Patinoire Extraterrestre
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Si ce paysage vous incite à sortir votre luge ou à vous équiper pour une bonne bataille de boules de neige, désolé mais ça va vous faire un peu loin. On termine en effet l'année par une petite balade du côté de Mars, avec cette superbe vue du cratère Korolev, rempli de glace.

Cette image est en réalité un assemblage de photos prises par la sonde Mars Express, en orbite autour de la planète rouge depuis déjà 15 ans. Ce cratère, situé dans l'hémisphère nord de Mars et faisant tout de même 82 kilomètres de diamètre, dispose en permanence, grâce à un effet bien pratique (dû au relief et appelé "piège à froid"), d'une couche de glace d'eau de près de deux kilomètres de profondeur.

L'Agence Spatiale Européenne a dévoilé cette magnifique vue il y a quelques jours, faisant rêver tous les astronomes amateurs.

Si cela vous donne envie de vous plonger dans quelques comics ayant l'espace pour thématique, on vous conseille Ministry of Space ou encore Ocean de Warren Ellis (cf. ce dossier). Si vous préférez un cours (pas prise de tête) sur la gravité, par notre physicien maison, c'est ici. Pour ma part, j'ai ressorti mon vieux speeder, cette patinoire martienne ferait un spot génial pour une petite course... Miaw !

Marvel Legacy : Spider-Man
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Le point sur la nouvelle évolution du mensuel du Tisseur.

Voilà quelque temps que nous n'avions plus évoqué la publication kiosque dédiée à Spider-Man (cf. cet article). Il y a eu d'énormes changements depuis, aussi un petit point semble aujourd'hui nécessaire. Cela nous permettra aussi de revenir sur une belle paninerie dont l'éditeur a le secret.
Mais commençons par cette petite révolution : la fin du "kiosque".

Depuis quelques mois, les revues Marvel que l'on trouvait habituellement en kiosque ont changé de forme et se trouvent désormais en librairie. Plusieurs raisons à cela, notamment un changement de distributeur et d'apparentes difficultés au niveau des ventes, ce qui ne surprendra personne. Même s'il est très difficile en France (contrairement aux US où un classement est publié chaque mois) d'obtenir des chiffres des éditeurs, l'on sait bien qu'il est très compliqué de rentabiliser une publication kiosque. Même Delcourt avait échoué avec les excellentes Chroniques de Spawn, qui bénéficiaient pourtant de bonnes séries, d'un rédactionnel de qualité et d'une réactivité exemplaire (certains épisodes étant publiés... un mois après la sortie américaine, comme pour la sortie du premier épisode de Haunt par exemple, cf. ce dossier).

Bref, après une nouvelle augmentation de prix (6,50 euros pour Spider-Man, avec une baisse sensible de la pagination), les revues Marvel, estampillées "Marvel Legacy", se retrouvent maintenant en librairie et bénéficient d'un nouvel aspect : couverture souple à rabats, papier glacé plus épais et petit effort rédactionnel. Oui, ça fait un choc, Panini, après des années de j'm'en-foutisme, a enfin réussi à placer une petite présentation des personnages principaux et un bref résumé des évènements précédents dans ses publications. Bon, le résumé est bien insuffisant pour qu'un lecteur novice comprenne quelque chose, m'enfin, ça va dans le bon sens. Par contre, il manque un sommaire propre, clair et détaillé pour bien comprendre, dès le départ, ce que l'on achète.

Alors, avant de passer au contenu proprement dit, il faut revenir sur le Spider-Man #5 de cette nouvelle gamme. Dans ce numéro, Panini a décidé de rendre hommage à Steve Ditko. Ça part d'un bon sentiment. Sauf que, comme toujours avec Panini (cf. l'encadré de cet article), ça vire à la bouffonnerie. En fait, ils ont décidé de publier cinq planches historiques, tirées de Amazing Spider-Man #33. C'est la fameuse scène où Spidey est coincé sous une énorme machine alors que l'eau monte autour de lui. C'est assez poignant, alors qu'il semble condamné et qu'il se trouve dans une posture dramatique, il se remémore pourquoi il se bat, ses proches, etc., puis il parvient, rassemblant toutes ses forces, à se dégager. Tout cela est conté dans les planches 1 à 5 de cet épisode. Celles que Panini annonce fièrement. Mais, malheureusement, au lieu de la scène en entier, l'on a la planche 1, la planche 2, puis la... planche 2, encore la 2 et de nouveau la 2. Ils ont publié quatre fois la deuxième planche...
C'est du "François Pignon fait de l'édition" quoi, faut aimer. Et cela prouve que le rédactionnel n'est pas relu. En tout cas, il n'y a pas à dire, c'est un très bel hommage rendu à Ditko, comme on peut le constater sur l'image ci-dessous.

Effectivement, les "images parlent d'elles-mêmes"...

