La Parenthèse de Virgul #37
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Hey les matous ! Ça ronronne dans les chaumières ? 
Aujourd'hui, on parle de Spiderman. Nope, pas le Spider-Man de Marvel, avec un trait d'union. L'autre, celui avec les grandes oreilles.
Vous ne voyez pas du tout de quoi je parle, n'est-ce pas ? Pas de souci, cette parenthèse est là pour éclairer votre lanterne. Miaw !

L'autre Spiderman 
Le nom original de ce personnage britannique est en fait The Spider. Il a été créé par Ted Cowan (scénario) et Reg Bunn (dessin) dans la revue Lion. La première apparition de ce super-vilain, devenu finalement super-héros, remonte tout de même à 1965. Ça date un peu.
C'est le plus connu Jerry Siegel (co-créateur de Superman) qui écrira par la suite l'essentiel des aventures de cet ancien criminel. On ne connaît pas grand-chose de ses origines, si ce n'est qu'il ambitionnait, au début de sa carrière, de devenir le maître absolu du crime, ce qui l'a obligé à affronter pas mal de gangs et autres organisations interlopes. 

Physiquement, notre ami Spider ressemble à un croisement improbable entre Namor et monsieur Spock. C'est pas Brad Pitt, quoi. À force de latter du voyou (parmi lesquels Mirror Man ou encore The Android Emperor), le gaillard a fini par y prendre goût et embrasse donc une carrière de justicier. Il a même fait partie, un temps, de la Society of Heroes (aux côtés de personnages aussi folkloriques que Tigro, Snowman ou Rex Robot). Cela ne leur a pas spécialement porté chance puisque tout le groupe, excepté Spider, fut décimé en affrontant les Sinister Seven.

Niveau pouvoirs, The Spider fait office de petit joueur vu qu'il n'a... rien de spécial, si ce n'est une certaine arrogance. Bon, disons qu'il est en bonne forme physique, qu'il est plutôt intelligent, qu'il maîtrise l'hypnose et qu'il utilise une sorte de gaz incapacitant auquel il est immunisé. Ça ne fait quand même pas lourd pour se lancer dans une telle carrière. Mais bon, avec un peu de bonne volonté, hein... d'autant que, comme Batman, il a à sa disposition quelques gadgets bien utiles, du genre jetpack ou pistolet à toile.

Les 34 tomes de ses aventures ont été édités en version française, de 1968 à 1972, dans une publication petit format, en noir et blanc, intitulée Spiderman. D'abord mensuelle, la revue devient un bimestriel au numéro 16. Chaque numéro contenait un épisode complet de 132 pages (attention, il s'agit d'un format particulier, avec 2 cases par page seulement). Le titre de chaque épisode figurait sur la quatrième de couverture, ce qui semble quand même ne pas être l'idée du siècle en matière de maquettage. En ce qui concerne la traduction, disons pour être gentil que ce n'était pas parfait non plus (entre les problèmes de lettrage ou de syntaxe, il y avait de quoi être un peu décontenancé). Tout cela pouvait s'acquérir pour 2 francs par numéro.
En avril dernier, une version remasterisée a été publiée en VO sous le titre The Spider's Syndicate of Crime (cf. image ci-dessus) sous le label 2000AD Graphic Novels. 144 pages pour environ 19 euros en version broché.

Eh bien, les matous, vous êtes maintenant aptes à faire la différence entre Spider-Man et Spiderman. Voilà qui vous fera une bonne anecdote pour le repas de Noël ! 
À bientôt. Miaw !