Nouveau comic inspiré de l'univers de Lovecraft
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Aftershock Comics
vient d'annoncer la sortie, en novembre prochain, d'un nouveau titre flirtant avec l'univers lovecraftien : Miskatonic.

Après Neonomicon ou, dans un autre registre, Le jeune Lovecraft, la bibliographie de Howard P. Lovecraft et sa mythologie des Grands Anciens continuent d'inspirer les auteurs. Une série de comics horrifiques fera en effet ses débuts d'ici quelques mois, avec Mark Sable au scénario et Giorgio Pontrelli (qui a bossé, entre autres, sur Dylan Dog) au dessin.

Le titre, qui est décrit comme un "X-Files inversé", conte l'histoire de Miranda Keller, l'une des premières femmes agent du futur FBI, et Tom Malone, un personnage issu de la nouvelle L'Horreur de Red Hook, le tout sur fond de complot suprémaciste Blanc (ah tiens, ça faisait longtemps...). 
On ne voit pas trop pourquoi ce serait du X-Files "inversé" vu que Keller (tout comme Scully) joue les sceptiques, tandis que Malone (tout comme Mulder) croit au surnaturel puisqu'un événement traumatisant l'a touché de très près. 

Thématiquement, si le récit se veut être au croisement du polar noir et de l'épouvante, on sent l'influence de certains mouvement extrémistes américains qui voient dans les Blancs les pires monstres, même lorsqu'ils ne sont coupables de rien. Bien entendu, il s'agit aussi d'une sorte de contrepoint à la nouvelle originelle de Lovecraft, qui est considérée par beaucoup comme ouvertement raciste en raison des descriptions peu délicates que fait Malone de la foule cosmopolite. Évidemment, toute tentative d'analyse sans une remise du texte dans son contexte culturel et historique serait purement malhonnête.

Niveau dessin, si Miskatonic (le nom à l'origine d'un cours d'eau fictif de l'univers de Lovecraft) affiche un petit côté rétro pas désagréable, sans toutefois offrir (à en juger par les extraits disponibles) de scènes réellement impressionnantes, les planches intérieures souffrent malheureusement d'une ambiance froide et terne, et de personnages semblant étrangement figés (les covers étant, elles, bien plus réussies).
 
À juger sur pièces avec la sortie du premier numéro (et une éventuelle adaptation française).