Voyons maintenant l'évolution des séries du mensuel. On commence par Amazing Spider-Man, avec la fin du run de Dan Slott. Même si le scénariste a été brillant et inventif sur la partie Superior Spider-Man, il faut avouer que son passage n'a pas été des plus réussis (surtout en comparaison du run magistral de Straczynski, cf. ce dossier).
L'un des plus grands changements récents pour le Monte-en-l'air reste la faillite de Parker Industries et la fin de son statut de chef d'entreprise à la Tony Stark (ou Bruce Wayne), disposant d'énormément d'argent et de gadgets illimités. L'on revient enfin aux réels fondamentaux du personnage (ce qui n'oblige nullement à un surplace narratif, cela permet par contre de retrouver l'essence du Parker historique).
L'arc actuel dispose d'un ennemi aussi classique que populaire puisqu'il s'agit de Norman Osborn, alias le Bouffon Vert. L'ennemi du Tisseur a eu la bonne idée de se procurer le symbiote Carnage et de fusionner avec lui. L'idée est assez intéressante et donne un super-vilain bien taré et impressionnant. Pour ce qui est des personnages secondaires, l'on retrouve Mary Jane, J. Jonah Jameson, Flash Thompson (en Agent Anti-Venom), Betty Brant, Liz Allen, donc la bande classique au grand complet, avec Silk et Miles Morales dans les nouvelles figures. Tout cela est plutôt sympathique, avec une atmosphère à l'ancienne, de l'action spectaculaire et une love story contrariée. Un brin d'humour en plus aurait été parfait.

Du côté de Peter Parker : The Spectacular Spider-Man (série absente de la revue dans le numéro de décembre), c'est Chip Zdarsky qui est à la manœuvre.
Le scénariste a mis le Bricoleur a l'honneur, un super-vilain finalement peu connu et assez secondaire qui prend ici une belle ampleur et s'avère même touchant dans son rôle de génie désabusé et aigri. Les révélations sur son passé et l'invasion des Vedomis sont bien amenées, le concept d'Intelligence Artificielle étant en plus fort bien employé. L'auteur ne se contente pas de présenter de méchants extraterrestres et des IA hostiles mais développe une intrigue basée sur la liberté (ou l'asservissement) de ces fameuses IA.
Rien de transcendant non plus, mais ça se lit bien.


Enfin, la série Spider-Man, écrite par Brian Michael Bendis (cf. ce dossier) et consacrée à Miles Morales, clôture la revue.
Le jeune garçon est confronté à son oncle à la moralité douteuse, qui est revenu d'entre les morts et est devenu Iron Spider. Ce dernier est entouré d'une belle galerie de vilains puisqu'il est à la tête des nouveaux Sinister Six, équipe qui va tenter de s'emparer d'un ancien héliporteur du SHIELD.
Les aventures de ce jeune Spider-Man alternatif (venu de l'univers Ultimate mais vivant aujourd'hui sur la Terre 616) sont elles aussi plutôt réussies, d'autant que Miles a un environnement familial assez différent de celui qu'avait Peter à son âge.

En conclusion, il faut constater que les séries arachnéennes vont pour le mieux, du moins en ce qui concerne l'aspect scénaristique. Amazing Spider-Man notamment, tout en conservant certaines innovations, redonne enfin à Peter sa personnalité originelle (et les galères qui vont avec). Par contre, éditorialement, pas sûr que ces séries mensuelles encaissent bien le choc d'un changement radical de distribution et d'une augmentation de prix (même si cela reste très bon marché en comparaison de la VO et du nombre de pages).
Par contre, un nouveau (encore !) relaunch se profile déjà, avec l'arrivée prochaine de Fresh Start. Histoire d'avoir de nouveaux numéros "1" à afficher sur les covers, puisque c'est apparemment la recette absurde suivie pour attirer de nouveaux lecteurs...
Mais on aura l'occasion d'en reparler.

Du bon vieux Spidey, bénéficiant de dessins soignés et d'intrigues bien menées.
Reste Panini, toujours à la ramasse, forcément.



+ Les points positifs - Les points négatifs
  • Un retour aux fondamentaux fort bienvenu pour la série historique du Tisseur.
  • Le Bouffon/Carnage.
  • La série consacrée à Morales, plutôt fraîche et bien foutue.
  • L'aspect général des nouvelles revues.

  • Les bourdes énormes de Panini.
  • Un rédactionnel présent mais trop peu efficace en termes d'informations fournies.
Southern Bastards
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Une série Image Comics, bien écrite et bien redneck : Southern Bastards !

L'équipe artistique est composée de Jason Latour, aux dessins, et de Jason Aaron, au scénario. Ce dernier est notamment connu pour son excellent Scalped, dont il reprend ici certaines des bases.
Scalped pouvait se comparer à la série télé The Shield, pour la violence certes, mais aussi pour la grande qualité de la narration et des personnages, ainsi que pour le découpage, très cinématographique. Aaron récidive de belle manière en s'aventurant dans le vieux Sud, plus précisément en Alabama. La recette est très rigoureusement la même : des gens maltraités par la vie, à la peau aussi ridée que l'âme, et une belle brochette de salopards pour les titiller.

