Bully Wars
Publié le
1.5.21
Par
GriZZly
Ils sont la terreur des geeks, le cauchemar des binoclards.
Slips dans la raie, tête dans la cuvette, chewing-gum dans les cheveux... ils ne reculent devant rien !
Ce sont des harceleurs. Mais qui parmi eux sera le meilleur ?
"Bienvenue dans l'univers foutraque (j'aime ce mot, je fais ce que je veux !) de Bully Wars (z'êtes priés de lire ça mentalement avec la grosse voix des bandes annonces de films US des années 80, en faisant traîner le "wars" comme un grognement, merci).
On y rencontre d'abord le geek à lunettes coiffé à la brosse qu'est Spencer. Celui-là, il cherche à se faire pourrir : intello au dernier degré, il est du genre à bosser pour l'école plus encore qu'on le lui demande, il collectionne des figurines, fait des listes, bidouilles des trucs électroniques... il peindrait une cible sur ses fesses que le message ne serait pas plus clair !
Puis il y a les deux grumeaux, là : Edith et Ernie. Nés de la même mère à quelques minutes d'écart à t'en donner des envies de les harceler en stéréo. Moi, je les appelle Bête-à-foin et Cerveau-lent. Faire de leur vie un enfer, c'est carrément une obligation morale !
Je malmène ces têtes à claques depuis toujours. Ce sont mes victimes attitrées depuis la garderie, voire la maternité ! C'est chasse gardée, je n'autorise à aucune brute de les martyriser à ma place. C'est moi, leur bourreau officiel : je suis Rufus Ruffhouse. Et aujourd'hui, eux et moi, on quitte le collège pour le Lycée de Rottenville. Tous ces nazes de la grande école vont apprendre c'est qui le patron !
Sauf qu'apparemment, il y a une bande de relous qui n'ont pas reçu le mémo : ils prétendent être les brutes du bahut... sous prétexte qu'ils étaient là avant.
Et comme si ça ne suffisait pas, ces inconscients se sont mis dans la tête de me prendre comme souffre-douleur. Non mais oh ! J'ai une tronche de lapin de garenne ?
J'ai encaissé ça une journée mais ça ne va pas durer, foi de brutasse !
J'ai entendu parler de ce concours de brutes qui désignera celui qui aura le droit d'en faire voir de toutes les douleurs aux nabots pour le reste de l'année. Je vais convaincre ce gros bœuf de coach Hurt de m'y inscrire... et comme je suis prêt à tout, je vais même m'allier aux grumeaux et à l'autre tête de balai à chiottes pour mettre toutes les chances de mon côtés. Ce sont des ringards mais ce sont MES ringards !
À nous quatre, on va leur faire mordre la poussière, aux terreurs du lycée. Foi de Rufus Ruffhouse ! Alors ouais, ça m'oblige à me rapprocher un peu de mes victimes. Ouais, bien obligé d'avouer que parfois, ils sont utiles, voire un peu cool. Ouais, j'ai accepté le deal de Spencer : si je gagne le concours de brutes grâce à eux, je leur fous la paix l'année entière... mais bon, c'est le lycée, j'y trouverai plein d'autres punching balls !"
C'est difficilement définissable, comme objet, mais je vais m'y essayer avec les références que j'ai et que, je n'en doute pas, nous partageons tous... parfois pour notre plus grande honte.
Bully Wars est un comic qui traite du harcèlement scolaire dans une démesure qui peut faire penser à ce que faisaient il y a quelques années en version animée des Cartoon Networks ou des Nickelodeon. C'est énergique, excessif, caricatural, imaginatif et drôle. Mais surtout, c'est souvent n'importe quoi. Ici, on a des sortes de Larry Kubiac (mais si, vous savez bien, la brute de Parker Lewis can't lose) baignés dans un bain de fiel de Cortex qui ont l'ambition, Minus, de conquérir le...lycée. Bah, c'est un début, non ?
La baston de bullies est carrément organisée par le coach de l'école dans un ancien bâtiment scolaire désaffecté et piégé de partout. Les adversaires des personnages principaux semblent sortir de Scott Pilgrim et les épreuves qui les attendent oscillent entre Fort Boyard et des niveaux de Super Mario imaginés par Howard Phillips Lovecraft.
Bully Wars est un comic qui traite du harcèlement scolaire dans une démesure qui peut faire penser à ce que faisaient il y a quelques années en version animée des Cartoon Networks ou des Nickelodeon. C'est énergique, excessif, caricatural, imaginatif et drôle. Mais surtout, c'est souvent n'importe quoi. Ici, on a des sortes de Larry Kubiac (mais si, vous savez bien, la brute de Parker Lewis can't lose) baignés dans un bain de fiel de Cortex qui ont l'ambition, Minus, de conquérir le...lycée. Bah, c'est un début, non ?
La baston de bullies est carrément organisée par le coach de l'école dans un ancien bâtiment scolaire désaffecté et piégé de partout. Les adversaires des personnages principaux semblent sortir de Scott Pilgrim et les épreuves qui les attendent oscillent entre Fort Boyard et des niveaux de Super Mario imaginés par Howard Phillips Lovecraft.
Ça fuse de partout et on ne s'ennuie pas. Ça ne résoudra en rien le problème du harcèlement scolaire mais ça permet au moins d'en rire et ça se termine sur une happy end pas mal torchée... C'est bon pour le moral des gamins, c'est déjà bien !
Je ne doute pas, en effet, que le projet soit avant tout destiné aux gamins mais j'avoue ne m'être pas du tout senti mis de côté par la BD qui ne joue que sur des références de comics, de mangas, de séries télé et de films que, jeunes comme vieux, nous avons tous. Une des plus évidentes, pour l'anecdote, est ce coach Hurt qui est une sorte de caricature de John Cena, le champion de catch de la WWE (ancienne victime de harcèlement devenu mastoc pour se protéger de ses agresseurs, si on en croit d'ailleurs ce qu'il dit de lui en interview).
Je vais faire lire ça à mon gamin de 10 ans. Je suis sûr qu'il va autant s'amuser que moi avec ces personnages ultra caricaturaux, ces situations abracadabrantes, ces incohérences démesurées totalement assumées. C'est fun, tout simplement.
Oubliez les "C'est du génie !" que j'ai lus de-ci de-là à propos de Bully Wars ; il ne faut pas exagérer. Mais ça mérite d'être lu un jour où on a envie de lever quelquefois les yeux aux ciels en souriant et en pensant : "Ah, non mais n'importe quoi !"
Oubliez les "C'est du génie !" que j'ai lus de-ci de-là à propos de Bully Wars ; il ne faut pas exagérer. Mais ça mérite d'être lu un jour où on a envie de lever quelquefois les yeux aux ciels en souriant et en pensant : "Ah, non mais n'importe quoi !"
"Z'avez entendu le monsieur, bande de nazes ? Ma BD, elle est cool alors vous l'achetez ou je vous mets la tête la première dans la poubelle de la cantine !"
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