Publié le
28.9.16
Par
Nolt
Le Séries Saga #3 est sorti en kiosque et est entièrement consacré au phénomène The Walking Dead.
Au sommaire :
- un dossier "comics vs la série télé", dans lequel j'ai eu le plaisir de répondre à quelques questions de Thomas Suinot, journaliste et également fondateur du très bon site comicsbatman.fr, exclusivement dédié au Dark Knight
- une présentation des adaptations en jeux vidéo
- des débats
- des fiches de personnages
- le guide de survie du débutant, revenant en détail sur les saisons 1 à 6
- tout ce qu'il faut savoir sur la saison 7, avec anecdotes de tournage
- un gros plan sur Fear the Walking Dead
- les morts les plus choquantes...
Et bien d'autres choses, dont quelques posters et un concours vous permettant de remporter l'intégrale en blu-ray.
Au sommaire :
- un dossier "comics vs la série télé", dans lequel j'ai eu le plaisir de répondre à quelques questions de Thomas Suinot, journaliste et également fondateur du très bon site comicsbatman.fr, exclusivement dédié au Dark Knight
- une présentation des adaptations en jeux vidéo
- des débats
- des fiches de personnages
- le guide de survie du débutant, revenant en détail sur les saisons 1 à 6
- tout ce qu'il faut savoir sur la saison 7, avec anecdotes de tournage
- un gros plan sur Fear the Walking Dead
- les morts les plus choquantes...
Et bien d'autres choses, dont quelques posters et un concours vous permettant de remporter l'intégrale en blu-ray.
Publié le
28.9.16
Par
Virgul
Les sélections UMAC dans l'actu de la pop culture
-- VINGT-CINQUIÈME DIGEST --
Au cours de ces 25 numéros,
nous avons parlé de BD, jeux, musique, figurines, séries TV, films, gadgets,
science, romans, en abordant des sujets aussi variés que Larry & Balki,
Alison Bechdel, Goldorak, les réfrigérateurs intelligents, Tintin, les Tuniques
Bleues, Wrecked, Iron Maiden, Vikings, Spirou, Heartless, Asimov, Hellboy, le
sexe virtuel, Buck Danny, Jessica Jones, Donaldville, la FACTS, Degenerate
Housewives, Tarantino, X-Files, Spawn, Lucky Luke, les Lego Seigneur des
Anneaux, Frank Miller, Ulysse 31, Nintendo, les OVNI, Assassin’s Creed, Alix,
Star Wars, Fables, le Risk, Kaamelott, les Tortues Ninja, Bob Morane, Buzz
Aldrin, Tim Burton, Sons of Anarchy, Equilibrium, Quesada, l’ordinateur quantique,
Akira, Blake et Mortimer, la cape d’invisibilité, la bande originale de Game of
Thrones, les tardigrades, Stephen King, Tanguy et Laverdure ou encore le
Monopoly Walking Dead pour ne citer que « quelques » exemples.
Autant dire un vaste – bien
que non exhaustif – aperçu de ce que la pop culture peut offrir de pire et de
meilleur. Le tout présenté avec un regard incisif et un ton que l’on espère
amusant.
Pour ce 25e "numéro" anniversaire, une petite nouveauté qui ne vous aura pas échappé, moi, Virgul, j'obtiens enfin le droit d'apparaître autrement qu'en brandissant des pancartes !
Oui, regardez bien le nom de l'auteur en haut de cet article. ;o)
C'est maintenant moi qui serai chargé de poster les articles communs à toute la rédaction, notamment les UMAC's Digest. Bien entendu, je suis un chat, j'ai beau être futé dans mon genre, je serai aidé dans la rédaction des news par l'ensemble du staff.
#éclectisme&félins
Nolt a souvent revendiqué une sorte d'héritage, concernant UMAC, par rapport au ton du Grand Ancien que fut Hebdogiciel. En tant que chat taquin et intègre, je continue à penser que les critiques à la hussarde de Milou, aussi étriquées qu'elles aient pu paraître, étaient aussi un bonheur pour l'époque et un miaulement salvateur.
Du coup, pour un numéro anniversaire, nous nous devions de rendre hommage au ton griffu du gars et au courage de ses saillies. C'est pas Comic Box quoi...
Miaw (cliquez sur l'image pour savourer le binz) !
#couilles&neurones
-- JEU DE CARTES CYBERPUNK --
Une version alpha de The Megs, jeu de cartes "hardcore" (entendez par là avec peu de règles mais beaucoup de sollicitation des neurones) pour deux joueurs est disponible en test sur simple demande en MP auprès de son auteur.
Encore un peu aride dans la présentation (sans illustrations), le jeu est néanmoins fonctionnel et nécessitera une impression couleur (54 cartes) de la part des testeurs.
La simulation se propose de rendre compte d'une guerre d'influence au sein d'un environnement high-tech (Megs désignant les Megacorporations), la mécanique privilégiant le casse-tête au détriment du hasard (réduit à environ 10% selon le concepteur).
À tester sur au moins deux parties voire plus.
#cerveaunonfourni
Blake et Mortimer célèbrent leurs 70 ans d'existence (première publication dans Le Journal de Tintin le 26 septembre 1946).