Le premier tome est quasiment une histoire complète mais débouche aussi sur un cliffhanger croustillant, qui laisse présager une suite rock n'roll. En gros, l'on suit un dur à cuire, fiston de l'ancien shérif local, qui, même s'il est assez âgé aujourd'hui, va mal supporter les magouilles et les crimes perpétrés par l'entraîneur de l'équipe de football, qui a la mainmise sur la ville. Il va donc se mettre en travers de son chemin et devoir affronter les bouseux à sa solde.

Sur le plan technique, c'est très bien fait, c'est même brillant. On est happé par l'histoire, au rythme entêtant et au découpage minutieux. Le personnage principal, sorte de Clint Eastwood vieillissant et massif, est magistralement décrit. Ses coups de fil incessants, sans réponse, l'obligeant à laisser des messages sur un répondeur, vont non seulement servir de leitmotiv mais permettre aussi de définir subtilement le bonhomme, tout en créant une attente évidente (mais à qui parle-t-il ? qui peut être assez bête pour ne pas rappeler ce brave type ?).
C'est travaillé, original, parfaitement huilé, bref, parfait.


Pour ce qui est du cadre, l'on peut être plus réservé. Dans Scalped, l'un des moteurs essentiels de la série tenait à la culture amérindienne, à l'immersion dans un milieu méconnu mais présenté de manière non caricaturale. Ici, le "milieu", c'est ce que l'on appelle, parfois avec mépris, les rednecks. Les paysans quoi. Sudistes en plus, donc censés être arriérés, au minimum.
En fait, comme souvent, le terme a pris des sens différents, assez opposés même, au fil du temps et des gens qui l'emploient. Cela peut être une insulte, c'est aussi parfois une forme de revendication. Et la population qu'il désigne n'est pas franchement monolithique. Autant être amérindien, cela fait partie d'une culture, d'une Histoire, autant être un cul-terreux du Sud, même "profond", c'est beaucoup plus vague, surtout de nos jours. Cependant, dans ces premiers épisodes, ce qui est représenté du Vieux Sud est assez négatif. Un gamin censé être arriéré, un shérif couard, des pleutres soumis, des connards violents, un chef débile craint par tous... et le cow-boy qui a bourlingué et qui cogne dur mais qui conchie ses origines.
Difficile de ne pas se dire que l'on est un peu dans la facilité, même si la dernière page de ce premier tome réserve une grosse surprise et laisse prévoir une suite tout aussi haletante.

Une très bonne série, qui se lit bien et garde le lecteur en haleine, mais qui semble être une transposition un peu facile, au moins sur le fond, de Scalped. Mais il y a évidemment pire comme référence.
Disponible chez Urban Comics (une quinzaine d'euros environ par tome).



+ Les points positifs - Les points négatifs
  • Un récit parfaitement orchestré et rythmé.
  • Style Graphique.
  • Un bon gros perso "larger than life".
  • Une police adéquate (on parle rarement de cet élement, mais cela contribue aussi à l'ambiance générale).

  • Un peu plus de nuances aurait permis de rendre cette campagne américaine plus crédible.
Mille Bornes Mario Kart : mais... c'est de la merde !
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C'est la période propice aux chroniques sur les jeux, cette année, on vous parle du Mille Bornes version Mario Kart. Une belle arnaque.

Entre une partie de Munchkin et un Citadelles, on peut parfois se laisser tenter par un jeu plus classique, comme par exemple le Mille Bornes, revisité cependant façon Mario Kart. Un jeu de plateau qui utilise une licence Nintendo, ça met plutôt en confiance. Le choc est d'autant plus rude lorsque l'on constate le manque de soin apporté à cette adaptation.

Commençons par la mécanique de jeu. Ça va aller vite puisque c'est exactement la même que pour le Mille Bornes standard. L'on aurait pu s'attendre à des règles exploitant les particularités de Mario Kart, ben non, les mecs ne se sont pas fait chier avec ça. En réalité, seules les illustrations des cartes changent (la panne d'essence est représentée par les coquilles rouges, l'accident par la bombe, la limitation de vitesse par une banane... même chose pour les bottes, avec le véhicule prioritaire remplacé par l'étoile, etc.).
Très décevant, surtout lorsque l'on voit ce que certains produits dérivés peuvent donner (cf. le Risk Game of Thrones, avec des plateaux de jeu magnifiques et des règles revisitées permettant de donner une énorme profondeur au jeu tout en exploitant parfaitement l'univers de la série et des romans).

Il n'y a pas à dire, de beaux pions, c'est quand même impressionnant.

M'enfin, passe encore, si l'on avait eu du beau matériel, sans doute que le plaisir de se faire une petite partie de Mille Bornes aurait été suffisant pour justifier cet achat. Le problème c'est que niveau matos, on a rarement vu plus cheapouille.
D'abord le plateau de jeu. Vous pensez que, comme dans la majorité des cas, il se déplie ? Eh bien non, il fait la taille de la boîte, soit 25,5 cm de côté. Autant vous dire que c'est ridiculement petit, surtout lorsque l'on est quatre autour.

