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Ruée vers l'or dans les nuées.
Mais en plus, la maquette nous offre des enluminures dorées symétriques (oui, ce n'est pas jaune comme sur l'image, c'est doré, ça brille !)... et ça, mon petit Jean-Kevin, ça met des paillettes dans nos vies et sur nos étagères !
En l'an 3525 du calendrier impérial, deux hommes atterrissent auprès d'une entité colossale pour l'informer que l'or sacré a été localisé. Il est actuellement entre les mains d'une flotte spatiale appartenant à un petit duché de la constellation du loup. Ledit duché fait partie de la rébellion des baronnies et est donc un ennemi de l'ordre impérial. L'entité leur ordonne de récupérer cet or car elle en a besoin pour restaurer son intégrité. Mais la situation est plus compliquée encore car l'or risque bien de tomber sous peu entre les mains de l'empire, ce qui est une perspective absolument inacceptable pour l'entité.
Les Ases sont d'anciens dieux vivant dans un plan de réalité supérieure de la galaxie nommé Valhalla, ou l'hypermonde. Ils savent voyager plus vite que la lumière sur l'Aegir, une rivière d'énergie qui parcourt la galaxie. Leur plan est une sorte de réseau sanguin de la galaxie où ils peuvent naviguer.
On explique très bien qu'un Ragnarök a fait s'affronter dans notre galaxie l'Inframonde et l'Hypermonde et on nous expose, dans la deuxième partie de la BD, le passé des principaux protagonistes : un des soldats dragons faisant face à cette entité mystérieuse dont on nous dévoilera même l'identité (les mystères tiennent juste sur la longueur d'un album, ne venez pas me dire que comprendre, ce serait trop demander à un lecteur moyen !) et la très jeune et surdouée fille du baron d'une planète avoisinant les lieux de l'action spatiale mettant en jeu l'obtention du fameux or sacré (on imagine sans peine que la gamine aura son importance dans les tomes suivants mais elle sert, actuellement, de témoin des manigances politiques afin que le lecteur comprenne mieux l'univers et les forces en présence).
Quant à ceux qui ne peuvent s'empêcher de parler de Star Wars parce qu'ils ont vu une lame lumineuse qu'ils associent à un sabre-laser, qu'il me soit permis ici de leur répondre ce que je leur dirais en face si je les croisais : "Mais, vous, je vous jure ; allez bien vous faire... shampouiner par des Ewoks !"
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De la bande dessinée virevoltant allégrement et agréablement entre la high fantasy et la light fantasy, ça vous tente ?
Et c'est bien de mercenaires qu'il s'agira ici. Nous rencontrons donc Adhémar (sorte de fringant paladin qui, clairement, cache quelque chose), Réginald (un limier... une sorte de rôdeur de Donjons & Dragons), Savaric (un petit machin sans doute apparenté aux gobelins ou aux gnomes s'ils avaient copulé avec Yoda), Hermine (une pixie psychopathe... une pixiechopathe ?), Frameric (un sylvan, race apparemment peu respectée) et Bérard (un noble chevalier humain banni par son roi).
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Vous voulez une histoire d'apocalypse sanitaire mettant en scène en gros vilain virus ?
Ce serait original, non, en cette période où la santé ne nous préoccupe guère ?
Plein de morts et de sauvagerie, ça nous ferait du bien ; je trouve la situation un rien trop calme, en ce moment.
Sa Majesté d'escarmouches
Regardez ceux qui se veulent actuellement être des parangons de vertus : la plupart d'entre eux doivent ne se présenter ainsi que pour cacher leur veulerie à la face du monde tant la plupart de leurs causes si belles et généreuses abritent, en leur sein et dans le fonctionnement des groupes qui s'en revendiquent, les fameuses horreurs qu'ils prétendent combattre. On assiste chaque jour au spectacle pathétique de la dissonance cognitive et de l'inculture mais on nous vend tout cela comme de la pertinence et de l'égalitarisme... On trahit sans cesse le sens des mots au point de censurer au nom de la liberté d'expression et de faire des autodafés au nom du respect. Notre société, jadis bien plus brillante, tend actuellement à se laisser guider moralement par des tartuffes éhontés. Mais on s'y fait... et on continue de dégringoler dans l'absurde, le tout-se-vaut et la soumission à des dogmes imbéciles et iniques pour échapper à d'autres dogmes tout aussi idiots et injustes.
À mon sens, Milligan suggère que, si nous vivions dans une utopie écrite avant notre ère digitale, des systèmes tels qu'Internet et les réseaux sociaux ne seraient sans doute rien d'autre qu'une inépuisable source d'échanges et de savoir. Ce seraient les moteurs d'une mise en commun mondiale et, sans doute, d'un bond en avant de notre civilisation vers une sorte de sagesse universelle, une authentique ère des Lumières 2.0.