Pour fêter l'évènement dignement, Dargaud a dévoilé un programme sur plusieurs mois qui rendra hommage aux deux personnages d'Edgar P. Jacobs. Au menu : Intégrale, nouvel album, figurines, manuel du parfait gentleman ou encore coffret DVD. De quoi vous offrir une ambiance british et ligne claire tout en vous délestant de quelques euros.
#cadeauxpayants
Un livre qui date déjà un peu mais reste toujours appréciable pour qui aime le vol : Mon bonheur est dans le ciel, de Susana Laliga.
L'auteur, hôtesse de l'air et pilote privé, livre une vision idéale et passionnée de ses moments arrachés à l'attraction. Affairée dans un galley ou aux commandes d'un Robin, la jeune femme décrit son amour du ciel avec un enthousiasme communicatif et une plume élégante.
L'ouvrage ne se veut nullement un état des lieux de l'aviation commerciale et manque sans doute de distanciation, voire d'anecdotes négatives, mais il reste un exceptionnel cri du cœur concernant un métier devenu le moteur d'une vie entière. Et il est d'une sincérité aussi désarmante que touchante.
#toutemaviej'airêvéd'êtreunehotessedel'air
-- DES COULEURS POUR LES SOVIETS --
Casterman et Moulinsart SA ont annoncé il y a quelques jours qu'une version colorisée de Tintin au pays des Soviets sortirait en janvier 2017.
Cet album, aujourd'hui officiellement incorporé à la série mais qui avait été mis de côté pendant des années (il restera indisponible jusqu'en 1973), sans doute en raison d'un style graphique des plus approximatifs (et d'une narration qui a pris un bon coup de vieux), va donc faire peau neuve. Outre la balade en Russie, ces 138 planches offrent une scène particulièrement rare : Tintin en train de bosser. Car, il faut bien l'avouer, dans les albums suivants, le reporter à la houppette ne va pas glander grand-chose niveau taf.
Plus une curiosité tout de même qu'autre chose, on aurait largement préféré une nouvelle aventure plutôt qu'un ravalement de façade.
#coupdepinceau
#éclectisme&félins
-- CE QU'EN DISAIT MILOU --
Du coup, pour un numéro anniversaire, nous nous devions de rendre hommage au ton griffu du gars et au courage de ses saillies. C'est pas Comic Box quoi...
Miaw (cliquez sur l'image pour savourer le binz) !
#couilles&neurones
-- JEU DE CARTES CYBERPUNK --
Encore un peu aride dans la présentation (sans illustrations), le jeu est néanmoins fonctionnel et nécessitera une impression couleur (54 cartes) de la part des testeurs.
La simulation se propose de rendre compte d'une guerre d'influence au sein d'un environnement high-tech (Megs désignant les Megacorporations), la mécanique privilégiant le casse-tête au détriment du hasard (réduit à environ 10% selon le concepteur).
À tester sur au moins deux parties voire plus.
#cerveaunonfourni
-- HAPPY BIRTHDAY --
Pour fêter l'évènement dignement, Dargaud a dévoilé un programme sur plusieurs mois qui rendra hommage aux deux personnages d'Edgar P. Jacobs. Au menu : Intégrale, nouvel album, figurines, manuel du parfait gentleman ou encore coffret DVD. De quoi vous offrir une ambiance british et ligne claire tout en vous délestant de quelques euros.
#cadeauxpayants
-- COLDWAVE --
Emmanuel Bonnet, dont on vous
avait parlé dans cet article sur Red Cat et Gatto Rosso, ne fait pas seulement
de la BD, il est aussi musicien et fait partie de deux groupes, Noctule Sorix
(quatre albums, un cinquième en préparation), qui navigue entre coldwave, rock et électro, et Logical Tears (un EP de
réalisé), mélange de darkwave, pop et indus. Le tout est planant, mélodique et très travaillé.
Plus d'infos également sur le site du label indépendant N-SX Project.
#bonpourlesoreilles
-- DANS LES NUAGES --
L'auteur, hôtesse de l'air et pilote privé, livre une vision idéale et passionnée de ses moments arrachés à l'attraction. Affairée dans un galley ou aux commandes d'un Robin, la jeune femme décrit son amour du ciel avec un enthousiasme communicatif et une plume élégante.
L'ouvrage ne se veut nullement un état des lieux de l'aviation commerciale et manque sans doute de distanciation, voire d'anecdotes négatives, mais il reste un exceptionnel cri du cœur concernant un métier devenu le moteur d'une vie entière. Et il est d'une sincérité aussi désarmante que touchante.
#toutemaviej'airêvéd'êtreunehotessedel'air
-- DES COULEURS POUR LES SOVIETS --
Cet album, aujourd'hui officiellement incorporé à la série mais qui avait été mis de côté pendant des années (il restera indisponible jusqu'en 1973), sans doute en raison d'un style graphique des plus approximatifs (et d'une narration qui a pris un bon coup de vieux), va donc faire peau neuve. Outre la balade en Russie, ces 138 planches offrent une scène particulièrement rare : Tintin en train de bosser. Car, il faut bien l'avouer, dans les albums suivants, le reporter à la houppette ne va pas glander grand-chose niveau taf.