Et le désastre continue avec les pions. A priori, l'intérêt d'une version Mario Kart, c'est de disposer de... karts, non ? Apparemment, ce n'est pas évident pour Dujardin, l'éditeur qui, au lieu de fournir des pions en plastique représentant Mario, Luigi, Peach et Yoshi sur leurs véhicules, s'est contenté de balancer à la va-vite quatre pauvres bouts de carton illustrés tenant sur des supports.
C'est bien simple, on dirait un vieux truc bricolé maison par votre tonton bourré.

Du coup, même pour 25 euros, on a la sale impression de se faire déboiter l'arrière-train jusqu'à la déchirure anale.
Bref, à éviter. Ou à faire soi-même, ça ne pourra pas être pire.

Plateau de jeu magique : si vous posez la main dessus, il disparaît.


+ Les points positifs - Les points négatifs
  • La notice est joliment illustrée.

  • Plateau de jeu ridiculement petit.
  • Pions bien nazes.
  • Aucun effort d'adaptation des règles.
Avant-première : L'Assistante de la Baba Yaga
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Après Diesel, chroniqué il y a peu, continuons d'explorer le catalogue de la nouvelle maison d'édition Kinaye, spécialisée dans l'adaptation française de comics pour enfants, avec le premier fleuron de l'autre collection, "Graphic Kids" : L'Assistante de la Baba Yaga.

Sélectionné aux Eisner Awards 2016 dans la catégorie "Best Publication for Kids", ce roman graphique de 136 pages sera disponible dans le commerce à partir de janvier 2019.
L'auteur, Marika McCoola, qui l'a dédié à sa grand-mère, délivre ici une histoire hautement référentielle où l'initiation d'une jeune fille passe non seulement par son opiniâtreté et ses dons innés, mais également par l'importance capitale des traditions héritées des aînés : ici, le folklore tout comme les récits de sa mamie constituent un savoir capital pour le passage des épreuves qu'elle est amenée à traverser. Mais quelles épreuves ?

Masha se sent seule. Sa mère, partie trop tôt, l'a laissée avec un père trop focalisé sur son travail pour s'occuper d'elle. Ce dernier finit par lui présenter sa nouvelle compagne dont la fille s'avère être une horrible peste. C'en est trop pour Masha qui n'a plus sa chère grand-mère auprès de qui elle a grandi, savourant comme il se doit ses histoires à mi-chemin entre le conte de fées traditionnel et les rêveries d'enfant, où elle se mettait en scène face à la redoutable Baba Yaga, la méchante sorcière slave qui dévore les enfants qui ne sont pas sages. Or, il se trouve que cette dernière recherche une assistante par le biais de petites annonces. À une famille recomposée dans laquelle elle ne trouve pas sa place, Masha décide alors de préférer la compagnie d'une créature qui a hanté ses souvenirs de jeunesse, sans savoir réellement quelle part de vérité recelaient les aventures qu'on lui narrait naguère.



Seulement, entrer au service de la Baba Yaga ne se fait pas automatiquement : la première épreuve consiste à pénétrer dans sa demeure, une maisonnette en bois perchée sur de gigantesques pattes de poulet (un peu à la manière du Château ambulant de Miyazaki, le côté steampunk en moins). C'est là que Masha va devoir faire preuve d'imagination, d'astuce et puiser dans les souvenirs des contes traditionnels (Hansel et Gretel ne sont pas loin !) et des anecdotes de sa grand-mère qui aurait été, gamine, elle-même prisonnière de la sorcière. Et ceci ne constitue que la première de toute une série de tests que la jeune fille devra passer...

Très vite, ce qui frappe dans l'album, c'est un réel souci de lisibilité et de qualité : le travail de relecture a été parfaitement mené au point qu'aucune coquille n'est à déplorer. Le lettrage en script est parfaitement intelligible et on a droit à plusieurs notes de bas de page destinées à éclairer les jeunes lecteurs (à qui l'ouvrage est principalement destiné) sur certains points, comme le plat américain traditionnel apporté lors des funérailles ou la référence à la route de briques jaunes du Magicien d'Oz. L'aspect graphique constitue en outre un réel plus : Emily Carroll nous propose des planches agréables à l'encrage généreux, tout en couleurs pastel et alternant un découpage classique avec des pleines pages éclatantes. En outre, l'artiste s'applique à traduire les souvenirs de Masha et les extraits des contes de fées sur lesquels elle s'appuie constamment en dotant ses cases d'encadrements stylisés tout en adoptant une palette graphique différente, plus douce, qui estompe les traits et ravira les adultes amateurs de beaux ouvrages.



L'album est beau, assurément, séduisant le regard de l'esthète tout en délivrant un radieux message d'espoir et d'accomplissement. S'accrochant à l'antienne de sa chère mamie, "Rien n'est jamais trop difficile dans la vie. Il n'existe rien qui ne puisse être arrangé", Masha s'accomplira en tant que jeune femme en devenir, puisant dans des ressources qu'elle ne soupçonnait pas tout en se référant autant que possible aux expériences issues des contes, se fondant sur l'héritage des anciens.
Un remarquable et rassurant discours humaniste plein de poésie, de nostalgie et d'un charme tout particulier, celui des histoires qui font naître la magie dont elles parlent.

