Publié le
30.10.25
Par
Virgul
Outre l'aspect pratique (c'est aussi un agenda traditionnel), ce semainier de belle dimension (17,9 x 24,7 cm) contient une cinquantaine d'illustrations issues des BD Michel Vaillant, une sélection qui couvre aussi bien les premiers albums que la saison 2.
Pour 15 euros, même s'il ne s'agit pas d'un artbook à proprement parler, voilà donc une superbe compilation, certains dessins étant vraiment magnifiques. Ces derniers représentent bien entendu divers modèles historiques de la marque Vaillante, mais aussi des scènes de course, quelques personnages, des vues intérieures, un circuit, bref, des choix suffisamment variés pour rendre le tout agréable et surprenant.
Notons que chaque dessin est légendé, avec le nom de l'album dont il est issu et l'année de parution (plus quelques petites erreurs parfois, comme un déroutant "saison 4"), et que l'ouvrage propose aussi, à la fin, un pitch revenant sur le contexte de chaque illustration.
Vraiment soigné et intéressant, surtout pour le prix.
Publié le
28.10.25
Par
Nolt
C'est le mois où décidément les réalisateurs repoussent les limites de la médiocrité. Un bel exemple avec A House of Dynamite.
Bon, on va dévoiler l'entièreté du film, mais au bout de 10 minutes, vous avez de toute façon l'intégralité de l'histoire. Ce n'est pas une blague ou une exagération, c'est vrai. Et au bout de 30 minutes, vous avez même la totalité des dialogues. Comment est-ce possible dans un film de 1h52, vous demandez-vous ? Ben on va voir ça, agrippez-vous bien à votre chaise, ça peut surprendre.
Alors, voilà le pitch : un missile nucléaire visant leur territoire est détecté par les forces militaires des États-Unis. Que ce soit dans la salle de crise de la Maison Blanche ou au QG du commandement stratégique de la défense, la tension s'installe.
Voilà, vous avez toute l'histoire, à 100 %. Le pitch, c'est la totalité du récit. Première fois qu'on voit un truc pareil...
Ce "film" est réalisé par Kathryn Bigelow, qui tout de même n'a pas fait que de la merde jusqu'ici. On lui doit notamment Point Break, Strange Days, Démineurs, Le Poids de l'Eau, Zero Dark Thirty ou encore Aux Frontières de l'Aube. Des œuvres qui pour certaines avaient des défauts mais qui avaient pour point commun de toutes tenir la route.
Ici, ce n'est pas la même compote.
Pourtant, la première demi-heure est vraiment bien fichue. C'est tendu, efficace, on ressent le stress des personnages, le côté terrifiant de la situation, bref, ça part très bien. Et tout s'arrête sur un fondu au noir qui marque la fin de la première partie (et en réalité du film), alors que le président américain va prendre une décision cruciale (riposter ou non). Et là, on repart sur la même histoire, d'un point de vue légèrement différent. Bien entendu, rien de bien nouveau, ça s'est déjà vu, dans Jackie Brown par exemple. Sauf que, dans ce Tarantino, la scène qui est reprise trois fois dure 4 ou 5 minutes, pas 30. Et le spectateur n'est pas suspendu à un énorme cliffhanger. Toute la tension retombe donc peu à peu, puisque l'on a déjà assisté à tous les événements (les missiles anti-missiles qui ne fonctionnent pas, l'annonce de la ville qui est visée, etc.). Puis nouveau fondu au noir et troisième partie, qui raconte encore une fois strictement la même chose (sauf que là, on a une conversation en plus, dont on se fout totalement, entre le président et sa femme).
Bigelow a réussi l'exploit de faire un film de près de deux heures avec un court-métrage mal écrit de 30 minutes. Et on n'est pas au bout de nos peines. Car non seulement, l'on n'aura jamais la décision du président, on ne sait pas qui est l'ennemi qui a tiré ce missile, mais on n'assiste pas non plus à la scène spectaculaire que tout le monde attend (la destruction de Chicago). Le film n'a pas de fin. D'ailleurs, quand arrive le générique (un abominable tunnel de plus de 11 minutes), l'on est tellement décontenancé qu'on se dit qu'il doit y avoir une scène finale à venir, de quelques minutes, histoire d'avoir une quelconque conclusion. Bah non. C'est fini, il n'y avait rien à voir, vous avez perdu deux heures de votre temps.
Les critiques presse concernant cette arnaque cinématographique sont incompréhensibles (ou alors, les mecs étaient allés voir Kaamelott 2, et ils étaient tellement soulagés de voir un début réellement bien monté qu'ils ont abandonné tout sens critique). On nous dit que c'est "rusé" et "maîtrisé", mais c'est quoi la "ruse" ? Raconter trois fois la putain de même chose ? Certains sortent que c'est "palpitant", oui, les 30 premières minutes, mais ensuite ? En quoi ce serait "palpitant" de voir trois fois de suite la même chose, alors que la réalisatrice laisse l'essentiel en suspension ?
