Publié le
31.10.19
Par
Nolt
Le nouvel album d'Astérix est disponible et s'intitule : La Fille de Vercingétorix.
Comme on vous l'avait annoncé en avril (cf. cette news), Astérix s'offre un 38ème album pour fêter ses 60 ans d'existence. C'est également la quatrième réalisation du duo Jean-Yves Ferri (scénario) et Didier Conrad (dessin). Il n'est pas toujours aisé de reprendre une franchise mythique, et ces auteurs ont connu une réussite disons... mitigée (surtout sur le plan de l'écriture, les dessins étant parfaits) avec les tomes précédents : Astérix chez les Pictes, Le Papyrus de César (cf. cet article) et La Transitalique (cf. cet article). Le tout agrémenté, en plus, d'une belle polémique idiote comme les plus fragiles savent en créer de nos jours.
C'est avec une certaine impatience que l'on attendait donc ce nouvel opus, d'autant que l'expérience aidant, l'on pensait que Ferri allait renouer avec le souffle épique des plus célèbres sagas du petit Gaulois, tout en y apportant sa touche personnelle. Malheureusement, ce ne sera pas encore pour cette fois.
Voyons cela en détail.
L'intrigue tout d'abord. Quelques membres des FARC (Front Arverne de Résistance Secrète) débarquent un jour dans le village des irréductibles Gaulois avec un "paquet" fort précieux : la petite Adrénaline, fille du célèbre Vercingétorix. Celle-ci détient notamment le torque de son renommé papa, objet symbolique qui pourrait bien fédérer autour de lui une révolte armée. Pour éviter de prendre un tel risque, César a demandé à ses légions de s'emparer dudit objet et de la gamine en prime, histoire de lui offrir une belle éducation "à la romaine".
Évidemment, ce sont Astérix et Obélix qui sont chargés de veiller sur la jeune ado, qui se révèle être plutôt rebelle et prompte à la fugue...
Bon, l'idée de départ en vaut une autre, le personnage d'Adrénaline est d'ailleurs plutôt sympathique, mais tout comme dans les albums précédents, le côté "aventure" est ici plutôt mal géré. L'on a l'impression d'assister à une suite de sketchs et de jeux de mots, plus ou moins réussis, sans jamais ressentir un véritable enjeu. Pire, cette fois, Astérix et son compagnon sculpteur de menhirs jouent un rôle franchement dérisoire en tant qu'observateurs souvent passifs.
Côté humour, on sourit une ou deux fois, mais les blagues semblent bien forcées et, surtout, semblent être le centre du récit, alors qu'elles l'accompagnaient autrefois (à la grande époque de Goscinny et Uderzo). Pour l'anecdote, l'on peut noter l'apparition de Charles Aznavour dans un rôle de figurant. Et une légère thématique (vite bâclée), bien dans l'air du temps, sur la surconsommation et la pollution.
Ma foi... ça ne fait pas lourd à se mettre sous la dent.
Pire, il y a même des soucis de lettrage et de ponctuation, avec notamment des espaces en trop ou manquants. Ce n'est certes pas dramatique, m'enfin, ce n'est clairement pas bon signe en ce qui concerne les finitions.
Reste l'aspect graphique, toujours parfait. Qu'il s'agisse des planches de Conrad ou de la colorisation de Thierry Mébarki, c'est propre, joli, soigné et efficace. Manque juste l'inspiration et l'audace permettant de sublimer tout cela. Le scénariste a-t-il suffisamment de liberté à ce niveau ? Il ne semble pas se plaindre en tout cas. Difficile donc de ne pas lui attribuer la responsabilité de cet échec (car au bout de quatre coups d'épée dans l'eau, cette fois, on ne peut plus mettre la médiocrité du récit sur le dos du temps d'adaptation, pourtant compréhensible).
Très décevant. La recette de la potion ne prend pas, et la magie s'en est allée. Peut-être faudrait-il, pour relancer la série, qu'Astérix ait à son tour un Matthieu Bonhomme (L'homme qui tua Lucky Luke), capable de respecter un lourd héritage tout en se l'appropriant vraiment. L'une des plus grandes légendes de la BD franco-belge mérite en tout cas mieux que ce marasme désespérant et la vive déception qui accompagne chaque nouvel essai infructueux...
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29.10.19
Par
Nolt
Aujourd'hui, nous partons à la découverte d'un comic humoristique tendance cradingue avec le bien nommé Dicks.
Dougie Patterson et Ivor Thompson sont deux abrutis sans emploi qui aiment glander et faire des blagues douteuses. Les deux irlandais, s'ils n'ont pas beaucoup de neurones, les mettent pourtant à profit pour trouver l'idée du siècle : devenir détectives privés.
Bien entendu, le fait qu'ils n'aient aucune expérience en la matière ne les troublent pas le moins du monde. Les voilà sur leur première affaire en compagnie d'un tonton revenu d'entre les morts, d'un ex-beau-père très nerveux, d'un mafieux cherchant sa coke et de leur pote "la Pignole".
Ce titre, sorti en 2013 en France, sous le label Fusion de Panini, est écrit par Garth Ennis et dessiné par John McCrea. Attention, même les fans purs et durs du génial Ennis risquent d'être quelque peu... étonnés. Si le scénariste nous a toujours habitués à un style très cru, allant très loin dans la violence, les pratiques sexuelles les plus perverses et la destruction systématique des tabous et institutions, malgré tout, le propos sous-jacent était toujours intelligent et le trash servait une narration bien plus habile et profonde que ce que la forme seule pouvait suggérer, que ce soit dans Preacher, The Boys, The Authority : Kev (évoqué dans cette Parenthèse de Virgul) ou le déjà très extrême, mais touchant, La Pro. Ici cependant, l'outrance est presque le sujet en soi tant il n'y a rien qui vient la justifier ou la soutenir.
