Le Livre perdu des Sortilèges - Saison 1
Par


"Autrefois, le monde était plein de créatures merveilleuses : démons, vampires et sorciers. 
Nous vivons cachés parmi vous, dans la peur d'être démasqués"




Ainsi débute la série Le livre perdu des sortilèges, produite par SyFy et dont Koba Films a sorti depuis peu l'intégrale de la première saison.
Cette petite intro sera inlassablement répétée en voix off, au début de chaque épisode, par le personnage de Matthew Clairmont, incarné par le so british Matthew Goode (qui a le même prénom que son personnage, mais c'est inintéressant au possible et il n'y a que moi que ça amuse).
Et cette introduction prometteuse (j'aime bien le fantastique... alors ça me parle, moi, ces créatures !) me servira plus loin pour expliquer en quoi cette série m'a laissé un peu sur ma faim car... eh bien, il ment un peu, notre petit Matthew. Vilain garçon, va !
C'est pas joli-joli, de mentir comme ça.
Enfin non, c'est plus une promesse non tenue qu'un mensonge.
Certains d'entre vous me trouveront même mesquin, je parie. Mais qu'importe ! On est là pour donner son avis ou faire un pot-au-feu ?


Vous m'en mettrez trois livres !


Initialement, cette histoire est une trilogie de livres appartenant plus ou moins à la catégorie un peu vite qualifiée par les critiques de "bit-lit". Pour ceux qui l'ignorent, c'est juste un sous-genre du fantastique souvent destiné aux grandes gamines et spécialisé dans les histoires de vampires et autres créatures fantastiques à qui l'on offre une relation amoureuse avec une mortelle dotée elle aussi ou non de pouvoirs surnaturels. C'est souvent assez porté sur la romance, parfois au détriment du reste mais certains titres ne manquent pas d'intérêt dès qu'ils ne sombrent pas dans le travers d'aller faire trempette dans la cuve de guimauve. Les représentants les plus connus de ce genre ayant eu les honneurs du grand ou du petit écran me semblent être La communauté du Sud de Charlaine Harris (qui donnera à la télévision la très regardable et parfois même recommandable série True Blood) et les livres de la saga Twilight de Stephenie Meyer (qui ne donneront rien au cinéma, non, rien, non... je refuse de parler de ces films, vous êtes bien aimables, ne me provoquez pas !).
Mais revenons à Le bouquin paumé des trucs magiques... pardon ? Ah, oui, Le livre perdu des sortilèges, en effet. Pardon mais j'ai pris la liberté moi aussi de traduire n'importe comment A discovery of Witches. Si eux peuvent le faire, pourquoi pas moi ?
C'est donc initialement sous la plume de Deborah Harkness qu'est née cette histoire dans une trilogie intitulée All Souls. 

Nous sommes la Congrégation, tatatsoin !
Une trilogie pour trois espèces fantastiques : sorcières, vampires et démons. Dans cette histoire, ces espèces aux physiques de... eh bien d'humains, simplement, se dissimulent depuis des siècles (ce qui est facile, vu leur apparence... ben... humaine !) et, unis dans ce secret, ils ont créé une Congrégation régie par quelques règles précises : rester discrets, ne pas aller piétiner les plates-bandes d'une autre espèce et, bien entendu, éviter les amours inter-espèces. Pourquoi "bien entendu" ? Mais parce qu'il faut bien une dose d'amours interdites, ma p'tite dame, c'te bonne blague !
Ladite Congrégation se réunit à Venise et est le lieu (magiquement caché) de nombreuses tractations et de nombreux complots (une petite dimension politico-religieuse pas désagréable, d'ailleurs, dans ce type de récit).

