
Hey les amis ! Voilà Halloween qui approche à grands pas, du coup, on a décidé de vous terroriser un peu. Enfin, on va essayer...
Tout d'abord avec The Wretched qui sort en Blu-Ray et DVD le 2 décembre 2020. Mais aussi avec une visite des... catacombes de Paris ! Ah, là niveau ambiance, difficile de faire mieux.
Nous nous sommes donc associés avec nos amis de Koba Films pour mettre sur pied un concours célébrant l'épouvante, les frissons et vos talents dans le domaine du déguisement.
Pour participer, rien de plus simple, il suffit de :
- Liker les pages Facebook de UMAC et Koba Films
- Partager la publication du concours de la page UMAC (en mode public) sur votre profil
- Nous envoyer une photo de vous dans votre plus beau déguisement d’Halloween !
Il est possible de poster votre photo dans les commentaires sur la publication Facebook ou de nous l’envoyer par mail. Vous pouvez également masquer votre visage (le flouter, le couper) si vous ne souhaitez pas apparaître sur notre album dédié au concours.
Vous pouvez participer et envoyer vos photos du 27 octobre au 7 novembre. La phase de vote se déroulera du 8 novembre au 14 novembre. Les participants ayant reçu le plus de likes sur leurs photos seront départagés par le staff UMAC.
Les lots seront envoyés à partir du 2 décembre (date de sortie de The Wretched) !
En ce qui concerne la visite des catacombes, la date sera fixée avec le gagnant en fonction de la situation sanitaire.
À vos costumes !
Virgul, lui, a déjà le sien. Rassurez-vous, il n'a pas le droit de participer. Déjà parce qu'il fait partie du staff, et puis bon, aussi un peu parce que c'est un chat, le concours étant honteusement réservé aux humains.
Nous abordons aujourd'hui un programme un peu particulier, disponible sur Netflix et intitulé The Push.
Peut-on pousser un individu normal, équilibré, à commettre un meurtre, juste parce qu'on a décidé de l'influencer ? C'est la question à laquelle The Push tente de répondre. Il s'agit d'une émission assez spectaculaire, dans laquelle Derren Brown, un magicien, mentaliste et hypnotiseur anglais, va se servir de diverses techniques, notamment puisées dans les sciences comportementales, pour obtenir ce qu'il souhaite d'une personne lambda.
Enfin, pas si lambda que ça, car pour les besoins de l'émission, une sélection est tout d'abord effectuée parmi des candidats qui ignorent à quoi ils vont exactement participer. L'équipe de Brown va ainsi retenir les sujets les plus influençables et éliminer les autres. Par exemple, dans une salle d'attente, trois acteurs se lèvent et s'assoient à chaque fois qu'une sonnerie retentit. L'on fait entrer un candidat, s'il se met à singer les acteurs, il reste, sinon il est évacué de la salle. À la fin, les acteurs partent, et il ne reste que des candidats à qui l'on n'a jamais rien demandé mais qui se lèvent et s'assoient sur commande. Cela peut avoir l'air stupide, mais il s'agit d'une technique bien connue de "conformisme social". Il est en effet plus facile, au sein d'un groupe, d'agir comme tout le monde afin d'être accepté et de ne pas attirer l'attention.
Le but de l'expérience est de voir si les individus sélectionnés vont accepter ou non de tuer une personne qu'ils ne connaissent pas et qui ne leur a absolument rien fait. Dit comme ça, ça a l'air absurde. Si quelqu'un vous disait d'aller buter un type quelconque, vous ne le feriez évidemment pas. Mais la mise en scène et surtout la mise en condition sont bien plus longues et complexes que ça.
De très nombreuses techniques vont être employées pour fragiliser le candidat et le mettre dans les bonnes dispositions. Au début, des choses très simples et basiques : par exemple, on va demander à la personne piégée de transgresser une règle, mais quelque chose d'anodin. On va également le placer dans un cadre où il se sent une responsabilité morale (ici, la récolte de fonds pour venir en aide à des enfants). On va également "l'aider" à se sentir quelque peu mal à l'aise voire inférieur en ne le prévenant pas du dress-code, etc. Il s'agit vraiment d'une très longue préparation, par petites touches.