Ennis sort donc l'artillerie lourde avec des gros mots à toutes les cases, du graveleux, du scato et du gore cartoonesque. L'on a droit à tout dans le genre lourdingue : vomi, pet, caca, sperme, bref, ce n'est pas là-dedans que vous trouverez une bonne blague à ressortir à votre mémé lors du prochain repas de famille. À moins que vous ayez une grand-mère particulièrement rock n'roll. Ou sourde.
Alors du coup, qu'est-ce que ça donne ? Faut-il se munir d'un crucifix pour faire s'enflammer l'odieux ouvrage tout en se désinfectant les pupilles à l'eau bénite ? Ben... peut-être pas.
Tout d'abord, bien que n'étant pas franchement fan de ce type d'humour, j'avoue que c'est tellement n'importe quoi que j'ai fini deux ou trois fois par sourire, voire rire franchement. Pas forcément avec le caca-prout, mais avec certaines tirades ou situations. Ensuite, le style graphique de McCrea (bien meilleur ici que dans The Boys ou The 99) colle parfaitement au propos déjanté, on est dans le burlesque total, avec tronches improbables et exagération d'à peu près tout, ce qui permet presque d'adoucir le truc, en mettant entre le lecteur et les ignominies proférées par les personnages la distance de la fiction, qui est ici clairement rappelée et non occultée.
Malgré tout, difficile de crier au chef-d'œuvre. Car la série a bien des défauts, et en premier lieu celui de ne rien développer d'autre que l'absurdité et la transgression gratuite. Ce qui peut fonctionner (parfois même très bien) sur quelques cases (je pense notamment à Edika ou Carali, infiniment plus drôles dans le genre) a du mal à tenir la longueur sans réelle intrigue. De plus, il semble maladroit de mettre les deux tarés principaux en présence d'autres tarés, souvent pires qu'eux. Les faire se déchaîner dans un contexte "normal" aurait apporté un contraste sans doute salvateur. Le moindre personnage secondaire étant aussi débile, grossier et apte à la surenchère que les deux "héros", il est d'autant plus difficile de tirer des effets comiques d'une folie qui semble sans limite.
Précisons que chaque épisode se termine par quelques planches d'histoires courtes présentant l'Histoire de la branlette à travers les siècles, les pires mauvaises idées de super-héros ou encore les grands hommes de Belfast. C'est très inégal mais bien plus digeste finalement.
Enfin, un dicksionnaire illustré vient clore le premier tome et offre aux lecteurs quelques précisions sur l'argot irlandais (par contre, vous ne pourrez peut-être pas tout replacer lors d'un voyage en famille).
Jamais un comic n'a aussi bien porté son titre. Dicks s'avère bourrin au possible, dégoulinant de gras et de sécrétions corporelles en tout genre.
C'est très con mais ça peut détendre si l'on aime le genre.
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28.10.19
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Virgul
C'est le mois prochain que sort l'adaptation en jeu vidéo de la bande dessinée Blacksad.
Blacksad, c'est avant tout une très bonne BD (que nous vous avons présentée dans ce First Look), déclinée il y a peu dans un jeu de rôles parfaitement réalisé (cf. cet article). Cet univers anthropomorphique, à l'ambiance "polar noir", disposera dans quelques jours de son jeu vidéo, disponible sur Switch, PS4, Xbox One, PC et Mac.
Il s'agira d'une intrigue inédite (ne se basant donc sur aucun tome de la série), reprenant bien entendu le personnage de John Blacksad dans le rôle du héros.
On nous promet un univers immense, une bande-son jazz dignes des meilleurs polars hollywoodiens, des quêtes secondaires et un héros évoluant au fil des choix (basés sur des puzzles, des QTE et des dialogues à choix multiples).
À voir donc.
En tant que chat, je vous le dit tout net, je suis moyennement convaincu par la VF, la fameuse musique "digne des blablabla", l'animation et le style graphique (un trailer est dispo ici), le tout peinant à retranscrire réellement l'atmosphère sombre et désabusée de la BD. Rhaa, et les voix surtout ! Que c'est mal joué !! On dirait presque du Gabriel Knight (dans The Beast Within, sorti en 1995), une référence en matière de jeu d'acteur médiocre. Difficile de croire que ce sont des professionnels qui ont "interprété" ça.
La date de sortie, selon Microïds, est prévue pour le 5 novembre. Si vous patientez jusqu'au 14, vous pouvez bénéficier d'une édition collector comprenant : la version "édition limitée" du jeu, qui dispose de quatre cartes postales et d'une jaquette lenticulaire ; un artbook (ou un portfolio selon les sources et les dates) dont on ne sait pas grand-chose ; et une fort jolie figurine en résine (que vous pouvez voir sous toutes les coutures ici).
120 euros tout de même pour le pack collector. Ouille.
On aimerait que ce soit vraiment un hit mais, hmm, on le sent mal ce truc...
Publié le
27.10.19
Par
Vance
Un bel emballage, surprenant et stimulant, sur un récit trop convenu peuplé de personnages éthérés et au suspense déliquescent : voilà comment l'on pourrait résumer l'intriguant Flesh Empire.
Les éditions Casterman proposent depuis la fin septembre 2019 cet objet étrange proche du roman graphique, dans lequel le visuel s'impose sur l'écrit, noyant le script dans une ambiance souvent rétro-futuriste, volontairement glaciale, marquée par l'implacable symétrie dans la composition, des lignes de fuite tendues, des effets trompant la perspective, insérant un peu d'Escher dans cette alternance élégante de noirs insondables et de blancs chirurgicaux, sans nuances autres que des hachures parfaites et des pointillés subliminaux.
Le choix de ces imposants aplats noirs parfaitement maîtrisés et de ces courbes rappelant les architectures futuristes de Moebius incitent à s'aventurer plus avant dans une histoire forcément engoncée dans la science-fiction, mais une SF austère et nostalgique, empruntant autant à l'Age d'Or du genre (l'un des personnages a un nom fortement inspiré d'Isaac Asimov) qu'à la décennie suivante, où les auteurs choisirent de délaisser les sagas cosmiques et les futurs impossibles pour des préoccupations plus proches de notre monde désenchanté (surpopulation, écologie). Un poème de Norman Spinrad (Jack Barron & l'éternité, Rêve de fer) vient d'ailleurs illustrer un moment-clef du récit, lequel peut en outre être sonorisé par le biais d'une bande originale disponible via un flashcode.