Ils ont laissé l'étiquette avec le prix alors forcément,
elle est surprise : c'était moins cher avant l'euro !
C'est donc dans un monde proche du nôtre, où les contes fantastiques s'avèrent en fait très librement inspirés de faits réels, que débute notre histoire avec Diana, jeune et talentueuse historienne américaine venant de décrocher une chaire à Oxford, excusez du peu !
Lors de son travail à la bibliothèque, notre héroïne va emprunter un incunable (c'est un machin qu'on ne peut pas cuner... ben quoi ? mais non, hein, c'est un livre ancien !) recherché depuis des siècles. La fille, elle s'amène, à la fraîche, elle demande le bouquin et voilà-t-y pas que le bibliothécaire le lui amène en mode "c'est normal, qu'est-ce que ça peut faire qu'il n'était pas sur le rayonnage il y a deux secondes ?". 
Évidemment, le bidule est magique au possible et le simple fait de le feuilleter va alerter toutes les créatures magiques des environs façon pin-up en cosplay de Harley Quinn dans une convention geek organisée dans l'aile des prisonniers longue durée d'un quartier haute sécurité.
Diana est en réalité une sorte de "sorcière refoulée". Si je ne vous spoile pas la raison pour laquelle ses pouvoirs se manifestent peu, c'est parce que c'est à mon sens une des originalités de la série, même si cela la contraint à une règle qu'elle a parfois du mal à respecter : Diana ne parvient à user de pouvoirs que lorsqu'elle se sent en danger et doit réagir... sauf, visiblement, quand ça fait cool... ou que c'est scénaristiquement pratique... oui, je pinaille mais bon, je vais aussi en dire du bien, de cette série, alors j'ai le droit (je sais que ce n'est pas comme ça que ça marche mais c'est vrai quand même). 

Voilà notre petit couple devant la même fenêtre.
Je vous rassure, les décors sont nombreux, en réalité.
Un peu minable, niveau sorcellerie, Diana ne doit d'échapper aux autres sorciers qui convoitent le livre (qu'elle a bêtement rendu à la bibliothèque, en plus !) que grâce à l'aide de Matthew Clairmont en qui elle reconnaît de suite un vampire... 
Il semblerait bien que seule elle puisse mettre la main sur le bouquin. C'est ce qui fait d'elle quelqu'un de spécial, parmi les sorciers.
De son côté, si Matthew est spécial lui aussi, c'est parce que son frère préside la Congrégation, certes, parce que sa famille est très puissante, certes, mais aussi parce que, avec son autre frère (vous suivez ?), il analyse depuis des années le génome de biens des créatures fantastiques et a fini par mettre à jour un affaiblissement progressif des pouvoirs propres à chaque espèce.

Diana va être pourchassée par des sorciers, des sorcières et des vampires ; elle sera aidée par un vampire, des démons et ses tantes sorcières... on va voir du pays entre Oxford, Venise et les USA.
On assistera à son apprentissage du monde de la magie et aux magouilles de la Congrégation mais surtout, surtout... on verra Matthew et Diana tomber rapidement dans les bras l'un de l'autre et même se livrer à des échanges de fluides corporels certes très récréatifs mais néanmoins interdits par la Congrégation. Salopiauds, va !
#jesuisjuliette #teamjuliette #notinmyname
Parce nous n'échapperons pas à ça : notre douce héroïne va tomber amoureuse du vampire de 1500 ans et l'on sera évidemment en droit de se demander dans quelle mesure ce dernier ne la manipule pas pour parvenir à mettre lui aussi la main sur ce numéro spécial magique de Picsou Magazine dont elle seule a gardé un bon de commande.
Je rassure quand même tout le monde : l'histoire ne se limite pas à ça et certains personnages en dehors de ce petit couple sont bien développés et intéressants... même si je déplore ici publiquement le sort réservé à la pauvre Juliette incarnée par la ravissante Elarica Johnson, pauvrette faite vampire dans le seul but de piéger Matthew, conditionnée à n'aimer que lui, à ne vivre que pour lui, et traitée en ennemie alors qu'elle n'est qu'une victime. Ce personnage méritait tellement mieux ! 