Mais, de toute évidence, si nous vivons dans une fiction écrite avant notre ère, elle est dystopique et dysfonctionnelle... À notre époque où jamais l'information n'a circulé aussi bien et aussi vite, le mensonge a chaussé les talaria d'Hermès et coiffe trop souvent la vérité au poteau, la bêtise a droit de cité au même titre que l'intelligence, l'ignorance est étalée avec moins de verve mais bien plus de hargne et d'impulsivité que l'érudition...
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UMAC : Sergio, bienvenue sur UMAC, merci de prendre le temps de répondre à nos questions. Alors, attention, c’est en parfaits novices qu’on vient te voir, on a tout à découvrir, donc on va commencer par le début, quelle est ta formation, à la base, et comment en es-tu venu à t’orienter vers un tel métier ?
Sergio : Vaste question... On commence vraiment par le début alors.
Je suis né le 3 janvier 1969, à Valenciennes, de parents italiens, dernier d'une fratrie de trois sœurs et un frère... Rien de plus normal, voir basique, si l'on n'avait pas juste oublié un petit détail : de m'allumer la lumière... En gros, je suis aveugle de naissance. Du coup, instinctivement, je me suis plus facilement intéressé au son de la vie, plutôt qu'à la vision des choses qui m'entouraient. Dès l'âge de 5 ans, on m'a mis devant un piano et depuis, je n'ai plus bougé. Mes professeurs successifs se sont rendus à l'évidence, j'avais l'oreille absolue (c'est-à-dire que je reconnais une note à peine jouée), ils disaient que j'avais un "don" pour ça. Et, de fil en aiguille, je suis allé à L'Institut Nationale des Jeunes Aveugles de Paris, j'ai continué la musique au milieu des autres cours, j'ai eu mon bac option Musique avec mention, des prix de conservatoire en piano, j'ai même obtenu une licence d'accordeur-réparateur de piano, tout cela, de 1979 à 1990. En 1981, François Mitterrand, fraîchement élu, autorisa les radios libres à émettre sur la bande FM. Et là, ce fut pour moi la révélation... J'avais de la chance d'être sur Paris, à l'époque, là où elles naissaient toutes... Plutôt que d'aller jouer au foot avec mes potes, moi, j'écoutais les radios et je leur disais : "Un jour, je serai dans le poste". Ce qui n'a pas manqué de tous les faire rire... Ils ont moins rigolé quand ils m'ont entendu, dans le poste... J'ai donc roulé ma bosse dans les radios, j'ai aussi fait le DJ dans les discothèques de France, de Belgique et de Suisse, et c'est dans l'une d'entre elles que j'ai croisé, au tout début des années 90, le chemin d'un Belge qui avait un studio d'enregistrement de spots publicitaires. Je ne connaissais rien à ce milieu, bien que je passais sans cesse des pubs à la radio. J'ai travaillé en tant que Voix Off pour lui et il m'a tout appris. Et le 2 janvier 1997, j'ai décidé de voler de mes propres ailes publicitaires, et j'ai créé DEFSTUDIO PRODUCTIONS, il est vrai, sans aucun diplôme correspondant aux enregistrements sonores.
— Tu as travaillé
notamment avec énormément de radios, en quoi consiste un habillage
d’antenne ? Combien ça peut coûter pour quelque chose de "complet" selon toi ?
— Vous êtes les rois
des vastes questions sur UMAC ! Je pense, déjà, que la première question concerne l'habillage d'antenne, qu'est-ce que c'est précisément ? Eh bien, c'est ce qui fait que
lorsqu'on tombe sur la radio, on sait de quelle radio il s'agit. Un peu simple comme
explication, mais c'est ça la vérité. Un habillage d'antenne, ce sont des voix
qui, entre les disques, les pubs, en début de chaque heure, avant et après les
flash d'informations, vous disent le nom de la radio, sa ou ses fréquences, son
slogan, etc. Alors, un bon habillage d'antenne, c'est déjà le bon choix
de la ou des voix selon la couleur de la radio, les bons mots pour les textes,
les bons bruitages et les bonnes musiques pour mettre sous les voix. Il faut
que tout cela corresponde vraiment à l'identité musicale et directionnelle de
la radio. Avec, je pense, une bonne trentaine de Jingles parlés, pour
commencer, c'est déjà pas mal. Ensuite, pour encore plus professionnaliser le
tout, il faut chanter le nom de la radio, la ou les fréquences, le slogan... Ce
que l'on appelle plus communément dans le jargon, des Jingles chantés. Je pense
qu'avec une bonne dizaine de Jingles chantés, tous bien différents, avec toutes
leurs déclinaisons (version plus courte, version a capella...), plus les 30
jingles parlés avec aussi toutes leurs déclinaisons cités ci-dessus, là, on est
vraiment bien. Mon studio propose ce pack d'habillage d'antenne
d'environ 200 jingles pour 3 000 € HT.
