UMAC's Digest #38
Par
Les sélections UMAC dans l'actu de la pop culture



-- INCONVENANT --

La suite de Prometheus (qui avait énormément divisé les fans de la saga Alien et la critique), Alien : Covenant, est en salles depuis le 10 mai. Davantage un Prometheus 2.0 qu'un prequel d'Alien - le huitième passager (premier film de la franchise sorti en 1979), cet opus réalisé à nouveau par Ridley Scott est clairement raté. Si Prometheus bénéficiait d'un savoir-faire technique irréprochable, dans Alien : Covenant rien n'est à sauver. Le pitch tient sur une ligne : un vaisseau dérive vers une planète a priori idéale pour y implanter une colonie, planète abritant David (Michael Fassbender), l'androïde rescapé du long-métrage précédent... et quelques aliens bien entendu. À partir de cette idée, l'on assiste au classique massacre des membres de l'équipage, à un détail près : on n'a pas le temps de s'attacher à l'un d'entre eux. Aussi bien l'héroïne, un ersatz de Valérie Lemercier sans aucun charisme (Katherine Waterston, déjà très mauvaise dans Les Animaux Fantastiques, autre film globalement raté), que les seconds couteaux à peine développés...
Reste Michael Fassbender, magnétique et mystérieux, qui sauvait presque Prometheus en 2012, mais qui, malgré un double-rôle ici, ne peut guère faire de miracles. Aucun frisson, aucune peur, aucune tension, aucun moment épique... Tout est affligeant et prévisible, sans compter les incohérences avec Prometheus et le reste de la saga. Une seule idée originale : l'explication de la création des xénomorphes. Encore une fois, c'est une volonté du metteur en scène qui divise fortement les fans. Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas le pire élément du film, au contraire c'est même très intéressant. Cela ne suffit pas à sauver ce sixième volet de la franchise. Dire que trois autres sont prévus... toujours réalisés par Scott et se déroulant avant son chef-d’œuvre de 1979 (dont s'inspire grandement Life : Origine Inconnue qui est toujours en salles et nettement plus conseillé).
#RipleyreviensSTP





-- LES GARDIENS PAS RÉUSSIS --

Après un premier volet très réussi qui avait apporté un nouveau souffle au très chargé MCU (l'univers Marvel au cinéma) en 2014, James Gunn a rempilé à la réalisation de ses Gardiens de la Galaxie (sobrement intitulé vol. 2). Sauf que cette fois rien ne fonctionne. Pas de surprises, évidemment (l'effet de la découverte est passé), tout est convenu, les héros principaux sont relégués au second plan, des personnages secondaires prennent à l'inverse davantage de place mais sont mal exploités. Seul Baby Groot arrache quelques sourires (comment ne pas succomber devant ce petit être tout mignon) mais le long-métrage repose presque uniquement sur ce levier humoristique... Le casting semble s'essouffler alors que l'alchimie entre tous les protagonistes fonctionnait à merveille dans le premier opus (très loin d'être fidèle aux comics et de leur rendre hommage tout de même). Même la bande originale, qu'on réécoutait avec plaisir dans le film précédent, ne reste pas du tout en tête ici. Un énième ennemi ridicule et des effets visuels affreux finissent d'achever cette (très) mauvaise suite, dont les affiches hideuses laissaient craindre le pire. Gunn avait prévenu que son film serait centré sur la notion de famille (et même, vaguement, de féminisme) c'est le cas mais c'est d'une naïveté confondante et d'un concept usé (en gros la "vraie" famille bah c'est les amis et les proches, pas la famille de sang, waouh). Un running gag pénible avec David Hasselhoff en guest est aussi à déplorer. 
Prochaines étapes du MCU : un Spider-Man (Homecoming) en juillet (les premières vidéos ne sont guère alléchantes) et un troisième Thor (Ragnarok) en novembre qui pourrait être une belle surprise tant ça a l'air barré !
#MêmeLesScènesPostGénériqueSontNazes





-- GUERRES NAPOLÉONIENNES --

La campagne kickstarter de Napoléon Saga, le dernier jeu en date de Frédéric Romero, édité par L'Oeuf Cube, commence fort puisque l'objectif de base est déjà atteint alors qu'il reste encore près de quatre semaines avant la date butoir. 
Il s'agit d'un jeu de plateau tactique où des cartes vont représenter les différentes unités (infanterie, cavalerie, artillerie) de l'Empereur ou du Duc de Wellington. Le système de jeu semble plutôt logique et efficace et le matériel bénéficie des superbes illustrations de Giuseppe Rava. La boîte de jeu contient tout le matériel nécessaire, plateaux, cartes d'unités et cartes stratégiques, dé, jetons, livre de règle, aides de jeu...
Bref, tout cela sent bon la poudre et donne envie d'en découdre !
#morneplaine





-- FINE ÉQUIPE --

Les CaptainZ, BD parodique portant sur des super-héros très spéciaux, est sortie hier aux éditions Le Lombard. Scénario déjanté de Texier et dessins cartoony fort sympathiques de Yoann. 
Parmi les personnages peuplant ce premier album, citons une télépathe, Captain Déprime, ayant le pouvoir de déprimer les gens (ah ben comme Angot et Cali ! c'est un pouvoir en fait qu'ils ont, je les croyais juste chiants), un chien, Captain Wawa, possédant un exosquelette cybernétique ou encore un séducteur, Captain Bisou, qui se transforme en une sorte de gros balèze quand on... l'embrasse. Et bien entendu, l'avenir du monde dépend de ces bras cassés. 
Un concept bien barré à base de gros monstres à tentacules et de second degré. 
#OnChoisitPasSesPouvoirs





-- ENFER SUR TERRE --

Le nouveau comic de Jason Aaron, auteur des excellents Scalped et Southern Bastards, vient de sortir, hier, chez Urban. The Goddamned s'inspire de l'Ancien Testament et conte les aventures de Caïn dans un monde dévasté et ultra-violent.
Après les mafieux amérindiens et les rednecks, Aaron s'attaque maintenant à la Genèse, dans une version revisitée, badass et peuplée de maraudeurs sanguinaires et de monstres, le tout sur fond de quête très particulière puisque Caïn, premier meurtrier de l'histoire de l'humanité, tente tout simplement de trouver un moyen de mettre fin à ses jours. 
Violent et très bien écrit. Pas impossible que l'on vous en reparle bientôt plus en détail. 
144 pages, 10 euros, + de 16 ans.
#EtLaBastonFut 





-- BOISSON CHAUDE --

Amateurs de comics et de whisky, réjouissez-vous, vous pouvez maintenant réunir vos deux passions avec Hellwater, un whisky estampillé Hellboy, produit en collaboration avec Dark Horse.
Apparemment, le breuvage aurait un léger goût de cannelle. La bouteille est vendue aux alentours des 20 dollars (sur ce site par exemple) et affiche un 66,6 proof (qui correspond à environ 33 %) pour des raisons évidentes et infernales.
En tout cas, grâce aux bières Iron Maiden et maintenant au whisky Hellboy, vous ne passerez plus pour un alcoolo mais pour un collectionneur passionné de pop culture. C'est quand même plus classe en société.
#ilestdesnôôôtreuuu