![]() |
Le piège commence déjà à se refermer sur Chris, 29 ans. |
À un moment donné, lorsque les choses sérieuses commencent et que les transgressions sont plus importantes (mais là encore, elles suivent de nombreux paliers de progression), l'effet agentique va intervenir (cf. cet article évoquant notamment les expériences de Milgram à ce sujet). Pas tant dans la soumission à l'autorité que dans la difficulté, une fois une direction prise, de revenir en arrière. En effet, l'individu va, à chaque transgression, tenter inconsciemment de "valider" la précédente. Si à un moment, il cesse d'obéir et de se conformer au "plan" de celui qui le manipule, alors ce serait se désavouer et admettre qu'il a eu tort d'agir ainsi dès la première transgression.
De la même manière, une fois que l'on en arrive au meurtre, pas question d'exiger de la personne piégée une violence trop évidente (un simple geste suffira). La victime ne regarde même pas son bourreau dans les yeux, autre élément qui va faciliter le passage à l'acte.
Les résultats sont pour le moins surprenants. Sur quatre sujets piégés... trois vont passer à l'acte. Alors, attention, ce n'est évidemment pas représentatif de la population, puisque les candidats sont présélectionnés en raison de leur malléabilité et de leur tendance à être facilement influençables, mais tout de même, ça reste impressionnant en regard de la gravité de l'acte final qu'ils accomplissent, certes avec peine, mais sans réellement remettre en question le groupe qui les pousse à agir.
Le sujet est en tout cas suffisamment intéressant et l'émission suffisamment bien fichue pour garder en haleine pendant toute la durée (1h09) du programme.
![]() |
Les moyens déployés sont énormes. Peu à peu, la pression monte. |
Il existe également d'autres programmes élaborés par Derren Brown, comme The Apocalypse, où un jeune homme est plongé dans un monde post-apocalyptique. Les moyens sont ici encore plus démesurés : pour donner du crédit à l'événement qui va survenir, l'équipe de Brown s'arrange pour pirater le téléphone de la personne piégée, lui montrer de fausses infos, etc. La préparation dure des semaines. Cependant, c'est tellement "gros" et les réactions du jeune homme sélectionné sont parfois si peu naturelles (mais, dans des circonstances exceptionnelles, personne ne réagit de la même façon) que l'on a du mal à véritablement y croire.
Autant dans The Push, l'on se demande avec une certaine fascination si le piégé ira jusqu'au bout, autant ici, l'on se pose des questions sur la réalité de ce "test" grandeur nature. Notamment, comment peut-on prendre autant de risques pour une émission ? En effet, le piégé pense avoir affaire à des gens contaminés par un virus mortel, il pourrait donc fort bien se blesser en tentant de se mettre à l'abri, voire tuer un acteur en le prenant pour un individu dangereux et déjà condamné...
L'on est en droit également de se demander pourquoi les candidats qui en sont venu à tuer quelqu'un (en tout cas en étaient-ils persuadés) dans The Push acceptent aussi facilement de passer pour de parfaits idiots manipulables (dans le meilleur des cas) ou de sinistres assassins. Les images diffusés ne vont en tout cas pas vraiment améliorer leur image.
Enfin, si tout est vrai dans ces show TV (il subsiste un doute), il convient aussi de s'interroger sur les limites à définir lorsque l'on "teste" ainsi les réactions de personnes qui ignorent tout de la supercherie dans laquelle elles sont embarquées.
Tout cela est en tout cas suffisamment intéressant (et tout à la fois révoltant) pour que l'on se penche sur le sujet.
À découvrir, au moins pour se faire une idée.
