Atlas de la Terre du Milieu
Par



Gros plan sur l'Atlas de la Terre du Milieu de Karen Wynn Fonstad

Voilà sans doute le guide géographique ultime pour appréhender l'univers, fort riche, de J.R.R. Tolkien
Avec une centaine de plans et cartes, étalés sur plus de deux cents pages, l'auteur aborde toutes les régions bien connues mais aussi les lieux où se sont déroulées les batailles importantes des Premier, Deuxième et Troisième Âges. 

Outre donc les royaumes et leurs cités, l'on retrouve également les itinéraires détaillés des personnages importants de chaque saga (que ce soit Le Seigneur des Anneaux ou Le Hobbit). Pour compléter tout cela, des cartes thématiques viennent détailler le climat, la démographie ou les langues de la vaste Terre du Milieu. De nombreuses données sont issues également du Silmarillion. Un appendice présente par exemple l'évolution des langues.

Les cartes et plans sont détaillés, parfaitement lisibles (le format de l'ouvrage est suffisamment conséquent : 26,5 x 37 cm) et joliment colorisés dans des tons parfaitement adaptés. De Bree (Brie en VF) à Minas Tirith, en passant par la Moria ou les Champs du Pelennor, le lecteur peut laisser son imagination vagabonder et ses souvenirs refaire surface en se perdant dans la contemplation de ces lieux mythiques.

Les textes, denses et riches en informations, permettent également de comprendre les origines de ce monde ou les rapports souvent conflictuels entre ses races. L'organisation des cités, les éléments remarquables tout comme la question des sources d'inspiration de Tolkien sont également abordés.

Reste la question de la traduction, qui privilégie ici les termes plus récents, que l'on retrouvait déjà dans l'édition intégrale collector du Seigneur des Anneaux : on parle de Frodo au lieu de Frodon, du Comté (quel choix de merde, on dirait du fromage !) à la place de la Comté, ou encore de la Gorge de Helm et non du Gouffre de Helm. Suivant vos habitudes et références, ça peut être un poil désagréable. D'autant qu'on ne voit pas l'intérêt. Si revenir aux noms originaux peut avoir du sens dans un récit qui se déroule en Angleterre par exemple, ici, les noms sont censés avoir un sens particulier, mais qui doit être traduit (puisqu'il ne sont pas censés être en "anglais" dans le récit, mais dans l'un des langages de la Terre du Milieu), comme Fondcombe, Cul-de-Sac, Fort-le-Cor ou le Célébrant. À partir de là, pourquoi changer un nom auquel on est habitué, et aussi connu que Frodon, pour Frodo ? Ceci dit, il faut signaler que des incohérences de la première traduction (de Ledoux, qui n'avait pas accès à tous les éléments disponibles de nos jours et a dû à l'époque un peu improviser) sont corrigées.   

Reste un énorme travail, fort bien présenté, qui permet de découvrir en détail le monde fabuleux d'un auteur exceptionnel. L'ouvrage n'est certes pas donné (50 euros), mais sa taille et son contenu justifient le prix élevé. 
Toujours dispo en neuf chez Bragelonne












+ Les points positifs - Les points négatifs
  • Des cartes aussi jolies que précises.
  • Un passage en revue complet de chaque lieu important.
  • Les itinéraires détaillés des personnages.
  • Des données historiques, climatiques, linguistiques et démographiques.


  • Des changements de traduction manquant de pertinence (même si des erreurs sont corrigées par rapport à la première traduction de Ledoux).