Plus une curiosité tout de même qu'autre chose, on aurait largement préféré une nouvelle aventure plutôt qu'un ravalement de façade.
#coupdepinceau
Publié le
27.9.16
Par
Nolt
Des figurines mises en scène dans des décors naturels, c'est l'idée au centre de Pop Fictions.
Daniel Picard est un artiste canadien qui s'est mis en tête d'associer les figurines de la gamme Sideshow Collectibles à des situations diverses, parfois drôles ou simplement décalées, le tout dans des décors réels, souvent d'ailleurs fort beaux.
Les figurines ont la particularité d'être plutôt réalistes et détaillées, elles font une trentaine de centimètres dans la réalité mais sont ici agrandies pour être à l'échelle des décors.
Outre des rencontres improbables entre différents univers, l'artiste met en scène des personnages très connus dans des situations banales voire triviales (Dark Vador aux toilettes par exemple).
Le Joker, Batman, Harley Quinn, des droïdes de bataille issus de Star Wars, Boba Fett, quelques zombies, Nathan Drake d'Uncharted, Jason de Vendredi 13, ninja en pagaille et autres personnages GI Joe peuplent ces clichés soignés qui rendent un hommage vibrant à tout un pan de la pop culture.
L'on en vient à s'attarder longuement sur toutes ces icônes que l'on voit d'un tout autre œil grâce à un quotidien surprenant, parfois naïvement poétique, qu'un enfant aurait pu inventer.
Le fait d'utiliser réellement ces figurines à une époque où l'usage veut souvent que le collectionneur hardcore les conserve précieusement dans leur emballage d'origine permet aussi de remettre ces jouets à leur place naturelle : au centre d'un imaginaire salvateur et sans limites, bien loin des spéculateurs. L'on peut simplement regretter un manque de variété, certains univers (Star Wars) ou personnages (le Joker) revenant très souvent.
L'éditeur Huginn & Muninn offre ici à ces photographies un écrin de qualité, avec hardcover, papier glacé et un format suffisamment grand pour en mettre plein les yeux.
Une préface de Simon Pegg et une postface, assez drôle et pertinente, de Kevin Smith accompagnent l'ouvrage.
132 pages, 29,95 euros.
Site de l'auteur.
Daniel Picard est un artiste canadien qui s'est mis en tête d'associer les figurines de la gamme Sideshow Collectibles à des situations diverses, parfois drôles ou simplement décalées, le tout dans des décors réels, souvent d'ailleurs fort beaux.
Les figurines ont la particularité d'être plutôt réalistes et détaillées, elles font une trentaine de centimètres dans la réalité mais sont ici agrandies pour être à l'échelle des décors.
Outre des rencontres improbables entre différents univers, l'artiste met en scène des personnages très connus dans des situations banales voire triviales (Dark Vador aux toilettes par exemple).
Le Joker, Batman, Harley Quinn, des droïdes de bataille issus de Star Wars, Boba Fett, quelques zombies, Nathan Drake d'Uncharted, Jason de Vendredi 13, ninja en pagaille et autres personnages GI Joe peuplent ces clichés soignés qui rendent un hommage vibrant à tout un pan de la pop culture.
L'on en vient à s'attarder longuement sur toutes ces icônes que l'on voit d'un tout autre œil grâce à un quotidien surprenant, parfois naïvement poétique, qu'un enfant aurait pu inventer.
Le fait d'utiliser réellement ces figurines à une époque où l'usage veut souvent que le collectionneur hardcore les conserve précieusement dans leur emballage d'origine permet aussi de remettre ces jouets à leur place naturelle : au centre d'un imaginaire salvateur et sans limites, bien loin des spéculateurs. L'on peut simplement regretter un manque de variété, certains univers (Star Wars) ou personnages (le Joker) revenant très souvent.
L'éditeur Huginn & Muninn offre ici à ces photographies un écrin de qualité, avec hardcover, papier glacé et un format suffisamment grand pour en mettre plein les yeux.
Une préface de Simon Pegg et une postface, assez drôle et pertinente, de Kevin Smith accompagnent l'ouvrage.
132 pages, 29,95 euros.
Site de l'auteur.
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Publié le
26.9.16
Par
Nolt
Zozo pour enfant. |
Les habitués d'UMAC savent que je relève en général les inepties que les médias colportent sur la pop culture en essayant de démontrer en quoi elles sont fausses. Et ce ne sont pas les occasions qui manquent ! Que ce soit le tristement célèbre Envoyé Spécial consacré aux "adulescents", le reportage de M6 sur le phénomène Spider-Man, les déclarations d'un réalisateur mexicain ou même celles de Moore en personne.
Aujourd'hui, je me penche sur des propos tenus sur le site ActuaBD, propos d'autant plus étonnants puisque émanant d'un site spécialisé censé ne pas relayer les pires clichés qui circulent à propos du sujet qu'il traite.
Le rédacteur (dont je respecte l'avis, là n'est pas la question), dans un article consacré à la critique des comics de Jeph Loeb et Tim Sale, sort un truc absolument stupéfiant pour appuyer son propos : "il ne faut tout de même pas perdre de vue que l'on parle de zozos en collants inventés pour distraire et faire rêver les enfants."
