Écho #24 : Intégrale Goldorak
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Là-haut, là-haut
Très loin dans l'espaceuuu
Entre la Terre et Vénus
Le ciel garde encore la trace
Du prince Actaruuus...

Si ça ne vous dit rien, deux possibilités : vous êtes trop jeunes et vous avez probablement raté d'autres trucs cool, comme les années 80, les Malabar bigoût et la possibilité de dire quelque chose sans que des blaireaux incultes viennent pleurnicher sous prétexte qu'ils sont choqués, ou alors vos parents étaient trop pauvres pour avoir la télévision en 1978. Pas de honte à avoir, ça coûtait quand même cher à l'époque une télé. Pis bon, tu n'avais qu'à réduire ta consommation d'Ovolmatine et de choco BN, ça aurait peut-être permis à tes darons de s'offrir un petit loisir de temps en temps au lieu de se tuer au travail pour nourrir leur sale mioche ingrat ! Euh... je m'emballe, pardon.
Mais, revenons-en au sujet de cet Écho : Goldorak !

Bon, ce n'est pas une nouveauté, mais c'est toujours disponible et comme personne n'avait traité du sujet sur UMAC, il fallait bien que je m'y colle, nom d'un matou ! À ce propos, si vous voulez en savoir plus sur la suite récente de Goldorak, c'est par ici. Je vous conseille aussi ma Parenthèse numéro 4, sur le même sujet. 

Premier bon point : cette intégrale en DVD bénéficie d'épisodes remasterisés et, surtout, non censurés. Ouais, à l'époque, on censurait déjà et les traducteurs se torchaient allègrement le cul avec le "respect de l'œuvre", qui ne fut inventé que des années plus tard par Jean Ronchon (dont le fils, Kevin Ronchon, a lancé la mode des mangas en VF imprimés dans le sens de lecture japonais... ah ben, il n'y a pas eu que des génies chez les Ronchon).

Deuxième bon point : c'est bien présenté, même au niveau du sommaire, et joliment illustré (voir les photos illustrant cet Écho). 

Troisième bon point (et bonne surprise) : le coffret (ou les coffrets plutôt, puisqu'il y en a six) contiennent aussi deux carnets de croquis présentant vaisseaux et personnages. Pas indispensable, certes, mais un petit plus qui fait plaisir et montre le soin qui a été apporté à cette édition.

La série en elle-même est clairement datée, bien entendu, notamment au niveau de la narration, parfois très rapide et "bourrine". Mais, et c'est un grand "mais", elle offre aussi des moments d'émotion intenses, des personnages non-manichéens (une rareté pour l'époque) et de superbes compositions musicales. Bref, ça reste une œuvre mythique et bien fichue. Et au prix de 70 euros pour plus de 30 heures de dessin animé, vu la qualité de l'emballage, on n'a pas l'impression d'être volé. 

À réserver cependant plutôt aux nostalgiques, même si la série a encore son charme.