Et le pire, c'est que ces escrocs de journaleux s'extasient comme les blaireaux qu'ils sont sur le "message politique" du bazar. Ah, il y avait un "message" ? Lequel ? "Les missiles, ça fait peur" ? "C'est complexe de prendre une décision dans ces cas-là" ? Non mais, on s'adresse vraiment à des demeurés là.
Il y avait matière, bien entendu, à un discours politique, mais encore faut-il avoir l'intelligence d'en pondre un. Peut-être est-ce dû à l'âge, mais Bigelow n'affiche ici qu'un encéphalogramme désespérément plat.
Au final, voilà un court-métrage banal, sans aucun conclusion ni aucun message sous-jacent, qui est présenté avec un sérieux et une prétention insupportables. Une absurdité parfaitement calibrée pour tous les ahuris qui pensent voir de l'intelligence dès qu'ils ont affaire à quelque chose d'incompréhensible et de plus con qu'eux.
Si vous voulez voir un truc dans le genre, en mille fois mieux écrit et réalisé, il existe un téléfilm américain en deux parties (2 x 100 minutes), sorti en 1982 et intitulé La Troisième Guerre Mondiale (avec, entre autres, David Soul et Rock Hudson). Non seulement le récit est mieux structuré, la tension bien plus intense, mais il contient un vrai message politique et un final bien pensé et particulièrement impactant.
| + | Les points positifs | - | Les points négatifs |
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Publié le
22.10.25
Par
Nolt
Énorme ouvrage, sorti ce mois, revenant sur le vaste et terrifiant univers de Lovecraft !
Après, entre autres, son lourd recueil consacré aux nouvelle de H. P. Lovecraft, Bragelonne poursuit sur sa lancée en publiant un Atlas Lovecraft, aussi volumineux qu'intéressant.
Attention, le monstre (37,4 x 26,6 cm) ne rentrera pas dans toutes les bibliothèques. C'est une hardcover élégante, avec vernis sélectif, qui encadre le travail de Laurent Gontier et Alain T. Puysségur, les deux auteurs. Au sommaire, des carnets, plans, croquis, cartes, schémas divisés en chapitres consacrés à une nouvelle en particulier ou un lieu notable (comme Arkham ou Dunwich).
L'aspect visuel est aussi soigné que le texte, une association qui parvient à retranscrire l'ambiance inquiétante et étrange des récits liés au fameux mythe de Cthulhu. Le grand format permet de profiter pleinement de la mise en page très travaillée. Quant aux documents créés pour l'Atlas, il s'agit d'une combinaison, très réussie, d'éléments physiques et numériques, le tout ayant un rendu vieilli du plus bel effet. Notons que les auteurs présentent chaque lieu et tous les éléments du mythe comme s'ils étaient réels, l'immersion est donc totale.
Pour 50 euros, nous avons là un atlas indispensable pour les fans de Lovecraft, qui s'avérera également très utile pour les rôlistes souhaitant donner du "corps" à leurs parties.
Vivement recommandé.
Publié le
20.10.25
Par
Virgul
Ces tomes sont chers (le dernier en date atteint les 50 euros), mais l'on est probablement en face de la plus belle édition possible pour cette saga. Chaque livre (16 x 23,5 cm) est un véritable objet de collection, regorgeant d'illustrations, de plans et d'éléments à manipuler, avec des décors ou des mini-objets en 3D, que l'on fait se déployer en étant très prudent, car tout cela reste quand même fragile.
Vous l'aurez compris, ce n'est pas (vraiment) fait pour être lu mais pour être admiré et manipulé avec précaution.
C'est Karl James Mountford qui prend la suite de Minalima pour les illustrations.
Pour les fans de J. K. Rowling et les amoureux des "beaux livres".
Publié le
18.10.25
Par
Virgul
Berserk, c'est avant tout de la dark fantasy mettant en scène Guts, un guerrier solitaire ayant démarré dans la vie en naissant sous le... cadavre pendu de sa mère. Ça donne le ton. Le récit, épique et violent mais non dénué d'une certaine poésie, se déroule dans un univers sombre et médiéval. Attention, c'est souvent gore, parfois très glauque, même si certains éléments, comme Puck, un petit elfe sympathique, viennent apporter un peu d'humour par moments.
La saga fleuve s'étale déjà sur plus d'une quarantaine de tomes et comprend également un "official guide book", une adaptation en série d'animation et même un roman.
La saga fleuve s'étale déjà sur plus d'une quarantaine de tomes et comprend également un "official guide book", une adaptation en série d'animation et même un roman.