128 pages glacées où le noir règne en maître et le découpage traditionnel en cases cède la place à de grandes illustrations racées, imposantes, hiératiques et très souvent muettes. Peu de personnages viennent encombrer ce récit statique, et les dialogues se font rares. L'album se regarde avant de se lire, d'autant que le propos n'a pas l'audace et l'élégance de son apparence. L'histoire se passe sur Singularity : cela pourrait être le reflet d'un avenir probable de l'humanité, une Terre parallèle. Peu importe (bien que la réponse soit donnée à la fin, et devinable assez aisément) : ses résidents ont une apparence humaine et vivent dans des cités denses et froides. Un préambule nous explique que ces humanoïdes sont dotés d'un corps synthétique, imputrescible, quasi-éternel donc. Un corps qui n'est qu'une enveloppe, un vêtement locomoteur : on peut en modifier des éléments, on peut même en prendre un autre - car l'âme, l'esprit ou le "ghost" de chacun est sauvegardé dans Datacenter. N'importe qui peut donc occuper n'importe quel corps, voire le partager avec un autre (afin de résoudre les problèmes de surpopulation). Mais le Sénat, ayant la mainmise sur Datacenter, peut également oblitérer un individu, "et le faire disparaître à jamais"...
Le chapitre 1 s'ouvre alors : un matin comme un autre à Singularity (à moins que Pierre Tchernia ou René Goscinny ne préfèrent "en" Singularity ?). Lucius s'éveille dans le corps d'Amil. Il ne s'y fait pas : un nouveau visage, une connexion qui bugue, une migraine qui le poursuit jusque dans la rue. Puis le drame, l'explosion : Amil et Lucius ont cessé d'exister. Le professeur Ray Zimov est sommé de comparaître devant le Sénat, mais ses tentatives pour convaincre l'assemblée d'arrêter le programme de "bodyhost" en cours, qu'il juge trop hasardeux, ne convainquent guère. Il s'en remet alors à son alliée secrète, la comtesse Aliena, qui finance un projet alternatif : la création de la chair... qui engendrera matériellement l'apparition de la seule couleur de l'album.
Le récit progresse vite, le lecteur anticipera aisément les tenants et aboutissants, d'autant que le peu de texte encourage à tourner les pages à une allure inhabituelle. Un Sénat tout-puissant, ourdissant un plan inavouable ; une rébellion discrète mais opportuniste ; un élément perturbateur sous la forme d'une invention qui fait découvrir à chacun un monde de sensations inconnues. Des expérimentations conduisent à l'extase et au chaos, marquant la fin d'une ère et l'annonce d'une genèse.
Les rares individus peuplant cette histoire ne susciteront guère de sympathie, on la suit davantage avec curiosité, un peu comme un voyeur devinant qu'il assiste à un spectacle inapproprié - car sous ses dehors froids et distants, l'album évoque, dans un bon tiers de sa pagination, le plaisir de la chair, et des planches osées mettent en scène le sexe dans une présentation inédite, déroutante, pervertie. L'auteur, Yann Legendre, a par ailleurs utilisé bon nombre de ces illustrations pour des expos ou des anthologies au titre explicite (comme Du cul (une anthologie littéraire débridée)). De fait, cette succession de pages montrant des corps s'interpénétrant, se dissociant ou fusionnant tels des programmes faits de chair et de plastique a de quoi troubler, mais nuit très certainement à l'investissement dans un texte délétère se précipitant vers une conclusion assez convenue, mais suffisamment élégante pour coller à l'ambiance vespérale de l'oeuvre.
Une expérience visuelle à tenter, largement plus convaincante par sa présentation que par son scénario. Et un joli pari des éditions Casterman.
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25.10.19
Par
Nolt
Retour sur une période relativement récente de la carrière du Tisseur : Superior Spider-Man.
Faisons tout d'abord un rapide point pour bien comprendre de quoi il est question. En 2012, le Docteur Octopus, l'un des plus célèbres ennemis du Monte-en-l'air, n'était pas au mieux de sa forme. Dans l'arc Ends of the Earth, ce dernier s'offrait un dernier baroud d'honneur et se voyait de nouveau défait par Peter Parker.
Tout cela fut conté par Dan Slott, scénariste en charge du destin de Spider-Man pendant plusieurs années. Or, le moins que l'on puisse dire est que l'auteur n'a pas toujours brillé sur le titre, récupéré, il est vrai, en piteux état après la régression due à One More Day et ses conséquences. Non seulement les récits en dents de scie ayant constitué la période Brand New Day ne furent guère convaincants, mais les histoires développées par Slott s'avérèrent souvent fades et ennuyeuses. Pour prendre l'exemple évoqué plus haut, Ends of the Earth ne fut qu'une suite de combats et une course aux gadgets sans intérêt qui, en plus, convenaient mal au personnage. Car, contrairement à ce que certains responsables éditoriaux pensent, les fondamentaux de Spider-Man ne se situent pas dans le fait qu'il ait ou non une tantine, ou dans sa niaiserie psychologique, mais bien dans le simple fait qu'il s'agit avant tout d'un héros urbain, local, s'occupant de "petits" problèmes. Il n'est pas "conçu", à la base, pour sauver le monde, mais pour patrouiller tardivement dans les ruelles sombres et se dépêtrer au milieu d'un tas d'ennuis personnels. Autant dire que l'on était loin de tout cela et que le run de Slott, surtout en comparaison de celui - brillant - d'un J.M. Straczynski (cf. notre dossier sur l'auteur), paraissait totalement anecdotique.
Et puis vint la fameuse idée...