Puisqu'on parle de personnages...


Le casting est très sympa, vous allez voir.
- Diana Bishop, l'héroïne, est incarnée par Teresa Palmer que vous avez pu voir, par exemple, dans Tu ne tueras point, Warm bodies ou L'apprenti sorcier. C'est une femme, pas une gamine. Une belle femme mais une femme. Et rien que ça, dans ce type de récit, ça fait du bien. Ouf ! Ce n'est pas encore une gamine qui craque sur un suceur de sang. Ici, c'est une adulte accomplie qui... ben, ma foi, qui se comporte un peu en ado quand même mais au moins, elle fait femme. Physiquement...
- Matthew Clairmont est un vampire français de 1500 balais joué par un Matthew Goode plus britannique que jamais. Heureusement qu'on nous expose bien qu'il est un mondain et qu'il a beaucoup voyagé parce qu'autrement, le jeu façon "balai anal" de l'acteur semblerait inapproprié. Pour les amateurs de comics qui se demandent où ils ont bien pu voir cette tête, je ne dirai qu'un mot : Watchmen. Vous situez ?
- Le personnage de Satu Järvinen est interprété par la suédoise Malin Buska qui délivre ici une prestation d'inquiétante sorcière venue du froid, puissante et ambiguë. Un personnage qui me plaît beaucoup !
- Le sorcier fourbe et calculateur Peter Knox est campé par Owen Teale (ce salaud de ser Allister Thorne, dans Game of Thrones, le maître d'armes de la Garde de Nuit), tantôt impressionnant, tantôt pusillanime, dans ce rôle de manipulateur. Une bonne prestation de bad guy.
- Gerbert D'Aurillac, le maître des vampires, prend les traits de Trevor Eve pour camper un salopard malsain et vindicatif.
Alex Kingston, Valarie Pettiford et... un chat. Ben oui, ce sont des sorcières !
- Gillian Chamberlain, l'amie déloyale de Diana, est incarnée par Louise Brealey que nombre d'entre vous auront vue dans l'incontournable Sherlock de la BBC.
- Restent les tantes homosexuelles (on le fait, le jeu de mots bien gras sur les tantes-tantes ou pas ?) de Diana : Emilie Mather, jouée par Valarie Pettiford mais surtout (désolé, j'ai mes obsessions) Sarah Bishop, jouée par... Alex Kingston ! Oui ! Alex Kingston ! Vous savez, vous la connaissez tous parce qu'elle incarne la maman de l'ex-petite copine d'Oliver Queen dans sept épisodes de la série Arrow ! Non, je déconne... vous la connaissez pour de nombreux films et séries (notre ami Vance me souffle dans l'oreillette qu'elle a été très remarquée dans la série Urgences, par exemple) mais pour moi, elle est River Song, l'épouse du Docteur dans Doctor Who !
J'aime bien cette comédienne ! Et ici, une fois de plus, entre force et doute, elle est parfaite.


It's fantastic !