Il n'y a pas des masses de mots dans cette phrase et pourtant elle contient au moins quatre idées absurdes, ce qui est tout de même pas mal : le public des super-héros se limite aux enfants (faux), il doit continuer à se limiter aux enfants (pourquoi ?), l'auteur n'a pas le droit de sortir des sentiers battus (ah bon ?), traiter "sérieusement" les super-héros ne permet pas de faire rêver et distraire (heu... ?).
Tout d'abord la cible des comics, censée ici être les enfants, de toute éternité. On se demande bien pourquoi. Bien sûr il existe des comics pour enfants, mais ça ne fait pas du genre super-héroïque un genre destiné seulement aux enfants. Pas plus que la musique n'est spécialement destinée aux bambins sous prétexte que Dorothée et Chantal Goya ont conçus des disques à leur intention.
La plupart des comics sont de nos jours destinés à un "public averti" au contraire. Il y a quelques années encore, les mêmes a priori circulaient à propos de la science-fiction (encore que, Télérama, qui a toujours une époque de retard, ne se prive pas de nos jours pour en donner une image toujours réductrice). Cela n'est en général pas révélateur des propriétés d'un genre mais plutôt des connaissances limitées de celui qui le commente.
Attention, je différencie bien ici la généralité présentée comme une vérité absolue et l'opinion personnelle. L'on est tout à fait en droit d'estimer que Spider-Man n'a pas d'intérêt, mais prétendre qu'il serait par nature destiné à un public infantile est faux.
Passons ensuite à l'étrange culte de l'immobilisme véhiculé par cette affirmation. Sous prétexte qu'un genre aurait été à la base destiné aux enfants (comme pratiquement toute la production de BD à l'époque), il ne devrait être que cela ? Là encore on se demande bien pour quelle raison.
Le genre super-héroïque, comme le western, la SF ou les polars, n'a pas un ADN en lui qui le condamne à se limiter à un public précis. Il est ce que les auteurs en font.
Même les contes pour enfants, pour le coup destinés aux... enfants, peuvent être revisités de manière adulte (cf. l'excellente série Fables).
Je passe sur le côté péjoratif de l'expression "zozos en collants" (c'est une simple inclination personnelle, du coup même si ça parait violent, c'est tout à fait acceptable) pour en venir au troisième point, la dénégation de la liberté de l'auteur.
Car ce qui est finalement reproché à Loeb ici (qui n'est pourtant pas un auteur maladroit, loin de là), c'est tout bonnement de ne pas faire ce qu'on attend de lui. Pire, ce que des enfants sont censés attendre de lui. Or les enfants ont souvent, eux, une bien plus grande tolérance par rapport à ce qu'ils lisent. Ils sont curieux et ouverts, pas encore contaminés par les "il faut" et les "ça doit". Et puis surtout, un enfant, ce n'est pas un crétin (enfin, ils ne sont pas tous destinés à le devenir), on peut lui faire lire d'autres choses que des récits simplistes et fades (contrairement à ce que croient certains éditeurs).
Un auteur fait bien ce qu'il veut de l'univers qu'il aborde. C'est d'ailleurs une qualité que d'aborder un sujet différemment, en s'éloignant des chemins trop parcourus pour être encore excitants. Encore récemment, Michel Pagel, avec son roman Le Club, a fait la brillante démonstration que l'on pouvait s'adresser à des adultes, de manière intelligente, en utilisant un matériel (Le Club des Cinq, d'Enid Blyton) à l'origine destiné aux enfants. En suivant la logique du rédacteur d'ActuaBD, cet excellent livre n'aurait jamais vu le jour sous prétexte qu'il ne faut pas s'écarter de l'étiquette que certains collent sur des morceaux d'imaginaire.
Enfin, l'on peut aussi s'interroger sur l'idée sous-jacente qui donne à penser que, pour se distraire et rêver, il faudrait privilégier les histoires simplistes et éviter les "mélodrames". Si l'on prend le Spider-Man : Blue par exemple, il est pourtant bien plus divertissant que bon nombre de récits mettant simplement en scène de la castagne et des intrigues déjà vues cent fois. Et l'on peut aussi faire rêver en étant sérieux ou triste. Le rêve, ce n'est pas juste des "bang-pan-patatrac", ça peut être subtil et doux. Amer même. Cela ne fera pas rêver tout le monde, j'en conviens, mais c'est justement parce que c'est personnel que cela ne doit pas être limité par des frontières oniriques artificielles. Mettre des barbelés là où il n'y a rien à protéger est une perte de temps.
En fiction, tout est possible. L'on peut écrire une tragédie, ou pour le moins quelque chose de profond, avec un gugusse masqué. Par un effet de contraste, le drame en est d'ailleurs souvent renforcé.
Les mots ont un sens, je ne cesse de le clamer depuis des années (cf. par exemple cet article). Ils ont aussi un effet, parfois durable, sur nos vies. Une simple idée reçue, si elle est suffisamment répétée, peut faire des dégâts, et pas uniquement dans le domaine du Papier. Le cliché n'est pas seulement le "fast-food" des gens de lettres, il est le réflexe opposé à la réflexion, le carcan de l'habitude remplaçant l'ivresse de la découverte, la facilité par rapport à l'analyse. C'est aussi une arme redoutable car il n'a pas besoin de convaincre, connu et reconnu par la foule, il n'attend que l'approbation massive pour se perpétuer encore.