L'élément essentiel qui conduit à la fin (provisoire) de la série Amazing Spider-Man est dévoilé à l'époque lors des derniers épisodes (les numéros #698 et #700 étant les plus importants en plus d'être très réussis). En fait, Octopus, à l'article de la mort, a réussi un dernier tour de passe-passe en échangeant son esprit avec celui de Peter Parker. Peter, coincé dans le corps mourant de Doc Ock, connaît donc une fin tragique alors que Otto le "remplace" dans ses rôles civil et super-héroïque.
À première vue, l'idée peut sembler étrange, pas très crédible, mais contre toute attente, Slott va réussir à en faire quelque chose de bien. Dans un premier temps, Otto se contente juste d'habiter le corps de Parker, en gardant sa propre personnalité. Mais, après avoir pris connaissance des souvenirs de Peter et ressenti ses émotions passées, Otto, bouleversé, change du tout au tout et souhaite devenir un nouveau, un meilleur Spider-Man.
Et non seulement cette idée va fonctionner, mais Slott va faire des merveilles sur Superior Spider-Man, une série qui débutera en janvier 2013 et durera le temps de 33 numéros.
Le Spidey nouvelle version réserve bien des surprises. Tant avec les vilains qu'avec les filles par exemple. Cet Otto/Peter est en effet plus rusé, moins complexé, plus violent aussi. Là où Slott a une idée de génie, c'est que loin de nous montrer simplement ce côté "dark" de Spider-Man, il va constamment faire référence au Peter que nous connaissons en en faisant le témoin, impuissant, des agissements de son remplaçant. Une étincelle de l'esprit du véritable Peter demeure en effet dans son corps. Mais il ne peut pas pour autant prendre les commandes, et le Peter/Otto est totalement inconscient de sa présence.
Cela donne lieu à des scènes parfois très drôles (la longue drague de Mary Jane) ou même émouvantes (Peter voyageant dans les souvenirs d'Otto et le voyant enfant). L'on peut également découvrir une scène étonnante entre Spidey et son ancien flirt, Black Cat. Ou encore assister à une discussion plutôt musclée avec Captain America. Le nouveau Tisseur ne se contente pas de faire ce que bien des fans rêvaient qu'il fasse, il va bien au-delà des attentes et suppositions du lectorat. C'est en tout cas très habile et ça se lit d'une traite. Même certaines transitions (par exemple le thème de l'enfance, évoqué juste avant, que l'on retrouve chez le Vautour et ses très jeunes "sbires") semblent naturelles et parfaitement amenées, un sentiment que l'on n'avait plus ressenti, en suivant le Tisseur, depuis très longtemps !
Slott se permet même quelques allusions sympathiques au Dark Knight de DC, Jameson ayant une idée de Spider-Signal dont le nouveau Peter va rapidement démontrer la stupidité. Enfin, de nombreux guests vont défiler, de Venom au Spider-Man 2099 (cf. cet article), en passant par des seconds couteaux, comme par exemple Boomerang.
Bref, c'est très sympa. Mais ce n'est pas l'avis de tout le monde...
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Slott, suite à ces épisodes, s'est vu menacer de mort par des internautes. Même si l'on suppose que c'est là le fait d'abrutis, excités par le sentiment d'impunité qu'offre le net, la réaction est aussi extrême que scandaleuse. Et pas parce que le travail de Slott est bon, ce serait scandaleux même si ce que Slott avait fait était totalement nul. Pouvoir débattre d'une orientation, de la pertinence d'une idée, est parfois intéressant (encore que, bien souvent, le net se résume à un gigantesque et inintéressant maelstrom de "j'aime/j'aime pas"), mais un scénariste (plus largement tout écrivain ou auteur au sens large) doit conserver ces libertés essentielles que sont la liberté de déplaire, et même celle de se tromper, sans que l'on en vienne à le menacer. Une évidence mais qu'il est peut-être nécessaire de rappeler de temps en temps (cf. par exemple cet article sur les menaces, les auteurs qui s'excusent et les nombreuses dérives actuelles).
Heureusement, Marvel a reçu aussi des réactions certes négatives mais plus mesurées. L'éditeur a d'ailleurs eu le courage de publier des critiques très dures dans ses publications (ce n'est pas le cas de tous ceux qui nous saoulent en France avec leur rubrique "courrier des lecteurs" dont on cherche encore l'intérêt).
Comme tous les changements importants, celui-ci fait donc son lot de mécontents, et pourtant, il est loin d'être indigne. Voyons pourquoi.
Souvenons-nous de l'un des pires scandales concernant Peter Parker : la polémique ayant entouré son remplacement par Ben Reilly (cf. la Saga du Clone). Tentative de remplacement dirons-nous plutôt, puisque, après avoir déçu une partie du lectorat en évinçant Parker, Marvel avait réussi l'exploit de décevoir l'autre partie en le réintroduisant. Il est important de se rappeler que ce qui était reproché à l'époque n'était pas la qualité des récits, mais bien le simple fait de changer l'identité du Tisseur (changement effectué de manière si maladroite qu'il envoyait, il est vrai, une grande partie des souvenirs des lecteurs à la poubelle).
Aujourd'hui, les temps ont changé. Tout le monde (ou presque) sait bien que Parker, même lorsqu'il "meurt", va revenir. Et personne n'avait aucun doute sur le fait que la série historique, Amazing Spider-Man, allait elle aussi faire son retour. Ne serait-ce que pour fêter une centaine de numéros supplémentaires. Pourquoi diable alors s'offusquer d'une petite pause, surtout d'une pause dans la mièvrerie qu'est devenu l'univers de Spidey ?
Arrêtons-nous un instant sur l'un des courriers reçus par Marvel. Un lecteur prétendait notamment qu'il n'achèterait plus la série tant que le "vrai" Peter ne serait pas revenu. Étrange déjà d'écrire à une revue que l'on prétend ignorer, mais admettons. Le pire dans ce message, c'est son absurdité : car Peter est présent dans Superior Spider-Man. Il ne peut pas agir à sa guise, mais il est là et il est même plutôt drôle.
Et tout le monde, à part quelques gnochons qui s'amusent à jouer les naïfs, sait qu'il ne partira pas. Parce que Peter Parker, pour Marvel, est Spider-Man. Et s'il est bien un message que Slott a pu délivrer au cours de son run, c'est celui-là.