Une leçon de vie dont les petits écoliers d'aujourd'hui devraient sans aucun doute s'inspirer.



+ Les points positifs - Les points négatifs
  • Un bel album, aux graphismes séduisants.
  • Une histoire fondées sur des bases classiques mais délivrant des messages pertinents.
  • Une héroïne qui souffre sans s'apitoyer sur son sort et choisit d'affronter la vie.
  • La volonté de ne pas faire du héros un "élu" condamné à réussir, mais un personnage entreprenant qui n'oublie pas les leçons de ses aînés.
  • De nombreuses références aux contes populaires bien mises en valeur par un remarquable travail éditorial.

  • Un découpage parfois un petit peu abrupt nuisant à la fluidité de la lecture.
Le père de Dark Vador dévoilé ?
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Petit évènement dans l'univers Star Wars avec la révélation faite dans le tout récent numéro #25 de la série Darth Vader.
Attention, spoiler inside.

On le sait, dans les films Star Wars, les origines d'Anakin Skywalker sont pour le moins mystérieuses, sa maman, Shmi, précisant même que son enfant n'a pas de père et qu'elle ne peut pas expliquer ce qu'il s'est passé (oh allez Shmi, tu vas pas nous la faire, une petite soirée trop arrosée peut-être ?).

Jusqu'ici, la naissance du puissant et ténébreux Dark Vador était donc considérée comme "spontanée", dans la plus pure tradition de l'immaculée conception. Mais les fans de la saga disposent maintenant d'un peu plus d'informations sur ce personnage mythique. Il faut se tourner vers les comics, et précisément le Darth Vader #25, pour comprendre les origines du petit Anakin.

En réalité, le "père" de Dark Vador ne serait autre que... Palpatine, alias Dark Sidious !
Bon, n'allez pas pour autant imaginer que la jolie Shmi a été séduite par le seigneur noir des Sith et qu'elle et Sheev se sont livrés à une séance de jambes en l'air. En réalité, l'explication est plus surnaturelle que bassement triviale.

En effet, si l'on parle de "père" entre guillemets, c'est parce qu'en réalité, Dark Sidious a œuvré dans l'ombre, manipulant la Force (ou en fait les midi-chloriens) afin de créer la vie et de contrôler le destin de celui qui deviendra son apprenti. Une technique bien pratique que Sidious a reçue de son propre maître, Dark Plagueis, dont les pouvoirs étaient quasiment sans limites.

Au-delà de cette révélation, finalement moins spectaculaire qu'elle n'en a l'air, on vous conseille grandement la série écrite par Charles Soule et dessinée par Giuseppe Camuncoli. Et, si vous ne les avez pas encore lus, vous pouvez également jeter un œil à nos articles récents sur l'univers Star Wars, notamment ce portrait très complet de Dark Maul ou encore cette critique de Solo.


Bonnes Fêtes !
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Toute l'équipe UMAC se joint à moi pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année !

J'ai enfilé mon costume, j'ai la hotte bien remplie, je suis paré pour faire la tournée des paniers et des gouttières !

J'en profite pour vous dire un mot sur l'évolution du site. Comme certains l'ont déjà remarqué, nous serons dorénavant un peu plus réactifs sur les news. Auparavant, la formule des Digest nous obligeait à attendre d'avoir cinq ou six sujets intéressants avant de poster, aussi le fait de passer à un format plus court, centré sur une seule info, nous permettra de rebondir sur l'actualité de manière plus efficace.
À chaque fois que cela sera possible, ces news renverront également sur des articles de fond ou des dossiers UMAC en rapport avec le sujet. Une manière d'approfondir chaque thématique pour ceux qui le souhaitent.

Pour le reste, la ligne éditoriale ne change pas : un mélange de chroniques d'anciennes œuvres et de nouveautés (deux avant-premières notamment pour ce mois de décembre, Maestros et Diesel, une troisième arrive très bientôt). Et je vous prépare une bonne grosse Parenthèse pour janvier, avec des personnages de comics très... spéciaux. Miaw !

Joyeux Noël à tous, puisse 2019 vous apporter joie, réussite et des tonnes de chouettes lectures !


Le Règne de Thor
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Retour sur deux ouvrages consacrés à l'une des périodes les plus marquantes de la série Thor.

Après la mort d'Odin, Thor accède au trône d'Asgard.
Seulement, l'ex-vengeur a perdu la partie humaine de son âme. Il n'est plus qu'un dieu, certes bon, mais froid et manquant cruellement de sagesse. Alors que la noble Asgard flotte au-dessus de New York, l'humanité constate avec inquiétude la puissance du dieu nordique, tandis que ce dernier intervient de plus en plus dans les affaires terriennes.
Bientôt, Thor va régner sur le monde entier. La population se scinde alors entre partisans du divin monarque et opposants. Thor, sûr de son bon droit, maintient ces derniers hors d'état de nuire à coups de lobotomie magique. Une nouvelle ère débute pour l'humanité.
Le règne de Thor a commencé !

