Happy City
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On se penche sur un petit jeu bien sympathique : Happy City

On laisse de côté, aujourd'hui, les grosses bastons en armure, les wargames complexes, les duels dans l'Ouest sauvage ou les jeux de foot pour vous proposer un jeu de société tout mignon dont le but est de construire la ville du bonheur ! Graphisme tout en rondeurs, couleurs pastel et monstres rigolos sont au sommaire de Happy City et de son extension, Grozilla

Concentrons-nous tout d'abord sur le jeu de base. La mécanique est simple : vous devez, à l'aide de jetons que vous gagnez à chaque tour, acheter divers bâtiments pour embellir votre ville. Certaines cartes vont vous faire gagner de l'argent, des habitants (des petits bonhommes) ou des points de bonheur (des cœurs). À la fin (quand un joueur a posé 10 cartes devant lui), le but est d'avoir la population la plus heureuse (on multiplie les habitants par le nombre de cœurs). 

La zone centrale est composée de différentes piles de cartes. Des cartes habitations (maison, immeuble, résidence de luxe) toujours disponibles, mais dont vous ne pouvez détenir qu'un seul exemplaire de chaque ; des cartes de bâtiments spéciaux (que vous n'achetez pas, il faut remplir certaines conditions pour pouvoir en obtenir une et une seule) et enfin une rivière alimentée par trois pioches. La première pioche regroupe des bâtiments valant 1, 2 ou 3 pièces, la deuxième des bâtiments valant 4 ou 5 pièces, et enfin, la troisième est composée de bâtiments valant 6, 7, 8 ou 9 pièces.

Lors de votre tour, vous pouvez soit obtenir une pièce (en ne jouant aucune carte) ou acheter et poser un bâtiment (ou obtenir un bâtiment spécial). Vous pouvez toujours choisir de remplacer une carte de la rivière (par une carte issue des trois pioches) et, bien entendu, s'il manque des cartes dans la rivière, vous les remplacez également (en choisissant la pile de cartes dans laquelle piocher, donc le coût des bâtiments disponibles).

Tout cela est relativement simple et accessible mais la part de stratégie et de réflexion est bel et bien présente. Il faudra non seulement développer sa propre ville mais aussi éventuellement empêcher les autres joueurs de poursuivre leur but. Une ou deux parties sont nécessaires pour se rendre compte de la richesse du jeu. L'ambiance est très agréable et renforcée par du matériel et des illustrations de qualité (avec bien souvent des références sympathiques à la pop culture).

Une extension, Grozilla, permet en outre d'ajouter un peu plus de sel à la compétition grâce à l'apparition de monstres qui vont avoir de vilains effets sur vos possibilités de jeu ou vos bâtiments.
L'extension propose également des cartes de bâtiments supplémentaires qui sont, elles, multicolores (ah oui, la couleur des cartes a son importance), ce qui rajoute encore de la profondeur de jeu. Notons que la position de vos cartes (vous devez construire deux lignes de 5 cartes) a aussi des effets non négligeables. 

Si l'on ajoute à ça deux modes de jeu (famille et experts), permettant de se familiariser avec l'environnement en douceur, et un prix modique (15 euros pour le jeu de base, 10 euros pour l'extension), voilà quasiment un sans faute ! C'est fun, simple mais suffisamment prenant et l'univers possède un véritable charme. 

De 2 à 5 joueurs, pour des parties n'excédant pas 30 minutes. 

Le conseil tactique de la Rédac : s'assurer des revenus suffisants dans les premiers tours pour pouvoir ensuite acheter des bâtiments offrant de gros avantages. L'essentiel est de bien déterminer à quel moment l'on bascule du mode "enrichissement" au mode "population & bien-être". 





+ Les points positifs - Les points négatifs
  • Système de jeu simple et efficace.
  • Graphismes tout mignons.
  • Des bâtiments (et donc des stratégies) variés.
  • Une extension bien pensée et amenant de véritables nouveautés sans dénaturer le jeu.
  • Petit prix.


  • La taille des cartes aurait pu être un poil plus grande.