![]() |
Pour les besoins de l'émission, un faux cadavre d'un réalisme stupéfiant a été réalisé par une équipe de spécialistes des effets spéciaux. |
+ | Les points positifs | - | Les points négatifs |
|
|
On va éviter de faire un simple copié/collé des communiqués et de toutes les informations présentes sur le site officiel (www.comic-con-paris.com/fr) mais attardons nous quand même sur le plus alléchant !
Tout d'abord côté comics, de prestigieux noms de l'industrie seront là pour des conférences et dédicaces (voir les diverses conditions sur le site). Les fans de Marvel apprécieront la venue de Jim Starlin (Le Gant de l'Infini, La Fin de l'Infini…) et Chris Claremont (X-Men, Iron Fist…), deux « vétérans » incontournables (photo ci-dessus). Les fans de DC, quant à eux, se réjouiront de la présence du binôme Brian Azzarello (DK III, Loveless…) et Lee Bermejo (Batman - Noël), tous deux (photo ci-après) ont signé l'œuvre Joker et sa suite en vente dès vendredi : Batman Damned.
La liste complète est impressionnante : Roy Thomas, Olivier Coipel, Pia Guerra, Mikel Janin, Jorge Jimenez, Alvaro Martinez, Daniel Sampere et bien d'autres (à nouveau se référer au site pour l'intégralité des noms). La plupart des éditeurs sur le marché français seront bien entendu sur leur stand, accueillant leurs auteurs et/ou tenant des conférences avec eux : Urban Comics, Panini Comics, Hi Comics, Glénat Comics, Bliss Éditions… Quelques auteurs et traducteurs français sont aussi prévus comme les traducteurs Jérôme Wicky et Jean-Marc Lainé.
Ensuite, côté cinéma et séries, deux invités prestigieux : l'immense Patrick Stewart (le professeur Xavier dans les films X-Men) viendra présenter le dimanche sa série Star Trek : Picard (son autre rôle emblématique) et Karen Gillan, inoubliable Nébula dans Les Gardiens de la Galaxie et les derniers Avengers, sera aussi en conférence et disponible pour des photos et dédicaces (payants). La plupart des comédiens sont d'ailleurs aussi présents pour se prêter à ce jeu (à l'exception de Stewart). Amy Acker (Angel, Person of Interest…), Gustaf Skarsgård (Vikings, WestWorld…), Ross Marquand (The Walking Dead…), Callan Mulvey (Batman vs Superman, Hartley, cœurs à vif…), Wendell Pierce (Jack Ryan…) sont aussi de la partie.
Le casting de la série The Expanse est également prévu avec Steven Strait, Shohreh Aghdashloo et Dominique Tipper ; idem pour Star Trek : Picard qui comptera, en plus de Patrick Stewart donc, Isa Briones, Santiago Cabrera et Evan Evagora. Rappelons qu'initialement le couple à la vie Ben McKenzie et Morena Baccarin était prévu, c'est à dire James Gordon et Leslie Thompson dans la série Gotham (Baccarin étant aussi connue pour Homeland et bien sûr les films Deadpool). Alexander Ludwig (Vikings) a lui aussi annulé sa venue.
Enfin, niveau conférences, parmi les nombreuses proposées, outre les rencontres avec les invités, on retient, entre autres, celles sur la saga Injustice, les comics Star Wars, l'univers de Marvel Studios et le MCU, les séries Lucifer, Angel et Umbrella Academy, le métier de coloriste, les 80 ans de Batman, la figure iconique du Joker ou encore les perspectives 2020 d'Urban Comics. [2]
Comme à chaque édition, diverses animations, stands de goodies et avant-premières sont de la partie. Ainsi, le film Retour à Zombieland sera projeté par exemple. On notera aussi un agrandissement du lieu (pas plus mal vu la configuration passée et la foule immense — souvent en cosplay) via une immense tente située en annexe du bâtiment (cf. image ci-dessous). On attendra les chiffres de fréquentation afin de savoir si le lieu reste approprié ou s'il devra être différent par la suite. La billetterie est accessible ici et les prix varient selon les réduction ou les pass de plusieurs jours, sinon il en coûtera 19€ chaque jour sauf le samedi (22€).
