Quelques exemples : les personnages se retrouvent tous, à un moment, dans une grande et sinistre demeure, entourée d'un parc ; la décoration de cette maison est composé d'éléments exotiques ; le propriétaire de la demeure est assassiné malgré le fait qu'il soit sous protection policière ; Burton doit défoncer la porte de sa chambre pour constater ce fait ; le crime a eu lieu alors que la porte est verrouillée de l'intérieur ; un indien (amérindien dans les 7 Boules) disparaît ; les criminels s'enfuient à bord d'une conduite intérieure noire ; ils changent de véhicule pour échapper aux recherches ; le héros remarque ce fait en comparant les traces de pneus dans la boue ; le témoignage de policiers en vélo s'avère crucial, etc. Il faut encore ajouter à cela la nature des adversaires du héros (des Incas pour Tintin, des Thugs pour Cliff), le fait que ce récit soit en fait un diptyque (qui se poursuit dans L'Ombre de Victoria) et le périple dans la jungle que l'on retrouve dans le second opus.
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Le soldat sudiste va ainsi devoir recourir à du bricolage et au fameux "système D" pour se vêtir. Mélange de tenues civiles, de rapiéçage de fortune et de prises de guerre, la tenue confédérée est, dès le début de la guerre, loin d'être uniformisée.
Voilà les matous, vous en savez un peu plus sur les problèmes vestimentaires du soldat confédéré, entre 1861 et 1865. Ça vous fera une petite anecdote pour le repas de Noël de cette année. Ou bien ça vous donnera peut-être envie de vous pencher sur Les Tuniques Bleues, une série dont tous les albums ne sont pas pleinement réussis mais qui demeure un classique du franco-belge.
Elle cherchait l'inspiration, elle a trouvé l'amour.
Quoi de plus beau qu'une romance ?
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John Varley est apparu aux yeux des fans de science-fiction en 1977, avec un quasi chef-d’œuvre, le Canal Ophite, qui fit grand bruit lors de sa parution : une imagination débordante et une écriture sensible venaient enjoliver les solides bases scientifiques de ce physicien, qu’on croyait voir s’orienter davantage vers les parages rigoureux de la hard science : de fait, on retrouve davantage chez lui les préoccupations d'un Theodore Sturgeon (cf. cet article sur les Plus qu'humains) plutôt que l'assise scientifique d'un Hal Clement. Car ce qui compte chez cet écrivain singulier, c’est l’humain, l’évolution de ses personnages ainsi que les relations qu’ils entretiennent avec leurs pairs et leur monde, que ce soit sur une Terre d’un proche mais triste futur, sur Mars, Vénus ou encore un satellite de Jupiter. Et peu importent l’âge, le genre ou même les fragiles barrières métaboliques quand la science permet de réparer, remplacer ou modifier des éléments de votre organisme, au point de transcender le corps et de tutoyer l’immortalité : les interactions sociales demeurent et les rapports, physiques ou simplement amicaux, engendrent toujours leur lot de drames et d’incompréhension…
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Je suis luminescent, je pète de la radioactivité, j'ai un clébard à deux têtes
et je suis la gardien inlassable d'un espoir bien vain... Je suis, je suis, je suis ?
Le monde a cédé à une violence échevelée et ce qui devait arriver arriva : "Ils l'ont fait, ces fous !"
Oui, on est sur UMAC alors vous avez évidemment tous la référence puisque notre lectorat constitue l'élite du net : une attaque nucléaire globale a ravagé notre planète et seuls les plus rapides ont trouvé le temps de s'en abriter.
L’Homme Atomique au corps phosphorescent est devenu le seul rempart entre l’abri où sa famille s’est réfugiée et la folie d'un monde qui n'a de cesse de s'effondrer.
À la suite d'une incartade avec quelques-uns de ses hommes, il devient la cible numéro un du nouveau roi de Las Vegas, un jeune excité prêt à tout pour démontrer à tous les survivants qu’il est le seul à pouvoir revendiquer le trône de dirigeant de ce nouveau monde irradié…
Ce genre de démarche est souvent assez intéressante, en ce qu'elle offre différents points de vue à ce monde original.
Sans la moindre logique chronologique, le scénariste varie donc les époques, les décors et les styles pour nous narrer l'existence (parfois très longue) de divers protagonistes croisés par notre luciole humaine...
Super-héros, super-robots, super-méchants, super-clichés, tout s'y côtoie pour le meilleur comme pour le pire et, malheureusement, c'est un peu trop souvent le pire et le moins intéressant qui domine vers la fin de l'ouvrage où l'on sent poindre une certaine appétence pour le n'importe quoi.
L'ensemble est efficacement servi par le dessin de Gary Frank dont le trait réaliste est assez approprié au récit. Aussi bien le dessin en lui-même que la mise en couleurs sont d'ailleurs à nos yeux les principales raisons pour céder à la relecture de ce volume : c'est objectivement beau, méticuleux, net, précis et soigné. Chaque planche apporte son lot de détails qui accrochent l'œil et l'on se prend à en oublier le scénario au plafond parfois quasiment en contact avec le plancher pour céder à la contemplation du travail de l'artiste.