Alors, parfois, il n'est peut-être pas inutile d'en prendre un et de lui tordre le cou. Non pas pour défendre un auteur ou un genre, ni même les comics en général, mais simplement pour défendre ce besoin, essentiel pour un auteur, précieux également pour les lecteurs, de ne pas marcher obligatoirement là où d'autres ont déjà laissé des traces.
Mes pieds, je les mets où je veux. Et c'est souvent dans la gueule.
Chuck Norris, philosophe pédestre.
Publié le
26.9.16
Par
Nolt
— C’est qui ce personnage ?
— Spider-Man.
— Et celui-là ?
— Spider-Man.
— Aussi ? Et lui ?
— C’est Spider-Man aussi.
— Hé, c’est pas la peine de te
moquer de moi hein !
— Je ne me moque pas de toi,
c’est vraiment Spider-Man.
— Mouais… et lui ?
— C’est… Spider-Man…
— Bon, je vois. Je te
préviens, j’essaie encore une fois et c’est tout. C’est qui celui-là ?
— Spider-M…
— Eh ben va te faire
voir ! Puisque tu ne veux pas me répondre, c’est la dernière fois que je
m’intéresse à tes conneries de comics !
Résolution #13 - expliquer les méandres du multivers à mes proches : failed
Résolution #13 - expliquer les méandres du multivers à mes proches : failed
Publié le
24.9.16
Par
Nolt
Les 8 et 9 octobre 2016 aura lieu la cinquième édition du festival de la BD de Basse-Ham, en Moselle.
Sergio Yolfa et moi-même auront l'occasion de vous y retrouver pour dédicacer The Gutter mais bien d'autres auteurs seront présents, comme Emmanuel Bonnet et Daniel Gattone (Red Cat), l'équipe de Phylactères (VHB, Bertrand Keufterian, Non?Si!) ou encore Romain Mobias (Gregory Sand).
Outre une exposition sur la thématique des super-héros, de nombreux ateliers se tiendront tout le week-end, ainsi qu'une bourse aux livres, des illustrations musicales, du cosplay, etc.
N'hésitez pas à passer ! ;o)
Plus d'info sur la page facebook du festival.
Publié le
22.9.16
Par
Nolt
La froideur de la neige et la chaleur du sexe et du sang forment le contraste saisissant situé au cœur d'Une Contrée paisible et froide.
C'est le dernier jour de Bittersmith en tant que shérif. À plus de 70 ans, le vieux en a pourtant encore sous le coude. Et dans le froc. Après une petite pipe matinale soutirée par chantage, il apprend la mort de l'un de ses nombreux bâtards. Burt a été retrouvé une fourche plantée dans la gorge. Sa fille a disparu. Tous les soupçons désignent Gale G'Wain, jeune apprenti épris de la demoiselle en question.
Dehors, la tempête fait rage. Sous un blizzard cinglant, Gale tente de s'enfuir. Mais déjà, il a la milice aux trousses. Et le vieux Bittersmith, bien décidé à s'offrir un dernier baroud d'honneur avant la retraite.
Dans cette partie du Wyoming, on ferme les yeux sur bien des choses, mais lorsqu'un gamin s'en prend à l'un des membres de la communauté, même si c'était le dernier des salauds, on sort les flingues. Et on traque.
Premier roman de Clayton Lindemuth, publié en France l'année dernière au Seuil, Cold Quiet Country est un polar enraciné dans les profondeurs de la campagne américaine, un peu dans la lignée de Bull Mountain ou Une semaine en enfer. Et il s'avère foutrement efficace.
L'histoire est censée se dérouler au début des années 70 mais la date n'a pas vraiment d'importance, les personnages dépeints pouvant se transposer plus ou moins à n'importe quelle époque. Ceux-ci sont tous passablement heurtés par la vie, parfois à la fois bourreaux et victimes : Gwen, violée régulièrement par son paternel, Gale, abandonné à la naissance, ne mangeant pas toujours à sa faim, Liz, manipulatrice enceinte de... son propre père. Il y a les salauds ayant parfois une facette humaine (qu'il faut tout de même bien chercher), comme Burt. Et puis il y a les pourritures intégrales, ce vieux schnock de Bittersmith, tanné, rusé et foncièrement nuisible.
Tous ces destins s'entremêlent sur fond de blizzard et de campagne désolée. L'intrigue progresse par petites touches, à coups de flashbacks éclairant progressivement le passé des protagonistes. L'on peut parfois regretter la passivité, voire l'attentisme, de certains personnages mais globalement le drame se met en place avec une certaine logique (et une touche de fantastique), jusqu'à la confrontation dans un chalet isolé, encerclé par des motoneiges.
Techniquement, la construction choisie par l'auteur est assez déroutante, avec deux personnages différents s'exprimant à la première personne et de fréquents changements de narrateur qui ne sont pas toujours bien amenés, causant parfois un léger flottement. L'essentiel est cependant là, avec une vraie émotion qui se dégage de l'ensemble, un savoir-faire évident (Gale est un exemple type de personnage auquel le lecteur va s'identifier grâce à un procédé simple mais efficace, cf. cet article) et des scènes parfois crues mais sans voyeurisme outrancier ou complaisance.