On est tous un peu des geeks, ici. Des nerds. Des obsédés compulsifs obsessionnels collectionneurs de connaissances inutiles sur les genres paralittéraires. Si, on l'est tous. Même vous, ne soyez pas modestes !
À ce titre, quand une série parle de vampires, on sourit en se rappelant le terme "diurnambule" qualifiant Blade, on grince des dents en repensant à la bague que portent les vampires de Vampire Diaries pour leur permettre de se balader en plein jour, on a des envies d'homicide quand on revoit mentalement le personnage d'Edward Cullen briller en plein soleil comme une fée Clochette sous MDMA... parce que oui, vous n'y couperez pas : on a encore ici une foutue race de vampires qui se fichent des UV comme d'une guigne !
Mais ici, c'est plus élégant. On ne s'embarrasse pas de débilités pour expliquer comment cela peut bien être possible, on présente juste la vision du vampire dans les contes humains comme étant extrêmement erronée, voire expressément biaisée par les créatures elles-mêmes. Classe, efficace.
Je continue à préférer les imaginer en êtres des ténèbres mais admettons : ça passe.
À part ça, ça court très vite, façon Twilight ; c'est élégant et torturé comme un Louis d'Anne Rice et ça boit un peu de sang. Parfois.
Puis ça a un cœur qui bat, aussi... c'est un vampire un peu sans en être un, quoi. C'est immortel sans être un mort-vivant. Mouais...
"T'as vu ? Je fais de la magie !"
Puis bon, bien qu'ayant regardé toute la saison (sans avoir lu les livres), je dois bien avouer que le concept de ces trois espèces me semble confus :
- les vampires sont bien d'anciens humains transformés (qui alors fut le premier vampire ? quid de l’œuf, de la poulette...) ;
- les démons sont... ben... on ne sait pas grand-chose d'eux. En l'état, je ne vois guère ce qui les sépare des humains ;
- les sorciers font oeuvre de magie et pourraient apparemment donner naissance à... des démons. J'espère que la suite se fera plus précise parce que ce petit monde me semble être un joli foutoir à idées partant un peu en tous sens...

Mais venons-en au mensonge de Matthew.


T'as menti, Matthew !


J'avais dit que j'allais en parler parce que c'est selon moi le défaut majeur de cette production (je terminerai par sa qualité principale, pour me faire pardonner).
Alors comme ça, mon Matthew, vous vivez cachés parmi nous de peur d'être démasqués ? Démasqués par qui ? Par... ? Les humains ? Lesquels ? Non parce que, bon... il n'y en a pas, dans ta série... à part quelques rares figurations intelligentes...
Et c'est là qu'on me traite de mesquin en me disant que l'on sait bien qu'il y en a, que je suis de mauvaise foi, bla bla bla.
Taratata ! Moi, je dis que le fantastique est l'irruption dans le réel de phénomènes inexplicables. Mais le réel... eh bien il se réduit très vite au réel des créatures et du coup, comme on n'a plus un seul point de vue humain, il devient difficile de s'identifier et donc malaisé de vraiment accrocher à ce que l'on nous raconte.
En guise de point de vue humain, on a celui d'une sorcière inhibée qui ne connaît pas bien ce monde et le découvre avec nous. Okay, pourquoi pas ? Mais elle s'avère être très puissante ! Comment je fais, moi, pour m'identifier à une fille qui maîtrise le vent, le feu et le temps ? 
Je ne vais pas m'étendre ici sur ce point mais j'aime que l'on me fasse vivre une histoire, j'ai passé l'âge pour qu'on me la raconte de façon détachée... et c'est là la seule chose qui me ferait dire que cette série s'adresse à un public plus jeune que moi.
Je savais n'être pas le public visé. Et ma fille de 14 ans a adoré. Soyez averti de cela et tout ira bien.

L'orange bleue


En guise d'exemple, voici le code barre de Matrix.
Pourquoi ne suis-je pas surpris ?
Il y a une mode étrange ces derniers temps qui consiste à compresser en fines bandelettes les images d'une oeuvre télévisuelle ou cinématographique afin de les mettre côte à côte et d'obtenir une sorte de code barre couleurs. Ça a sans doute son utilité dans le monde de l'audiovisuel mais elle m'est inconnue.
Sachez simplement que cette série aurait indubitablement un code barre orange et bleu.
Chaque scène est soit majoritairement bleue, soit orange, soit un mélange de ces deux atmosphères.
Cela donne à l'image une identité propre qui est extrêmement plaisante et élégante.
Bleu / Orange
Car en effet, si je dois reconnaître une qualité à cette série qui en a bien d'autres, c'est sa beauté visuelle.
Tout est joli, bien filmé, bien éclairé, les environnements sont bien choisis, les éléments architecturaux anglais, français ou italiens sont magnifiques.
Une atmosphère visuelle globale très agréable se dégage de cette série et c'est en ce qui me concerne la raison principale qui me poussait toujours à attendre impatiemment la scène suivante : découvrir où ce serait tourné, sur quel élément de costume ou de décor serait le bleu, l'orange, comment ils se fondraient ou entreraient en duel pour soutenir le propos...
Il y a indéniablement une patte artistique derrière ce projet et c'est assez rare dans les séries pour le souligner.

