Légendes de la Garde : La Hache Noire
Publié le
24.8.15
Par
Nolt
A travers ces communautés, nous clamons notre volonté d'être indépendants du monde brutal qui nous entoure. En elles résident notre autonomie, nos idéaux et notre fierté. Par notre courage et notre détermination, elles subsistent.
Voilà la noble déclaration qui débute ce tome des Légendes de la Garde et accompagne la carte présentant les territoires du petit peuple des souris. Nous avions déjà eu l'occasion de vous présenter cette saga (cf. cet article) qui continue ici de belle manière avec La Hache Noire.
Petit rappel pour ceux qui auraient raté le début. Les Légendes de la Garde sont écrites et dessinées par David Petersen. Elles mettent en scène quelques héroïques rongeurs dans un univers médiéval et anthropomorphique. Souris, belettes, lapins, renards ou fouines cohabitent, commercent ou se font la guerre, bien loin du regard des hommes.
Les deux premiers volumes se déroulaient pendant l'automne et l'hiver 1152. Bien que certains passages constituent ici une suite directe se déroulant au printemps et à l'été 1153, l'essentiel du récit est centré sur une époque plus lointaine (1115) et la quête de la Hache Noire qui donne son nom à la BD.
Celanawe, éminent membre de la Garde, se voit confier une mission de la plus haute importance par sa dernière parente, elle-même mandatée par la matriarche à laquelle il a juré obéissance. L'habile épéiste doit en effet retrouver la légendaire Hache Noire, perdue depuis longtemps par-delà l'immense mer du Nord.
Le voyage débute par l'acquisition d'un navire à Port Sumac et par une habile manipulation afin de convaincre un capitaine d'accompagner les deux souris. Si la traversée sera longue, les dangers qui guetteront le petit groupe à son arrivée seront bien plus nombreux encore...
L'on retrouve ici l'ambiance épique des chapitres précédents, ainsi que la même attention portée par l'auteur aux décors ainsi qu'à la société des souris et son Histoire. Chaque cité possède ses particularités, ses ressources, ses coutumes, l'ensemble formant un tout cohérent et vraisemblable.
Bien que le côté "petites bestioles poilues" puisse faire penser à une histoire pour enfants, le ton est en réalité mature, parfois dramatique. L'on croise des personnages fort différents et réalistes, que ce soit des canailles alcooliques, de nobles cœurs ou des prédateurs qui se révèlent finalement bien plus que de pâles "méchants" de circonstance ou de simples faire-valoir. Le terrible renard des ronciers ou le roi des furets ne sont ainsi pas uniquement des ennemis mais apportent du sens au récit et de la profondeur à l'univers des souris, que l'on découvre au final sombre, violent et amer.
Graphiquement, même si les souris de Mice Templar se révélaient sans doute plus abouties et charismatiques, les planches se révèlent très agréables et détaillées, avec une mention spéciale pour les villages et les intérieurs.
En plus de la carte déjà évoquée et d'un avant-propos, l'ouvrage contient également des annexes qui comportent de nombreux éléments disparates : arbre généalogique, fragments de tapisserie, cartes maritimes ou du ciel, descriptions d'embarcations, détails sur certaines cités ou lieux importants, éléments sur les métiers et artisans, le tout richement illustré.
L'édition proposée par Gallimard est soignée et dispose d'une traduction de qualité. Seul petit bémol, la police utilisée pour le texte hors dialogues est parfois un peu pénible à déchiffrer (même si le style convient bien au contexte).
Une vingtaine d'euros pour près de 200 pages. Signalons qu'il existe également une version kindle que je déconseille vivement, d'une part parce que les liseuses ne sont pas faites pour la BD (cf. cet article sur le sujet), d'autre part parce que le prix est ridiculement élevé pour un support numérique.
Une belle histoire, peut-être un peu moins riche ou émouvante que les tomes précédents, mais vivement conseillée tout de même.
Voilà la noble déclaration qui débute ce tome des Légendes de la Garde et accompagne la carte présentant les territoires du petit peuple des souris. Nous avions déjà eu l'occasion de vous présenter cette saga (cf. cet article) qui continue ici de belle manière avec La Hache Noire.
Petit rappel pour ceux qui auraient raté le début. Les Légendes de la Garde sont écrites et dessinées par David Petersen. Elles mettent en scène quelques héroïques rongeurs dans un univers médiéval et anthropomorphique. Souris, belettes, lapins, renards ou fouines cohabitent, commercent ou se font la guerre, bien loin du regard des hommes.
Les deux premiers volumes se déroulaient pendant l'automne et l'hiver 1152. Bien que certains passages constituent ici une suite directe se déroulant au printemps et à l'été 1153, l'essentiel du récit est centré sur une époque plus lointaine (1115) et la quête de la Hache Noire qui donne son nom à la BD.
Celanawe, éminent membre de la Garde, se voit confier une mission de la plus haute importance par sa dernière parente, elle-même mandatée par la matriarche à laquelle il a juré obéissance. L'habile épéiste doit en effet retrouver la légendaire Hache Noire, perdue depuis longtemps par-delà l'immense mer du Nord.
Le voyage débute par l'acquisition d'un navire à Port Sumac et par une habile manipulation afin de convaincre un capitaine d'accompagner les deux souris. Si la traversée sera longue, les dangers qui guetteront le petit groupe à son arrivée seront bien plus nombreux encore...
L'on retrouve ici l'ambiance épique des chapitres précédents, ainsi que la même attention portée par l'auteur aux décors ainsi qu'à la société des souris et son Histoire. Chaque cité possède ses particularités, ses ressources, ses coutumes, l'ensemble formant un tout cohérent et vraisemblable.
Bien que le côté "petites bestioles poilues" puisse faire penser à une histoire pour enfants, le ton est en réalité mature, parfois dramatique. L'on croise des personnages fort différents et réalistes, que ce soit des canailles alcooliques, de nobles cœurs ou des prédateurs qui se révèlent finalement bien plus que de pâles "méchants" de circonstance ou de simples faire-valoir. Le terrible renard des ronciers ou le roi des furets ne sont ainsi pas uniquement des ennemis mais apportent du sens au récit et de la profondeur à l'univers des souris, que l'on découvre au final sombre, violent et amer.
Graphiquement, même si les souris de Mice Templar se révélaient sans doute plus abouties et charismatiques, les planches se révèlent très agréables et détaillées, avec une mention spéciale pour les villages et les intérieurs.
En plus de la carte déjà évoquée et d'un avant-propos, l'ouvrage contient également des annexes qui comportent de nombreux éléments disparates : arbre généalogique, fragments de tapisserie, cartes maritimes ou du ciel, descriptions d'embarcations, détails sur certaines cités ou lieux importants, éléments sur les métiers et artisans, le tout richement illustré.
L'édition proposée par Gallimard est soignée et dispose d'une traduction de qualité. Seul petit bémol, la police utilisée pour le texte hors dialogues est parfois un peu pénible à déchiffrer (même si le style convient bien au contexte).
Une vingtaine d'euros pour près de 200 pages. Signalons qu'il existe également une version kindle que je déconseille vivement, d'une part parce que les liseuses ne sont pas faites pour la BD (cf. cet article sur le sujet), d'autre part parce que le prix est ridiculement élevé pour un support numérique.
Une belle histoire, peut-être un peu moins riche ou émouvante que les tomes précédents, mais vivement conseillée tout de même.
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