— Comment se passe, concrètement, une séance de travail pour un jingle chanté, parlé, pour une pub, etc. ? J’imagine qu’il y a une pré-sélection d’acteurs ou chanteurs par rapport aux demandes du client, puis une direction artistique dont tu te charges ? Quelles sont les difficultés les plus fréquentes ?
— La toute première difficulté, c'est la bonne voix, la bonne diction. Ce n'est pas toujours évident. C'est au studio de production de savoir, avec l'habitude, quelle voix va correspondre au texte de la publicité qu'il doit enregistrer, pareil pour le jingle parlé. Pour le jingle chanté c'est différent. Tout le monde ne sait pas chanter, du coup, la sélection est plus rapide. Il faut connaître la musique, je ne dois pas avoir besoin d'expliquer à la chanteuse ou au chanteur ce que c'est que de chanter en tierce, en quinte, etc.
— Les studios son,
dans l’imaginaire collectif, c’est un peu comme des postes de pilotage
d’Airbus, il y a des boutons partout, ça fait vachement sérieux, mais est-ce
que tout est utile au final, ou bien c’est juste pour effrayer les
amateurs ? Est-il nécessaire d’avoir par exemple une formation pointue ou
les logiciels actuels peuvent-ils pallier certaines tares ?
— Comme je dis à
chaque fois, même à ma fille à l'école, c'est le résultat qui compte... J'ai
entendu des jingles et des spots extraordinaires montés par des types juste
devant un ordinateur dans leur chambre, et j'ai entendu des grosses merdes
livrées par de gros studios avec plein de boutons partout, comme tu dis. Moi,
j'ai des boutons partout parce que c'est plus facile pour un miro d'utiliser
des boutons que je peux toucher et par conséquent régler, que de bosser avec un
logiciel sur ordi que je ne vois pas.
— La seule vraie grande chose à dire à propos de cela, et je ne vais pas encore me faire des amis, c'est que tous ces gens sont loin d'être tous sympas... Vraiment, ils se prennent la tête comme pas possible. Un manque de reconnaissance, peut-être. Heureusement, il y en a des bien. Ah, et aussi, ils sont très chers...
— Sergio, ton studio propose également des produits audio "clés en main" pour les magasins, ou même des voice tracks, avec ou sans playlists, est-ce que tu peux nous expliquer en quoi cela consiste ?
— Mon véritable premier souhait est de facilité à tout le monde, la production audio. Alors, je mets en place des packs de voix déjà préenregistrées, comme ça, le client entend déjà le résultat et on n'a plus qu'à greffer son nom à l'intérieur. Pour les radios de magasin, c'est le même principe. Le client choisit la musique et les promotions qu'il souhaite diffuser au sein de son établissement. Grâce à cela, le client se démarque du concurrent d'en face... Plus sympa, non ?
— As-tu déjà créé des effets pour le cinéma ou certains jeux vidéo ? Et sont-ce des domaines qui t’inspirent ?
— J'ai juste fait quelques voix pour les jeux vidéo, quelques voix également pour des diffusions Youtube et autres réseaux sociaux mais pas le cinéma... C'est sympa, je reste ouvert.
— Peux-tu nous citer des slogans ou mélodies connus que tu as créés ?
— J'en ai vraiment créé beaucoup... Pour Peugeot, entre autres, dans les années 2000, et beaucoup de gens chantent machinalement des mélodies de jingles de radio qui sortent de mon cerveau... Ça me fait bien rire.
— Je sais que tu es également animateur radio, où officies-tu aujourd’hui, et quel conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut se lancer dans l’animation ou le domaine du son ?
— Outre les webradios qui utilisent ma voix dans des packages d'animations préproduits à l'avance, je suis actuellement, depuis début 2021, sur RFM sur l'île de la Réunion, du lundi au vendredi, de 6 heures à 10 heures, j'anime le meilleur des réveils... Le tout depuis Lille, vive la technique ! Je pense que le meilleur conseil que je puisse donner à ce jour est l'entraînement, le travail, le travail et aussi... le travail... Il n'y a que ça qui paie.
Voici enfin venir la conclusion de ce diptyque.
Le premier tome fut un de mes principaux coups de cœur de 2019 ; que dire du second ?
Là où j'accroche beaucoup moins, c'est lors de la révélation du plan de l'adversaire que l'ami Cyril (oui, égalité de traitement dans le ton adopté avec son dessinateur, c'est plus équitable) a choisi d'offrir à Holmes. Je ne supporte plus les méchants qui se décident (peu importe la raison) à se raconter sans fard lorsque le récit les y invite. C'est une facilité qui n'en finit plus de me fatiguer. Je comprends son utilité et je comprends que le classicisme de cette formule fait elle aussi écho à ces écrits policiers d'antan mais c'est une pratique tellement artificielle que je rêve du jour improbable où il me serait permis de constater qu'elle a été abandonnée aux limbes de l'oubli.
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