Mot de la fin


Juste parce que ça me démange, je me permet de claquer quelques becs...
Avant de rédiger cet article, j'ai fait ce que je fais toujours : j'ai regardé de-ci de-là ce que d'autres en disaient... histoire d'éviter la redondance si un lecteur tombait sur ce que j'écris après une recherche et la lecture de quelques autres pages sur internet.
Sur plusieurs pages, j'ai été surpris de voir des chroniqueurs (chroniqueuses ?) voir en cette série et en la mise en scène de la sorcellerie une forme de féminisme bienvenue en notre ère de #metoo et #balancetonporc.
Je suis de tout cœur pour l'égalité de traitement hommes/femmes dans le respect de nos différences, cela va de soi et là n'est pas la question, mais... euh... on a regardé la même série ?
Parce que si la sorcellerie dans les séries télévisées nous a souvent présenté des femmes fortes, ici, ce n'est pas le cas.
Dans Charmed (1998), les sœurs Halliwell forment une sororité qui résiste à toutes les menaces.
Dans Buffy (1997), Alyson Hannigan incarne en Willow une sorcière lesbienne (avec une relation homo bien plus crédible et attachante que dans bien des niaiseries militantes actuelles) complexe, puissante et torturée par son addiction à la magie.
Moi, j'ai toujours rêvé d'un crossover entre ces séries... un peu comme ça : CADEAU !
Même dans Ma sorcière bien aimée (1964 !), Elizabeth Montgomery est une Samantha dominante et femelle alpha sous son toit, c'est dire si on n'a pas attendu les hashtags, hein !

Mais ici, Diana... c'est un oiseau pour le chat !
Elle est instruite, belle et puissante.
Mais elle est naïve, a un cœur d'artichaut et a constamment, malgré ses pouvoirs, besoin de l'aide de son amoureux vampire...
La femme forte puissante et indépendante, c'est la sorcière nordique Satu... mais elle finit amoindrie et enfermée. C'est le féminisme façon Natascha Kampusch (avec tout le respect dû à cette jeune femme courageuse) ?

Du coup, je me demande combien d'épisodes on est supposés regarder avant de donner son avis sur une série.
Personnellement, j'ai regardé les huit qui constituaient la saison 1. Ça me semblait être le deal, non ?

Mot de la fin de la fin


Pour le petit panneau tenu par notre mascotte Virgul... j'ai tenu compte de mon ressenti personnel. Celui d'un homme de 43 ans. Par contre, ma fille de 14 ans aurait donné à cette série une note excellente et la qualité remarquable de sa production me pousse à vrai dire à l'encourager à regarder la suite : pour elle, c'est vraiment un très bon divertissement. Pour moi, c'est plus banal, même si je dois bien avouer que c'est vraiment très très beau visuellement.

Ouais, Diana, j'ai mis "BOF" mais j'ai pondéré mon propos selon l'âge du téléspectateur, ne te mets pas dans cet état !


+ Les points positifs - Les points négatifs
  • SI TU ES UN(E) ADO OU UN(E) JEUNE ADULTE, C'EST SUPER !
  • C'est beau, très beau, très très beau visuellement !
  • Le casting tient la route.
  • Certains personnages sont intrigants.
  • L'histoire n'est pas inintéressante, surtout en raison des enjeux politiques.

  • Le rythme est assez lent.
  • La romance, trop présente.
  • La première moitié de la saison est moins intéressante, même si plus attachante.
  • La seconde moitié de la saison est moins attachante, même si plus... ouais, logique...
  • Le traitement du fantastique.