Petit coup d'œil sur une expo Lego centrée sur les personnages de DC Comics.
Prolongée jusqu'au 26 août 2018, The Art of The Brick, une exposition de sculptures en Lego réalisées par Nathan Sawaya (un avocat new-yorkais qui a lâché sa carrière pour se consacrer à sa passion : les petites briques colorées), vous propose d'admirer des covers mythiques de comics, la Batmobile (500 000 pièces !!), Superman en plein vol ou même Aquaman dans... son bain !
Cela se déroule dans l'espace Chapiteaux de La Villette, à Paris.
Bien entendu, nous sommes allés y faire un tour, et Thomas nous a ramené quelques photos.
Voilà largement de quoi vous faire une idée. D'un point de vue pratique, l'entrée coûte 15 euros et la visite vous prendra tout de même une petite heure.
Miaw !
Inaugurée le 28 juin 2016 pour la presse et le 4 juillet de la même année au public, The Walking Dead : A Walk-Through Attraction (son nom complet) a tout pour ravir les fans de la série, malgré sa courte durée. C’est l’une des attractions proches de l’entrée lorsqu’on arrive au Universal Studios Hollywood (voir encadré en fin d'article). Fin septembre 2017, je suis est allé en Californie pour le visiter et tester, entre autres, cette fameuse attraction The Walking Dead (on l’avoue direct, ce n’était pas un voyage organisé spécialement par UMAC pour cet article, mais un heureux hasard !).
Pour se rendre dans l’immense Universal Studios Hollywood, il faut prendre un des bus spécialement affrétés pour récupérer ou déposer les visiteurs à la sortie du métro à Los Angeles. Une fois arrivé, il faut (patiemment) attendre de pouvoir passer les portiques de sécurité et les fouilles obligatoires avant de rentrer dans la première partie du parc. Il faut à nouveau patienter pour accéder à sa seconde partie après un scan du billet d’entrée. Au bout d'une (grosse) demi-heure, on peut enfin savourer et découvrir le mythique parc !
Quelques mètres avant une attraction consacrée aux fameux Minions (Moi, moche et méchant), l'on découvre celle inspirée par The Walking Dead. Impossible de la louper : une réplique d’hélicoptère à échelle réelle surplombe l’entrée, comme si l'engin s’était crashé dessus. On rentre alors dans une ruelle peu rassurante et pour cause : des cadavres enveloppés dans des draps blancs créent tout de suite le malaise. C'est un peu stressant (et excitant) puisque la musique du célèbre générique de la série retentit à peu près au même moment, lorsqu’on entre dans l’hôpital où Rick Grimes s’est réveillé au tout début de la fiction.
À partir de là, les photos et les vidéos sont strictement interdites et un autre contrôle vous attend (également pour s'assurer que des enfants en bas âge ou trop petits ne puissent pas rentrer — l’attraction est déconseillée aux moins de treize ans). Une fois de plus, le visiteur doit en passer par une file d’attente assez longue (elle semble interminable !). Les chanceux ayant acheté un billet coupe-file peuvent passer devant la foule. Après plusieurs minutes où l'on prend son mal en patience, on entre enfin dans l’autre partie du bâtiment. Le concept est simple : marcher jusqu’à la sortie !
On déambule dans des couloirs en admirant quelques éléments iconiques de la série, comme un zombie décomposé n’ayant que sa tête, son tronc et ses bras et rampant sur l’herbe (aperçu dans le pilote de la série). Il est en animatronique, c’est-à-dire qu’il est robotisé et actionné à distance pour donner l’illusion d'être « en vie ». On continue d'avancer, on passe des portes en écartant des lamelles de plastiques souples transparentes et… on sursaute ou on crie ! Un figurant déguisé en zombie s’est soudainement approché de nous. On ne l’avait pas vu venir… C’est clairement le point fort de l’attraction : une dizaine de figurants maquillés en morts-vivants surgissent quand on s’y attend le moins et provoquent l’effroi. Succès garanti, c’est très efficace. Ces comédiens n’ont pas le droit de toucher les visiteurs mais on est à deux doigts de vouloir les repousser avec les bras ou les pieds !