Assez moral et même puritain finalement dans sa conclusion à base de souffrance récompensée et de punition divine pour les "méchants", ce roman s'avale d'un trait comme un verre de scotch qui vous arrache un rictus et vous réchauffe le ventre. Pas forcément du quinze ans d'âge, racé et subtil, plutôt un truc artisanal issu d'un alambic planqué au fond des bois.
Rustique mais percutant.
C'est le dernier jour de Bittersmith en tant que shérif. À plus de 70 ans, le vieux en a pourtant encore sous le coude. Et dans le froc. Après une petite pipe matinale soutirée par chantage, il apprend la mort de l'un de ses nombreux bâtards. Burt a été retrouvé une fourche plantée dans la gorge. Sa fille a disparu. Tous les soupçons désignent Gale G'Wain, jeune apprenti épris de la demoiselle en question.
Dehors, la tempête fait rage. Sous un blizzard cinglant, Gale tente de s'enfuir. Mais déjà, il a la milice aux trousses. Et le vieux Bittersmith, bien décidé à s'offrir un dernier baroud d'honneur avant la retraite.
Dans cette partie du Wyoming, on ferme les yeux sur bien des choses, mais lorsqu'un gamin s'en prend à l'un des membres de la communauté, même si c'était le dernier des salauds, on sort les flingues. Et on traque.
Premier roman de Clayton Lindemuth, publié en France l'année dernière au Seuil, Cold Quiet Country est un polar enraciné dans les profondeurs de la campagne américaine, un peu dans la lignée de Bull Mountain ou Une semaine en enfer. Et il s'avère foutrement efficace.
L'histoire est censée se dérouler au début des années 70 mais la date n'a pas vraiment d'importance, les personnages dépeints pouvant se transposer plus ou moins à n'importe quelle époque. Ceux-ci sont tous passablement heurtés par la vie, parfois à la fois bourreaux et victimes : Gwen, violée régulièrement par son paternel, Gale, abandonné à la naissance, ne mangeant pas toujours à sa faim, Liz, manipulatrice enceinte de... son propre père. Il y a les salauds ayant parfois une facette humaine (qu'il faut tout de même bien chercher), comme Burt. Et puis il y a les pourritures intégrales, ce vieux schnock de Bittersmith, tanné, rusé et foncièrement nuisible.
Tous ces destins s'entremêlent sur fond de blizzard et de campagne désolée. L'intrigue progresse par petites touches, à coups de flashbacks éclairant progressivement le passé des protagonistes. L'on peut parfois regretter la passivité, voire l'attentisme, de certains personnages mais globalement le drame se met en place avec une certaine logique (et une touche de fantastique), jusqu'à la confrontation dans un chalet isolé, encerclé par des motoneiges.
Techniquement, la construction choisie par l'auteur est assez déroutante, avec deux personnages différents s'exprimant à la première personne et de fréquents changements de narrateur qui ne sont pas toujours bien amenés, causant parfois un léger flottement. L'essentiel est cependant là, avec une vraie émotion qui se dégage de l'ensemble, un savoir-faire évident (Gale est un exemple type de personnage auquel le lecteur va s'identifier grâce à un procédé simple mais efficace, cf. cet article) et des scènes parfois crues mais sans voyeurisme outrancier ou complaisance.
Assez moral et même puritain finalement dans sa conclusion à base de souffrance récompensée et de punition divine pour les "méchants", ce roman s'avale d'un trait comme un verre de scotch qui vous arrache un rictus et vous réchauffe le ventre. Pas forcément du quinze ans d'âge, racé et subtil, plutôt un truc artisanal issu d'un alambic planqué au fond des bois.
Rustique mais percutant.
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Publié le
21.9.16
Par
Tacgnol
Depuis plusieurs années, les mangas dédiés aux félins se creusent des rayons entiers dans les librairies. Le succès du très mignon Chi, une vie de chat, publié depuis 2010 chez Glénat, a ouvert une autoroute pour ce type de bandes dessinées. Le plus souvent réservé à un jeune public, on y suit les aventures trépidantes des vies fantasmées de matous, faites de jeux, de bêtises, de ronrons et de pâtées molles.
Parmi tous ces titres, Le journal des chats de Junji Ito, aux éditons Tonkam, sort du lot. Destiné à des lecteurs adolescents et adultes, ce volume unique compile des anecdotes semi-autobiographiques du célèbre mangaka d’histoires horrifiques, de sa femme et de leurs deux chats. Plus de que des facéties de félins, c’est leur caractère qui est mis en avant et surtout la manière dont l’auteur — et par extension, nous humains — se comporte : une relation de répulsion-fascination pour ces animaux domestiques. Un étonnant changement de registre pour cet artiste.