Mais cela va plus loin et nous interroge sur l'apparente malédiction qui frappe un genre entier...
Le genre super-héroïque est-il destiné à radoter ?
Eh bien, accrochez-vous, certains semblent le croire. Des "spécialistes", des éditeurs, des auteurs, pensent que le destin d'un super-héros est de ne jamais évoluer, d'être prisonnier d'un schéma classique, usé jusqu'à la corde mais néanmoins incontournable.
Pourquoi ? J'avoue que, bien qu'ayant lu un tas d'ouvrages sur le sujet, jamais je n'ai trouvé de réponses pertinentes. Même en prenant en compte la particularité des univers partagés que sont ceux de Marvel et DC, même en reconnaissant qu'il existe un processus naturel d'adaptation à la continuité dans l'esprit du lecteur (cf. cet article sur la Double Pensée), rien ne nécessite de figer ainsi les personnages dans le marbre et la poussière. En tout cas, rien de sérieux. Ce sur-place narratif, défendu parfois avec acharnement, n'a même pas réussi à endiguer la chute vertigineuse du nombre de lecteurs, encore précipitée au contraire par les effets boomerang pernicieux des adaptations au cinéma.
Pourtant, la plupart des acteurs du monde éditorial et certains lecteurs pensent encore qu'éliminer un personnage quel qu'il soit, même en lui offrant une belle fin, est inconcevable. C'est notamment pour cela que la tante May est toujours présente aux côtés du Parker de la Terre 616. Prenons un autre exemple récent. Dans la revue Spider-Man de Panini, il y a quelques années, Christian Grasse écrit ceci : "Dan Slott, est-ce que vous nous prenez pour des novices ? Nous savons bien que vous n'avez pas pu la tuer ; c'est un personnage trop intéressant !"
Là on se dit, wow, il parle de quelqu'un de vraiment important, MJ peut-être. Ben non. Le personnage "trop intéressant" pour crever est... Silver Sable !
Alors, au-delà du fait qu'elle est parfaitement inconnue du grand public, on ne voit vraiment pas en quoi Silver Sable serait trop "intéressante" pour qu'on la bute.
Et c'est justement là le cœur du problème.
Marvel ne sait pas tuer ses personnages.
Bien entendu, il n'est pas question de supprimer les grandes têtes d'affiche. Même si leur rôle super-héroïque pourrait être repris par d'autres, Peter Parker, Matt Murdock ou Tony Stark ont un réel intérêt et un potentiel trop important pour être sacrifiés. Mais les autres ?
Car on parle ici de plusieurs milliers de personnages, dont la plupart sont parfaitement secondaires, inintéressants, quasiment inconnus et incapables bien sûr de générer des ventes sur leur seul nom. Pourquoi alors ne pas s'en servir pour enrichir la vie des héros principaux ? Pour leur offrir cette dimension dramatique qui fait tout le sel des récits ? Pour leur permettre d'enfin s'épaissir en encaissant de vrais coups ?
En allant plus loin, l'on pourrait même imaginer que, tous les 20, 30 ou 40 ans, un nouveau type endosse le costume de certains héros. L'éditeur garderait l'aura et la notoriété de la "marque" tout en insufflant une nouvelle vie à des personnages trop immobiles.
Mais non, au lieu de cela, l'on nous gave de superlatifs à chaque "faux" événement, comme si l'on était encore dupes. Et même en essayant d'y croire, de jouer le jeu, cela devient de plus en plus dur. Notamment lorsque l'on nous dit, haut et fort, que même une Silver Sable est "trop" intéressante pour s'en passer. C'est évidemment faux, mais même si c'était vrai, ce serait presque une raison supplémentaire pour mettre en scène sa fin. Lorsque l'on dispose de milliers de personnages, en sacrifier un tous les cinq ou dix ans ne parait pas excessif.
Malheureusement, le genre super-héroïque mainstream étant sclérosé et entretenu par des gens qui n'y apportent rien de novateur - en pensant même parfois défendre son intérêt en toute bonne foi en lui imposant un carcan absurde - l'on en vient à cette logique aporétique qui, pour préserver l'intérêt supposé d'un personnage, l'empêche d'acquérir les véritables cicatrices qui, seules, pourront lui insuffler ce charisme tant recherché (et les ventes y étant associées).
Les épisodes de Superior Spider-Man constituent le vrai bon moment de Slott en ce qui concerne Spider-Man. Paradoxalement, Spidey est revenu un temps "à la vie" (c'est-à-dire redevenu intéressant) avec la mise en retrait (très temporaire) de Parker. L'idée n'est ni indigne ni stupide, et sa mise en œuvre, particulièrement intelligente, ne jette rien aux orties, contrairement à OMD. Si l'auteur a eu du mal à convaincre lors d'intrigues particulièrement laborieuses (et ce dans un contexte tout de même difficile), il parvient ici à laisser une trace de son passage dont on pourra se souvenir avec plaisir.
D'autant que, signe qui ne trompe pas, certains se sont mis à l'insulter et le menacer, preuve qu'il a enfin commencé à écrire. Non pour choquer, mais pour installer un nouvel horizon derrière les planches. Quelque chose qui peut faire plisser les yeux pendant un temps, mais qui, une fois le changement de lumière admis, permet de (re)découvrir l'essentiel.
Seul le sirop convient à tous. C'est l'alcool des mots qui détermine le style d'un auteur. Lorsque les lecteurs commencent à grimacer, alors, le véritable travail commence... pour que de la grimace naissent un rictus puis un sourire. Jusqu'à la prochaine baffe.
Panini a publié cette série en librairie en six tomes, dans la collection Marvel NOW.
Si vous n'avez pas de souci avec l'anglais, on vous conseille plutôt la VO, notamment les TPB de The Complete Collection, qui proposent des gros pavés à des prix tout à fait raisonnables.
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Publié le
23.10.19
Par
Nolt
Retour sur le long run de Millar et Kubert sur la série Ultimate X-Men.