Greg Nicotero, réalisateur et créateur d’effets spéciaux pour la série, s’est occupé de ceux de ce labyrinthe post-apocalyptique. C’est l'équipe qui s’occupe du maquillage pour la série qui a supervisé celui des acteurs de l’attraction. Les moules utilisés pour les protagonistes de la fiction télé ont servi de base pour ceux présents dans le parc. Nicotero a même coaché les figurants zombies. Une douzaine de rôdeurs œuvrent en simultané pendant quarante-cinq minutes d’être relayés par une autre équipe (il y en a trois au total et heureusement car il y aurait de quoi devenir fou en faisant ce travail neuf heures d’affilée tous les jours !).
Le site Internet officiel du parc stipule qu’il y a dix-huit éléments liés aux six saisons de The Walking Dead à retrouver dans l’attraction. À part le premier zombie rampant (qui était dans l’épisode pilote) et quelques lieux emblématiques (l’hôpital), on n’a pas trop eu le temps de tous les chercher… On ne verra aucun sosie du casting principal, que les personnages à l’écran soient vivants ou morts. Les zombies aperçus sont donc quelconques. Une centaine de comédiens au total avaient été retenus après un casting lancé en mai 2016. Les figurants étaient jugés par un jury spécialiste des morts-vivants. Ce qu’il fallait faire pour gagner ? « Ne surtout pas incarner le zombie ennuyant !, expliquait John Murdy, directeur créatif d’Universal Studios Hollywood. On veut que les visiteurs aient l’impression d’arriver dans The Walking Dead et qu’ils soient eux-mêmes des acteurs dans ce monde. » Une exigence qui a porté ses fruits puisque l’attraction, malgré sa courte durée, est remarquable par son réalisme et la peur procurée. Si vous n'avez pas l'intention d'aller à Los Angeles dans les prochains mois, sachez qu'il existe une vidéo sur YouTube qui la dévoile intégralement.

Établi dans la banlieue de Los Angeles, ce parc est scindé en deux parties. La première propose une visite des studios de tournage de la firme de production éponyme. Elle a été ouverte au public dès 1915. La seconde, lancée en 1964, se concentre sur des attractions diverses inspirées des nombreux films et sagas populaires (Jurassic Park, Fast & Furious, Transformers, King Kong ou encore Harry Potter qui a carrément droit à son parc dédié) ainsi que des séries télévisées (The Walking Dead donc mais aussi Les Simpson, ayant également leur propre mini-parc).
Photos : Thomas Suinot, Universal Studios, AMC © — DR.
Un petit mot pour vous parler du prochain évènement organisé par la librairie Hisler à Thionville (Moselle), le samedi 21 avril (de 14h à 18h).
La thématique tournera autour de Lovecraft et du mythe de Cthulhu. J'aurai le plaisir d'être présent et de dédicacer le recueil de nouvelles Sur les traces de Lovecraft (dans lequel je signe Retour au Wewelsburg), ainsi que Le Sang des Héros et The Gutter. Je serai en compagnie de Christophe Thill, auteur du Guide Lovecraft, et du collectif Phylactères (L'Innommable Illustré).
Des jeux et animations, placés sous le signe des Grands Anciens, sont prévus !
Si vous voulez frissonner, vous amuser, dénicher quelques bons bouquins ou simplement nous faire un petit coucou, n'hésitez pas à passer.
Et n'oubliez pas... Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn !
