The unnamed : Geiger
Publié le
11.11.22
Par
GriZZly
Je suis luminescent, je pète de la radioactivité, j'ai un clébard à deux têtes
et je suis la gardien inlassable d'un espoir bien vain... Je suis, je suis, je suis ?
Nous sommes en juillet 2030. Enfin non ! Mais si, bien sûr que si, si vous relisez cet article en juillet 2030, oui ; mais autrement, non... Allez, c'est bon, arrêtez de finasser, on s'est bien compris.
Le monde a cédé à une violence échevelée et ce qui devait arriver arriva : "Ils l'ont fait, ces fous !"
Oui, on est sur UMAC alors vous avez évidemment tous la référence puisque notre lectorat constitue l'élite du net : une attaque nucléaire globale a ravagé notre planète et seuls les plus rapides ont trouvé le temps de s'en abriter.
Le monde a cédé à une violence échevelée et ce qui devait arriver arriva : "Ils l'ont fait, ces fous !"
Oui, on est sur UMAC alors vous avez évidemment tous la référence puisque notre lectorat constitue l'élite du net : une attaque nucléaire globale a ravagé notre planète et seuls les plus rapides ont trouvé le temps de s'en abriter.
Tarik Geiger, lui, a dû se sacrifier pour permettre à sa femme et ses enfants de se protéger juste avant l'impact d'une bombe dont il s'est pris le souffle en pleine face, le gavant généreusement d'une dose de radiations à faire fondre en une seule fois les prothèses mammaires de toutes les candidates de télé réalité du Monde. Pourtant, Tarik s’est relevé. Et Tarik est devenu pour les décennies à venir une véritable légende vivante connue sous le nom de "l'homme qui brille". C'est que son passé médical l'avait quasiment préparé à ce moment, voyez-vous...
L’Homme Atomique au corps phosphorescent est devenu le seul rempart entre l’abri où sa famille s’est réfugiée et la folie d'un monde qui n'a de cesse de s'effondrer.
À la suite d'une incartade avec quelques-uns de ses hommes, il devient la cible numéro un du nouveau roi de Las Vegas, un jeune excité prêt à tout pour démontrer à tous les survivants qu’il est le seul à pouvoir revendiquer le trône de dirigeant de ce nouveau monde irradié…
Au fil de l'histoire, de déception en désillusion, celui qui fut Tarik n'aura bientôt d'autre choix que d'investir l'énergie qu'il lui reste dans des enfants qu'il va choisir de protéger, malgré les menaces qui pèsent sur lui.
Geoff Johns nous livre, après cette histoire de bonne facture, un univers étendu dans lequel plusieurs personnages croisés dans l'histoire de Geiger vont se succéder.
Ce genre de démarche est souvent assez intéressante, en ce qu'elle offre différents points de vue à ce monde original.
Sans la moindre logique chronologique, le scénariste varie donc les époques, les décors et les styles pour nous narrer l'existence (parfois très longue) de divers protagonistes croisés par notre luciole humaine...
Super-héros, super-robots, super-méchants, super-clichés, tout s'y côtoie pour le meilleur comme pour le pire et, malheureusement, c'est un peu trop souvent le pire et le moins intéressant qui domine vers la fin de l'ouvrage où l'on sent poindre une certaine appétence pour le n'importe quoi.
Ce genre de démarche est souvent assez intéressante, en ce qu'elle offre différents points de vue à ce monde original.
Sans la moindre logique chronologique, le scénariste varie donc les époques, les décors et les styles pour nous narrer l'existence (parfois très longue) de divers protagonistes croisés par notre luciole humaine...
Super-héros, super-robots, super-méchants, super-clichés, tout s'y côtoie pour le meilleur comme pour le pire et, malheureusement, c'est un peu trop souvent le pire et le moins intéressant qui domine vers la fin de l'ouvrage où l'on sent poindre une certaine appétence pour le n'importe quoi.
L'ensemble est efficacement servi par le dessin de Gary Frank dont le trait réaliste est assez approprié au récit. Aussi bien le dessin en lui-même que la mise en couleurs sont d'ailleurs à nos yeux les principales raisons pour céder à la relecture de ce volume : c'est objectivement beau, méticuleux, net, précis et soigné. Chaque planche apporte son lot de détails qui accrochent l'œil et l'on se prend à en oublier le scénario au plafond parfois quasiment en contact avec le plancher pour céder à la contemplation du travail de l'artiste.
Au final, nous avons entre les mains une œuvre, parue dans la collection Indies de chez Urban, qui n'a rien de radioactif et qui peut être parfaitement recommandée à qui se satisfera de l'approche un peu pulp du sujet et du côté un peu kitsch de certains aspects du scénario.
Le personnage de L'Homme qui brille est au final assez charismatique et son destin tragique, à bien y regarder, est plus intéressant que ce que l'auteur en fait. L'on regrettera donc essentiellement l'exploitation à petits pieds d'une idée initiale bien plus intéressante que le résultat final. Comme lorsque l'on constate, par exemple, le croisement entre une jument et un zèbre : ça donne un zébrule, magnifique animal à l'apparence incontestablement splendide... mais stérile !
+ | Les points positifs | - | Les points négatifs |
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