur deux romans, bien épais (plus de 1000 pages en tout, même si, on le rappelle, la "page" n'est pas une unité de mesure, cf. cet article).
Si vous avez aimé Le Fléau, de Stephen King, vous devriez être séduit par ce récit, d'autant que les points communs entre les deux histoires sont nombreux (jusqu'au mystérieux Homme en Noir, appelé ici "the Man with the Scarlet Eye").
Cette saga écrite par Robert McCammon est disponible aux éditions Toussaint Louverture depuis deux jours. C'est donc tout frais !
À la base publiée en 1987, cette œuvre qui a pourtant connu un grand succès (McCammon a d'ailleurs remporté un Bram Stoker Award pour ce roman) n'avait jamais été publiée en français.
Une réserve cependant, et elle est de taille, le traducteur a cru bon de saloper les dialogues en virant la plupart des adverbes de négation et en pratiquant l'ellipse sauvage (du genre "j'suis" ; "tu r'tournes" ; "Y t'a virée"... une catastrophe !). On sait à quel point c'est pertinent (cf. cet article). Donc, non, ça ne rend pas les dialogues plus "réalistes" et, surtout, on se demande bien pourquoi il faudrait se baser sur une très hypothétique retranscription phonétique alors qu'on n'entend pas le texte mais qu'on le lit...
Résultat, non seulement c'est pénible à lire mais en plus, les personnages ont tous l'air de demeurés. Argh.
Résultat, non seulement c'est pénible à lire mais en plus, les personnages ont tous l'air de demeurés. Argh.
Bref, un bel écrin mais un contenu très largement perfectible.