Il suivit des études de médecine, dont il sortit diplômé, sans cesser de dessiner, et devint rapidement professionnel. Sa narration fit évoluer les récits destinés aux garçons et aux filles. Ils marqueront des générations de lecteurs et permettront l’émergence de mangakas tels que Gô Nagai, Shotaro Ishinomori, Ryoko Ikeda et tant d’autres. Osamu Tezuka va ainsi nourrir l’imaginaire de millions de japonais. Il tenta l’aventure de l’animation en fondant Mushi productions puis Tezuka Productions. L’adaptation pour le petit écran d’Astro le petit robot, en 1963, aura beaucoup de succès. Ses créations les plus célèbres, Astro, déjà cité, mais aussi Léo et Princesse Saphir, ont été diffusées à la télévision française.
Il s’aventurera aussi du côté de la bande dessinée adulte et plus marginale avec le magazine Com. Il adapta ses histoires à un lectorat plus âgé en réaction aux nouveaux mangas, qui paraissent créés parfois par d’anciens assistants, sous la bannière du gegika, ces mangas pour adultes où le sexe, la violence, les sujets de société, les tranches de vie sont traités dans un style plus réaliste, plus dur que les autres bandes dessinées.
Les histoires de Tezuka s’avèrent variées, intelligentes et touchantes, avec un trait qui s’adapte au ton ainsi qu’un travail de mise en page et de mise en scène recherché (cadrages audacieux, trouvailles graphiques pour appuyer certaines situations, personnages récurrents d’une œuvre à une autre, rythme trépident...). Le Dieu du Manga n’aura de cesse de s’améliorer, affinant son trait, devenant plus mature dans ses thématiques, explorant les noirceurs et les recoins de l’âme humaine, tout en interrogeant la société de l’époque avec une continuelle envie de se renouveler. Longue carrière, avec plus de 500 œuvres papiers, sans compter toute la production animes, les illustrations, le développement de merchandising...
Tezuka était venu dans les années 80 au FIBD. Il nous quitte en 1989 à Tokyo.
Cette exposition est co-réalisée par Stéphane Beaujean et Xavier Guilbert, avec l’aide de Tezuka Production. Elle se concentre sur les travaux de l'auteur situés entre 1950 et 1990. Les œuvres sont divisées par ordre chronologique et par thème. L’exposition se situe dans la salle un peu étroite et sombre qui a accueilli l’an dernier l'exposition consacrée à Kamimura.
Les planches, illustrations et celluloïds, sous verres, sont accompagnés de cartels à côté desquelles des panneaux touffus délivrent moult informations les contextualisant par rapport à leur époque. En regardant ces originaux, le travail de Tezuka et de ses assistants saute aux yeux : outre des traits maîtrisés, l'on distingue du collage, des retouches à la gouache blanche, des poses de légères trames, ou encore du scotch, tout cela modifiant ingénieusement les planches. Dès le début, on sent l’amour du japonais pour Disney, les frères Fleisher : des personnages élastiques, hyper expressifs, qui deviennent au fur et à mesure des décennies et du ton plus réalistes. L’ensemble des pièces présentées a plutôt bien vieilli. Les planches demeurent magnifiques, propres et éloquentes, sans que la compréhension de la langue originelle ne soit nécessaire.
Grâce à sa boulimie de travail, sa remise en question perpétuelle, et ses nombreuses expérimentations, tout en cumulant succès et échecs dont il titre des enseignements, Osamu Tezuka demeurera un artiste important qui aura plus que marqué son Art. Depuis 1971, une récompense à son nom est décernée tous les ans à un mangaka pour la qualité de son scénario.
[1] Dans le sens de "saint patron", pas d’un dieu monothéiste.
[2] Le manga est passé d’un ensemble de strips à un récit s’étalant sur une centaine de pages.
[3] Astro, le petit robot, Saphir l’héritière du trône pourvue d’un cœur de fille et d’un cœur de garçon, Léo, le lionceau courageux, Black Jack, le médecin marron talentueux, Phénix, l’oiseau traversant le temps et les époques à la rencontre de la destinée des humains.
|
||
|
||