La Parenthèse de Virgul #12
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Une jolie blonde, sexy, qui emménage juste en face d'un geek à lunettes, un peu maladroit, qui entretient une relation étrange avec son ordinateur, cela ne vous dit rien ? Et si j'ajoute que les deux finissent par tomber amoureux ? Si tout cela vous fait penser à Penny et Leonard, dans The Big Bang Theory, c'est normal. Mais en réalité, c'est également le point de départ d'une comédie fantastico-romantique bien plus ancienne.
Cap sur les années 80, les matous !

Computer in Love
En 1984 sort Electric Dreams, un film réalisé par Steve Barron, irlandais surdoué spécialisé dans les clips musicaux. Et attention, niveau zik, le mec n'a pas fait la Merguez Party des Musclés, il tape plutôt dans du lourd. On lui doit notamment les clips de Take on Me (A-ha), Money for Nothing (Dire Straits) ou encore Billie Jean (Michael Jackson).

Mais revenons au film. Cette histoire, au charme aujourd'hui suranné, abordait de manière un peu naïve le thème de l'intelligence artificielle et mettait en scène une sorte de trio amoureux composé de Madeline Robistat, interprétée par la magnifique Virginia Madsen, Miles Harding, joué par Lenny von Dohlen, et la fameuse bécane objet de tous les fantasmes à cette époque des balbutiements de la domotique. L'introduction du long-métrage, listant divers objets technologiques se répandant dans la vie de tous les jours et montrant l'isolement ou la dépendance qu'ils impliquent, est d'ailleurs plutôt chiadée pour un film se voulant léger et sans prétention. L'on frôlera même la philosophie (light quand même) lorsque Miles tentera d'expliquer la signification du mot "love" à son ordi.

Ainsi, l'intrigue, sans verser complètement dans le côté inquiétant d'un Demon Seed, voit Miles lutter contre un ordinateur de plus en plus envahissant et amoureux de Madeline. Cela donne l'occasion au réalisateur d'enchaîner des scènes drôles ou émouvantes, mais surtout rythmées par une bande-son survitaminée, signée, entre autres, Giorgio Moroder.
L'on peut citer Electric Dreams par P.P. Arnold, Video! de Jeff Lynne, The Dream et Love is Love de Culture Club, Now you're mine d'Helen Terry et bien entendu le mythique Together in Electric Dreams. Si mythique que nous avons demandé à Ed Tourriol, scénariste (L'équipe Z...) et traducteur (Walking Dead, Green Lantern...), de nous faire un petit cadeau en réinterprétant le titre. Le bordelais aux cordes vocales légendaires ayant gentiment accepté de mettre son brillant organe à contribution, vous pouvez admirer le résultat dans la vidéo ci-dessous et vous replonger avec nostalgie dans cette ballade électrique (et plus sérieusement, un grand merci à Ed d'avoir relevé le défi, car mine de rien, cette chanson, c'est une tannée à interpréter, surtout en direct... enfin, "en direct", Ed n'attend pas derrière son ordi pour se mettre à chanter à chaque fois que vous cliquez sur le truc, ça a juste été enregistré dans les conditions du direct).

Oh, et encore un petit conseil de félin polyglotte : si vous avez l'occasion de revoir ce film, évitez la VF, les voix sont niaises au possible et les doubleurs pratiquement tout le temps à côté de l'intention au niveau du jeu.
Miaw !
We'll always be together, however far it seeeeeems...
(love never eeends)
We'll always be together, together in electric dreeeeeams !




Penny et sa "grande sœur" des années 80, Madeline.