Panini a publié ce long récit voici quelques années, dans deux Marvel Monster (difficilement trouvables aujourd'hui, si ce n'est d'occasion à des prix ridiculement élevés). Ceux-ci regroupaient pas moins de 23 épisodes de la série Thor (vol. 2), initialement publiés en VO en 2003 et 2004.
Les évènements se déroulent bien entendu avant le Ragnarok (conté dans le Marvel Icons hors série #1).
Le premier volume, intitulé La Légende Asgardienne, présente un Thor très interventionniste, qui a même installé Asgard à la verticale de New York. Les ingérences commencent peu à peu et entraînent une intervention violente qui aboutit à la chute d'Asgard...
Le second volume, Le Règne, se déroule alors que Thor dirige la Terre d'une main de fer depuis des années. L'on découvre la vie quotidienne sous la gouvernance asgardienne et l'on suit également les péripéties du prince Magni, jeune héritier du trône intéressé notamment par une terrienne au charme certain.


C'est un Dan Jurgens en grande forme, et très à l'aise sur le sujet, que l'on retrouve au scénario. Pour ce qui est des dessins, ils sont assurés par plusieurs artistes, dont Paco Medina, Scot Eaton, Joe Bennett ou encore Max Fiumara. L'ensemble ne souffre nullement de cette alternance, les planches étant d'ailleurs souvent sublimes. Un soin particulier a été apporté aux décors. L'on notera, entre autres, le mont Rushmore version nordique, aussi impressionnant que magnifique, ou encore la majestueuse New Asgard.

La thématique est classique mais toujours intéressante : vaut-il mieux pour l'Homme être libre et commettre ses perpétuelles exactions et erreurs ou être strictement encadré par une puissance supérieure ?
Niveau personnages, outre Sif, Hogun, Amora ou Loki en responsable de la sécurité, l'on a droit à une petite apparition de Hulk, la Chose, Wolverine ou encore Strange.

L'intrigue, elle, est suffisamment habile pour maintenir un intérêt constant. Le Thor décrit ici n'a rien d'un sombre dictateur mais sa toute puissance et son manque d'humanité en font une entité déconnectée de la réalité et perdue dans les traditions asgardiennes.
Bizarrement, le sort des super-héros est un peu trop vite scellé. Cap et ses troupes, s'opposant à la volonté de Thor, ne peuvent lutter contre un dieu et sont bien trop rapidement neutralisés. Un meilleur développement de cet affrontement aurait été appréciable, même s'il se termine sur une scène d'anthologie, brutale et surprenante.
On ne peut s'empêcher de penser qu'il y avait là presque matière à un Civil War avant l'heure.

Voilà en tout cas une saga efficace, installant un univers crédible, ce qui est déjà un exploit en soi tant le mélange entre monde moderne et "heroic fantasy" nordique s'avère complexe à doser.
Idéal en tout cas pour faire connaissance avec le Thor de la Maison des Idées.



+ Les points positifs - Les points négatifs
  • Très beau visuellement.
  • Un Thor intéressant, voire même quelque peu effrayant.
  • Le soin apporté à cet univers futuriste.

  • Le conflit avec les héros menés par Cap, trop peu développé.
Faut-il aller voir Aquaman ?
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Toute cette eau, ça donne
quand même envie...
La nouvelle adaptation de l'univers DC Comics vient tout juste de sortir au cinéma, avec bien entendu le Roi des Sept Mers dans le rôle principal.
Mais... est-ce que cet Aquaman vaut vraiment le coup ?

À la rédac, les volontaires n'étaient pas très nombreux pour aller frétiller avec la poiscaille, mais finalement, Thomas s'est dévoué. Et le petit bilan qu'il nous a fait est plutôt positif.
Il faut savoir tout d'abord qu'il s'agit d'une "origin story" très classique, qui fonctionne bien. L'univers est fouillé, l'histoire plutôt intéressante, et il y a quelques scènes assez impressionnantes, notamment un plan-séquence assez dingue. Le tout servi par un excellent casting.

Néanmoins, le scénario reste convenu, avec par exemple un Black Manta très cliché. Certains éléments sont également franchement kitsch (certains effets notamment, voire quelques scènes un peu mièvres). Ceci dit, le kitsch reste un aspect du personnage totalement assumé, dans la droite ligne de ce que Geoff Johns (qui a d'ailleurs collaboré au scénario) a fait sur la version New 52 d'Aquaman (cf. cet article revenant sur le premier tome, vivement conseillé).

Bref, si vous n'êtes pas trop exigeant et que l'aspect marin ne vous rebute pas, Arthur Curry et la jolie Mera devraient vous faire passer un bon moment (2h24 tout de même).


Shazam version New 52
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À l'occasion du reboot de l'univers DC Comics, Shazam a également eu droit à sa "renaissance".

Billy Batson est un jeune adolescent qui n'a connu jusqu'ici que familles d'accueil et foyers sociaux. Lorsqu'il est enfin adopté par les Vasquez, un gentil couple devant lequel il joue le rôle de l'enfant "modèle", il ne se fait aucune illusion.
Il a d'ailleurs bien du mal à accepter les règles de sa nouvelle famille, tout comme à se lier avec les autres enfants, pourtant sympathiques, qui la composent.
Néanmoins, les circonstances vont faire que Billy va peu à peu se rapprocher de Freddy, un autre fils adoptif des Vasquez.
Surtout, alors qu'il aboutit dans le métro après une course-poursuite mouvementée, voilà qu'il est transporté dans un étrange lieu où il acquiert des pouvoirs magiques...

