UMAC's Digest #3
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Les sélections UMAC dans l'actu de la pop culture



-- BD --

Une belle initiative de la part de Harrap's avec la sortie, il y a quelques jours, de The Yellow M, une version spéciale de La Marque Jaune, de la série Blake et Mortimer.
Spéciale parce qu'il ne s'agit pas d'une simple version anglaise mais bien d'une BD destinée à l'apprentissage de l'anglais, avec la traduction des expressions jugées les plus difficiles, ou les moins courantes, dans la marge.
Le procédé, franchement ingénieux, n'est pas nouveau puisque les plus jeunes pouvaient déjà se pencher sur la langue de Shakespeare avec la série des Alex Wilder ou encore quelques Scooby-doo.
Vos profs ou vos parents vous l'ont certainement déjà dit, l'anglais, c'est très utile dans la vie ! Et ça permet aussi de se débarrasser de Panini.
#whereisBrian?


-- MUSIQUE --

La bande originale de la saison 5 de Game of Thrones est maintenant disponible.
En plus des traditionnels CD, HBO Shop vient d'annoncer la sortie d'un double vinyle contenant les 18 titres de cet opus.
Les 2500 premiers seront numérotés et imprimés en vinyle argenté. Argenté, vous devrez l'être un peu aussi puisqu'il vous en coutera tout de même 45,99 euros pour avoir la joie de posséder les jolies galettes collector.
#mélomaneargenté


-- ARTBOOK --

Delcourt sort un artbook consacré à Charlie Adlard, histoire de surfer un peu plus sur le succès de The Walking Dead.
L'éditeur s'emballe un peu quand même dans sa présentation en le qualifiant de "superstar des comics" et en affirmant qu'il est "l'un des meilleurs narrateurs d'histoires de la bande dessinée mondiale".
Rajoutons qu'il a été propre très tôt et qu'il a des cheveux soyeux. Tant qu'à être dans l'exagération systématique, autant essayer d'être original...
Le livre contient également une sorte de questionnaire de Proust dédié à l'artiste. C'est là que l'on se dit qu'il vaut mieux qu'il se contente de dessiner finalement.
#TheWalkingDollars



-- TÉLÉVISION/FILMS --

RTL9 rediffuse, dimanche prochain en prime, le Contact de Robert Zemeckis.
Au départ vendu comme un film proposant une rencontre entre humains et extraterrestres, le long-métrage bascule rapidement dans une thématique passionnante sur la foi, la perception et la vérité.
Allez, on vous donne au moins trois bonnes raisons (outre le sujet de départ, passionnant) d'y jeter un œil si vous ne l'avez jamais vu :
- l'excellente (et très jolie) Jodie Foster,
- l'approche plutôt originale, intelligente et non-sensationnaliste,
- toutes les publications de merde pseudo-intellectuelles, style Télérama ou InRocks, ont détesté (ce qui est en soi en général un gage de qualité pour l'œuvre critiquée).
Bon, vous pouvez aussi lire le roman original de Carl Sagan, qui a décroché tout de même un prix Locus.
#Iwanttobelieve



-- COMICS --

On reste dans la thématique extraterrestre avec Trees, de Warren Ellis, qui sortira le 16 octobre chez Urban Comics.
L'auteur est loin d'être un débutant. Il a à son actif des œuvres franchement réussies (Freakangels, Fell, Ministry of Space, voire même le trash Transmetropolitan) et d'autres qui le sont un peu moins (Black Summer, Océan) mais dans lesquelles l'on trouve toujours tout de même quelques idées intéressantes.
Ce qui permettra d'en convaincre beaucoup ici, c'est l'opération commerciale menée par Urban, avec un ouvrage contenant huit épisodes US pour seulement 10 euros. De quoi se laisser tenter, d'autant que le pitch n'est pas dégueulasse : après dix ans de présence sur Terre, une espèce extraterrestre bien implantée ne reconnait toujours pas l'humanité comme une race intelligente... (en même temps, quand on connaît certains humains, on a des doutes, c'est vrai).
#évidence




-- SCIENCE --

Roland Lehoucq (que l'on a déjà évoqué dans cet article) parlait, à l'occasion d'une de ses conférences, des différentes formes de vie et des bizarreries que l'on peut rencontrer sur Terre (ce qui donne déjà une idée des choses assez... étonnantes que l'on pourrait rencontrer ailleurs dans l'espace).
Il avait notamment évoqué les tardigrades que l'on va tenter de vous présenter un peu.
Leur nom, en latin, signifie "marcheurs lents". Tout un programme et déjà un brin de poésie.
Ces "trucs", d'une taille moyenne d'un demi-millimètre, sont les champions de l'extrême. Ces bestioles peuvent survivre à des températures allant du très chaud (150 degrés) au franchement glacial (zéro absolu). Elles semblent se foutre totalement des rayonnements ultraviolets et ne pas trop souffrir des pressions gigantesques (600 mégapascals). Les tardigrades résistent aussi très bien à la déshydratation, aux produits toxiques et à la salinité extrême. En fait, ils sont tellement costauds pour notre si clément environnement terrien que certains scientifiques émettent l'hypothèse qu'ils seraient d'origine extraterrestre. Les sympathiques oursons d'eau (tel est leur surnom) auraient voyagé sur une comète avant d'atterrir chez nous. Autant dire une croisière de relaxation pour ce spécialiste du milieu hostile.
Physiquement, le gentil tardi est tout de même... spécial. Ce n'est pas Britney Spears, ça on s'en doutait, mais ce n'est pas non plus un mignon chaton. En fait, il a huit pattes et une tête de cul qui se termine en pommeau de douche. Ah fallait l'imaginer cette tronche-là, même en SF, les auteurs sont rares à avoir fait aussi couillu.
Plus étonnant encore, l'ami tardi n'a pas de systèmes respiratoire ou circulatoire, l'ensemble de son corps étant rempli d'un fluide assurant les échanges gazeux et la nutrition.
Vous vous en doutez, il existe bien des choses surprenantes à apprendre encore sur cet animal. Et à l'heure où la NASA confirme la présence sur Mars d'eau à l'état liquide, voilà peut-être le genre de vie que l'on pourrait y trouver. Ok, on ne va pas se lancer dans un concours de mots-croisés ou parler philosophie avec les tardigrades, mais le seul fait qu'ils existent est déjà fantastique.
L'univers est fondamentalement magique. Et bien plus surprenant que nombre de fictions.
#tronchedecake