Junji Ito emménage avec sa compagne dans une maison neuve. L’odeur du parquet, les murs propres le rendent heureux. Mais voilà que son amie, qui ne sera désignée que sous le nom de A, désire récupérer son chat, Yon qui vit actuellement chez ses parents. Juju, qui est plutôt ému par les chiens, se résigne pour ne pas la froisser. L’arrivée de l’arbre à chat, du grattoir à coller sur les cloisons et de tout le matériel pour la venue du matou transforme la maison de rêve du pauvre homme. Pour lui, un cauchemar commence : vivre avec un chat caractériel dont le dos est orné de tâches évoquant une tête de mort ! Moments de terreurs et hallucinations ponctuent ses journées. Pourtant, il tente de connaitre et d’amadouer la bête. A en profite pour acheter un second minet, Mû... Le foyer devient bien agité ! Le couple se dispute l’affection de ses chats à coup de fourberies, tout en subissant les tourments qu’elles leur prodiguent. Jalousies, bassesses, sournoiserie se glissent entre Juju et A. A comprend ses animaux et sait s’en occuper. Juju, lui, tâtonne… Ses peurs et ses angoisses sont contrebalancées par des élans de tendresse à en faire trembler les murs. Comme tous les propriétaires de félin, Juju pète littéralement les plombs. Les chats, peu enclins à être sympa, griffent, mordent, méprisent et dédaignent les maîtres… de quoi remplir des journées entières ! Amadouer un chat n’est pas si facile que cela en a l’air…
Junji Ito est l’auteur de très nombreuses bandes dessinées d’épouvante, dont les célèbres Spirale et Tomié. Dans ce manga-ci, il n’abandonne pas son graphisme si particulier, il s’en sert ! Cela donne un humour étrange et absurde, parfois tombant à plat, parfois flippant, grâce à son vocabulaire horrifique fait des traits charbonneux, des déformations faciales et des attitudes exagérées, d’yeux blancs ou injectés de sang, des dents serrées, des doigts crispés, des gros plans… Les hallucinations et les visions d’épouvante du pathétique Juju rythment les dix historiettes. Plus que les chats, ce sont les réactions des humains, ogres avides de l’amour de leurs animaux, qui sont à l’honneur.
Les matous, quant à eux, sont bien représentés. Les regards dérangeants que peuvent faire les boules de poils sont bien retranscrits, ainsi que leurs comportements.
Le livre est en lui-même un bel objet : des pages en couleurs, les photos des félins dont il est question, pas de jaquette, mais une couverture rigide cartonnée en relief et vernis sélectif. Quelques pages de questions-réponses assez anecdotiques s’intercalent entre chaque chapitre. Les onomatopées sont entièrement traduites, le sens de lecture japonais conservé. Par contre, le prix peut être un frein à un achat compulsif.
Le Journal des chats de Junji Ito est une bande dessinée particulière, mariant d’une manière étrange des récits qui se veulent humoristiques avec un graphisme horrifique. D’un intérêt limité, puisque dédié aux minets, ce n’est pas le meilleur manga pour appréhender le célèbre Junji Ito. Les éditions Tonkam proposent avec ce livre une œuvre à part, incongrue, aux dessins soignés. Pour les curieux.
Le Journal des chats de Junji Ito, par Junji Ito, Éditions Tonkam 15,50€
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Publié le
13.9.16
Par
Nolt
Les sélections UMAC dans l'actu de la pop culture
-- SOUS LE CIEL BRÛLANT D'EXTRÊME-ORIENT --
Début novembre sortira Charlie Chan Hock Chye, une
vie dessinée, chez Urban Comics, dans sa collection Urban Graphics.
La version originale de l'ouvrage a reçu des critiques pour le moins enthousiastes des médias US, même grand public. Il s'agit en fait d'une fausse autobiographie revenant sur la carrière d'un dessinateur de BD fictif originaire de Singapour. La forme est assez originale, le livre étant composé d'extraits de BD de l'artiste, de flashbacks sur sa vie, d'esquisses, de photos, de portraits, tout cela donnant l'impression que l'on évoque le parcours d'un personnage réel.
Sur le fond, le récit est un prétexte pour se plonger à la fois dans l'histoire (mouvementée) de Singapour et l'évolution de la bande dessinée en général. Le tout est blindé de références aux comics, aux manga ou à la BD européenne.
Spécial (surtout la partie consacrée aux partis politiques et mouvements sociaux de la cité-état) mais carrément maîtrisé et hors des sentiers battus.
-- SOUNDTRACKS --
Dans
la mouvance des livres pointus ne trouvant pas un éditeur, voici Anime
Ost Book.
Cet
ouvrage est entièrement dédié aux soundtracks des dessins animés nippons :
robots géants (Goldorak...), les magical Girls (les jeunes filles aux pouvoirs
magiques telles que Gigi, Creamy, Card Captor Sakura...), les productions du
studio Nippon animation (Tom Sawyer, Les 4 filles du Dr March...), etc.
Force
est de reconnaitre que les OST des dessins animés japonais sont très souvent de
grande qualité. Souvenez-vous des musiques de City Hunter, Esclafowne ou Cowboy
Beebop ! Aaaah, quel bonheur ! Aaaah, les prix des CD en import qui
tuent ! Hooooo, les folies des CD pirates à 10€ dans les années 90… avant
la généralisation d’internet dans les foyers et de quelques tentatives de
sortie d’OST par des éditeurs français (Princesse Mononoké…).
Ce
guide en couleur comportera près de 420 pages, dans un petit format pratique.
