UMAC's Digest #10
Publié le
23.11.15
Par
Nolt
Les sélections UMAC dans l'actu de la pop culture
-- CROSSOVER --
La mini-série est prévue en six numéros. Elle est écrite par James Tynion IV (qui a déjà réalisé les back-ups et l'annual publiés dans le récent Batman 7 : Mascarade, chez Urban Comics) et dessinée par Freddie Williams II. Ouaip, les mecs ont des noms de suites de films.
Une curiosité, bénéficiant de dessins pas dégueulasses. A voir...
#meetic
-- AVENTURES --
Normalement, les plus affutés ont déjà reconnu ce titre d'Indochine et devraient du coup se douter que l'on va parler de l'ami Bob Morane.
Le premier tome de l'Intégrale qui lui est consacrée parait ce mois aux éditions du Lombard. Au menu, trois albums scénarisés par Vernes : Bob Morane et l'oiseau de feu, Bob Morane et le secret de l'Antarctique et Bob Morane contre la terreur verte.
Bon... faut avouer que c'est un peu vieillot et que ça ne vaut pas vraiment les romans jeunesse parus à l'époque dans la Bibliothèque Verte, m'enfin, ce n'est pas dénué d'un certain charme rétro. Et si vous souhaitez quelque chose de plus actuel, le premier tome de la série Bob Morane - Renaissance, chez le même éditeur, vous propose un reboot complet du personnage, doté d'une narration et de dessins bien plus modernes.
#mâledominant
-- TINTINOPHILES --
Ouais, je sais, même Virgul m'a déconseillé de la faire, mais bon, vous savez ce que c'est, on s'emballe, on se met dans l'ambiance, et hop, on tente des trucs.
Bref. Les ouvrages sur Hergé et son univers sont très nombreux. Encore récemment on a pu constater la sortie de livres sur les arts et civilisations vus par Hergé, sur les animaux dans Tintin, et même sur... Tintin et les trains. Ah ben, quand il y a un petit billet à prendre, ça booste l'imagination. On attend impatiemment Les cendriers dans l'œuvre d'Hergé et Tintin et les bretelles.
Mais dans le lot, il y a parfois des publications intéressantes, comme Hergé - Le Feuilleton Intégral. Cet épais ouvrage, de plus de 460 pages, propose en effet de découvrir les versions originales des premiers Tintin (mais aussi des premiers Quick et Flupke et Jo et Zette), qui étaient à l'époque publiés en feuilleton dans des journaux comme Le Petit Vingtième ou Le Soir. Cela permet de se rendre compte de l'évolution de la colorisation par exemple, mais aussi de découvrir certaines cases, voire des planches entières, supprimées lors de la publication en album.
Par contre, c'est en 12 volumes et ça vaut 80 euros pièce. Héhé, ça calme hein ?
#millemillionsdemilledollarsdetonnerredeBrest
source de l'image : L'Express / © Hergé - Moulinsart - Casterman / Peur de Rodwell |
-- ARTBOOK --
L'auteur, Hub, évoque notamment les différentes étapes créatives, que ce soit le scénario, les dessins ou la colorisation.
On savait déjà que c'était graphiquement beau, ça a l'air en plus très intéressant d'après les quelques pages publiées sur le site de l'éditeur.
#ronin
-- ON EST DANS LE FUTUR --
Hmm... ne me dites pas que vous ne savez pas ce qu'est un hoverboard ? Enfin, voyons ! Il s'agit du fameux skateboard volant, visible dans Retour vers le Futur 2. Et si vous ne savez pas qui est Buzz Aldrin, alors là, c'est encore plus grave. Démerdez-vous.
Alors, évidemment, quand on dit que Buzz fait de l'hoverboard, ça reste expérimental, pour ne pas dire symbolique. Le machin volant est un prototype qui fonctionne grâce à une lévitation magnétique. Ok, c'est un peu survendu, mais voir le bon vieux Buzz faire le... buzz à 85 ans, ben... ça fait plaisir.
#realhero
-- TOUT MIGNON --
Attention, ne vous crispez pas à cause du "kids", oui, c'est initialement "tout public", mais cette série (Batman : Li'l Gotham en VO, publiée d'abord en version numérique), convient même aux adultes et réserve de belles surprises.
C'est bien écrit, original, fun et très joli, avec des aquarelles de Dustin Nguyen.
Au risque de choquer les fans acharnés du personnage, on peut même dire que cette version est largement plus inventive et agréable que les autres séries Batman actuelles, certes sombres mais guère innovantes pour la plupart. Comme quoi, les comics ne sont pas forcément condamnés à radoter.
#idéalpourNowell
-- TIM BURTON --
On peut ne pas apprécier tous les films de Burton, certains sont clairement... spéciaux, pour rester poli, mais le type a réalisé tout de même quelques pépites. Edward en fait partie.
Tout commence alors qu'une vieille dame raconte à sa petite-fille une histoire censée expliquer l'origine de la neige. L'on découvre alors Edward, une créature créée par un inventeur qui n'a pas eu le temps de la terminer. Edward a ainsi des ciseaux à la place des mains. Il vit seul, dans un immense château, mais va bientôt faire une rencontre qui va changer sa vie.
Peut-être le plus intemporel des films de Burton, Edward aux Mains d'Argent est à la fois un drame, une comédie et un film fantastique.
Si Johnny Depp, incarnant un pantin tragique et touchant, délivre une belle composition, c'est surtout le conte - car c'en est un - en lui-même qui s'avère habile et d'une construction exemplaire. Burton touche à l'universalité en plaçant son récit dans une petite bourgade peuplée par des archétypes éternels. Si Edward suscite au départ la curiosité, voire l'amusement grâce à ses dons, il va également devenir un objet de convoitise, une source de jalousie et même la victime d'apparences trompeuses.
Certains ont vite fait un raccourci, à l'époque, en prétendant qu'il s'agissait d'une critique de la société américaine et de son prétendu puritanisme (prétendu car, dans une telle société, aussi multiculturelle, il est difficile de faire des généralités, les puritanismes des mormons, des amérindiens ou des italo-américains par exemple n'étant certainement pas les mêmes). C'est une vision bien trop franchouillarde cependant, qui vise à toujours remarquer le cure-dent des autres en oubliant un peu vite le javelot que l'on a dans le c... enfin, le javelot quoi.
Non, évidemment, comme tous les vrais bons récits qui résistent au temps, Edward n'est pas une critique précise d'un état figé d'une société particulière mais bien une réflexion sur la nature humaine et nos réflexes à tous. C'est d'ailleurs pour cela que le film fonctionne, qu'il nous touche et que certains le considèrent comme le meilleur de Burton : parce qu'il nous ramène à des affects que nous connaissons et à des situations que nous avons vécues (en moins poétiques, sans doute).
Ce film n'est pas seulement bon au sens technique, il est également bon au sens humain.
Comme un tendre câlin un soir d'orage.
#sculpturecapillaire