Si parfois le grand ménage imposé au DC Universe n'aura pas été très inspiré (comme notamment les débuts de la Justice League), il faut admettre que les personnages secondaires (notamment Aquaman ou Catwoman) s'en sortent beaucoup mieux. C'est également le cas pour ce Shazam (anciennement Captain Marvel), écrit par Geoff Johns et dessiné par Gary Frank, le tandem déjà à l'origine du très bon Batman : Terre-Un.
Johns est d'ailleurs un spécialiste de la réactualisation des personnages, puisqu'il s'était notamment occupé de revisiter les origines de Green Lantern ou même de Superman. C'est donc dans un exercice familier qu'on le retrouve.



Le point fort de la série tient essentiellement à la manière, touchante et subtile, dont est dépeint le jeune Batson. L'on découvre un adolescent complexe, intelligent, quelque peu renfermé, qui est sensible, droit, mais peut se révéler aussi borderline.
Le moment qui suit l'acquisition des pouvoirs est à la fois drôle et relativement réaliste. Billy, devenu adulte et presque invincible, découvre par exemple qu'il peut... acheter de la bière ! De quoi les ravir, lui et son pote Freddy.
Différentes menaces ne tardent cependant pas à se manifester, de Black Adam, dont on nous explique les sombres origines, aux incarnations des sept péchés capitaux.
L'on navigue donc entre petites explications sur la magie, découverte des pouvoirs, scènes humoristiques et grosse baston.

Au niveau de l'impact visuel, l'on a ici du très bon Gary Frank. C'est joli, une réelle impression de puissance se dégage de certains protagonistes, et l'on a droit à quelques décors qui ne manquent pas de charme.
Les épisodes, qui avaient été publiés à l'origine en back-up (petite série feuilletonnante, de complément) de Justice League, ont été réunis dans un album librairie paru chez Urban Comics. Comme de nombreux titres issus du New 52, c'est très accessible. C'est le but, bien entendu, mais il arrive pourtant que certains reboots éliminent une bonne partie de l'intérêt d'un personnage sans pour autant se débarrasser de la complexité de son univers (au niveau de la concurrence, l'opération Marvel Now ne fut pas franchement une réussite, cf. entre autres All-New X-Men). Ici, non seulement l'arc est complet, mais tous les éléments nécessaires à sa compréhension sont contenus dans le récit.

Un titre agréable, qui apporte un vent de fraîcheur au personnage.




+ Les points positifs - Les points négatifs
  • De belles planches.
  • Une écriture habile et efficace.
  • Parfaitement accessible.

  • RAS.
Gros Plan sur Spider-Girl
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Saviez-vous que Peter Parker avait eu une fille ? Si elle n'a pas eu d'avenir sur la Terre-616, elle a par contre tissé sa toile sur une autre ligne temporelle. Gros plan sur Spider-Girl.

May "Mayday" Parker fait ses débuts en France dans le Marvel Mega hors série #9 en janvier 2000. Les lecteurs découvrent alors la fille de Peter et Mary Jane Parker, une ado attachante qui a hérité des pouvoirs de son célèbre papa (qui, lui, a raccroché les lance-toiles suite à la perte d'une de ses jambes lors du combat final contre le Bouffon Vert).
Pour le coup, voilà une ambiance rappelant les débuts de Spider-Man à quelques détails près : pas de soucis d'argent pour May, ni de vieille tante malade (elle a tout de même écopé du prénom), ni de réputation de vieux rat de bibliothèque, bien au contraire, elle est même sportive et plutôt douée pour le basket. Une jeune fille moderne et bien dans sa peau donc, mais qui va vite découvrir ses fameux dons et la joie de se trimballer nuitamment dans du spandex moulant.

La série a droit en France a son propre titre (sobrement intitulé Spider-Girl) pendant seulement six numéros. Elle échoue ensuite logiquement dans le mensuel Spider-Man jusqu'au numéro #59 de la revue du Tisseur, Panini décidant ensuite de stopper la publication de la série au profit de Venom. Plus de la moitié de cette première "saison" est donc inédite en France.
Aux États-Unis, le titre fait une brève pause en 2006 pour repartir sous le titre Amazing Spider-Girl, avec d'ailleurs la même équipe créative aux commandes : Tom DeFalco pour le scénario et Ron Frenz aux crayons. Pas de souci pour ceux qui n'auraient pas suivi les débuts de la petite araignée, un numéro #0 retrace ses aventures sous la forme de fragments d'un journal intime. L'on peut donc rapidement se remettre à niveau et prendre connaissance des grandes lignes et des évènements marquants de la première série.