Tout le monde a au moins une fois entendu parler des fameux mutants et du conflit larvé entre la race humaine et l'homo superior. Voilà l'occasion de revenir aux origines du mythe, dépoussiéré à la sauce Ultimate. Bien sûr, tout ne change pas complètement et c'est bien Magnéto que devront affronter dans un premier temps les élèves de l'institut Xavier. Le casting est alléchant : Jean Grey, Colossus, Tornade, Iceberg, Wolverine... les têtes sont suffisamment connues pour que le lecteur ne se sente pas dépaysé.
Par la suite, les X-Men accompagnent le professeur pour une tournée mondiale destinée à faire la promotion de son livre. Malheureusement, dans la vieille Europe aussi les tensions sont grandes entre humains et mutants. Pire, le fils caché de Xavier, un mutant extrêmement puissant et dangereux, vient de s'échapper de l'île de Muir en laissant derrière lui cadavres et moult autres petits indices.
Au sein du groupe, la suspicion s'installe. Xavier manipule Magnéto pour effacer sa mémoire... et s'il manipulait aussi les élèves ? La belle Tornade peut-elle réellement aimer le monstrueux Fauve de son plein gré ?
Enfin, les X-Men devront de nouveau affronter la Confrérie des Mutants, à l'origine d'un immense attentat sur le pont de Brooklyn, qui a fait plus de 800 morts. Quant à Magnéto, que tout le monde pensait mort, il est en fait bel et bien vivant et plus pressé que jamais d'en finir avec les sapiens.
Le président est amené en lieu sûr, le SHIELD et l'armée sont en état d'alerte, la traque au mutant peut commencer. Même les X-Men sont obligés de fuir pour tenter d'échapper à Captain America et ses Ultimates. Le rêve de Xavier, d'une possible coexistence pacifique, s'éloigne à mesure que les explosions se rapprochent. Le citoyen lambda, terrorisé, est prêt à tout accepter pour en finir avec les terroristes. Quitte à mettre tous les porteurs du gêne X dans le même sac...
Et pendant ce temps-là, Cyclope manque cruellement à l'équipe. Il agonise en Terre Sauvage, abandonné par un Wolverine rendu fou par la jalousie. L'amour de Jean valait-il vraiment la mort d'un homme ? Dans un monde où même les plus nobles sentiments sont pervertis, ou le mal surgit des cœurs les plus purs, peut-on encore croire que Magnéto se méprend sur l'espèce humaine ? Et s'il leur fallait vraiment un Roi ? Un pouvoir pour les faire plier... un homme pour les gouverner tous.
Le scénario de ces épisodes est signé Mark Millar (cf. notre dossier sur l'auteur), l'un des principaux artisans, avec Bendis, de l'univers Ultimate. En ce qui concerne les dessins, c'est essentiellement Adam Kubert qui s'en charge, dans un style dynamique et souvent spectaculaire. Scènes d'action, paysages, personnages aux poses esthétiques, tout est léché et dénote un grand soin apporté à la réalisation de ces superbes planches.
En ce qui concerne le récit en lui-même, l'une des grandes réussites de Millar tient dans le fait qu'il parvient à maintenir un équilibre quasi parfait entre action ou combats et scènes plus intimistes. Les dialogues, la plupart du temps, sont finement ciselés et empreints d'un humour subtil qui fait souvent mouche, d'autant qu'ils tiennent parfaitement compte de la psychologie des personnages (les répliques entre Wolvie et Scott sont à elles seules un petit moment de bonheur).
Quelques bonnes trouvailles permettent également de rendre le récit plus léger sans pour autant faire retomber le rythme. Ainsi, Henry McCoy (alias le Fauve) va se retrouver en grande conversation sur Internet avec une "nanamutante" qui n'est autre que... bon, OK, on vous laisse la surprise. Sachez juste que ce "chat" passablement douloureux pour le pauvre Hank va faire office de leitmotiv plutôt amusant pendant quelques épisodes mais qu'il aura également des conséquences dramatiques.
On peut ajouter également, dans le registre humoristique, la présence de la jeune Kitty Pryde. C'est, à l'époque, une jeune ado très attachante qui a un mal fou à contrôler son pouvoir d'intangibilité : pas facile de passer à travers une voiture pour se retrouver le cul par terre ou de finir dans les égouts alors que l'on voulait simplement s'écrouler sur son lit !
Enfin, l'auteur place également ses habituelles blagues sur les Français. Voilà qui est plutôt de bonne guerre et même assez drôle, par contre, si l'on devait choisir un met répugnant typiquement franchouillard, ce serait plutôt les escargots et non les grenouilles (de la viande de grenouille, c'est très bon et ça a un aspect correct quand c'est cuit, alors qu'un escargot, même carbonisé, ça reste une grosse limace).
Évidemment, tout n'est pas axé sur la rigolade, loin de là. Magnéto se révèle ici particulièrement effrayant, et certains moments, comme le calvaire de Cyclope en Terre Sauvage, sont assez éprouvants. La radicalisation des différents camps et l'implication du gouvernement et des médias renvoient un peu, par certains côtés, au Civil War qui bouleversera quelques années plus tard l'univers 616. L'on va d'ailleurs aller, à un moment, du côté de Stamford. Autre élément bizarrement proche : la présence de Detonator, un mutant aux pouvoirs identiques à ceux de Nitro.
Le travail de Millar sur le titre s'achève avec la mini-série Ultimate War et les épisodes #26 à #33 de la série régulière, autrement dit l'arc Return of the King. L'intrigue s'inscrit dans un univers très réaliste (la base de Guantanamo ou diverses personnalités réelles, comme Condoleezza Rice, sont évoquées). Évidemment, impossible de ne pas faire le parallèle avec l'Amérique post 11 septembre. Le discours se veut humaniste, il est surtout empreint d'une grande naïveté et d'un moralisme, comme souvent chez Millar, simpliste au possible. Cela ne gâche heureusement pas la qualité globale de son run, ces épisodes s'avérant divertissants et parsemés de moments forts.