Glénat, l'éditeur français de la série, a sorti en juin dernier les deux premiers volumes (chaque volume comprend deux tomes de l'édition standard) d'une intégrale particulièrement soignée : couverture en dur, grand format (18,8 x 26,4 cm, cf. ce comparatif avec l'édition standard), papier de qualité, signet et pages couleurs inédites. Cela justifie pleinement le prix (25 euros environ), le rendu étant impressionnant de qualité. La traduction, par contre, demeure le point faible de cette VF. Bien qu'elle soit annoncée comme "révisée", elle contient de nombreuses fautes et des choix irritants, comme celui de se passer, la plupart du temps, de l'adverbe de négation, ce qui n'apporte rien et crée parfois des contresens (cf. cet article).
Le troisième tome est prévu pour novembre et le quatrième sortira en février 2026.
Une version grandement conseillée, qui change totalement l'expérience de lecture.
Une version grandement conseillée, qui change totalement l'expérience de lecture.
Publié le
3.10.25
Par
Nolt
Sortie aujourd'hui de l'intégrale de la série originale Goldorak !
Isan Manga s'est attelé, depuis quelques années, à publier l'intégralité de la Saga des Robots du célèbre Go Nagai. Celle-ci était composée à l'origine de Mazinger Z (déjà publiée, 5 tomes), Great Mazinger (publication en janvier 2026, 1 tome) et UFO Robot Grendizer (sortie aujourd'hui, 1 tome), plus connue chez nous sous le nom de Goldorak. Séries auxquelles il faut ajouter Dynamic Heroes (déjà publiée, 4 tomes), Getter Robot (déjà publiée, 3 tomes) et Getter Robot G (déjà publiée, 2 tomes).
Ce qui fait... beaucoup de robots. D'autant que l'éditeur pourrait peut-être se décider à ajouter d'autres titres à la collection, comme Mazinkaizer ou God Mazinger. Parce que l'ami Go, il exploite le filon à fond. Et pas toujours de très bonne manière.
Les volumes proposés par Isan Manga sont plutôt soignés : hardcover, papier de qualité, grand format (24,5 x 18 pour Goldorak), quelques pages couleurs et bonus, bref, c'est joli. Le contenu est souvent moins bon. La série Dynamic Heroes, dont on a déjà parlé ici (cf. cet article), était notamment complètement nulle. Personnages transparents, combats brouillons et sans enjeux, narration poussive, le tout dans une ambiance à la fois très enfantine mais... sexy (?!), bref, une catastrophe.
Pour Goldorak, déjà chroniqué longuement ici, il s'agit cette fois des prépublications en magazine TV, une sorte de gros résumé de la série animée. C'est très vite lu, tout est incroyablement survolé, la narration – très maladroite – ne génère ni suspense ni émotion, pire, le récit contient même des incohérences (Actarus qui dit s'appeler ainsi lors de sa première rencontre avec Alcor, quand il arrive sur Terre, alors que par la suite, le professeur Procyon annonce que c'est lui qui lui a donné ce nom). Et, comme si ce n'était pas suffisant, la traduction et la relecture sont effectuées par des incapables ne parlant pas français (exemple : "il ne nous restera plus qu'à nous accaparer de Goldorak"). Autrement dit, c'est très mauvais.
Mazinger Z, bien que relativement onéreux (150 euros pour toute la série), est néanmoins à conseiller pour les lecteurs qui souhaiteraient découvrir les débuts d'Alcor (appelé ici Koji Kabuto) et la mise en place de l'univers mecha qui conduira, bien des années plus tard, de jeunes Gaulois à s'émerveiller devant un étrange robot venu d'Euphor et faisant sa première apparition dans la célèbre émission RécréA2 (dès 1978). La série alterne combats, moments humoristiques et SF old school, avec quelques scènes impressionnantes visuellement mais souvent plombées par un discours très naïf.
Alors, faut-il vraiment conseiller ces nombreuses séries, au format certes luxueux mais au contenu plutôt brouillon et pas toujours passionnant ? Autant le dire, ça va beaucoup dépendre de votre attachement à ce bon vieux Goldorak et de votre côté complétiste. Parce que Go Nagai, ce n'est clairement pas un bon auteur, tout ce qu'il écrit se révélant assez indigent (le pire restant Dynamic Heroes). Si l'éditeur en reste là (mais il semble bien parti pour traduire tout ce qu'a pu produire Nagai), ça fait déjà 16 tomes, soit près de 500 euros. Ah ben, ça a un coût, la nostalgie. Ça reste très cher pour des machins vieillots et en noir et blanc, imprimés à l'envers (une idée de merde, dont on a déjà expliqué la pertinence dans cet article).
Si l'on devait faire une sélection, on vous conseillerait plutôt l'ensemble Mazinger Z (qui contient tout de même quelques bonnes idées) et Goldorak (parce que c'est Goldorak !). Le reste, à moins de vouloir faire main basse sur l'ensemble de la vaste saga des robots, est déjà plus dispensable.





















