Le personnage de L'Homme qui brille est au final assez charismatique et son destin tragique, à bien y regarder, est plus intéressant que ce que l'auteur en fait. L'on regrettera donc essentiellement l'exploitation à petits pieds d'une idée initiale bien plus intéressante que le résultat final. Comme lorsque l'on constate, par exemple, le croisement entre une jument et un zèbre : ça donne un zébrule, magnifique animal à l'apparence incontestablement splendide... mais stérile !
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Tourmentée par la légitimité de la passation de pouvoir, l’héritière du trône, Ania, décide de vérifier les faits contés dans la légende de son royaume tout en s’opposant au régime mis en place par la Reine, sa mère adoptive. Cette dernière possède la Magie issue d’une source dont elle dissimule l’existence à son peuple qui croit ses capacités innées. Bravant les interdits, Ania récupère la fameuse épée et, poussée par le démon qu’elle renferme, elle part mener à bien une quête : retrouver une trace du héros de l’épopée inscrite sur les murs en ruine, vaincre la créature qui manipule l’arme antique... Face à elle, sa mère, insondable, apparaîtra tour à tour avec elle et contre elle. Car Ania s’enfonce dans une histoire de famille complexe, un passé surprenant et dérangeant.
L’épée offre un récit des plus classiques sur la transmission du pouvoir, l’héritage des ancêtres et la recherche de soi. La légende se détricote et le héros gravé dans la pierre n’en ressort pas glorieux : la vérité a été brodée pour métamorphoser la lâcheté en bravoure, afin de maintenir un pays paisible et un peuple ignorant. La Reine, froide et intransigeante, prend de difficiles décisions pour la prospérité du territoire, quitte à engendrer des guerres.
L’aventure est narrée par la courageuse et indépendante Ania, qui dévoile ses atermoiements. En rébellion, elle critique la vie qu’elle mène, de la scolarité au Palais avec sa fratrie et les enfants méritants, à la manière dont sa parente conduit son existence. Les personnages importants ne croisent ni pauvres, ni malades, ni vieux ou très jeunes. Le peuple est à peine représenté. Point de roi ici : la Reine seule conserve le pouvoir et fait ou récupère des progénitures au hasard de ses nombreuses conquêtes, tout autant féminines que masculines.
Cette Bande dessinée espagnole de Anabel Colazo, dont les éditions çà et là ont sorti deux précédents albums, se termine en un volume. La dessinatrice se concentre sur l’essentiel en omettant que l’imprévu peut surgir d’en dehors du cercle du palais, métaphore d’un cocon familial très replié sur lui-même. Le graphisme est naïf et faussement enfantin, les valeurs de plans se répètent, malgré des teintes captivantes apportant un côté enchanteur aux décors. La représentation des affrontements apparaît comme la plus ratée, ce n’est pas ce que l’artiste préfère mettre en avant, juste un passage obligé. L’histoire tient sur les dialogues. Les attitudes corporelles sont raides, il y a énormément de visages de face et de profil. Les décors ne doivent leurs profondeurs qu’à des superpositions de plans colorés. Par le choix d’une mise en scène lancinante, un découpage assez plat et des scènes d’actions bâclées, l’empathie envers les protagonistes n’existe qu’au travers de la lecture du texte et non de l’image, réduisant cette dernière à de la pure illustration. Un côté très jeu vidéo des années 80-90 se dégage des planches, car les personnages se déplacent souvent entre la gauche et la droite, tels des hiéroglyphes, mais ne pénètrent que rarement dans la profondeur ou les diagonales.
Coincé entre une palette éclatante et la platitude de son découpage, difficile de savoir à qui s’adresse ce titre. Un jeune public ? Des adultes qui apprécient le côté pop, arty, aux influences mangas présentes et dont la mise en scène prend à contre-pied les poncifs du genre ? Dans ce cas, l’album rafraîchit les rétines.
Les éditions çà et là ont réalisé un très joli travail éditorial : le livre moyen format de 180 pages est imprimé sur papier épais, au dos piqué cousu avec une couverture rigide. Les couleurs explosent dans les cases. Mais, L’épée est vendue maladroitement comme un conte féministe sur l’argument d’une majorité de personnages féminins... alors que le propos touche à l’universel.
Bande dessinée au façonnage soigné, L’épée d’Anabel Colazo se concentre sur une quête identitaire et l’émancipation d’un enfant quasi adulte d’un parent autoritaire. Un album à découvrir par curiosité pour ses couleurs, son dessin aux traits naïfs et les choix de mise en scène de l’auteur, mais difficile à conseiller.
L’épée,
Anabel Colazo, çà et là, 20 euros.
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