À la base, la série a bien entendu été publiée en kiosque, puis en Deluxe et, enfin, en Marvel Select (ceux-ci étant toujours disponibles en neuf, fait rare chez Panini, alors qu'ils datent de 2015).
La traduction reste à peu près correcte dans l'ensemble à part des maladresses dans la concordance des temps et quelques coquilles (sur "Brooklyn", par exemple, écrit ici avec un "i"). L'on peut noter aussi, à titre plus anecdotique, une erreur lors de la transcription de termes relevant de l'alphabet phonétique utilisé, entre autres, par les militaires ou les aviations civiles du monde entier. Le "Foxtrot November", faisant référence à Nick Fury, est alors traduit par "Foxtrot Novembre", ce qui, outre l'aspect un peu ridicule, est une faute, les codes internationaux ayant la particularité de ne pas se traduire d'une langue à l'autre... sinon, ben... ils ne seraient pas "internationaux", justement.
Une très bonne saga permettant aux nouveaux lecteurs de découvrir le riche univers des mutants sans avoir pour cela à faire le tri dans les nombreux titres X-Men de l'univers 616. Quel dommage que Marvel ait par la suite saccagé l'univers 1610 (Ultimate), qui offrait pourtant une belle alternative aux séries historiques.
+ | Les points positifs | - | Les points négatifs |
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Publié le
23.10.19
Par
Nolt
Lancement d'une nouvelle collection des éditions Altaya, avec un superbe Iron Man à monter soi-même.
L'engin fera au final 60 centimètres de haut et pèsera tout de même 5 kg. La figurine est articulée, équipée de LED, et fourmille de détails. Il est annoncé qu'il s'agit d'une armure Mark III mais en réalité, c'est un modèle bien plus moderne et récent (cf. notre dossier sur les armures Iron Man). Ceci dit, il s'agit sans doute de la numérotation des films, ce qui explique cette différence.
Bon, évidemment, mieux vaut être patient et bricoleur pour s'atteler à la tâche, mais au final l'on peut éprouver la satisfaction de posséder un bel objet que l'on a entièrement construit de nos propres mains.
Le numéro 1 contient le casque (avec déjà pas mal d'éléments à monter) ; le numéro 2, les pieds ; et le numéro 3, les jambes. Notons que les outils nécessaires (en gros, des tournevis) sont fournis.
Les fascicules, quant à eux, contiennent des informations sur les origines et l'histoire de Tony Stark.
Comme toujours dans ce genre de collection (qui comprendra 100 numéros, ce qui revient tout de même à plus de 1000 euros en tout, frais de port compris !), des cadeaux sont réservés aux abonnés : t-shirt, casquette, batterie externe, sac à dos, enceinte bluetooth...
Bref, si vous êtes fan de Tête de fer, c'est par ici que ça se passe.
Publié le
22.10.19
Par
Nolt
Mise en ligne de notre dossier consacré à Frank Miller. L'occasion de revenir sur des œuvres ayant marqué l'histoire des comics mais aussi certaines polémiques.
Pour découvrir tout cela, rendez-vous dans notre rubrique Dossiers ou cliquez directement sur l'image ci-dessous.
Bonne lecture !
Publié le
21.10.19
Par
Thomas
La cinquième édition [1] du festival Comic Con Paris se tiendra du vendredi 25 au dimanche 27 octobre à la grande halle de la Villette à Paris. Anniversaire du Chevalier Noir oblige (il fête ses 80 ans cette année), l'affiche — sublime ! — le met en avant. À moins d'une semaine de l'évènement, le programme est enfin complet et définitif (des invités ont annulé leur venue et la plupart des conférences ont été dévoilées ces derniers jours).
On va éviter de faire un simple copié/collé des communiqués et de toutes les informations présentes sur le site officiel (www.comic-con-paris.com/fr) mais attardons nous quand même sur le plus alléchant !
Tout d'abord côté comics, de prestigieux noms de l'industrie seront là pour des conférences et dédicaces (voir les diverses conditions sur le site). Les fans de Marvel apprécieront la venue de Jim Starlin (Le Gant de l'Infini, La Fin de l'Infini…) et Chris Claremont (X-Men, Iron Fist…), deux « vétérans » incontournables (photo ci-dessus). Les fans de DC, quant à eux, se réjouiront de la présence du binôme Brian Azzarello (DK III, Loveless…) et Lee Bermejo (Batman - Noël), tous deux (photo ci-après) ont signé l'œuvre Joker et sa suite en vente dès vendredi : Batman Damned.
La liste complète est impressionnante : Roy Thomas, Olivier Coipel, Pia Guerra, Mikel Janin, Jorge Jimenez, Alvaro Martinez, Daniel Sampere et bien d'autres (à nouveau se référer au site pour l'intégralité des noms). La plupart des éditeurs sur le marché français seront bien entendu sur leur stand, accueillant leurs auteurs et/ou tenant des conférences avec eux : Urban Comics, Panini Comics, Hi Comics, Glénat Comics, Bliss Éditions… Quelques auteurs et traducteurs français sont aussi prévus comme les traducteurs Jérôme Wicky et Jean-Marc Lainé.
Ensuite, côté cinéma et séries, deux invités prestigieux : l'immense Patrick Stewart (le professeur Xavier dans les films X-Men) viendra présenter le dimanche sa série Star Trek : Picard (son autre rôle emblématique) et Karen Gillan, inoubliable Nébula dans Les Gardiens de la Galaxie et les derniers Avengers, sera aussi en conférence et disponible pour des photos et dédicaces (payants). La plupart des comédiens sont d'ailleurs aussi présents pour se prêter à ce jeu (à l'exception de Stewart). Amy Acker (Angel, Person of Interest…), Gustaf Skarsgård (Vikings, WestWorld…), Ross Marquand (The Walking Dead…), Callan Mulvey (Batman vs Superman, Hartley, cœurs à vif…), Wendell Pierce (Jack Ryan…) sont aussi de la partie.