Outre les références et descriptions des disques, des anecdotes, des
commentaires, des fiches sur les compositeurs étofferont les diverses entrées.
Les
précommandes sont ouvertes et se font uniquement via l’envoi d’un message
depuis la page facebook (36 euros, envoi courant
janvier). De plus, les 60 premiers clients recevront un petit livre
supplémentaire, dédié aux OST de Tokusatsu (séries télévisées live de
super-héros avec des effets spéciaux telle Kamen Rider...).
Pour
les curieux, les collectionneurs et les fans d’OST.
#balladesnippones
Si les figurines Pop ne vous suffisent pas et que vous appréciez le genre petit & mignon (bien que ce ne soit pas les adjectifs qui viennent tout de suite à l'esprit lorsque l'on évoque le Dark Knight), vous pouvez continuer à vous ruiner avec cette série tirée de Batman vs Superman.
Plusieurs tailles de personnage (et donc plusieurs prix, ça va d'une quinzaine d'euros jusqu'à plus de trente) pour cette gamme métal "die cast" dans laquelle on trouve Batman, Superman et Wonder Woman.
Une version spéciale comprend une armure amovible pour le chevalier de Gotham. Pour l'anecdote, ses yeux sont lumineux. Et quand on lui appuie sur la tête, il fait pipi. Encore que... on n'est pas vraiment certain de la véracité de la dernière info.
#ramasse-poussière
Chez Panini, on n'est jamais avare d'idées frisant le génie. La dernière en date est une merveille de recyclage permettant de vous délester de 139 euros (si déjà vous avez comme une légère contraction de l'anus, c'est normal à ce stade, saine réaction) en échange d'un coffret Spider-Man contenant La dernière chasse de Kraven (réédité 50 fois), New Avengers : Evasion, Secret War, Spider-Island et Spider-Verse.
L'ensemble est de qualité inégale et déjà sorti en librairie. Hors de prix en tout cas pour du réchauffé déjà bien exploité. Tiens, ça me rappelle l'un de nos poissons d'avril... ceci dit, le joli coffret avait très vite éventé la blague étant donné que les vendeurs d'autocollants sont plutôt spécialisés dans le truc en carton bien cheap (cf. le coffret des Guerres Secrètes par exemple).
#sodomiesansvaseline
Petite séquence nostalgie avec Larry & Balki, une série datant de la fin des années 80 et qui, contrairement aux sempiternels épisodes de Friends ou La petite maison dans la prairie, ne fait l'objet d'aucune rediffusion.
Il existe un coffret DVD regroupant les deux premières saisons (sur huit) que l'on peut commander en import pour une quinzaine d'euros, port compris. Plutôt intéressant d'autant que des sous-titres français sont présents.
Évidemment, esthétiquement, ça a pris un bon coup de vieux. Et les rires enregistrés sont agaçants. Mais la plupart des vannes fonctionnent encore malgré le jeu volontairement très exagéré des acteurs (certains gags sont très visuels et basés sur la gestuelle).
Pour ceux qui ne connaîtraient pas du tout, il s'agit d'un jeune berger naïf et idéaliste, originaire d'une petite île européenne, qui débarque à Chicago, chez son cousin américain, stressé et ambitieux. Le choc des cultures est amusant mais la série sera certainement à réserver à ceux que le style "années 80" ne rebute pas.
Une rediffusion sur la TNT serait quand même sympa, d'autant que les six saisons restantes sont introuvables.
#oldies
Microsoft a annoncé récemment un partenariat avec Liebherr, fabriquant de réfrigérateurs. Les deux sociétés développent un prototype, appelé SmartDeviceBox, qui comprendra diverses caméras, une connexion internet et un logiciel lui permettant de reconnaître tous les produits que vous entassez au frais.
Selon Microsoft, cela augure d'une nouvelle génération d'appareils intelligents, qui pourront vous aider activement dans la gestion des courses.
Maintenant que les meubles ont un QI plus élevé que celui du pékin moyen, on ne pourra donc plus utiliser certaines expressions imagées pourtant sympathiques, comme "mon pauvre ami, tu es con comme une chaise". Il faudra plutôt dire "mais mon pauvre vieux, mon frigo est 100 fois plus intelligent que toi".
On s'en réjouit à l'avance.
#parleàmongrillepain
Pas très connue par chez nous (si ce n'est pour le test qui porte son nom), Alison Bechdel est l'auteur de Dykes to watch out for, une série de strips dont le premier tome de l'intégrale vient de sortir en français aux éditions Même pas mal, sous le titre L'essentiel des Gouines à suivre.
C'est très militant, ça parle de cul, de politique, assez bobo (plus New York qu'Amérique profonde), introspectif, plutôt autocentré mais parfois aussi émouvant.
Il est en tout cas courageux, de la part d'un petit éditeur, de proposer ce genre d'ouvrage, pas forcément très vendeur a priori, avec son noir & blanc austère et son style graphique plus que particulier. Hmm ? Oui, j'ai failli dire "moche", mais dans les milieux branchés, on appelle ça "underground" (son Fun Home, monochrome, dispo aussi en français, est déjà bien plus agréable visuellement et explore les mêmes thématiques).
224 pages, 25 euros.
#entrefilles