... ou "Quand être la progéniture d'une femme vomissant sa haine des prostituées
n'empêche pas de devenir un des plus célèbres fils de pute du XXe siècle".
Commençons par le père, trop souvent décrit comme victime de sa propre épouse mais notoirement alcoolique et violent. Il battait régulièrement sa femme et assumait détester ses deux fils. Charmant personnage de loque humaine frustrée se défoulant sur les siens. Jugement moral, dites-vous ? Parfaitement. Pour que naisse une sombre merde, il faut l'intervention de deux fesses pas nettes.
Comme une funeste blague, le paternel débarrassera notre monde de sa présence le 1er avril 1940, dans l'indifférence générale.
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Les fans de l'ère Star Wars - La Haute République le savent probablement : en plus de la myriade de romans, comics, mangas et livres audio, il y a une poignée de nouvelles qui s'intercalent entre les récits. Toutes ont été publiées en deux parties aux États-Unis dans les magazines Star Wars Insider. Celle dont nous allons parler aujourd'hui, Partir ensemble (Go together en VO) de Charles Soule, est d'ailleurs la première pierre littéraire de cette immense fresque qu'est La Haute République. Elle a même été disponible quelques jours avant le premier roman, La Lumière des Jedi, également écrit par Soule. À ce jour (juillet 2022), quatre autres nouvelles existent (en plus de Partir ensemble donc), signées par deux auteurs habituels de cette période de Star Wars : First Duty et Past Mistakes de Cavan Scott, Hidden Danger et Shadow Remai de Justina Ireland.
Quid des publications en France ? Si certains fans avaient traduit et rendu disponibles sur Internet quelques textes, il a fallu attendre mai 2022 pour découvrir une version « officielle », traduite par Lucile Galliot (déjà à l'œuvre sur d'autres titres), dans Star Wars - La Revue, un nouveau mook (à mi-chemin entre le magazine de qualité et le livre) consacré à la saga étoilée créée par George Lucas. Le premier numéro est particulièrement soigné, riche en articles avec une élégante mise en page mais très onéreux, 24,95 € (voir encadré). Cependant, revenons sur ce qui nous intéresse avant tout, la nouvelle de Charles Soule : Partir ensemble.
Joss et Pikka Adren sont en couple. Tous deux sont des ingénieurs spécialistes en gestion de projet et finalisation de chantier. Ils ont travaillé à l'élaboration du Flambeau et comme une petite anomalie technique inquiète le duo, ils retournent s'assurer qu'il n'y a rien de grave… En croisant quelques Jedi et la Chancelière Soh, Joss et Pikka sont amenés à témoigner de leur savoir-faire lors de la bataille spatiale de Kur, de quoi leur rappeler quelques mauvais souvenirs…
Le récit est évidemment court et permet de renouer avec le début de la saga La Haute République. C'est pratiquement son seul intérêt tant Partir ensemble a un côté frustrant : on nous présente un couple attachant et une fois « emportés » avec eux, c'est déjà la fin… Mauvais timing de publication ? Oui et non.
Aux États-Unis, comme dit plus haut, la nouvelle avait été proposée dans deux numéros de Star Wars Insider (cf. couvertures tout en bas) juste avant le roman La Lumière des Jedi dans lequel Joss et Pikka font une apparition (on avait oublié – et clairement ce texte aurait du apparaître en bonus dedans en prologue ou annexe) ; MAIS… ils reviennent dans La Chute de l'étoile, de Claudia Gray, sorti en France fin juin 2022, soit quelques semaines après cette nouvelle. De quoi les présenter à peu près au bon moment, in fine.
Charles Soule manie comme toujours habilement sa narration pour happer le lecteur, à grand renfort de dialogues et échanges verbaux assez longs – chose plutôt rare dans les romans. On verra à la lecture de La Chute d'une étoile si les Adren ont un rôle plus conséquent.
Pas grand chose d'autre à dire, l'exercice critique autour d'une seule nouvelle, connectée à une vaste fresque littéraire, n'est pas l'idéal. Une fois de plus, c'est un énième complément sympathique mais qui n'apporte pas énormément à ce stade ; d'autant plus qu'il faut débourser près de 25 € pour le lire si le reste de la revue ne nous intéresse pas (mais quel fan de Star Wars ne les débourserait pas ?)…
Précisons donc que Virgul se réfère à la critique de la nouvelle en elle-même et non à la revue. On rappelle que tous nos articles sur Star Wars - La Haute République sont compilés dans cet index.
publiés aux États-Unis en décembre 2020 et février 2021, comprenant la nouvelle Partir ensemble.
Aucune raison pour l'éditeur français Pocket de faire l'impasse dessus mais dans l'immédiat, une version française n'a pas été confirmée. Néanmoins, si vous êtes à l'aise avec la langue anglaise, vous savez quoi faire.
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Une œuvre intrigante et sensible, pleine de charme et de violence, à découvrir.
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Le Manoir de Chartwell, c'est un pensionnat du New Jersey.
L'homme qui en était responsable a abusé de ses jeunes pensionnaires durant des années.
Ce roman graphique est le témoignage sans concession de l'un d'entre eux : Glenn Head.
Glenn Head a 13 ans lorsque, en 1971, ses parents l'inscrivent au pensionnat de Chartwell. Sous ses apparences d'institution d'inspiration britannique, la demeure cache en réalité le terrain des jeux illicites du maître des lieux : un expatrié anglais du nom de Terence Michael.
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Allez, imaginez, vous êtes dans les années 80, on peut encore imiter des accents ou écrire correctement "un auteur" en parlant d'une femme sans provoquer de descente d'organes chez les "progressistes", on a peur des Russes (ah ben merde, ça n'a pas changé ça finalement), le premier Top Gun est à l'affiche au ciné, vous vous éclatez sur Who dares wins II sur Amstrad, et vous revenez du bureau de presse avec votre dernier Hebdogiciel tout frais sous le bras ! Et vous savez que vous allez passer un bon moment. Parce que les gars d'Hebdogiciel, quand ils flairent l'arnaque ou n'aiment pas quelque chose, ils dessoudent à l'artillerie lourde, ils éparpillent façon puzzle, ils mélangent superlatifs et insultes dans un déferlement de grogne cataclysmique et surjoué !
Au dessin, Mizuki Sakakibara (Tiger & Bunny) propose des planches élégantes, aux traits précis, permettant un découpage de l'action lisible et des visages reconnaissables. Cette patte très « propre » confère à Lily un style très noble et majestueux, à l'image des Chevaliers Jedi. Les codes classiques du manga étant respectés avec quelques traits d'humour graphiques, les amateurs de bandes dessinées japonaises seront en terrain connu et probablement conquis. Pour les autres, difficile probablement d'apprécier cette incursion qui est évidemment en noir et blanc et annule, de facto, l'incroyable terrain de jeu chromatique propre à Star Wars. Les combats aux sabres laser sont donc moins percutants, les Drengir peut-être moins impressionnants aussi…
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