Et il y a pas mal de bonnes idées dans ces premiers épisodes. Les auteurs "recyclent" quelques personnages et équipes (Darkdevil, les Fantastic Five) mais ils inventent aussi de nouveaux vilains plutôt intéressants, comme Canis ou Funny Face (un mélange du Joker et de Two-Face ?). On retrouve aussi de vieilles connaissances du papa, comme Kaine ou le fils de Black Tarantula. Le personnage d'April Parker, un clone de Mayday, est également très bien trouvé et connaîtra une évolution spectaculaire, passant d'ennemi à équipière très badass. Bref, un habile mélange entre nouveaux personnages et héritiers de figures connues.
Évidemment, l'aspect teenager oblige à accorder une grande place aux études, histoires de cœur (May sortira notamment avec Eugene Thompson, le fils de Flash !) et sorties entre copains. Cela apporte une fraîcheur que l'on a déjà pu voir dans Emma Frost (la série consacrée aux jeunes années de la mutante), Spider-Man loves Mary Jane ou même chez les Runaways, tous ces héros ayant la particularité de conserver, de par leur jeune âge, une certaine fragilité malgré leurs pouvoirs. Et puis le côté "je sauve des vies mais je dois rentrer avant 22h00 sinon je vais me faire fracasser", ça reste indémodable.

Graphiquement, sans atteindre des sommets, la série (qui prendra ensuite le nom de Amazing Spider-Man Family puis Spectacular Spider-Girl) a un certain charme. Les scènes d'action sont plutôt bien torchées et les dialogues contiennent toujours une ou deux bonnes vannes par épisode. Bref, un travail tout à fait valable pour un personnage qui bénéficie de l'aura de son père mais qui reste un peu sur la touche dans nos contrées. Il faut dire qu'à une époque, bon nombre de lecteurs s'étaient mis en devoir de prendre leur plus belle plume (ou même parfois un vieux bic mâchonné) pour demander la suppression de la série sous peine de boycott ou d'immolation par le feu. Panini, n'écoutant que son courage, avait alors joué les girouettes en s'empressant de suivre le vent du moment.


Par la suite, dans l'univers Marvel classique, c'est Anya Corazon, anciennement Araña (cf. la Parenthèse de Virgul #17 pour en apprendre plus sur le personnage), qui reprend le rôle de Spider-Girl et fait des apparitions dans de nombreux events (notamment Spider-Verse) et séries.
Tout commence alors qu'Anya "hérite" du costume noir d'Arachne (anciennement Spider-Woman) des mains de Julia Carpenter et quitte le groupe des Young Allies dont elle faisait partie (là encore, c'est inédit en VF) pour commencer à opérer en solo. Petite précision, suite à divers déboires, elle se retrouve un temps sans pouvoirs. En attendant de les récupérer, elle conserve tout de même des qualités physiques exceptionnelles et une technique issue d'un entraînement poussé. Elle s'occupe ainsi des petits malfrats qui sont à sa portée, voire de certains "super-vilains" de seconde zone, comme Screwball (pour faire connaissance avec ce personnage, cf. scène #62 de notre Bêtisier Marvel).
Après quelques péripéties mineures et une exposition de sa vie quotidienne (peu reluisante, Anya n'ayant guère d'amis), les choses sérieuses commencent avec l'intervention d'un Red Hulk qui va causer la mort de son père...

Au scénario, l'on retrouve Paul Tobin (qui s'occupait déjà de la version "kids" des aventures de Spidey), les dessins sont l'œuvre de Clayton Henry.
Il faut se rendre à l'évidence, ces premiers épisodes sont tout simplement très bons. Les scènes en costume sont très bien fichues (il faut dire que la tenue version Carpenter en jette plus que l'originale), il y a de l'action, de l'émotion, un peu d'humour, des guests prestigieux (les FF mais surtout en fait Susan Richards), de bons dialogues, bref, tout ce qu'il faut pour ne pas s'ennuyer et vite rentrer dans l'histoire.
Certains éléments narratifs sont également assez originaux. Par exemple, à la place des petits pavés de texte habituels reflétant les pensées ou l'état d'esprit du personnage, l'auteur a opté pour des posts Twitter que la jeune fille adresse à ses fans.
Au final, le premier arc donne clairement envie de continuer à suivre Anya. Cette dernière apparaît comme une jeune fille sympathique, intéressante et permettant aux auteurs d'explorer des directions assez différentes de la version Mayday Parker.

Que ce soit May ou Anya qui endosse le rôle de Spider-Girl, voilà une héroïne qui, même si elle n'est pas spécifiquement destinée aux plus jeunes ou aux filles, pourrait bien permettre à votre petite sœur ou votre copine de s'initier aux joies du tabassage de vilains et du saut d'immeubles en pyjama moulant.
Un personnage attachant que l'on retrouve avec grand plaisir et qui s'avère bien plus fédérateur que certaines têtes d'affiche.



+ Les points positifs - Les points négatifs
  • Un personnage charismatique, qu'il soit incarné par Mayday ou Anya.
  • Une narration habile et efficace.
  • Les relations développées avec certains personnages de premier plan.
  • De nouveaux ennemis plutôt intéressants.
  • April "Mayhem" Parker.

  • Des séries dont bien des pans restent inédits en VF.