Le casting de la série The Expanse est également prévu avec Steven Strait, Shohreh Aghdashloo et Dominique Tipper ; idem pour Star Trek : Picard qui comptera, en plus de Patrick Stewart donc, Isa Briones, Santiago Cabrera et Evan Evagora. Rappelons qu'initialement le couple à la vie Ben McKenzie et Morena Baccarin était prévu, c'est à dire James Gordon et Leslie Thompson dans la série Gotham (Baccarin étant aussi connue pour Homeland et bien sûr les films Deadpool). Alexander Ludwig (Vikings) a lui aussi annulé sa venue.
Enfin, niveau conférences, parmi les nombreuses proposées, outre les rencontres avec les invités, on retient, entre autres, celles sur la saga Injustice, les comics Star Wars, l'univers de Marvel Studios et le MCU, les séries Lucifer, Angel et Umbrella Academy, le métier de coloriste, les 80 ans de Batman, la figure iconique du Joker ou encore les perspectives 2020 d'Urban Comics. [2]
Comme à chaque édition, diverses animations, stands de goodies et avant-premières sont de la partie. Ainsi, le film Retour à Zombieland sera projeté par exemple. On notera aussi un agrandissement du lieu (pas plus mal vu la configuration passée et la foule immense — souvent en cosplay) via une immense tente située en annexe du bâtiment (cf. image ci-dessous). On attendra les chiffres de fréquentation afin de savoir si le lieu reste approprié ou s'il devra être différent par la suite. La billetterie est accessible ici et les prix varient selon les réduction ou les pass de plusieurs jours, sinon il en coûtera 19€ chaque jour sauf le samedi (22€).
On va éviter de faire un simple copié/collé des communiqués et de toutes les informations présentes sur le site officiel (www.comic-con-paris.com/fr) mais attardons nous quand même sur le plus alléchant !
Tout d'abord côté comics, de prestigieux noms de l'industrie seront là pour des conférences et dédicaces (voir les diverses conditions sur le site). Les fans de Marvel apprécieront la venue de Jim Starlin (Le Gant de l'Infini, La Fin de l'Infini…) et Chris Claremont (X-Men, Iron Fist…), deux « vétérans » incontournables (photo ci-dessus). Les fans de DC, quant à eux, se réjouiront de la présence du binôme Brian Azzarello (DK III, Loveless…) et Lee Bermejo (Batman - Noël), tous deux (photo ci-après) ont signé l'œuvre Joker et sa suite en vente dès vendredi : Batman Damned.
La liste complète est impressionnante : Roy Thomas, Olivier Coipel, Pia Guerra, Mikel Janin, Jorge Jimenez, Alvaro Martinez, Daniel Sampere et bien d'autres (à nouveau se référer au site pour l'intégralité des noms). La plupart des éditeurs sur le marché français seront bien entendu sur leur stand, accueillant leurs auteurs et/ou tenant des conférences avec eux : Urban Comics, Panini Comics, Hi Comics, Glénat Comics, Bliss Éditions… Quelques auteurs et traducteurs français sont aussi prévus comme les traducteurs Jérôme Wicky et Jean-Marc Lainé.
Ensuite, côté cinéma et séries, deux invités prestigieux : l'immense Patrick Stewart (le professeur Xavier dans les films X-Men) viendra présenter le dimanche sa série Star Trek : Picard (son autre rôle emblématique) et Karen Gillan, inoubliable Nébula dans Les Gardiens de la Galaxie et les derniers Avengers, sera aussi en conférence et disponible pour des photos et dédicaces (payants). La plupart des comédiens sont d'ailleurs aussi présents pour se prêter à ce jeu (à l'exception de Stewart). Amy Acker (Angel, Person of Interest…), Gustaf Skarsgård (Vikings, WestWorld…), Ross Marquand (The Walking Dead…), Callan Mulvey (Batman vs Superman, Hartley, cœurs à vif…), Wendell Pierce (Jack Ryan…) sont aussi de la partie.
Le casting de la série The Expanse est également prévu avec Steven Strait, Shohreh Aghdashloo et Dominique Tipper ; idem pour Star Trek : Picard qui comptera, en plus de Patrick Stewart donc, Isa Briones, Santiago Cabrera et Evan Evagora. Rappelons qu'initialement le couple à la vie Ben McKenzie et Morena Baccarin était prévu, c'est à dire James Gordon et Leslie Thompson dans la série Gotham (Baccarin étant aussi connue pour Homeland et bien sûr les films Deadpool). Alexander Ludwig (Vikings) a lui aussi annulé sa venue.
Enfin, niveau conférences, parmi les nombreuses proposées, outre les rencontres avec les invités, on retient, entre autres, celles sur la saga Injustice, les comics Star Wars, l'univers de Marvel Studios et le MCU, les séries Lucifer, Angel et Umbrella Academy, le métier de coloriste, les 80 ans de Batman, la figure iconique du Joker ou encore les perspectives 2020 d'Urban Comics. [2]
Comme à chaque édition, diverses animations, stands de goodies et avant-premières sont de la partie. Ainsi, le film Retour à Zombieland sera projeté par exemple. On notera aussi un agrandissement du lieu (pas plus mal vu la configuration passée et la foule immense — souvent en cosplay) via une immense tente située en annexe du bâtiment (cf. image ci-dessous). On attendra les chiffres de fréquentation afin de savoir si le lieu reste approprié ou s'il devra être différent par la suite. La billetterie est accessible ici et les prix varient selon les réduction ou les pass de plusieurs jours, sinon il en coûtera 19€ chaque jour sauf le samedi (22€).
[1] Il s'agit plutôt de la 10ème si on compte les précédentes qui s'étaient déroulées à Japan Expo depuis 2009 voire la 12ème en incluant les deux premières éditions nommés Kultima, toujours à Japan Expo.
[2] J'en profite (Thomas donc) pour dire que je serai sans doute présent le dimanche et
tweeterai en direct les annonces d'Urban Comics (via mon compte Twitter) pour les plus curieux ou impatients, de 10h00 à 11h00.